La France, son potentiel, notre avenir
A quelques semaines, que dis-je à quelques jours, heures, minutes, secondes, du premier tour de l’élection présidentielle française, le compte à rebours est plus que lancé, avec pour nous tous un choix cornélien à faire pour l’avenir de notre pays, et donc de notre avenir.
En effet, du résultat final, dépendra de ce que la France sera demain. Et, sans rien divulguer de mon choix final, même si ceux qui connaissent bien mon blog auront peut-être une petite idée, mais ne souhaitant pas que notre pays perde à tout jamais sa place dans le concert des nations qui comptent, je souhaitais donc, après ma semaine européenne (du 06 au 10 mars 2017), réaliser une semaine française, avec comme idée d’en ressortir les aspects positifs, les aspects négatifs étant largement relatées par d’autres, et ce depuis trop longtemps à mon goût.
Donc, quel est le vrai positionnement de la France aujourd’hui, son poids économique, politique, militaire, culturel, son influence, son aura, ses points forts, ses perspectives, ses défis et challenges.
Tout d’abord, il est bon de rappeler que la France est à l’origine de l’Union Européenne (60 ans cette année), dont elle est la première puissance agricole, la deuxième puissance industrielle, avec 60 % de ses exportations vers les pays de l’UE, la première dans le domaine de l’E-administration, et depuis le départ prochain de la Grande-Bretagne, la seule à disposer d’une capacité militaire de poids.
Ensuite, elle est l’un des cinq membres permanent du conseil de sécurité de l’ONU avec droit de veto, elle participe à toutes les organisations comme le G7, le G8 ou encore le G20, elle est redevenue la cinquième puissance mondiale juste devant la Grande-Bretagne, elle est toujours la première destination touristique mondiale avec + de 80 millions de visiteurs en 2016, elle est la première destination mondiale pour les congrès d’affaires, la troisième pour l’accueil des étudiants étrangers, et elle se situe également au 2ème rang mondial pour l’industrie agro-alimentaire et les services, sans oublier bien sur ses points forts que sont l’aéronautique, le spatial, l’énergie, les transports (automobile, ferroviaire), la mode, le luxe, qui font que justement elle ne soit pas totalement lâchée, au contraire.
Et ce qui la distingue également, c’est notamment la vitalité de sa démographie avec près de 67 millions d’habitants aujourd’hui (785 000 naissances en 2016), avec dans les années à venir un dépassement quasi assuré de la population allemande (près de 80 millions aujourd’hui), c’est aussi un système de santé performant et accessible, des infrastructures et des réseaux de premier choix, des prix de l’énergie compétitifs, une formation supérieure de qualité et une main d’œuvre qualifiée, une créativité dans tous les domaines, une offre culturelle riche et diversifiée, des valeurs reconnues de par le monde, héritées de la Révolution française, comme les droits de l’homme et une certaine tradition d’accueil rarement démenties, sans oublier bien sur l’importance du rayonnement de sa langue, la 6ème la plus parlée dans le monde avec près de 274 millions de personnes pouvant être définies comme francophones, et appartenant donc à ce que l’on appelle aujourd’hui la francophonie.
Et c’est bien tous ces autres points forts qui permettent à la France d’être aujourd’hui une des destinations phares pour les investisseurs étrangers, notamment dans les domaines de la R&D, de l’innovation, des nouvelles technologies du numérique, avec l’ouverture par de grands groupes internationaux comme Apple, Facebook, Google, Hyperloop, de centres de R&D préparant en cela les nouveaux usages de demain, sans oublier bien sur les 20 000 et plus entreprises étrangères déjà présentes depuis de nombreuses années en France, employant quand même près de 2 millions de personnes.
Non sans omettre également le potentiel français dans ces nouveaux domaines dont le numérique est l’élément moteur, avec la création exponentielle de start-ups et d’entreprises innovantes, la France étant le premier pays en Europe pour les créations d’entreprises, l’importance prise par ce que l’on appelle aujourd’hui la « FrenchTech », l’ouverture récurrente de FabLabs, d’incubateurs, dont le plus grand au monde, « STATION F », à l’initiative de Xavier Niel (Free) avec 1 000 start-ups attendues, devrait voir le jour d’ici peu à Paris, le rôle désormais acquis des pôles de compétitivité dans l’incitation à l’innovation, l’importance des centres de recherches (CEA, CNRS, Onera), à l’origine de grands projets scientifiques (ITER), l’importance à venir de la transition énergétique, où les groupes français sont déjà maîtres en la matière, et j’en oublie certainement.
Et justement, saviez-vous que la France est également doté d’un vaste territoire ouvert sur l’ensemble du globe avec plus de 11 millions de km2, lui permettant de détenir le deuxième espace maritime, ce qui représente pas moins de 820 000 emplois induits, 270 milliards d’Euros de retombées économiques, et 14 % du PIB français, et aussi avec un potentiel énorme dans les énergies marines renouvelables, les biotechnologies (molécules pour des antiviraux, anti vieillissement, anti cancéreux) les terres rares dans les grands fonds pour le numérique, l’alimentation avec les algues et l’aquaculture raisonnée, sans oublier les techniques de dessalement, dont la France en est déjà le leader.
Alors, pour un pays en déclin, enfin d’après toujours les mêmes, j’espère avoir démontré qu’il est loin de l’être, au contraire, il est même pour moi (je m’avance) en plein effervescence, en phase de redémarrage même, les chiffres l’attestent, et même si les difficultés demeurent, il est vrai depuis trop longtemps, il serait malgré tout dommage d’occasionner aujourd’hui un coup d’arrêt qui pourrait s’avérer fatal pour son avenir, le nôtre, celui de nos enfants.
Donc, attention à ne pas se tromper, et à le regretter par la suite, longuement.
Et exceptionnellement, si ce texte vous interpelle vraiment, sachez que toute la semaine je traiterai de la France, donc n’hésitez-pas à en informer vos connaissances, car il serait enfin de bon ton de présenter notre pays sous un autre visage que celui dépeint habituellement.
Bonne lecture et à très bientôt.
Jacques Samela
Sources :
. Capital n° 305 de février 2017
. Le Figaro du 20 février 2017
. La Tribune du 16 mars 2017