Alstom / Siemens et STX* / Fincantieri, mêmes combats
Que Renault rachète Nissan en 1999, que Peugeot rachète Opel, cela parait normal à beaucoup, politiques inclus.
Par-contre, que Siemens et Alstom se rapprochent, cela irritent justement ces mêmes politiques, sous prétexte, selon eux, car rien n’est encore abouti à ce jour, que le groupe allemand devrait avaler notre champion national.
Mais qu’en savent-ils réellement, alors que ce regroupement devrait s’effectuer en plusieurs années ?
Ils préféraient peut-être que Siemens s’allie au groupe Bombardier (Canada), laissant Alstom à sa taille actuelle, trop petite pour concurrencer les nouveaux leaders du marché ferroviaire, avec au final, la perte de marchés, avec les conséquences que l’on connait sur les emplois ?
Car aujourd’hui, le danger ne vient pas de l’Allemagne, mais clairement de la Chine, avec entre autres la naissance en 2015 du géant CRRC (voir article), premier groupe mondial avec près de 190 000 employés, et surtout un chiffre d’affaires de 25 milliards d’Euros.
Cette nouvelle concurrence, impossible à juguler seul, nous obligent donc à s’armer pour la contenir, et à créer des structures ressemblant de près ou de loin à Airbus ou Arianespace, qui sont vous le savez, leaders mondiaux.
L’avenir de notre industrie, française et européenne, se joue aujourd’hui, et passe par ce genre d'alliances, sans que certains, avec des arrières pensées politiciennes, fassent peur aux salariés et aux français en général, quant à un avenir qu’ils sont censés connaître.
Ce sont un peu les mêmes qui n’ont pas arrêtés de dire que durant les ouragans, ils auraient mieux fait. Plus facile à dire, à crier même, qu’à faire.
Donc, faîtes-vous votre idée, la mienne vous l’avez compris, elle est déjà faite, même si cela est loin d’être parfait, mais comme disait Winston Churchill (à peu près), il vaut mieux avancer pour atteindre le meilleur, qu’attendre pour recevoir le pire.
*je rappelle juste que le précédent actionnaire, avant sa faillite, était coréen.
Jacques Samela