Présentation du PNRR 2021

Publié le par Jacques SAMELA.

Présentation du PNRR 2021
Présentation du PNRR 2021

Présentation du plan national de relance et de résilience 2021

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2021/04/29/presentation-du-plan-national-de-relance-et-de-resilience-2021

 

Rédigé par DG Trésor • Publié le 29 avril 2021

 

Le plan national de relance et de résilience (PNRR) a été déposé formellement auprès de la Commission européenne. Il présente les investissements pour lesquels la France sollicite un financement de la Facilité pour la reprise et la résilience, à hauteur d’environ 40 Md€, ainsi que la stratégie de réformes qui l’accompagne. Il a été préparé avec l’ensemble des administrations concernées et a fait l’objet d’une consultation des parties prenantes.

Une avancée historique de la construction européenne

Grâce à l’impulsion donnée par l’initiative conjointe franco-allemande pour la relance européenne en mai 2020, les 27 Etats membres se sont accordés, lors du Conseil européen de juillet 2020, sur un plan de relance historique NextGenerationEU  de 750Md€ qui sera financé par un endettement commun. Il inclut en particulier la Facilité pour la reprise et la résilience qui viendra soutenir les efforts de relance des Etats membres, en ciblant notamment les plus durement touchés par la crise, et permettra d’investir massivement dans la transition écologique et numérique. La Facilité pour la reprise et la résilience constitue une avancée historique pour plus de solidarité et d’intégration économique au sein de l’Union européenne.

Le plan national de relance et de résilience (PNRR) présente les investissements pour lesquels la France sollicite un financement d’environ 40 Md€ de la Facilité pour la reprise et la résilience ainsi que la stratégie de réformes qui viendra renforcer l’efficacité de ces investissements et le potentiel de croissance de notre économie.

Des investissements en faveur de la transition écologique, la compétitivité de l’économie et la cohésion sociale et territoriale, issus du plan France Relance

Tous les investissements présentés dans ce plan national de relance et de résilience sont issus du plan national France Relance présenté par le Premier Ministre le 3 septembre 2020, adopté par le Parlement en loi de finances pour 2021 et en cours de déploiement en France. Le plan de relance européen contribuera ainsi au financement du plan de relance national à hauteur de 40 %. C’est un signal fort et concret de la plus-value de l’Union européenne, qui témoigne également de la cohérence entre les priorités de politique économique portées par la France et par l’Union européenne.

Comme le plan France Relance, le plan national de relance et de résilience poursuit trois priorités clefs, qui sont également des piliers de la Facilité pour la reprise et la résilience : l’écologie, la compétitivité ainsi que la cohésion sociale et territoriale. Notre plan comprend des investissements massifs en faveur d’une production et d’une consommation plus respectueuses de l’environnement – par exemple la rénovation thermique des bâtiments et le développement des mobilités et technologies vertes ; le soutien à l'innovation dans des secteurs stratégiques de la santé ou du numérique – par exemple l'intelligence artificielle. Nous investissons également en priorité en faveur des jeunes, que la crise a rendu particulièrement vulnérables, afin de renforcer leurs compétences dans des domaines stratégiques et de faciliter leur intégration sur le marché du travail.

Il s’agit en effet de relever les défis structurels posés à l’économie française et exacerbés par la crise actuelle, qui nécessitent des mesures de relance et des choix de politiques ambitieuses. Il s’agit ainsi d’engager résolument la transition écologique, de poursuivre la numérisation des entreprises et des services publics, d’assurer l’adéquation des compétences des travailleurs aux besoins des entreprises, de favoriser l’innovation afin d’accroître la compétitivité et la résilience de notre économie sur le moyen terme, de continuer à faire baisser structurellement le chômage et de renforcer l’efficience de la dépense publique. La crise a également mis en lumière le besoin de renforcer notre indépendance, d’assurer une bonne résilience de notre système de santé et accroît la nécessité de soutenir la croissance de notre économie pour faire face aux enjeux de soutenabilité des finances publiques.

Les investissements du plan France Relance choisis pour intégrer le plan national de relance et de résilience, et pour lesquels nous demandons un financement, répondent aux critères d’éligibilité du plan de relance européen, adoptés par les Etats membres et le Parlement européen. Notre plan comprend ainsi 50 % d’investissements en faveur de la transition climatique et 25 % d’investissements en faveur de la transition numérique. Nous respectons donc largement les cibles fixées par le texte communautaire (respectivement 37 % et 20 %), qui constituent un point central de l’accord historique entre les 27 Etats membres.  Par ailleurs, aucune mesure du plan ne causera de préjudice important à l’environnement.

Notre plan national de relance et de résilience répond également à l'ambition sociale du plan de relance européen en prenant des mesures déterminantes pour le renforcement de la formation professionnelle, pour la modernisation du système de santé ou encore la lutte contre la fracture numérique sur l'ensemble du territoire.

Des réformes destinées à accroître l’impact des investissements et à soutenir le potentiel de croissance

Pour renforcer l’efficacité de ces investissements, le plan national de relance et de résilience présente des réformes qui renforceront le potentiel de croissance de notre économie et qui nous permettront de rebondir au sortir de la crise sanitaire et économique. Tout comme la stratégie France Relance qui a l’ambition de préparer la France de 2030, le plan de relance européen vise à renforcer durablement la résilience de notre économie. Il poursuit ainsi la stratégie de réformes lancée en 2017 par le président Emmanuel Macron pour permettre l’accès du plus grand nombre à un emploi rémunéré à sa juste valeur, lutter contre les inégalités de destin et renforcer la compétitivité des entreprises. 

Notre plan est organisé autour de neuf composantes cohérentes d'investissements et de réformes poursuivant des objectifs communs, qui contribueront à renforcer la coordination entre les politiques économiques des Etats membres et à garantir la convergence dans l’Union européenne.

Une mise en œuvre concrète de la relance européenne dès 2021   

Le plan national de relance et de résilience va désormais être formellement évalué par la Commission européenne puis sera adopté par les Ministres des Finances de l’UE au sein du Conseil ECOFIN.  Dès lors, la France recevra dans les deux mois qui suivront un préfinancement de 13% du plan, ce qui représente une enveloppe de 5,1 Md€. Une première demande de décaissement sera ensuite déposée par la France d’ici fin 2021. Ces premiers décaissements permettront de contribuer au financement des mesures dédiées à la relance en France, le plan France Relance ayant déjà engagé 30 Md€ pour soutenir l’investissement des entreprises et les ménages et accélérer le rebond une fois la situation sanitaire assainie.

A plus long terme, et jusqu’à 2026, les fonds du plan de relance européen seront versés en fonction de la concrétisation des mesures incluses dans le plan, pour renforcer le tissu économique du pays dans le temps et bâtir ainsi la France de 2030. Chaque année, nous mettrons en œuvre les investissements et les réformes annoncés dans le présent document.

La France est résolument engagée pour la relance de son économie et dans la poursuite de la mise en œuvre d’un agenda ambitieux de réformes. La mise en œuvre du Plan contribuera activement au dynamisme de la France et de l’Union Européenne.

 

Le plan national de relance et de résilience (PNRR) a fait l’objet d’un processus d’élaboration interministérielle coordonné par le Secrétariat Général des Affaires Européennes (SGAE), dans lequel les services de la direction générale du Trésor ont joué un rôle moteur.

+ Consulter le plan national de relance et de résilience >>

https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/plan-de-relance/PNRR%20Francais.pdf

 

 

 

La France et l’Allemagne présentent des plans de relance très verts

https://www.euractiv.fr/section/affaires-publiques/news/la-france-et-lallemagne-presentent-des-plans-de-relance-tres-verts/

Le 27 avr. 2021 

 

Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, et le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, ont tenu aujourd’hui (27 avril) une conférence de presse commune pour dévoiler leur plan national de relance et de résilience alors que la Commission européenne a fixé une date limite d’envoi – indicative – au 30 avril.

« Il était important pour nous de faire cette présentation ensemble, car l’Allemagne et la France travaillent main dans la main depuis le début de la crise » a précisé M. Le Maire dès l’ouverture de son discours, alternant anglais, français et allemand. Il a indiqué vouloir retrouver l’activité économique de 2019 d’ici à 2022.

« Mon premier voyage officiel était à Paris. Déjà, lors de ces premiers échanges, il était clair que Bruno Le Maire serait un partenaire », s’est remémoré M. Scholz.

« Nous ne sommes pas en train d’introduire des réformes au profit de la Commission européenne. Nous faisons des réformes pour le bien des citoyens français et de la nation. La crise ne doit pas nous détourner de nos efforts pour répondre aux défis de l’économie française », a tenu à préciser M. Le Maire, en référence à la réforme du système de retraite qui « n’est pas un prérequis de l’UE » mais que le ministre juge « indispensable ».

Même son de cloche du côté de son homologue allemand : « L’Allemagne réussira si l’Europe réussit aussi. » 

La France compte investir 100 milliards d’euros pour parvenir à ce redressement économique, au travers de « France Relance », une stratégie qui reposera sur trois axes : « l’écologie, la compétitivité et la cohésion sociale et territoriale ». « 30 milliards d’euros ont déjà été déboursés en 2021″, a souligné le ministre.

« Ce plan de relance marque le passage de l’Union européenne à l’âge adulte », a déclaré M. Le Maire, ajoutant que « l’Union européenne doit arrêter de compter sur les autres et doit compter sur ses propres forces ».

Des plans de relance verts

50% du budget français alloué au redressement économique devrait être dirigé vers la transition écologique avec « l’objectif de réduire d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 55 % par rapport aux niveaux de 1990″, a précisé M. Le Maire. Cela passera notamment pas un des « grands succès » de France Relance : le dispositif d’aide à la rénovation énergétique des logements intitulé « MaPrimeRenov' », dont près de 230 000 demandes ont été déposées.

La loi climat et résilience, qui doit être votée le 4 mai prochain, s’inscrit également dans ce cadre, a rappelé le ministre.

Loi Climat : bilan de la deuxième semaine de débats

Au chapitre « Se déplacer », la principale avancée est sans doute la suppression de certaines lignes aériennes intérieures pour les trajets accessibles en moins de 2h30 en train.

L’Allemagne, quant à elle, a annoncé que 40 % du budget alloué à la relance – soit 11 milliards d’euros – seront destinés au climat. « Le changement climatique est le plus grand défi de notre époque », a rappelé M. Scholz.

Transition numérique et ambition sociale

25% de l’enveloppe française sera par ailleurs dédiée à la transition numérique avec la « digitalisation des PME industrielles » a indiqué le ministre de l’Économie, précisant que l’avenir de l’Europe doit « reposer sur une indépendance technologique, clé de la souveraineté politique ».

Bruno Le Maire a aussi déclaré la volonté du gouvernement français de se concentrer sur « la relocalisation industrielle qui est un immense succès et qui paraissait hors de portée » ainsi que sur la jeunesse. « Parce que nous sommes pleinement conscients que les jeunes portent le fardeau de la crise, nous avons une dette envers eux. Et nous la payons », a-t-il dit.

Côté allemand, 1,5 milliards d’euros seront consacrés à une « initiative éducative majeure » sur le numérique, a annoncé pour sa part M. Scholz.

La « coopération franco-allemande est au cœur de nos plans de relance et de résilience respectifs dans plusieurs domaines clés tels que l’hydrogène, le cloud, l’électronique et les télécommunications, ainsi que l’intelligence artificielle et les batteries », a souligné M. Le Maire.

NextGenerationEU

Sur les 100 milliards du plan de relance français, 40 doivent parvenir du fonds de relance de l’Union européenne. L’Allemagne attend, quant à elle, 25,6 milliards d’euros de la Commission.

Le 21 juillet dernier, les chefs d’État et de gouvernement européens se sont accordés autour de cet outil inédit basé sur une dette commune et intitulée NextGenerationEU.

« Depuis, nous avons perdu trop de temps. La Chine a repris sa croissance. Les États-Unis sont en plein essor. L’UE doit rester dans la course », a insisté M. Le Maire.

Une enveloppe de 672,5 milliards d’euros a ainsi été débloquée et sera versée sous forme de prêts et de subventions destinés à soutenir les réformes et les investissements entrepris par les pays de l’UE.

Pour percevoir ces crédits, la Commission européenne a néanmoins précisé plusieurs critères : 37 % des dépenses devront notamment être consacrés aux objectifs environnementaux européens – soit l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050 – et 20 % à la digitalisation de l’économie.

M. Le Maire a indiqué que la France devrait percevoir les cinq premiers milliards du fonds européen « avant la fin de l’été », et non plus au début comme annoncé initialement.

Il a également annoncé que lui et son homologue allemand présenteront ces plans de relance formellement à la Commission demain (28 avril), avec l’Espagne et l’Italie.

 

 

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