In & Motion (suite), l'or blanc
. La start-up d’Annecy profite du salon Ispo pour officialiser son partenariat avec le groupe Rossignol. Elle lance un nouveau gilet airbag intelligent pour protéger les skieurs en cas de chute.
05 février 2017 / Eco Savoie Mont Blanc
In&motion et Rossignol officialisent, lors du salon Ispo (5 – 8 février, Munich) un partenariat pour le lancement d’un gilet airbag intelligent afin de protéger les skieurs en cas de chute : la Rossignol Protective Gear In&motion Airbag Vest. Comme annoncé par Eco Savoie Mont-Blanc, le 20 janvier, ce produit est développé et assemblé par la jeune entreprise annécienne, basée à Chavanod.
Système autonome
Homologué par la Fédération internationale de ski (FIS), il se présente sous la forme d’un gilet muni d’une dorsale certifiée, qui se porte sous une combinaison de ski. C’est un système totalement autonome, capable d’analyser les mouvements du skieur en temps réel et de détecter une chute critique. Avant l’impact au sol, il déclenche le gonflage de l’airbag en moins d’un dixième de seconde, afin de protéger les zones les plus sensibles (dos, thorax, colonne vertébrale et hanches). Cette protection airbag permet une absorption de la force du choc quatre fois supérieure, en comparaison à une protection dorsale classique.
Ce système est déjà utilisé depuis deux ans par de nombreux athlètes de ski alpin et de ski cross, pendant les étapes de Coupe du monde et à l’entraînement.
Pour Jérome Noviant, en charge des gammes Racing chez Rossignol, «In&motion a apporté son savoir-faire au travers de la technologie que l’entreprise a su développer au cours de ces dernières années. Chez Rossignol, nous nous sommes concentrés sur l’amélioration de l’ergonomie et du confort liée au port de ce gilet airbag. Nous avons travaillé sur les matières, l’optimisation de la protection dorsale et le design».
Pour rappel, la start-up annécienne a remporté, en janvier un CES Award au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas. Créée en 2014 par trois ingénieurs de l’ECAM Lyon – Rémi Thomas, Pierre-François Tissot et Valentin Honoré -, elle commercialise déjà un airbag pour skieurs sous la marque Poc dans une dizaine de pays.
Dans le monde de la moto, In&motion équipe plusieurs pilotes en MotoGP, en partenariat avec l’équipementier Ixon. Elle finalise également un gilet airbag destiné à un plus grand public, récompensé à Las Vegas. Enfin, elle a développé un airbag mécanique nouvelle génération à destination des cavaliers, disponible en juin, via son partenaire Horse Pilot.
La société, qui a connu «une forte progression en 2016», prévoit de déménager pour faire face à l’essor de son activité.
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier du 06/02/17, intitulé : In & Motion, tout schuss.
. Montagne : la communication s’engage sur de nouvelles pistes
08 février 2017 / Présences-Grenoble.fr
Dans un contexte de concurrence renforcée, les stations de montagne doivent répondre à de nouveaux enjeux de promotion. Quelle est leur stratégie ? Comment les acteurs de la communication et du numérique accompagnent-ils leurs efforts de visibilité ? Stratégies médias, outils innovants… le point sur ces actions qui vendent et confortent l’identité des territoires d’altitude.
Avec plus de 350 stations de ski, la France reste une terre d’élection pour le tourisme montagnard. Selon France Montagnes, le secteur a engrangé en 2016 plus de 9 milliards de recettes toutes activités confondues (dont 1,3 Md€ pour les remontées mécaniques) et emploie jusqu’à 120 000 personnes durant l’hiver. Quand la concurrence internationale fait rage, et face aux aléas climatiques, les massifs doivent redoubler d’efforts qualitatifs. Tout en s’attachant à d’optimiser chaque année leur domaine skiable, encouragées en ce sens par la Région et le Département, les stations iséroises ont aussi entrepris de renouveler leur discours. Avec un double enjeu : “Il s’agit pour elles à la fois de renforcer leur identité et de resserrer les liens avec leurs clients”, observe Sophie Mérindol-Bonnécuelle, dirigeante fondatrice d’InfluenSo by Le Service Kom. Membre du cluster Montagne, l’agence de communication basée à Saint-Ismier accompagne de nombreuses stations alpines dans la conception et la mise en œuvre de leur stratégie. Selon elle, ces stations ont intérêt à s’engager dans la définition d’une marque qui leur soit propre. Une marque fédératrice, “construite avec l’ensemble des acteurs de leur territoire pour afficher une totale cohérence”.
Maîtriser l’expérience Web
Ces marques doivent véhiculer des valeurs communes : sport, détente, famille, bien-être, ou encore nature. Elles se bâtissent d’abord sur le Net : “85 % des séjours sont préparés sur Internet”, chiffre Olivier Boursier. Le dirigeant de l’agence d’ingénierie touristique Alp’Evasion, à Grenoble, insiste sur la nécessité d’offrir sur son site une image “rassurante et qualitative”. Il pointe les multiples critères à surveiller : un référencement pertinent, une bonne visibilité, la véracité des contenus, la touche humaine, les différentes langues… “Le client étant infidèle par nature, c’est la qualité de l’expérience numérique qui peut faire la différence”, assure-t-il. La station de Chamrousse a pris conscience du défi. Elle a investi massivement l’an passé dans un nouveau site Web, comme pour signaler un nouveau départ. L’outil a été développé par Ingénie, agence Web dédiée au tourisme, basée au Cheylas : “La majeure partie de nos investissements en communication portent sur le Web. Nous avons voulu ce site responsive, bien sûr, pour coller aux pratiques mobiles, et très complet en matière de contenus, en y associant un module de réservation et une procédure poussée de gestion de la relation client”, confirme Franck Lecoutre, directeur de l’office de tourisme de Chamrousse. Dans le Vercors, Villard-de-Lans prépare également un site entièrement renouvelé. “Nous savons qu’il nous faudra miser davantage sur le digital. Ce futur site, plus facile à consulter, plus complet aussi, se concentrera en particulier sur les activités hors ski, tout en s’appuyant sur la marque Vercors, aujourd’hui très qualitative”, dévoile Fabrice Mielzarek, nouveau directeur de l’office de tourisme de la station.
Réseaux sociaux : avec et sans modération
C’est aussi sur les réseaux sociaux que s’engagent les grandes batailles d’influence. Avec un changement majeur : “Le client s’est approprié la parole. Il devient puissant, s’exprime partout sur le web et fait ou défait la réputation”, pointe Olivier Boursier. Une analyse partagée par l’Alpe-d’Huez : “Le sens de nos messages, c’est d’abord donner envie, explique François Badjily, directeur de l’office de tourisme. On part du principe que c’est finalement la parole de nos clients qui est la plus crédible : nous leur proposons donc de s’exprimer sur leur expérience séjour, à travers les réseaux sociaux.” L’Alpe-d’Huez s’efforce de mener cette campagne toute l’année, en s’appuyant sur un vaste stock d’images, actualisées en permanence. Et en veillant à une modération assidue : “Les pages doivent être alimentées très régulièrement, avec des informations calibrées pour faire réagir. Il faut aussi être en mesure d’apporter des réponses rapides et argumentées”, souligne Patrick Dallut, fondateur de l’agence de communication Prisme à Grenoble, qui a accompagné Lans-en-Vercors et L’Alpe du Grand-Serre. Les Deux-Alpes ont également mis le paquet dans les réseaux sociaux : “Notre community manageuse répond à autant de questions que trois hôtesses d’accueil”, sourit Gilles Vanheule, le directeur de l’office de tourisme, où s’active une équipe digitale de trois personnes. La station injecte massivement images et vidéos sur Facebook et YouTube. Une récente opération avec Orange, qui a choisi les Deux-Alpes pour tourner une web série pour sa 4G, a encore accéléré le buzz. Plus que jamais, l’heure est à la viralité : “C’est la course aux “like”, aux commentaires et aux partages”, remarque Jérôme Burdet, gérant de Jour J, à Saint-Vincent-de-Mercuze. Pour promouvoir l’opération Skiez en Décalé menée par Isère Tourisme, l’agence a conçu l’an passé une série de petites vidéos humoristiques : “Un format très court, pas plus d’une trentaine de secondes en moyenne, et un acteur professionnel, pour accéder facilement à une audience massive”, résume Jérôme Burdet. Gérer la relation client : la méthode douce Mot d’ordre des stations : la fidélisation. Avant même la conquête : “Il est moins coûteux aujourd’hui de faire revenir un client que d’en acquérir de nouveaux”, admet Fabrice Mielzarek. D’où l’intérêt de tisser des liens durables, par la méthode douce de préférence. Dix fois par an, la station de l’Alpe-d’Huez s’adresse à ses clients par e-mail, sans forcer le trait commercial, mais de manière personnalisée. “Nos messages sont d’abord conviviaux et informatifs. Nous présentons les nouveautés de l’année, des bons plans pour optimiser leur futur séjour”, dévoile François Badjily. Le numérique permet aussi de mieux connaître les motivations et les centres d’intérêt du client. Les Deux-Alpes disposent d’un outil de gestion de la relation clients avec des données mutualisées, récupérées auprès de l’ensemble des acteurs, agences immobilières, remontées mécaniques... loueurs de matériel. “Notre base de données contient plus de 100 000 adresses qualifiées, incluant les numéros de mobile et les centres d’intérêt de chaque usager, ce qui permet de personnaliser nos messages, détaille Gilles Vanheule. Nous n’y associons pas d’offre promotionnelle. En revanche, chaque acteur mène librement sa politique commerciale à partir de ses propres données.” L’effort est payant : pour un investissement d’environ 260 k€, l’outil CRM des Deux-Alpes aurait généré la saison dernière un chiffre d’affaires de 1,5 M€ au total.
Incontournable technologie
Rentable, le numérique s’érige aussi en argument différenciant. La carte Ski Express permet aux clients réguliers de l’Alpe-d’Huez de ne payer qu’en fin de mois leurs prestations (forfaits, patinoire, salle de fitness, équipements divers) et de profiter en exclusivité d’opérations promotionnelles. Pas forcément liées au ski : “C’est aussi une carte qui incite le client à découvrir et pratiquer différentes activités, à un moment où il passe moins de temps sur les pistes”, observe François Badjily. À l’échelle du département tout entier, le lancement de la carte RFID Play Alpes permet aujourd’hui de s’abonner à 13 domaines skiables en Isère, sans passer par les caisses pour récupérer son forfait. Les bornes de paiement et le site web ont été conçus par JB Concept, spécialiste de la relation client à Grenoble, tandis que l’agence FX Com’Unik, à Eybens, a créé l’identité du produit. C’est enfin sur leur smartphone que les skieurs peuvent constater la différence, précisément avec le portail wifi captif de la station. À Grenoble, Neptune Internet Services (CA 2016 : 1,5 M€, 15 personnes) intervient auprès des stations pour les accompagner dans cette stratégie : “Elles ont compris l’intérêt d’un réseau wifi puissant pour développer une gamme de services innovants. Elles savent également que le portail captif est un outil de webmarketing : la page de connexion au wifi est soignée et propose du contenu de qualité”, précise Arturo Montes. Le président de Neptune Internet Services met aussi en garde : à l’heure de l’hyperconnexion, les stations doivent investir dans une bande passante de qualité professionnelle. “Il en va de leur image”, assure-t-il.
À chaque cible son média
Une chose est sûre : le redéploiement massif des stations à travers le numérique a entraîné une diminution de la communication print. “Il y a encore une dizaine d’années, on envoyait 90 000 brochures par la Poste. L’an passé, nous n’en avons imprimé que 30 000”, reconnaît Gilles Vanheule. Cette digitalisation a aussi modifié le public des voyages de presse : “Nous invitons chaque année 500 journalistes du monde entier, mais pas seulement de la presse écrite. Nous accueillons de plus en plus de personnalités influentes sur Instagram et YouTube”, précise le directeur de l’OT des Deux-Alpes. Les réseaux sociaux n’ont pas enterré les autres supports. “Nous restons fidèles aux médias classiques, et notamment à la télé.” L’Alpe-d’Huez s’est récemment affichée sur Canal+ et Eurosport pour asseoir sa notoriété. Son mix media inclut aussi les radios, comme Virgin à l’échelle nationale et France Bleu Isère pour sa clientèle de proximité. “C’est aussi pour une question de souplesse, que ne permet pas l’affichage par exemple.” Les panneaux 4x3, Chamrousse ne les délaisse pas : “Nous sommes en recherche d’urbanité, et à ce titre nous devons être présents dans la ville”, confirme Franck Lecoutre. La moitié de ses clients provenant de la métropole grenobloise, la station olympique compte sur l’affichage pour s’offrir en local une visibilité récurrente.
L’affectif en première ligne
Les innovations les plus sophistiquées ne sauraient cependant se substituer au discours. “Avant de développer la technique, il faut avoir un concept de communication, et s’y tenir !”, avertit Patrick Dallut. En affichant le plaisir et le bien-être prodigués par la montagne et sa beauté. En insistant peut-être aussi sur l’affectif. À chacun sa manière pour faire grimper sa cote d’amour. Station modeste mais mythique, le col de Porte a été repris l’an passé en DSP par un entrepreneur, Didier Bic, directeur général de Kässborher France. C’est sur la plateforme de crowdfunding Ulule qu’il a choisi de financer une partie des investissements nécessaires au redéploiement du site chartrousin. “Nous avons atteint 36 000 euros pour un objectif de 30 000, ce qui a notamment permis d’installer un nouveau petit téléski et de développer le snowpark.” Au-delà de ce succès, l’opération a concentré l’attention des Grenoblois sur la revitalisation d’une station de proximité chère à leur cœur : “Combien sommes-nous à avoir appris à faire du ski au col de Porte ?”, sourit Didier Bic, qui compte aussi raconter l’histoire de la station sur un site dédié, alimenté par d’anciennes photos. “Les stations de ski doivent avant tout apprendre à fabriquer des souvenirs pour leurs clients”, confirme Olivier Boursier. L’émotionnel comme moteur d’avenir ?
R. Gonzalez
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier du 15/02/17, intitulé : La France, en haut des sommets.
Netatmo, Phenix, Ubisoft (suite)
Netatmo lance un programme de partenariat IoT destiné à l’habitat résidentiel
| 05/01/2017 | VIPress.net
Netatmo, spécialiste français des objets connectés pour la maison, lance son programme « with Netatmo », afin de développer en partenariat avec des industriels du bâtiment, tels que Legrand et Velux, de nouvelles solutions connectées intégrées à l’infrastructure de l’habitat individuel, dans le neuf ou la rénovation. A travers ces collaborations, Netatmo apporte ses compétences dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’intégration du logiciel au produit, de l’électronique et de l’expérience utilisateur. D’autres partenariats sont à venir en 2017.
Les équipes d’ingénieurs de chaque société travaillent ensemble pour définir les meilleures fonctionnalités et adresser les principaux scénarios d’usage tels que l’intégration de la commande vocale pour contrôler ses objets connectés ou encore la régulation autonome de la maison par le développement d’algorithmes d’intelligence artificielle.
« Notre expérience dans le développement de produits grand public pour la maison et la maîtrise des technologies telles que l’intelligence artificielle nous permettent de collaborer avec des partenaires industriels renommés comme Legrand et Velux », souligne Fred Potter, fondateur et président de Netatmo. « L’objectif de ces partenariats est d’élargir notre offre en proposant des produits qui s’intègrent à l’infrastructure de la maison comme par exemple les ouvrants ou les équipements électriques. Après les objets grand public, ce second axe de développement complémentaire nous permet de nous adresser au marché des professionnels », ajoute-t-il.
Céliane with Netatmo (gamme d’interrupteurs et de prises de courant connectés) et Velux Active with Netatmo (commandes intelligentes de fenêtres de toit, volets et stores) sont les deux premières co-conceptions issues du programme « with Netatmo ».
En 2015, le marché de la maison connectée a généré 46,97 milliards de dollars de chiffre d’affaires à travers le monde et devrait atteindre 121 milliards de dollars en 2022. Le taux de pénétration mondial dans les foyers devrait, quant à lui, s’élever à 12,4% en 2022. Les objets connectés pour la maison qui permettent de sécuriser le logement, de réaliser des économies d’énergie et d’augmenter le confort chez soi sont les plus demandés par les consommateurs.
En novembre 2015, Netatmo a levé 30 millions d’euros à l’occasion de son second tour de table auquel Legrand a participé. La société avait déjà levé 45 millions d’euros en 2013.
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier du 18/01/16, intitulé : Netatmo, dans l'univers de la maison intelligente.
Vus et lus dans Télérama Sortit n° 3 496 du 11 janvier 2017, Le Parisien Eco du 23 janvier 2017, et le Parisien Magazine du 16 décembre 2016
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier du 11/01/17, intitulé : Phénix et la seconde vie des produits.
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier du 19/12/15, intitulé : UBISOFT : Union des Bretons Indépendants (UBI), Soft (software).
La France, en haut des sommets.
Il est indéniable qu’avec le domaine skiable à sa disposition, du Massif Central en passant par le Jura, les Vosges, les Pyrénées et toute la chaine des Alpes, la France est bien l’une des destinations phare dans le monde pour la pratique du ski, et ce même si elle vient d’être détrônée par sa principale rivale, les Etats-Unis, avec une baisse de fréquentation de ses pistes de 3 % l’année dernière.
Et cette rivalité dure depuis de nombreuses années, avec pour la France l’obtention de la première place à plusieurs reprises durant les saisons 2008/2009, 2011/2012, 2012/2013 et 2014/2015, sachant malgré tout que la première destination était toujours obtenue par les Etats-Unis.
Donc, un petit retour à la normale, même si la raison principale l’année dernière réside dans l’absence de neige au moment du démarrage de la saison, alors qu’au contraire, sur la côte Ouest des Etats-Unis, après un hiver précédent marqué par une forte sécheresse, et donc une fréquentation moindre, rattrapa largement son retard en dépassant la France, en net recul de 6 % par rapport à l’hiver précédent, avec les plus fortes baisse dans le Jura (- 23% sur un an), les Vosges (- 16 %), le Massif Central (- 15 %), et les Pyrénées moins fortement (- 7 %), légèrement contrebalancées par la Savoie (+ 1 %) et la Haute-Savoie (+ 0,1 %).
Mais ce petit contretemps n’entame en rien le potentiel du domaine français, qui est toujours le premier en Europe avec 52 millions de journées-skieurs vendues, alors que l’Autriche, deuxième, est à 49,9 millions de journées-skieurs (- 4 %), et que la première nation, les Etats-Unis, vous vous en souvenez, enregistre elle 53,9 millions de journées-skieurs (+ 0,6 %). Le record absolu pour la France fut même atteint durant la saison 2008/2009 avec 58,9 millions de journées-skieurs, et pour les Etats-Unis, 60,5 millions durant la saison 2010/2011. Comme quoi le « gap » n’est pas si important, il suffit juste qu’il neige au bon moment.
Mais pas que, car aujourd’hui les skieurs, notamment les étrangers (+ de 1,5 millions chaque année), ne recherchent plus le ski pour le ski dans des conditions précaires, rappelez-vous le film « Les Bronzés », mais recherchent plutôt des assurances quant à la qualité de l’enseignement (reconnu), dans le domaine de la sécurité et de l’entretien des pistes, ainsi que dans celui des infrastructures techniques et hôtelières justement.
Et s’il y a un autre aspect important dans la pérennité du domaine national, c’est celui de son utilisation durant la période estivale par les amateurs de randonnées pédestres, d’escalades, de VTT, ou de toutes autres activités de plein air ne demandant pas de neige, ce qui l’air de rien permettrait une fréquentation forte tout au long de l’année, assurant à l’ensemble de la filière (stations, commerces, entreprises) une activité permanente et non plus saisonnière, garante d’une augmentation des emplois fixes sur l’ensemble de ces territoires, sachant que sur la période hiver, ce sont déjà plus de 90 000 personnes qui vivent de ce que l’on appelle l’or blanc.
Et si en plus les nouvelles technologies apportent de nouvelles possibilités pour skier dans de bonnes conditions (voir documents ci-joint), ainsi qu’une utilisation de la neige artificielle dès l’automne, permettant la fabrication d’une sous-couche, en attente de la vraie neige, assortie d’une démarche verte en utilisant un tout nouveau système de neige artificielle à base d’eau et d’airs purs sans aucun adjuvant chimique, permettant à l’eau d’être totalement restitué naturellement à la fonte des neiges, cela ne ferait qu’augmenter les chances de la France pour reprendre aux Etats-Unis sa première place dès cette saison, tout en restant première en Europe évidemment
Donc, à toutes celles et ceux qui sont au ski, bonnes descentes, et n’abusez-pas trop du vin chaud.
Jacques Samela
Sources :
. http://www.insee.fr/fr/statistiques/2121625
. Le Figaro du 19/09/16
. Les Echos du 17/11/16
. Mag’in France n°5 / janvier –février 2017
Salons :
. Alpipro (www.alpipro.com)
. Digital Montagne (www.digitalmontagne.com)
Janvier 2017
EUROPE. Les jeunes Français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont été sacrés pour la première fois Champions d'Europe en danse sur glace à Stockholm.
MONDE. L’équipe nationale de handball masculin remporte son 6ème titre mondial après avoir battue la Norvège par 33 buts à 26.
UNIVERS. Iris Mitttenaere, la Miss France 2016, remporte le titre de Miss Univers 2017, soit soixante ans après une autre française appelée Christiane Martel, et titrée donc en 1953.
ACQUISITION. Le groupe immobilier La Foncière des Régions (www.foncieredesregions.fr) acquiert 19 hôtels en Espagne pour 542 millions d’Euros.
Les Echos du 03/01/17
REDUCTION. Dévoilé ce jour par les Douanes, la France a réduit son déficit commercial en novembre 2016, soit – 4,4 milliards d’Euros contre – 5,2 milliards en octobre 2016.
Boursier du 06/01/17
INVESTISSEMENTS. Près de 2,3 milliards d’Euros ont été investis dans la Tech française en 2016, marquant une réelle accélération dans ce secteur.
FrenchWeb.fr du 09/01/17
POTEAU. Airbus coiffe au poteau son principal rival, engrangeant 731 commandes nettes contre 668 pour Boeing.
BFM Business du 11/01/17
INNOVANTE. La France sur le podium des nations les plus innovantes, obtenant la 3ème place derrière l’Allemagne et les Etats-Unis, et devant le Japon.
La Tribune du 12/01/17
CONTRAT 1. Le groupe Bouygues (www.bouygues.com) obtiendra 1,7 milliards d’Euros dans le cadre de la construction des 2 réacteurs nucléaires EPR anglais d’Hinkley Point.
Les Echos du 12/01/17
RECORD. En 2016, 37 nouveaux projets ont été approuvés par la BEI (Banque Européenne d’Investissements), faisant de la France le 2ème pays européen bénéficiaire du plan Juncker, soit 4,1 milliards d’Euros.
Les Echos du 13/01/17
HISTORIQUE. Les ventes de Cognac ont connu une nouvelle année historique avec une croissance de 6 %, tiré notamment par les Etats-Unis, premier marché depuis 25 ans. Il s’est donc vendu en tout 179,1 millions de bouteilles en 2016 contre 168,9 millions en 2015, et ce pour un chiffre d’affaires de 2,76 milliards d’Euros (2,6 milliards en 2015).
Les Echos du 16/01/17
INNOVATION. Neuf français dans le top 100 mondial des acteurs de l’innovation (http://top100innovators.stateofinnovation.com), avec pour la sixième année consécutive le CEA, accompagné par le CNRS, l’IFP Energies nouvelles, Alstom, Arkema, Safran, Saint-Gobain, Thales et Valeo.
VIPress.net du 16/01/17
DEFICIT. Le déficit du budget de l’Etat a été réduit en 2016 à 68,9 milliards d’Euros, soit 3,3 milliards de mieux qu’initialement prévu, et 1,6 milliards de mieux qu’en 2015.
L’Express du 17/01/17
CONTRAT 2. Le groupe Keolis (www.keolis.com) remporte le contrat d’exploitation et de maintenance de Metrolink, le plus grand réseau de tramways du Royaume-Uni. Le montant n’a pas été dévoilé.
Le Figaro du 19/01/17
RENOUVELABLE. Dans sa 7ème édition, le « Baromètre des énergies renouvelables électriques en France » dévoile un bilan positif pour l’année 2016 avec 23 % de la consommation électrique française assurée par des énergies renouvelables.
Les clés de demain du 19/01/17
MONDIAL. Grâce à ses établissements prestigieux comme HEC, Polytechnique, Les Mines, la France se classe au 3ème rang mondial de la formation des PDG des plus grandes entreprises selon le classement de Times Higher Education. Au total, ce sont 68 dirigeants des entreprises du Fortune 500 qui ont été formés en France.
Capital du 20/01/17
RECORD 2. Les start-up françaises battent des records de levées de fonds en Europe, avec un bond de près de 22 % en 2016.
La tribune du 21/01/17
DEPASSEMENT. D’après la plate-forme de formation continue CodinGame (www.codingame.com), les écoles françaises d’informatique dépassent les anglo-saxonnes, avec comme chef de file, l’école 42 de Xavier Niel.
DYNAMIQUES. La hausse des déclarations d’embauches de plus d’un mois a augmenté de 6,4 % en 2016.
Les Echos du 23/01/17
MEGACONTRAT. Le groupe Atos (www.atos.net) fournira des services de Cloud Computing et d’infrastructures réseaux & communications dans le cadre d’un contrat pluri-ministériel de cinq ans du gouvernement d’Australie-Occidentale. Le contrat pourrait atteindre plus de 3 milliards de dollars australiens (2,2 milliards d’Euros).
La Tribune du 24/01/17
CHOIX. La start-up californienne Hyperloop Transportation Technologies, qui travaille sur le développement d’un nouveau concept de transport à très grande vitesse, implantera son futur centre de R&D européen à Toulouse.
Industrie & technologies du 24/01/17
CONTRAT 3. Le groupe Thales (www.thalesgroup.com) vient de remporter un contrat de 74 millions d’Euros pour la modernisation des radars master au profit des forces aériennes de la Confédération suisse.
VIPress.net du 25/01/17
MONDE 2. La France remporte la Coupe du monde de pâtisserie à Lyon, devant le Japon et la Suisse.
L’Express du 25/01/17
CREATIONS. 554 000 entreprises ont été créées en France en 2016, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année 2015.
CONTRAT 4. Le sous-traitant aéronautique Figeac-Aéro (www.figeac-aero.com) annonce avoir signé le plus gros contrat de son histoire avec l’ensemblier américain Spirit Aerosystems pour 500 millions d’Euros de pièces en aluminium et titane destinées à Airbus et Boeing.
GREEN BONDS. Pari réussi pour la première émission d’obligations vertes de la France, avec une levée de 7 milliards d’Euros à 22 ans. Les « green bons » sont des emprunts obligataires classiques, mais servant à financer des projets de transition énergétique, de lutte contre le réchauffement climatique.
Les Echos du 25/01/17
BAISSE. Les plans sociaux ont baissé de 16 % en France entre 2015 et 2016.
L’AFP du 26/01/17
BOOM. Le financement des start-up par les grands groupes français a explosé en France en 2016, avec 590 accords signés contre 243 l’année précédente, et pour un montant cumulé de 2,7 milliards d’Euros contre 1,5 milliards en 2015.
La Tribune du 30/01/17
CONTRAT 5. Le groupe Engie (www.engie.com) remporte un contrat de 1,1 milliard d’Euros pour construire, exploiter et assurer la maintenance d’une centrale de cogénération d’électricité en Arabie Saoudite.
REPRISE. La construction neuve s’est amplifié en 2016 avec 376 500 logements neufs mis en chantier, soit une progression de 10,4 %.
INVESTISSEMENT 2. La French Tech attire de plus en plus les investisseurs étrangers avec 61 actions sur 2015-2016, contre 23 sur la période 2009-2010.
SESAME. La PME française Amplitude Surgical (www.amplitude-surgical.com) vient d’obtenir l’accréditation par la Food and Drug Administration pour sa prothèse du genou appelée Anatomic, déjà posé sur 20 000 patients dans le monde, générant 60 % de son chiffre d’affaires.
Les Echos du 30/01/17
DEFAILLANCES. Le nombre de défaillances d’entreprises françaises est en très net recul (- 8,3 %), se rapprochant de son niveau d’avant crise (2008).
Les Echos du 31/01/17
Allemagne, Italie (suite)
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier du 24 novembre 2014, intitulé : Allemagne, un autre modèle à suivre ?
Pas une semaine ne se passe sans que la presse italienne ne se fasse l'écho d'un projet français visant l'une de ses entreprises: l'Hexagone est devenu un spectre, contre lequel certains commencent à brandir l'étendard de l'"italianité".
"Il y a un projet pour amener UniCredit en France (...), prendre le contrôle de Generali et un morceau important de Mediobanca", la principale banque d'affaires italienne, affirmait le 11 janvier le président de la commission budgétaire de la Chambre des députés, Francesco Boccia.
"Nous sommes en train de perdre des morceaux importants du système financier et économique italien", ajoutait-il, en proposant une enquête sur l'avenir du capitalisme dans la péninsule.
Régulièrement, la presse italienne égrène la liste des entreprises passées sous giron français, du luxe à la banque, en passant par l'agroalimentaire: Gucci, Loro Piana, Pioneer Investments, Parmalat... Pour beaucoup des entreprises considérées comme des fleurons du Made in Italy.
La fusion du fabricant de lunettes Luxottica avec le français Essilor a de nouveau plongé le pays dans le doute --le siège du futur géant étant situé en banlieue parisienne.
A tel point que son patron, Leonardo Del Vecchio, a dû se fendre lundi d'une note pour rassurer ses troupes: sa holding sera "à long terme l'actionnaire principal du nouveau groupe et si lui-même venait à se retirer avant trois ans, des clauses contractuelles prévoient que son poste de PDG "revienne à un homme de Luxottica".
La montée éclair en décembre du français Vivendi au capital du groupe de médias Mediaset, dont il détient désormais près de 30%, semble avoir créé un traumatisme.
Même le gouvernement de centre-gauche est monté au créneau pour critiquer la façon "non appropriée" dont s'était déroulée la manœuvre, apportant un soutien inattendu à Silvio Berlusconi (droite).
"Les Français sont plus forts dans la défense et dans l'attaque. Ils sont plus organisés", déplorait mardi le président de Mediaset, Fedele Confalonieri, en "remerciant le Parlement, le gouvernement, les journalistes et l'opinion publique qui nous ont défendus".
A la suite de l'"escalade hostile" de Vivendi, qui s'était déjà emparé en 2015 de près du quart de Telecom Italia, le gouvernement a indiqué réfléchir à augmenter les obligations de transparence pour les acquéreurs.
"Rôle stratégique"
Silvio Berlusconi a lui appelé à la mobilisation des "comités pour la défense de l'italianité de Mediaset", expression qui a interrogé jusque dans la presse. Il s'agit en fait des actionnaires historiques sur lesquels les Berlusconi espèrent pouvoir compter.
Une "italianité" que, selon la presse italienne, la banque Intesa Sanpaolo serait elle aussi prête à défendre, en prenant le contrôle de Generali, alors qu'on dit l'assureur convoité par le français Axa.
Intesa a confirmé mardi soir étudié d'éventuelles synergies avec Generali, et la presse croit de plus en plus à l'hypothèse d'une offre publique d'échange lancée par la banque sur l'assureur.
"Generali a dans son porte-feuille quelque 70 milliards d'euros de titres de l'Etat italien" et a donc "un rôle stratégique pour tout le pays", ce qui pourrait être une des raisons expliquant l'intérêt d'Intesa, déclare à l'AFP Marco Giorgino, professeur à l'école Polytechnique de Milan.
Il souligne néanmoins "penser et espérer que la défense de l'italianité n'est la seule cause: aujourd'hui en Europe, on s'oriente vers une consolidation du système financier, avec la constitution de grands acteurs, qui font de la banque, de l'assurance..." et l'opération peut avoir un vrai "sens stratégique" pour Intesa.
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier 09 novembre 2016, intitulé : L'Italie, un partenaire incontournable.
In & Motion, tout schuss
Il y a déjà trois ans, le pilote automobile Michael Schumacher fût victime d’un grave accident de ski, occasionnant un traumatisme crânien, et un coma toujours d’actualité manifestement.
Tout cela pour rappeler que la pratique du ski est toujours dangereux, et étant en pleine période de sports d’hiver, la protection innovante de la start-up française In & Motion (www.inemotion.com) peut apporter une réponse non négligeable aux skieurs de tous niveaux.
Mais, à la différence de Schumacher, où ce fût la tête, malgré un casque de protection, qui prit l’intégralité du choc, In & Motion a mis au point un airbag intelligent, équipé de capteurs mesurant les mouvements en temps réel, se déclenchant avant l’impact au sol, assurant une protection de tous le haut du corps, appelé « AirBagRevolution ».
Imaginé par trois ingénieurs* issus de l’Ecam de Lyon, il vient d’être primé durant le CES Innovation Awards 2016 dans la catégorie « Wearable Technology » (technologie portable), il est homologué par la Fédération internationale de ski depuis 2014, et il équipe plusieurs nations de skicross depuis la saison 2015-2016.
Pour l’instant réservé aux skieurs professionnels, cette année devrait être celle où tout le monde pourra acquérir ce gilet, parfaitement adapté pour se porter sous une combinaison de ski, tout en étant réutilisable après chaque déclenchement du système.
Mais, ne souhaitant pas rester sur ce marché de niche, estimant justement que leur innovation peut répondre à d’autres besoins, les fondateurs viennent de lancer une campagne pour recruter 500 motards à travers l’Europe, afin d’obtenir des retours d’expérience quant à l’utilisation de ce système dans la pratique de la moto, également hautement dangereuse.
Les motards auront donc 180 jours pour l’utiliser, le tester, et donner leurs ressentis ainsi que des idées non négligeables pour la suite de son utilisation ou non dans ce domaine, qui l’air de rien peut devenir un nouveau marché d’avenir.
Et après le ski et la moto, il pourrait être utilisé dans des domaines comme le cyclisme et ses dérivés, le BTP, et notamment dans la partie liée aux travaux en hauteur, mais aussi par les personnes âgées, souvent confrontées aux chutes.
Mais, il y a un autre domaine qui semble être intéressé par ce procédé, c’est celui du cheval, avec le rapprochement de In &Motion et de l’entreprise nordiste Horse Pilot (www.horsepilot.com), spécialisée dans la conception et la création de textiles pour les cavaliers, et dont le gilet en question, sera intégré dans une veste d’entrainement, une veste de concours, et un blouson technique. Cette nouvelle solution devrait être commercialisée cet été, et elle a fait l’objet de deux brevets.
Comme quoi, des applications nouvelles peuvent être trouvées, comme par exemple dans l’ensemble des sports de glisse, dans la pratique de l’escalade, du deltaplane, du parapente, du roller, du skate, ou pourquoi pas dans celle du rugby, où les chocs deviennent de plus en plus violent ? J’en oublie certainement.
Donc, on peut affirmer que les fondateurs de cette nouvelle pépite française auront du pain sur la planche pour de nombreuses années, car, au-delà de l’élaboration de ce produit révolutionnaire, il faudra certainement l’adapter à l’ensemble de ces pratiques en quête de sécurité, pour une utilisation généralisée.
*Rémi Thomas, Valentin Honoré, Pierre-François Tissot
Jacques Samela
Sources :
. Le Dauphiné du 04/05/15
. Initiative Grand Annecy du 18/11/15
. Les Echos du 08/12/15
. BPIFrance du 05/01/16
. Bref Eco Auvergne Rhône-Alpes du 07/12/16 et du 21/12/16
Crowdfunding, Fintech (suite)
Vus et lus dans le magazine Val d'Oise, et L'Usine Nouvelle n° 3490 du 13 novembre 2016, et Les Echos du 03 et du 16 novembre 2016
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier du 25 juillet 2014 intitulé : Le crowdfunding : Une chance pour les entreprises ?
. Pour plus d'informations, n'hésitez-pas à lire ou à relire le dossier du 29 janvier 2016 intitulé : FinTech, de la confrontation à la complémentarité.