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Octobre 2015

Publié le par Jacques SAMELA.

Du 05 au 06 octobre 2015

. Hub Forum à Paris

www.hubforum.com

Du 05 au 08 octobre 2015

. 1ère édition du France Electrique Tour

www.france-electrique-tour.com

Du 06 au 08 octobre 2015

. Mobility for Business

www.mobility-for-business.com

. Erp-Infos

www.erp-infos.com

. Salon des Micro-Entreprises

www.salondesmicroentreprises.com

. Sepem Industries

www.sepem-industries.com

Du 07 au 08 octobre 2015

. Intelligent Building Systems

www.ibs-event.com

. JRCE à Rennes

www.jrce.org

. I-Novia à Strasbourg

www.salon-entreprises.com

Du 13 au 14 octobre 2015

. Secur’food

www.securfood.com

Du 13 au 15 octobre 2015

. 14ème Meet-ING

www.2015.meetingenierie.com

. Préventica

www.preventica.com

Du 13 au 16 octobre 2015

. Pollutec Horizons

www.pollutec.com

Du 14 au 15 octobre 2015

. Transrail Connection 2015

www.transrail.com

. Le Salon des Entrepreneurs Marseille-Provence

www.salondesentrepreneurs.com

Du 14 au 16 octobre 2015

. Itechmer Lorient

www.itechmer.com

Du 14 au 17 octobre 2015

. 26ème édition du Sommet Mondial FBN International à Montreux : Le rendez-vous des entreprises familiales (à suivre dans le prochain dossier).

www.fbnsummit.org

Du 17 au 19 octobre 2015

. Cartes & Identification

www.cartes.com

Du 20 au 22 octobre 2015

. Vadconext à Lille

www.vadconext.com

. Siane à Toulouse

www.salonsiane.com

Le 21 octobre 2015

. Le CES Unveiled Paris

www.cesweb.org

Octobre 2015
Octobre 2015

Publié dans Agenda

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Luc Besson : Attention, silence, actions

Publié le par Jacques SAMELA.

Réalisateur, scénariste, producteur, écrivain, entrepreneur, Luc Besson vient de crever le plafond avec près de 54 millions de spectateurs dans le monde pour son dernier film en tant que réalisateur, Lucy. Le précédent, n’avait recueilli que 48 millions de spectateurs, il s’agissait de Taken 2, et en plus, il n’en était que le scénariste et le producteur.

Mais, avant d’en arriver là où il est aujourd’hui, sa carrière débuta à l’âge de 17 ans comme machiniste, avant de devenir assistant réalisateur. Cependant, souhaitant passer par une école spécialisée, son manque de diplôme l’en empêcha, ce qui plus tard, lui donnera l’envie et l’occasion de créer sa propre école de cinéma, dont la particularité est justement d’accepter toute personne ayant peu de ressources, et n’ayant pas ou peu de diplômes. On en reparlera.

Donc, après plusieurs postes d’assistant réalisateur en France, mais aussi aux Etats-Unis, il tourna son premier long métrage en 1983 avec Pierre Jolivet comme co-scénariste et acteur, ainsi que Jean Reno dans un petit rôle, il s’appelle Le dernier combat, tourné en cinémascope et en noir et blanc, le sujet, la survie d’êtres humains dans un monde post-apocalyptique. Ce premier film fût distingué au festival d’Avoriaz, et lui permis de signer un contrat avec la Gaumont.

Fort de ce premier succès, il tourna deux ans plus tard Subway, avec comme acteurs principaux Isabelle Adjani et Christophe Lambert, et, obtenant trois Césars, il imposa sa griffe visuelle, soit un univers sophistiqué, proche de la bande dessinée et du vidéo-clip. Ensuite, c’est au tour du film Le grand bleu, devenu un phénomène générationnel avec près de 10 millions d’entrées, mais suscitant des reproches du monde de la critique. Certainement le début du contentieux toujours en œuvre aujourd’hui.

Mais, malgré ce problème, ces films suivants, Nikita en 1990, et Léon en 1994 furent des succès publics, assurant une notoriété de premier plan au réalisateur, mais aussi à ses acteurs, Anne Parillaud (le rôle de sa vie), Jean Reno, et la toute jeune Nathalie Portman. Seul Atlantis, tourné lui en 1991, n’obtint pas la notoriété promise à ce nouveau réalisateur en vogue.

Cependant, loin de l’arrêter, on le retrouve en 1997 avec cette fois-ci Le cinquième élément, avec Bruce Willis, Milla Jovovitch (sa future compagne) et Gary Oldman (déjà vu dans Léon) comme acteurs, ainsi que Moebius ou Giraud (le créateur de Blueberry pour les connaisseurs, et Mézières (créateur de Valérian et Laureline) pour les décors, et Jean-Paul Gaultier (voir son portrait français) pour les costumes, portant ce film à près de 36 millions de spectateurs dans le monde (une première pour un réalisateur français), lui permettant même d’obtenir le César du meilleur réalisateur.

Cette période, que l’on pourrait considérer comme celle qui contribua à assoir sa notoriété en tant que réalisateur, se termina avec le film Jeanne d’Arc, interprété par Milla Jovovitch, et accompagné par une pléiade d’acteurs comme Dustin Hoffman, Vincent Cassel, Tchéky Karyo, et encore Jean Reno. Il rassemblera près de 3 millions de spectateurs.

Et donc, c’est après cette période faste et intense que Luc Besson initia sa deuxième activité, soit celle de producteur en fondant Europacorp (www.europacorp.com) en 1999 avec Pierre-Ange Le Pogam, vu dans le film Subway comme garde du corps d’Isabelle Adjani. Il y produisit des films comme la série Taxi, Yamakasi, Le Transporteur ou encore Trois enterrements de Tommy Lee Jones. Il en sera même souvent le scénariste de ces films.

Aujourd’hui, Europacorp, qui s’appelait avant Leelo Production (1992), du nom de l’héroïne du Cinquième élément, ou encore avant, les Films du Dauphin (1990), affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires de 227 millions d’Euros, avec une augmentation de + 7 % en 2014, et avec un résultat net de 19,5 millions.

En bourse depuis 2007, avec une réorientation souhaitée vers les Etats-Unis et les séries (pour la récurrence de leurs revenus), les ventes internationales sont passées à 96 millions d’Euros, et les séries ont rapportées en 2014 près de 33 millions d’Euros. Pour information, son associé actuel n’est plus celui du début (voir plus haut), mais Christophe Lambert (pas l’acteur), un homonyme, qui vient lui du monde de la publicité.

Quant aux films, il y reviendra en 2005 avec Angel-A et Jamel Debbouze comme acteur, et le premier volet de son livre pour enfants, Arthur et les Minimoys.

En 2010, c’est au tour du film Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec avec Louise Bourgoin, et adapté de la bande dessinée de Jacques Tardi, suivi du film sur la femme politique birmane Aung San Suu Kyi, dont le titre est The Lady, et joué par L’actrice Michelle Yeoh, et Malavita avec Robert De Niro, Tommy Lee Jones, et Michelle Pfeiffer, tiré du livre éponyme de l’auteur français Tonino Benacquista. Et pour rester dans sa filmographie, on ne peut passer à côté de sa plus récente œuvre, en l’occurrence Lucy avec Scarlett Johansson, qui devient avec près de 54 millions de spectateurs dans le monde, son plus grand succès, mais aussi celui du cinéma français à l’étranger.

La suite est déjà prévue, mais avant, annoncé sur son compte Twitter, son prochain film aura pour héros Valérian et Laureline, d’après la bande dessinée de Pierre Christin et Jean-Claude Mezières, dont la participation au « Cinquième élément » fut remarquée. La sortie est prévue en 2017, et, est déjà annoncé comme une « Guerre des étoiles » à la française.

Donc, réalisateur, producteur, scénariste, écrivain, acteur ou dirigeant d’entreprise, Luc besson a depuis l’inauguration de la Cité du Cinéma (www.citeducinema.org) en 2012, une autre casquette, soit celle de promoteur du cinéma français et de son savoir-faire technique.

Présentée à la presse en 2008, ce projet fou, mais certainement bien pensé, se situe donc à Saint-Denis (93) sur le site d’une ancienne centrale électrique, mettant à disposition de l’ensemble de la profession dix plateaux de tournage, de bureaux, Jamel Debbouze y a installé les locaux de sa société, de restaurants et d’une classe préparatoire à l’Ecole Louis Lumière, l’Ecole de la Cité, où, 95 % des diplômés trouvent un emploi directement à leur sortie.

Et, trois ans après, « Hollywood sur Seine », son surnom, n’est pas encore le studio de cinéma européen incontournable, pouvant rivaliser, voire dépasser ses concurrents principaux que sont les studios de Pinewood à Londres, ceux de Babelsberg à Berlin, ou encore ceux de Barrandov à Prague.

Mais, malgré ce contretemps, dû certainement à sa jeunesse, elle bouillonne d’activités avec notamment le tournage des films Lucy, Taken ou encore Le Transporteur sur l’unique plateau de 2 000 m2 en France, le tournage de publicités (Dior, Channel), de clips (Rolling Stones), de séries et d’émissions de tv, l’organisation d’expositions comme celles consacrées à Star Wars et Harry Potter (500 000 visiteurs), mais aussi la location de locaux aux entreprises du Cac 40, garantes d’une manne financière récurrente et importante, quand on sait que le loyer annuel coûte près de 7 millions d’Euros, et ce pendant douze ans.

Cependant, pour ne pas rester essentiellement sur cet aspect financier, il faut savoir aussi qu’à travers son association, Luc Besson a mené un certains nombres d’actions liées de près ou de loin au cinéma, comme par exemple l’organisation d’un festival en partenariat avec celui de Cannes, où furent projetés gratuitement les films sélectionnés, ou encore la distribution de cadeaux ou de livres, la visite de tournages, des sessions d’initiation aux métiers du cinéma, voir des collaborations de travail avec des jeunes des quartiers dits sensibles, attirés par le monde du cinéma, et apportant une dynamique nouvelle.

Et en termes de dynamique aujourd’hui, elle est actuellement internationale, avec notamment la signature d’un contrat avec la société américaine Relativity Media (www.relativitymedia.com), huitième distributeur du pays, et assurant elle le plus grand marché au monde de la spécialité, et avec la société chinoise Fundamental Films (www.fundamentalfilms.com), lui assurant la distribution de ses films en Chine, en échange d’une coproduction sur plusieurs longs métrages. Quand on sait que le cinéma français y est très apprécié, passant de 5 à 17 millions de spectateurs entre 2014 et 2015, on peut comprendre aisément l’importance que peut représenter l’empire du milieu pour l’avenir de son groupe, et à travers lui le cinéma français.

Donc, c’est bien à un personnage multi facettes à laquelle nous avons à faire, et même si certains ne l’apprécient pas, il demeure malgré tout la locomotive du cinéma français* dans le monde, car même si ces derniers films furent pour la plupart tournés en anglais, leur élaboration y fut à majorité française, grâce justement à l’utilisation de techniciens français et de lieux de tournage majoritairement français.

Une condition pour réussir ?

En tout cas, Luc Besson et son associé y croient dur comme faire, et pour l’instant les chiffres parlent pour eux.

* En 2014, le cinéma français a réalisé une excellente année avec 111 millions d’entrées, soit 119 % d’augmentation par rapport à 2 013, et a rapporté 640 millions d’Euros, soit + 114 %.

Jacques Samela

Sources :

. Wikipedia

. Télérama n° 3368 du 30/07/14

. Télérama n° 3401 du 18/03/14

. Les Echos du 13/05/15

. Paris Worldwilde de mai/juin 2015

. Les Echos du 26/06/15

. Les Echos du 07/09/15

Photos : Télérama n° 3368 du 30/07/15, et Paris Worldwide mai / juin 2015
Photos : Télérama n° 3368 du 30/07/15, et Paris Worldwide mai / juin 2015
Photos : Télérama n° 3368 du 30/07/15, et Paris Worldwide mai / juin 2015
Photos : Télérama n° 3368 du 30/07/15, et Paris Worldwide mai / juin 2015

Photos : Télérama n° 3368 du 30/07/15, et Paris Worldwide mai / juin 2015

Publié dans Portrait français.

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Mondialisation : Le moment français

Publié le par Jacques SAMELA.

Vu et lu dans Les Echos du 21 septembre 2015.
Vu et lu dans Les Echos du 21 septembre 2015.

Vu et lu dans Les Echos du 21 septembre 2015.

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Par contre J'aime ce qui suit

Publié le par Jacques SAMELA.

Extraits du dossier, à faire tourner. N'hésitez-pas.

Vu et lu dans le magazine Challenges n° 444 du 10 au 16 septembre 2015.
Vu et lu dans le magazine Challenges n° 444 du 10 au 16 septembre 2015.
Vu et lu dans le magazine Challenges n° 444 du 10 au 16 septembre 2015.
Vu et lu dans le magazine Challenges n° 444 du 10 au 16 septembre 2015.
Vu et lu dans le magazine Challenges n° 444 du 10 au 16 septembre 2015.
Vu et lu dans le magazine Challenges n° 444 du 10 au 16 septembre 2015.
Vu et lu dans le magazine Challenges n° 444 du 10 au 16 septembre 2015.

Vu et lu dans le magazine Challenges n° 444 du 10 au 16 septembre 2015.

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J'aime pas que

Publié le par Jacques SAMELA.

Vu et lu dans Les Echos du 21 septembre 2015.
Vu et lu dans Les Echos du 21 septembre 2015.

Vu et lu dans Les Echos du 21 septembre 2015.

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L'industrie française sur de bons rails

Publié le par Jacques SAMELA.

Vu et lu dans l'Usine Nouvelle du 03 septembre 2015.
Vu et lu dans l'Usine Nouvelle du 03 septembre 2015.

Vu et lu dans l'Usine Nouvelle du 03 septembre 2015.

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Levée de fonds record pour Blablacar (suite) et covoitureur

Publié le par Jacques SAMELA.

Pour plus d'informations, lire l'article du 22 janvier 2015.

Vu et lu dans Les Echos et Libération du 17 septembre 2015.
Vu et lu dans Les Echos et Libération du 17 septembre 2015.
Vu et lu dans Les Echos et Libération du 17 septembre 2015.

Vu et lu dans Les Echos et Libération du 17 septembre 2015.

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God save the queen, and the UK

Publié le par Jacques SAMELA.

Après le succès des Jeux Olympiques de Londres en 2012, à quelques heures de l’ouverture de la huitième édition de la Coupe du Monde du Rugby, et à l’avènement d’un éventuel « Brexit », la Grande-Bretagne est à nouveau sur le devant de la scène.

Mais, que représente-elle vraiment, et, est-elle vraiment le modèle que certains en France envient ?

Alors, sans faire acte « d’english bashing », contrairement à nos amis anglais, isn’t it Mister Cameron, son positionnement véritable

Donc aujourd’hui, la Grande-Bretagne, est devenue la cinquième puissance mondiale au détriment de la France (de peu), avec une croissance économique de près de 3 % en 2014, et une moyenne de 1,6 % sur les trois dernières années, un PIB par habitant de 34 400 €, et un chômage oscillant entre 5 et 6 %.

Ensuite, avec plus de 60 % du PIB du pays, le Royaume-Uni est l’un des acteurs les plus importants du commerce international, il est également le deuxième plus grand exportateur et le cinquième plus grand importateur au monde dans le domaine des services commerciaux, et le huitième plus grand exportateur et sixième plus grand importateur dans le domaine des marchandises.

Cependant, pour expliquer en partie cette réalité, il est un élément qu’il ne faut pas négliger, c’est l’importance de Londres. En effet, il faut savoir que la capitale britannique représente la sixième économie européenne avec près de 386,7 milliards d’Euros en termes de PIB, soit 23,7 % du revenu national, et que l’incontournable City, où seraient gérés près de 20 % des actifs mondiaux, représente à elle seule près de 4 % du PIB britannique et près de 350 000 emplois.

Un autre secteur fait aussi les beaux jours de Londres, il s’agit de la high-tech. En effet, considérée comme sa capitale européenne (devant Paris), elle attire plus d’investisseurs étrangers dans ce domaine que toute la France, et un classement d’EY (www.ey.com) estime même qu’au cours des dix dernières années, c’est plus d’un millier d’investissements étrangers qui y ont créés. Le secteur représente donc environ 40 000 entreprises actives, emploie près de 200 000 personnes, et représente près de 5 % du PIB londonien, soit 25 milliard d’Euros, et attend une croissance estimée à 5 % par an d’ici 2025.

Et donc, avec la vitalité de ces secteurs, un emploi créé équivaut à huit autres dans les services, ce qui fait que le taux de chômage de la ville y est largement plus bas que la moyenne nationale, soit à 2,6 %, et qu’elle est devenue un aimant pour toutes personnes à la recherche d’opportunités financières, mais également créative.

Le seul hic, car il y en a au moins un, c’est qu’elle tend à s’éloigner du pays réel, car même si elle semble accepter cette réalité plutôt positive, la classe moyenne londonienne quitte de plus en plus la ville, remplacée par des nouveaux venus, migrants de tous pays à la recherche de la fortune ou tout simplement de travail pour vivre dignement, ou d’investisseurs étrangers, en quête eux de rendements élevés.

Et il est vrai que quand on parle de la Grande-Bretagne ou du Royaume-Uni, le premier nom qui vient, à part peut-être la reine ou le petit Georges, c’est bien Londres.

Mais, une autre réalité est également à l’œuvre aujourd’hui, c’est notamment la création d’écosystèmes innovants et de notoriétés mondiales, remplaçant les anciens piliers de l’industrie britannique, perdus au profit des industries de service, un peu comme en France, mais garant d’un avenir radieux dans des domaines comme les Biotech avec le Biomedical Campus de Cambridge, dont le but et le souhait avoués est de concurrencer la ville de Boston, référence mondiale en bioclusters, ou encore la ville de Birmingham, avec sa « Silicon Canal », communauté high-tech regroupant notamment des start-up innovantes.

Pour autant, le secteur manufacturier et automobile en particulier reprend du poil de la bête, et le groupe Dyson (www.dyson.fr), connu pour ses aspirateurs sans sacs, représente à lui seul un exemple probant d’une certaine tradition industrielle bien ancrée, représentant malgré tout encore 21 % du PIB du pays.

Donc, au vu de ces exemples, on pourrait effectivement penser que ce pays a trouvé la solution magique pour repartir, mais, d’après certains analystes, cette reprise est à relativiser, car le déficit public s’élève quand même à 5,4 % du PIB (4,1 % prévu pour la France cette année), et l’endettement des ménages a atteint 125 % du PIB (84,7 % pour les ménages français).

Alors, pour continuer sur cette impulsion, le nouveau gouvernement Cameron a rapidement affiché ses priorités pour les années à venir, avec notamment la réduction des déficits, la baisse du coût de la vie, la poursuite de l’austérité, des investissements en matière d’infrastructure, sans oublier également la formation, car un jeune de moins de 24 ans sur cinq est au chômage.

Et, en terme de chômage, un des plus bas en Europe il est vrai, il n’a été contenu que grâce au gel des salaires, au développement du travail à temps partiel, ou à la création de ce que l’on appelle les contrats « zéro heure », qui permettent à un employeur de ne pas licencier un salarié, mais de ne l’employer que s’il a du travail à lui proposer, et de ne lui payer que les heures travaillées.

Conséquence, un appauvrissement des couches dites populaires, soit près de 700 000 britanniques (+ 19 % en un an), avec des contrats dits flexibles, et une augmentation de 18 % des visites dans les banques alimentaires durant la période 2014-2015.

Alors oui, il y a du travail, mais il faut savoir quand même que le Royaume-Uni est désormais l’un des pays au monde où les inégalités sont les plus fortes, et, ce n’est pas près de s’arranger, car malgré tout, pour la majorité des britanniques, un petit job vaut mieux que pas de job du tout, c’est ce que l’on appelle le « Workfare », et le sentiment général est que, même si ils débutent avec un emploi sous-qualifié, ils auront moyen de progresser rapidement. Et comme le choix clairement affiché par le gouvernement actuel est le travail quel qu’il soit, au détriment des aspects sociaux, il n’y a donc pas de raison que cela change.

Réalité peu envisageable aujourd’hui en France, car comme le dit l’auteur britannique vivant en France depuis plus de vingt ans, Stephen Clarke, « Le français travaille pour vivre, l’anglais vit pour travailler ». Et, comme le traitement du chômage se fait justement lui sur des aspects sociaux, avec notamment près de 50 milliards d’Euros dépensés par an pour l’indemniser et l’accompagner, contre 11,3 en Grande-Bretagne, et, avec des modes utilisés pour le combattre vraiment différents, dû certainement à leur modèle complètement différents, soit un libéralisme décomplexé pour la Grande-Bretagne, et un interventionnisme historique de l’Etat pour la France, la question est de savoir qui de ces pays aura finalement raison ?

Pour le moment, et c’est flagrant, c’est la Grande-Bretagne.

Seulement, avec l’éventualité d’un référendum sur l’appartenance à l’Union Européenne, et donc d’un « Brexit » possible, tout peut changer.

Car, selon Bruxelles, environ 3,5 millions d’emplois et 50 % des exportations dépendent directement de l’Union Européenne, et que d’après certains instituts comme Open Europe (www.openeurope.org.uk), un départ de l’Union Européenne occasionnerait une perte de 2,3 % du PIB, mais surtout fragiliserait on ne peut plus la place de la Grande-Bretagne dans le monde, déjà un peu en œuvre aujourd’hui, et ce que ce soit vis-à-vis de l’Europe ou des Etats-Unis.

Nos amis britanniques devraient donc peut-être se rappeler ce que disait Winston Churchill en 1946, « Nous devons construire quelque chose comme les Etats-Unis d’Europe », avec certainement comme idée d’être fort ensemble plutôt que séparés, ce qui est encore plus d’actualité aujourd’hui, avec l’avènement notamment de pays comme la Chine ou l’Inde. L’Empire britannique à la papa n’est plus, le savent-il ?

Nous en reparlerons.

Jacques Samela

Sources :

. Le Moci (www.lemoci.com)

. Le Point du 20 novembre 2014

. Enjeux Les Echos / Avril 2015

. Le Magazine du jeudi (Le Parisien) du 30 avril 2015

. Libération du 07 mai 2015

. Challenges du 07 mai 2015

. Les Echos du 20 mai 2015

. Le Monde Economie du 03 septembre 2015

A lire :

. Comment les français ont gagné Waterloo de Stephen Clarke chez Albin Michel.

God save the queen, and the UK
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Start-up françaises : Boom des capitaux investis

Publié le par Jacques SAMELA.

Vu et lu dans Les Echos du 14 septembre 2015.
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