Le rendez-vous de l'Europe : Son positionnement
Agroalimentaire : le commerce extérieur de l’Union européenne résiste à la Covid-19
Le 26 JANVIER 2021
Le commerce extérieur de produits agroalimentaires de l’Union européenne (UE) se porte bien, malgré la pandémie de Covid-19. Au cours, des 10 premiers mois de l’année 2020 (janvier-octobre), selon les dernières statistiques publiées par la Commission européenne*, ils ont même connu une croissance positive, contribuant à soutenir la production européenne.
Ainsi, les exportations de l’UE ont atteint 151,8 milliards d’euros (Md EUR), soit une augmentation de 0,5 % par rapport à la même période l’année précédente, tandis que les importations se sont élevées à 102 Md EUR, soit une hausse de 0,1 %. L’excédent commercial dans le secteur agroalimentaire a ainsi augmenté de 1,3 %, pour s’établir à 49,8 Md EUR.
Par produits, la viande porcine et le blé de l’UE ont le vent en poupe, de mêmes aliments pour animaux domestiques, l’huile de colza, l’huile de tournesol et les céréales secondaires. Les vins et spiritueux souffrent en revanche du contexte pandémique et des surtaxes américaines.
Par marché, le panorama est toutefois contrasté.
A la hausse : Chine, Maghreb et Moyen-Orient
L’UE a exporté 3,09 Md EUR supplémentaires vers la Chine où la demande a été tirée par la viande porcine, le blé et les aliments pour nourrissons. Vers l’Arabie Saoudite, les ventes ont également augmenté, stimulées par les ventes d’orge et de produits laitiers.
Un large éventail de produits a entraîné une augmentation des exportations agroalimentaires vers la Suisse, tandis que les ventes de blé et de produits laitiers ont fortement progressé vers l’Algérie et le Maroc, avec des exportations respectivement en hausse de 408 M EUR et 393 M EUR.
Avec une augmentation de 713 M EUR, le Canada a été la principale source de croissance des importations agroalimentaires dans l’UE, entraînées par les importations de colza et de blé.
A la baisse : Royaume-Uni, États-Unis, Singapour, Hong Kong, Inde…
Les échanges ont toutefois été en recul avec le Royaume-Uni : les importations de l’UE ont chuté de 1,56 Md EUR, tandis que les exportations ont diminué de 546 M EUR. Ce déclin a touché pratiquement tous les produits, notamment le vin, les spiritueux et liqueurs, la viande de volaille, les animaux vivants et le beurre.
S’agissant des États-Unis, une réduction de la consommation de graines et de tourteaux de soja américains a contribué à une baisse globale des importations de 663 M EUR, tandis que les exportations de l’UE ont chuté de 705 M EUR, les spiritueux et les vins étant les principaux concernés, plombés par les surtaxes américaines. Il y a toutefois eu une augmentation de la valeur à l’exportation des préparations alimentaires de l’UE.
Le commerce agroalimentaire a également connu des difficultés avec Singapour, Hong Kong, l’Ukraine et l’Inde.
*Le rapport complet, en anglais, est dans le document attaché à cet article :
https://www.lemoci.com/wp-content/uploads/2021/01/monitoring-agri-food-trade_oct2020_en.pdf
CONSEIL EUROPÉEN DE L’INNOVATION : 10 MILLIARDS POUR TRANSFORMER DES IDÉES SCIENTIFIQUES EN INNOVATIONS
Le 19 Mars 2021 / VIPress.net
La Commission européenne a lancé hier le Conseil européen de l’innovation (CEI). Doté d’un budget de plus de 10 milliards d’euros pour la période 2021-2027, cet outil de planification technologique vise à développer et à diversifier les innovations prometteuses.
Nouveauté du programme «Horizon Europe», le CEI s’appuie sur un programme pilote mené dans le cadre du programme «Horizon 2020» qui combine la recherche sur des technologies émergentes, un projet pilote d’accélérateur et un fonds dédié (le Fonds du Conseil européen de l’innovation) afin d’accélérer le développement des petites et moyennes entreprises (PME) et start-up innovantes. Environ 3 milliards d’euros du budget du CEI seront alloués au Fonds du CEI.
« Nous disposons à présent d’un fonds qui nous permettra de soutenir les petites et moyennes entreprises qui travaillent sur des innovations décisives, de donner accès à des fonds propres et d’accélérer le développement des start-up innovantes. Il s’agit là d’un moyen de convertir les résultats de la recherche en possibilités commerciales et d’élaborer des idées nouvelles pour les avancées technologiques et innovantes », assure Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive pour une Europe adaptée à l’ère du numérique
« En investissant dans des entreprises de recherche et d’innovation tournées vers l’avenir, le Conseil européen de l’innovation renforcera la souveraineté technologique européenne, permettra à des centaines de start-up parmi les plus prometteuses d’Europe de se développer plus rapidement et ouvrira la voie au futur espace européen de l’innovation », ajoute Mariya Gabriel, commissaire à l’innovation, à la recherche, à la culture, à l’éducation et à la jeunesse.
Le premier programme de travail annuel du CEI, qui est publié aujourd’hui, offre des possibilités de financement pour un montant de plus de 1,5 milliard d’euros en 2021. Par ailleurs, les candidatures pour deux prix, à savoir le prix des femmes innovatrices et le prix de la capitale européenne de l’innovation, sont ouvertes dès aujourd’hui.
Le CEI prend appui sur les enseignements tirés et les résultats obtenus dans le cadre sa phase pilote menée entre 2018 et 2021. Doté d’une enveloppe financière de 3,5 milliards d’euros, il a permis de soutenir plus de 5 000 PME et start-up ainsi que plus de 330 projets de recherche.
Les possibilités de financement inscrites dans le premier programme de travail du Conseil européen de l’innovation incluent :
- un financement au titre de l’Accélérateur du CEI, d’un montant de 1 milliard d’euros, pour permettre aux start-up et aux PME de développer plus rapidement des innovations à forte incidence. Il fournit un financement mixte qui combine des fonds propres, dans une fourchette allant de 500 000 euros à 15 millions d’euros par l’intermédiaire du Fonds du CEI, et des subventions pour un montant maximal de 2,5 millions d’euros. Sur ce montant de 1 milliard d’euros, 495 millions d’euros sont consacrés aux innovations prometteuses en faveur du pacte vert pour l’Europe et des technologies numériques et médicales stratégiques.
- un financement au titre du programme EIC Pathfinder (l’Éclaireur du CEI), d’un montant de 300 millions d’euros, pour permettre aux équipes de recherche pluridisciplinaires d’entreprendre des travaux de recherche visionnaires susceptibles de mener à des percées technologiques. Les équipes de recherche peuvent solliciter des subventions allant jusqu’à 4 millions d’euros.
- un financement au titre du mécanisme de financement de la transition du CEI, d’un montant de 100 millions d’euros, pour transformer les résultats de la recherche en possibilités d’innovation.