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Les pôles de compétitivité (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

Les pôles de compétitivité (suite)
Les pôles de compétitivité (suite)

55 PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ LABELLISÉS POUR LA PHASE V (2023-2026)

https://vipress.net/55-poles-de-competitivite-labellises-pour-la-phase-v-2023-2026/

Publié par Frédéric Fassot | 28 Mar 2023 | 

 

Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie, a annoncé à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association française des pôles de compétitivité (AFPC) les lauréats de l’appel à candidatures pour la phase V des pôles de compétitivité. Pour chaque euro public investi, ce sont 3 euros supplémentaires que les PME adhérentes des pôles investissent en R&D, le tout dans le cadre d’un partenariat étroit entre l’Etat et les régions, a souligné le ministre.

Pendant la phase IV (2019-2022), les pôles ont fédéré 2000 adhérents supplémentaires, et ce malgré la crise sanitaire. Ils forment désormais un réseau de 18 500 entreprises innovantes et centres de recherche et de formation. Pendant ces quatre années ils ont porté, accompagné et obtenu des financements pour près de 1000 projets européens pour eux et leurs adhérents.

Conformément aux dispositions du cahier des charges (*), les dossiers ont fait l’objet d’une expertise par un comité de sélection réunissant l’Etat et les Régions.

A l’issue de cette procédure, la Première ministre a décidé de suivre les recommandations du comité de sélection et de labelliser 55 pôles de compétitivité :

  • 47 pôles de compétitivité sont labellisés pour une durée de quatre ans : Aerospace Valley, Agri SOI, ALPHA-RLH, Aquimer, Atlanpole Biothérapies, Axelera, Bioeconomy for change, BioValley France, Cap Digital, Capénergies, CARA, CIMES, Clubster NSL, Cosmetic Valley, EMC2, Eurobiomed, Finance Innovation, Hippolia, iD4CAR, Images & Réseaux, Innov’Alliance, i-Trans, LyonBiopôle, Medicen, Minalogic (voir article dans cette édition), Nextmove, Nuclear Valley, Optitec, PMT, Pôle Avenia, Pôle européen de la céramique, Pôle Mer Bretagne Atlantique, Pôle Mer Méditerranée, Pôle Véhicule du Futur, Polymeris, Qualitropic, S2E2, SAFE, SCS, Systematic, Techtera, Tenerrdis, TES, Valorial, Végépolys Valley, Vitagora, Xylofutur.
  • 4 pôles sont labellisés pour une durée de deux ans, prolongeable à quatre ans sous certaines conditions : ASTech, EuraMaterials, Fibres-Energivie, Team².
  • 2 pôles sont labellisés pour une durée d’un an, prolongeable à quatre ans sous certaines conditions : Derbi, Materalia.
  • 2 nouveaux projets de pôles de compétitivité sont labellisés pour une durée de deux ans, prolongeable à quatre ans sous la condition d’une structuration effective : ENTER et Infr@2050.

« Depuis près de 20 ans, les pôles de compétitivité se sont imposés comme un produit à succès de notre politique d’innovation. Pour les entreprises, c’est la possibilité de nouer des relations et des partenariats avec les acteurs de leurs écosystèmes d’innovation, en particulier les laboratoires et établissements d’enseignement supérieur. Pour les pouvoirs publics, c’est un relai sur le territoire des politiques que nous mettons en œuvre, comme France Relance et désormais le plan France 2030. Je salue les résultats de la phase IV des pôles.

Pour chaque euro public investi, c’est 3 euros supplémentaires que les PME adhérentes des pôles investissent en R&D, le tout dans le cadre d’un partenariat étroit entre l’Etat et les régions. L’innovation sera la clé de la réindustrialisation durable et verte de notre pays. C’est pourquoi je souhaite que la phase V des pôles de compétitivité soit placée sous le signe de la réindustrialisation verte, et permette à nos startups, TPE-PME et ETI de renforcer leur croissance, leur capacité d’innovation, leurs partenariats industriels, leur visibilité et leur capacité de projection à l’international », a commenté Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie.

(*) L’appel à candidatures pour la phase V (2023-2026) a été lancé le 2 août dernier. Il était ouvert aux structures déjà labellisées lors de la phase IV comme aux candidatures nouvelles. Trois objectifs principaux ont été définis par l’État et les Régions, en mobilisant l’ensemble des partenaires, pour la phase V :

  • Faire émerger des écosystèmes plus forts, mieux interconnectés et en capacité de répondre aux défis tant nationaux que régionaux grâce à des rapprochements.
  • Renforcer le développement de l’action des pôles au niveau européen, pour confirmer les succès de la phase IV et amplifier le rayonnement international de nos écosystèmes d’innovation en mobilisant les financements européens.
  • Soutenir les PME et start-up françaises dans leurs transformations et leur développement, en accompagnant des projets d’innovation et d’industrialisation technologiquement exigeants et structurants pour les filières industrielles, en cohérence avec le déploiement de France 2030 et les priorités régionales.

Lire le dossier sur les pôles de compétitivité ICI

https://presse.economie.gouv.fr/715-dossier-de-presse-annonce-de-la-phase-v-des-poles-de-competitivite/?token=486425fea7520ca2a21ba1e85f908364%2Bt6cI9YZH7CmzDAlErXf9KLm59Y70ISsZn%2F70nmApeJJOhRgmqo%3D&lang=fr

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/le-dossier-du-mois-les-poles-de-competitivite

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Les ETI (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

Les ETI (suite)
Les ETI (suite)
Vu et lu dans Ecomeca n° 99 de février 2023
Vu et lu dans Ecomeca n° 99 de février 2023

Vu et lu dans Ecomeca n° 99 de février 2023

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Pasqal (suite) & plus

Publié le par Jacques SAMELA.

Pasqal (suite) & plus
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Dans la course à l'ordinateur quantique, la start-up française Pasqal met le turbo

https://www.linfodurable.fr/dans-la-course-lordinateur-quantique-la-start-francaise-pasqal-met-le-turbo-36510

Le 24/01/2023

 

La start-up française Pasqal, qui vient de lever 100 millions d'euros pour accélérer le développement de son ordinateur quantique, entend prouver sa pertinence industrielle, dans un domaine encore embryonnaire.

Cette opération propulse la jeune pousse, qui compte le prix Nobel de physique 2022 Alain Aspect parmi ses cofondateurs, au premier plan des entreprises européennes du secteur.

Les ordinateurs quantiques sont appelés à transformer radicalement l'informatique, avec des puissances de calcul gigantesques, sans commune mesure avec les machines classiques.

Les applications potentielles sont immenses dans l'industrie, en intelligence artificielle (amélioration de l'apprentissage automatique), dans la finance, ou encore dans l'optimisation des réseaux d'énergie ou des transports.

En chimie, ils pourraient être capables de réaliser des simulations numériques extrêmement fines de nouvelles molécules. Les chercheurs n'auraient plus forcément à synthétiser celles-ci pour les observer et tester des interactions, par exemple pour développer de nouveaux médicaments.

Pour l'instant, Pasqal est une start-up employant une centaine de collaborateurs, dont les machines déjà construites se comptent sur les doigts d'une main.

L'une d'elle est accessible en ligne depuis mai 2022, pour que de premiers projets et cas d'usage puissent être testés par des développeurs.

D'autres sont en cours d'achèvement, avec notamment deux livraisons prévues dans les grands centres de calcul intensif français (Genci) et allemand (Jülich).

Aucun ordinateur quantique n'a toutefois réussi pour l'instant à prouver de façon indiscutable sa supériorité sur un ordinateur classique. Mais "on est en train de rentrer dans une nouvelle ère où l'ordinateur quantique commence à être au niveau de l'informatique classique", affirme Georges-Olivier Reymond, le directeur général de Pasqal.

La jeune entreprise s'apprête ainsi à publier un article scientifique avec la banque d'investissement du Crédit Agricole expliquant comment son processeur quantique a pu faire aussi bien qu'un ordinateur classique sur un problème de calcul du risque emprunteur pour les crédits.

Avec l'argent levé, la start-up basée à Massy (région parisienne) compte doubler ses effectifs en un an et construire quelques dizaines de machines sur les années à venir, selon Georges-Olivier Reymond.

- "Avantage quantique" -

Le but est d'arriver à augmenter rapidement leur puissance de calcul pour parvenir enfin à battre une machine classique.

Cet "avantage quantique" pourrait être atteint "d'ici 1 à 3 ans, selon la chance ou l'optimisme que l'on a", explique le dirigeant.

IBM, l'un des groupes mondiaux les plus avancés dans la course à l'ordinateur quantique, espère de son côté y arriver d'ici à 2024.

Google avait revendiqué la "suprématie quantique" en 2019, affirmant que son processeur Sycomore avait fait en 3 minutes un calcul qui aurait demandé plus de 10.000 ans à un supercalculateur classique.

Mais cette affirmation a ensuite été contestée, notamment parce que le calcul fait alors ne servait à rien d'autre que remporter cette victoire.

Le problème pour les constructeurs d'ordinateurs quantiques est d'arriver à augmenter le nombre de bits quantiques (aussi appelés qubits), la brique élémentaire du processeur quantique.

Fondés sur l'infiniment petit (des atomes de rubidium manipulés par des lasers, dans le cas de Pasqal), ces qubits sont aussi très instables et très difficiles à contrôler, avec une difficulté qui va croissante au fur et à mesure qu'on en rajoute pour doper la puissance de l'ordinateur.

Pasqal, qui livrera des machines de 100 qubits aux centres de calcul français et allemand, a pour objectif de parvenir bientôt à un processeur de 1.000 qubits.

"Pour nous, c'est un peu le chiffre magique, dont nous pensons qu'il nous permettra d'atteindre l'avantage quantique", souligne Georges-Olivier Reymond.

Les investisseurs qui parient sur Pasqal sont des fonds internationaux, comme Temasek, fonds souverain singapourien, le fonds saoudien Wa'ed, filiale du géant pétrolier Aramco, ou encore le fonds de l'Union européenne EIC et les fonds français Bpifrance et Innovation Défense.

Les fonds privés européens Daphni, Eni Next ou Quantonation, fonds français focalisé sur le quantique, participent également au tour de table.

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2021/07/pasqal-objectif-1-000-qubits.html

 

Vu et lu dans Le Monde du 09/02/23

Vu et lu dans Le Monde du 09/02/23

 

La France et les USA signent un accord sur la technologie quantique

https://www.ecinews.fr/fr/la-france-et-les-usa-signent-un-accord-sur-la-technologies-quantique/?utm_source=mautic&utm_medium=email&utm_campaign=ECI-06-12-2022

Le 04 décembre 2022 Par A Delapalisse, Nick Flaherty

 

Les États-Unis et la France ont signé un accord sur la technologie quantique lors de la visite du président Emmanuel Macron à Washington DC cette semaine.

La déclaration de coopération s’appuie sur les accords signés à Paris en octobre 2018 et sur une déclaration conjointe de 2021 sur la coopération scientifique et technologique qui désigne explicitement la science de l’information quantique comme un domaine dans lequel les deux parties ont approuvé la poursuite de la coopération en matière de recherche.

« Le potentiel de la science et de la technologie de l’information quantique pour répondre aux questions scientifiques urgentes au profit de l’humanité est infini », a déclaré le Dr Arati Prabhakar, directeur du Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche (OSTP) et conseiller scientifique en chef du président Biden, qui a signé la déclaration conjointe pour les États-Unis. « Cette déclaration montre un engagement entre les États-Unis et la France à travailler ensemble pour atteindre nos objectifs quantiques communs, fondés sur nos principes communs. »

Le Dr Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a signé la déclaration commune pour la France. « Les États-Unis et la France partagent la conviction que la science et la technologie de l’information quantique modifieront profondément de nombreux secteurs de notre économie », a déclaré Retailleau. « Cette déclaration souligne notre volonté de travailler vers des objectifs communs basés sur des valeurs partagées. »

« La signature de la déclaration conjointe sur la coopération dans les sciences et technologies de l’information quantique entre les États-Unis et la France est un énorme pas en avant dans l’avancement de la technologie quantique », a déclaré Georges-Olivier Reymond, PDG et fondateur de Pasqal, l’un des principaux acteurs de l’informatique quantique en Europe.

Une nouvelle start-up dédiée au calcul quantique

“The signing of the Joint Statement on Cooperation in Quantum Information Science and Technology between the United States and France is a huge step forward in advancing quantum technology,” said Georges-Olivier Reymond, CEO and founder of Pasqal, one of the leading quantum computing firms in Europe.

« Cette collaboration mondiale est essentielle pour que l’informatique quantique atteigne son potentiel révolutionnaire et sécurise les systèmes contre les attaques quantiques. En tant qu’entreprise quantique née à Paris et présente aux États-Unis, nous sommes impatients de soutenir la collaboration entre les deux pays et d’apporter de la valeur aux utilisateurs finaux grâce à notre technologie quantique à atome neutre », a-t-il déclaré.

Pasqal a annoncé une collaboration de recherche avec l’Université de Chicago pour faire progresser l’informatique à atomes neutres, la première société basée en France à collaborer au développement de la technologie quantique aux États-Unis.

Le Dr Charles Tahan, directeur adjoint de la science de l’information quantique au Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche et directeur du Bureau national de coordination quantique, a déclaré : « Résoudre les problèmes compliqués de la science de l’informatique quantique, tout en développant le marché mondial et chaîne d’approvisionnement nécessaire pour faire passer les technologies quantiques du laboratoire au marché, nécessitera des connexions et des collaborations entre nos écosystèmes, ce que cette déclaration commune facilitera.

Le Dr Neil Abroug, responsable de la Stratégie nationale quantique française au Secrétariat général de l’investissement, a déclaré : « Le développement de technologies quantiques utiles et robustes est confronté à des questions scientifiques, technologiques, économiques et organisationnelles très difficiles auxquelles il faut répondre, et aucun pays ne semble avoir la capacité de le résoudre par lui-même. Nous devons identifier les complémentarités et collaborer avec nos partenaires pour atteindre la masse critique pour relever ces défis. Cette déclaration commune facilitera la coopération entre les écosystèmes américain et français.

www.pasqal.io

 

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La propulsion vélique (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

La propulsion vélique (suite)
La propulsion vélique (suite)
Vu et lu dans Le Parisien Week-End du 17/02/23

Vu et lu dans Le Parisien Week-End du 17/02/23

 

Transport maritime : huit start-up dans le vent

https://www.informateurjudiciaire.fr/actualites/transport-maritime-huit-start-up-dans-le-vent/

Publié le 17/03/2023

 

Pionnière en matière de décarbonation du transport maritime, la Loire-Atlantique compte de nombreuses entreprises œuvrant dans le transport à la voile. Du kite pour cargo d’Airseas aux voiles gonflables de Wisamo, en passant par le cargo roulier à voiles de Neoline (…), IJ propose un tour d’horizon de ces start-up qui innovent au service de la transition écologique en s’appuyant sur la force d’Éole.

Alors que 90 % des échanges de marchandises sont assurés au niveau mondial par les 50 000 navires de commerce qui sillonnent le globe, cette flotte, qui tourne à 80 % au fioul lourd, rejette chaque année près d’un milliard de tonnes de COdans l’atmosphère*. Cela représente aujourd’hui 3 % des émissions mondiales. Une part qui grimperait à 17 % d’ici 2050 avec le doublement des flux envisagé par l’Organisation maritime internationale (OMI). Face à cette dangereuse perspective, l’OMI s’est fixé pour objectif de diviser par deux ses émissions à cette même échéance.

Dans ce contexte, toutes les alternatives au fioul lourd, ce résidu du pétrole difficile à brûler, apparaissent comme des solutions d’avenir. À commencer par la propulsion vélique, qui n’est autre que l’utilisation du vent pour faire avancer un bateau. Les entreprises du territoire ne s’y sont pas trompées. Elles sont huit, basées à Nantes et Saint-Nazaire, à avoir investi au fil des années ce marché en mettant au point des technologies innovantes pour concevoir les navires du transport maritime de demain. L’ensemble de ces innovations seront présentées au salon Wind For Goods, les 1er et 2 juin, à Saint-Nazaire (https://www.windforgoods.fr/).

Neoliner, premier cargo roulier propulsé au vent

La première à s’être engagée sur ce créneau porteur est Neoline. Ayant démarré sous forme associative en 2011, la start-up a vu le jour en 2015 à Nantes grâce à un groupe de professionnels de marine marchande qui avait pour ambition d’élaborer une solution de transport maritime s’appuyant sur le vent comme moyen principal de propulsion. C’est dans ce cadre que ses équipes ont imaginé le Neoliner, un cargo roulier à voiles de 136 mètres, couplées à une propulsion auxiliaire diesel-électrique.

En janvier dernier, Jean Zanuttini, président de Neoline, confirmait la mise en chantier de ce cargo à l’automne 2023 en Turquie pour un montant de 60 M€. Sa réalisation est confiée au chantier naval RMK Marine, basé à Istanbul. « Nous visons une mise en service et une première traversée entre Saint-Nazaire et Baltimore pour mi-2025, confirmait l’intéressé. L’objectif de cette première ligne est de démontrer que le vent peut à nouveau être utilisé comme énergie principale de propulsion, tout en conservant un service de transport industriel ponctuel et compétitif. Combiné à une vitesse commerciale de onze nœuds, nous visons une réduction de la consommation de combustible et des émissions associées de plus de 80 %. »

Séduits par ce projet, plusieurs fleurons de l’industrie française (Renault, Beneteau, Cointreau, Manitou, Michelin, Clarins, Longchamp…) se sont déjà engagés à tester cette ligne pilote. « Notre second objectif sera la création d’une véritable flotte à propulsion principale par le vent. Il s’agit là de l’opportunité inédite de faire notre part de la transition énergétique et de reprendre le fil de l’histoire du transport maritime à la voile », conclut le président.

Solid Sail, la voile rigide des Chantiers de l’Atlantique

Après le lancement en 2009 d’un premier concept de paquebot à voiles, les Chantiers de l’Atlantique se sont penchés à Saint-Nazaire sur le développement d’une voile adaptée à la propulsion de ce géant des mers. De ces travaux de recherche est née en 2019 Solid Sail, une voile rigide de grande dimension constituée de panneaux rectangulaires en composite assemblés entre eux. Performante, pliable et pouvant dépasser les 1 000 m2, cette voile est conçue pour propulser le futur plus grand paquebot à voile du monde, le Silenseas, qui sortira des Chantiers en 2026-2027.

Avant cette date, la Solid Sail équipera également le cargo à voiles de Neoline. Si la compagnie avait au départ envisagé de doter son cargo de quatre mâts et près de 4 200 m2 de voiles souples, elle a finalement fait appel aux Chantiers de l’Atlantique. Ces derniers ont développé deux mâts rabattables de 76 mètres chacun, qu’ils ont équipé de leur Solid Sail. Chaque mât a ainsi la possibilité de s’abaisser pour permettre au navire de passer sous un pont et reçoit une voile solide de 1 100 m2. Un foc souple de 400 m2 est également installé à l’avant du navire. Le tout pour une surface vélique de 3 000 m2 et une durée de vie attendue d’environ de 25 ans. « Il s’agit d’un premier jalon majeur de cette évolution de l’activité, qui peut laisser présager d’une utilisation élargie des gréements Solid Sail au-delà du secteur de la croisière », se félicitait début janvier Laurent Castaing, PDG des Chantiers de l’Atlantique, lors de l’annonce de la mise en chantier du Neoliner.

La technologie D-Ice à bord du Canopée et du Neoliner

Œuvrant sur le marché des systèmes de navigation et pilotage pour le maritime, la deeptech D-Ice Engineering a été créée à Nantes en 2015. Cette entreprise d’ingénierie et de recherche innovante, spécialisée en simulation hydrodynamique et en automatique avancée, a pour ambition de répondre aux trois grands enjeux du milieu maritime : « Réduire son empreinte carbone, améliorer la sécurité en mer et produire des énergies propres en développant des technologies innovantes. »

Elle articule son offre autour de quatre produits et services : Oceanics, un système embarqué de navigation et de pilotage visant à optimiser et sécuriser les opérations ainsi que réduire significativement la consommation des navires ; Bladics, un contrôleur pour l’optimisation du contrôle de production et stabilisation des éoliennes flottantes ; Satori, un service d’études de routage statistique en ligne ; ainsi qu’un service d’ingénierie marine, qui réalise des études de validation des capacités opérationnelles de supports offshore.

Son système embarqué Oceanics a d’ailleurs été retenu pour équiper le cargo à voiles Canopée, qui transportera la nouvelle fusée Ariane 6 en Guyane. D-Ice Engineering fait également partie des partenaires français sur lesquels s’appuie le chantier turc RMK Marine dans la construction du Neoliner. La start-up nantaise s’est en effet notamment vu confier le développement des systèmes de routage météo.

Le kite pour cargo d’Airseas

Airseas s’est quant à elle positionnée sur le créneau du transport maritime décarboné dès 2016. La start-up a été créée à Nantes par d’anciens ingénieurs d’Airbus qui avaient l’ambition de réunir leur expertise aéronautique, leur passion pour la voile et leur engagement pour l’environnement. Ces derniers ont développé Seawing, un système de cerf-volant géant flottant à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer, qui tracte les cargos. Un système déployé, exploité et stocké grâce à un simple bouton, avec une intervention minimale de l’équipage.

Installée fin 2021 sur le Ville de Bordeaux, un navire appartenant à Louis Dreyfus Armateurs et affrété par Airbus entre ses sites de Saint-Nazaire et Mobile aux États-Unis, le kite Seawing a été testé durant six mois lors des traversées transatlantiques du navire. À la clé : une réduction de 20 % de ses émissions de gaz à effet de serre et de sa consommation de carburant grâce au cerf-volant de 500 m2. Après cette première, c’est sur un cargo de l’armateur japonais K Line qu’Airseas a déployé son aile en 2022, avec cette fois un kite deux fois plus grand (1 000 m2). Satisfait de l’expérience, l’armateur japonais a confirmé la commande de deux autres systèmes dans le cadre d’un accord de 20 ans avec Airseas pour équiper 50 de ses navires.

Ces nouvelles commandes permettent à Airseas de se rapprocher d’une production en série de son système Seawing. Dans ce cadre, la start-up recherche un site afin d’y construire sa voilerie, avec un démarrage prévu pour début 2024. La bonne dynamique devrait également amener l’entreprise à étoffer ses effectifs, d’une centaine de collaborateurs actuellement. « L’industrialisation devrait entraîner la création de 300 à 400 emplois, sur des profils opérationnels mais aussi ingénieurs, à horizon quatre ans », confirme Marie Peigné-Michel, responsable communication.

Après un démarrage si prometteur, Airseas s’est fixé pour objectif d’équiper 15 % des flottes de cargos existants d’ici 2030, soit 1 000 navires par an. Des chiffres réalistes selon la start-up, « car Seawing peut être installé sur un navire en seulement deux jours ».

SeawitLab pivote vers le commerce maritime

Créée à Saint-Nazaire en 2019, la start-up SeawitLab développe des structures gonflables profilées à partir de textile 3D à géométrie variable. Autrement dit des voiles d’un nouveau genre. « Ayant au départ souhaité nous orienter vers la voile légère, nous avons réalisé quelques unités d’ailes souples gonflables à profil aérodynamique pour les dériveurs et les voiliers de croisière afin de valider notre concept, résume Antoine Souliès, cofondateur. Au fil des années et des expériences, nous avons réalisé que ce marché était très conservateur et nous avons choisi de pivoter pour proposer notre brique technologique aux navires de commerce sur la partie aile. En revanche, on se focalise uniquement sur la voile, et on ne gère pas les automatismes, le mât ou le pilotage de la voile. »

Prochaine étape pour SeawitLab après plusieurs années de R&D : « Trouver des partenaires prêts à équiper leurs navires de notre technologie ou avec qui développer une solution complète d’ici 18 à 24 mois. Nous sommes actuellement en discussion avec plusieurs acteurs du secteur potentiellement intéressés pour tester notre brique ou l’intégrer sur un projet d’envergure de propulsion vélique. Nous sommes impatients d’équiper nos premiers cargos. »

Le navire-énergie de Farwind

À la différence des start-up précédentes, l’entreprise nantaise Farwind Energy n’intervient pas directement dans le transport de marchandises. Elle pourra néanmoins être bien utile au secteur. Née au sein de l’incubateur de l’École centrale de Nantes en juillet 2020, Farwind Energy est pionnière dans le domaine des solutions de captage et de livraison de l’énergie éolienne lointaine. Elle développe, commercialise et opère des solutions intégrées de conversion, stockage et livraison de l’énergie du vent en haute mer. Pour cela, elle a conçu un catamaran de 85 mètres de long pour 30 de large capable de capter les vents au large pour stocker de l’énergie à bord, grâce à l’utilisation de rotors Flettner, sous forme d’électricité ou d’hydrogène. Placés sous la coque du bateau, les hydro-générateurs seront actionnés grâce à la vitesse du navire. Ils chargeront alors des batteries ou alimenteront un électrolyseur capable de produire de l’hydrogène voire des électro-fuels. « La rotation des cylindres va faire avancer le navire en fonction des vents et permettre de stocker de l’énergie, un peu à la manière de la dynamo sur un vélo », précise Arnaud Poitou, le président.

Après le succès de la mise à l’eau d’un premier prototype mi-2021 dans l’étang de Vioreau à Joué-sur-Erdre, la start-up nantaise compte commencer à produire son premier navire dès 2024. Si elle a déjà réussi à lever 4 M€ dans cette perspective, la start-up cherche 20 M€ supplémentaires pour industrialiser son premier navire, mais également lancer sa première plateforme de production d’énergie verte, au premier semestre 2025, en Guadeloupe. Le premier navire de Farwind devrait produire 10 GWh par an, soit l’équivalent de 6 000 tonnes de CO2 émises en moins chaque année.

Un Imoca pour transporter des épices

Basé à Rochecorbon près de Tours, le producteur d’épices et de cafés Terre Exotique a débarqué à Saint-Nazaire il y a un peu plus d’un an pour ouvrir de nouveaux bureaux. Une arrivée en lien avec un projet pour le moins ambitieux : les fondateurs Charles-Edouard O’Quin et Erwann de Kerros ont acquis il y a un an et demi un Imoca de 18 mètres de long pour aller récupérer à la source les plus grands crus de poivres et d’épices. Un achat destiné « à donner une seconde vie à ce bateau de course anciennement piloté par Sébastien Destremau, mais surtout contribuer à un transport vertueux de nos produits », explique Gautier Renault, responsable marketing et communication de cette PME, qui emploie une cinquantaine de personnes et propose près de 600 références.

La structure du bateau permet le transport d’environ deux tonnes d’épices à chaque voyage et d’assurer quatre ou cinq rotations par an. « C’est aussi un moyen d’aller à la rencontre de nos paysans producteurs aux quatre coins du monde », se félicite le cadre.

Le navire, basé à Saint-Nazaire, vient d’ailleurs de rentrer du Brésil, chargé de poivres. Une précieuse cargaison qui sera ensuite chargée à bord d’une toue cabanée (un bateau de Loire à fond plat entièrement en bois), dont l’entreprise vient de faire l’acquisition pour assurer, toujours à la force du vent, la jonction entre Saint-Nazaire et Rochecorbon.

Prouvant que l’on peut importer des épices avec un très faible impact environnemental avec son programme Éole, Terre Exotique souhaite acquérir de nouveaux bateaux. L’ouverture d’une boutique à Nantes, en bord de Loire, proposant des ateliers de formation et dégustation d’épices, est également envisagée.

L’aile gonflable Wisamo de Michelin

Initiative du groupe Michelin, la start-up Wisamo est la dernière à s’être installée à Nantes. Ayant emménagé en juillet 2022, elle a développé une aile gonflable, rétractable et automatisée. La solution est adaptable à tous types de navires (marchand et de plaisance) et s’adapte parfaitement aux cargos (neufs ou existants). À la clé, des économies de carburant, « de 15 à 20 % en rétrofit et jusqu’à plus de 50 % pour les navires neufs », annonce Gildas Quemeneur, dirigeant de Wisamo.

Après avoir testé avec succès son innovation pendant un an sur le voilier de Michel Desjoyaux, Wisamo a installé en janvier dernier son aile gonflable sur un ferry de la Compagnie Maritime Nantaise qui opère des traversées entre l’Espagne à l’Angleterre. Un test grandeur nature en conditions hivernales, avant la livraison d’un premier prototype prévue en 2024. Prochaine étape : changer d’échelle en passant à une aile de 500 à 600 m2, qui sera testée à terre. Wisamo espère ensuite passer en phase d’industrialisation, à horizon 2025-2026.

*Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)  

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2021/10/ayro-toutes-voiles-dehors.html

 

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Hydrogène (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

Hydrogène (suite)
Hydrogène (suite)
Vu et lu dans Actu-Environnement Hors-Série - Spécial Hydrogène - Février 2023
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Vu et lu dans Actu-Environnement Hors-Série - Spécial Hydrogène - Février 2023

 

Hydrogène : Atawey lève 25 M€

https://groupe-ecomedia.com/atawey-leve-25-me/?utm_source=NEWSLETTER+ECO&utm_campaign=0fcccc5ecf-EMAIL_CAMPAIGN_2018_06_22_09_56_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_4858320de0-0fcccc5ecf-164133393

Patricia REY | 26 Jan 2023

 

Le spécialiste des stations de recharge d’hydrogène vert, basé au Bourget-du-Lac, vient de finaliser une levée de fonds de 25 M€, en prêt bancaire et financement public auprès du groupe Idec, déjà au capital de l’entreprise, Bpifrance, BNP Paribas, Banque populaire Aura et Crédit Agricole Alpes Développement.

Ce financement va permettre à Atawey de mettre en œuvre son plan stratégique et de se déployer sur ses marchés cibles. La PME, qui cible l’Europe, ouvre un premier bureau en Espagne, à Madrid, au premier trimestre 2023. Une autre antenne verra aussi le jour au Bénélux dans les mois à venir.

« Nous souhaitons désormais fédérer l’ensemble des acteurs et faciliter en France et à l’étranger l’émergence et la réalisation d’écosystèmes hydrogène complets », assure Jean-Michel Amaré, CEO et cofondateur d’Atawey.

Atawey annonce également la construction d’une nouvelle usine sur le site historique de Savoie Technolac, avec une capacité de production de 60 stations de recharge par an, à horizon 2025. 100 recrutements sont prévus d’ici là. En 2022, l’entreprise savoyarde, qui a installé à date 23 stations dans l’Hexagone (elle détient 40 % de parts de marché), a réalisé un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros avec 50 salariés.

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Symbio dévoile sa technologie de piles à hydrogène

https://www.pei-france.com/article/symbio-devoile-sa-technologie-de-piles-a-hydrogene/

 

Le 27 JANVIER 2023

 

Symbio, co-entreprise Faurecia et Michelin, a dévoilé les évolutions de sa technologie. Ses piles à combustible sont conçues pour répondre aux besoins de toutes les applications de mobilité, couvrant une gamme de puissance de 40kW à 300 kW

Symbio, co-entreprise Faurecia et Michelin, l'un des cinq leaders mondiaux dans le domaine de la technologie de pile à combustible, a dévoilé les évolutions de sa technologie et sa feuille de route pour les produits H2Motive au CES 2023 de Las Vegas.

Ses piles à combustible StackPacks sont conçues pour répondre aux besoins de toutes les applications de mobilité, couvrant une large gamme de puissance de 40kW à 300kW. Les piles à combustible hydrogène sont un levier largement reconnu pour permettre une mobilité décarbonée, et répondre ainsi aux défis environnementaux les plus urgents.

Symbio annonce que son StackPack 40 optimisé (“T5”) sera industrialisé à grande échelle d’ici la fin 2023, conformément aux plans de développement de son client et partenaire Stellantis pour intensifier l'utilisation de la technologie hydrogène sur différentes plateformes.

Symbio investit 1 milliard d'euros en France, pour accélérer son industrialisation et son innovation de rupture, et porter sa capacité annuelle de production à 100 000 systèmes en France, le tout soutenu par la France et l'Union européenne.

D'ici 2030, l'objectif de Symbio est d'atteindre un chiffre d'affaires annuel de 1,5 milliard d'euros, ainsi qu'une capacité de production mondiale de plus de 200 000 systèmes par an. La Gigafactory de Symbio à Saint-Fons, au sud de Lyon, en France, sera opérationnelle au second semestre 2023. Cette usine, de 1er rang mondial, sera la plus grande usine de fabrication de systèmes de piles à combustible en Europe.

 

Vu et lu dans Actu-Environnement Hors-Série - Spécial Hydrogène - Février 2023

Vu et lu dans Actu-Environnement Hors-Série - Spécial Hydrogène - Février 2023

Hydrogène : Lhyfe annonce un second site de production en Bretagne

20/02/2023 Mobilités Magazine

 

Lhyfe Bretagne s’inscrit dans la dynamique du projet Vallée Hydrogène Grand Ouest (VHyGO) dont l’ambition est de construire la 1ère infrastructure suprarégionale de production et de distribution d’hydrogène vert dans le Grand Ouest, pour décarboner l’industrie et les transports

Lhyfe, un des pionniers de la production d’hydrogène vert, a annoncé le 16 février 2023 avoir obtenu le permis de construire de son second site de production d’hydrogène vert et renouvelable.

Il s’agira de Lhyfe Bretagne, qui devrait entrer en service au 2e semestre 2023 à Buléon, dans le Morbihan, et approvisionnera principalement la mobilité du territoire et les process industriels des entreprises régionales.

Lorient Agglomération a déjà défini ses besoins en hydrogène vert et sera le 1er territoire breton à bénéficier de l'hydrogène produit sur ce site.

Lhyfe Bretagne devrait produire jusqu’à 2 tonnes d’hydrogène vert et renouvelable par jour (5 MW). Son emplacement permettra à Lhyfe d’approvisionner ses clients sur la quasi-totalité de la Bretagne - dans un rayon de 150 km environ - dans une logique de circuit-court.

A terme, ce sont 19 bus et 2 bateaux de transport de passagers (transrade) qui pourraient être alimentés par cette énergie sur l’agglomération de Lorient.

 

 

Vu et lu dans Hydrogen n° 12 de janvier-mars 2023
Vu et lu dans Hydrogen n° 12 de janvier-mars 2023
Vu et lu dans Hydrogen n° 12 de janvier-mars 2023

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Vus et lus dans Challenges n° 764 du 24/11/22, et Industrie & Technologies de novembre 2022
Vus et lus dans Challenges n° 764 du 24/11/22, et Industrie & Technologies de novembre 2022

Vus et lus dans Challenges n° 764 du 24/11/22, et Industrie & Technologies de novembre 2022

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La filière cosmétique (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

La filière cosmétique (suite)
La filière cosmétique (suite)

Christophe Masson, DG de Cosmetic Valley : « Dans le secteur de la cosmétique, le made in France est un gage de sérieux »

https://www.lemoci.com/ch-masson-dg-de-cosmetic-valley-dans-le-secteur-de-la-cosmetique-le-made-in-france-est-un-gage-de-serieux/

 

Par sophie.creusillet@lemoci.com  / Le 17/02/23

Le pôle de compétitivité Cosmetic Valley dévoile le 9 février lors d’un événement au château de Versailles, ses axes de développement pour 2023 ainsi qu’une nouvelle communication visuelle destinée à l’international. Son directeur général Christophe Masson revient sur les performances de la filière sur les marchés étrangers et les projets du pôle pour y propulser les PME et ETI tricolores. 

Le Moci. Le bilan du commerce extérieur de 2022 qui vient d’être publié par la Douane est catastrophique. Qu’en est-il pour la filière cosmétique ?

Christophe Masson. Les exportations de produits cosmétiques français sont au beau fixe. Elles ont bondi l’an dernier de 18,8 % pour atteindre 19,1 milliards d’euros. La filière est le troisième contributeur du commerce extérieur, après l’aéronautique et les vins et spiritueux, et son excédent commercial est de 15,3 milliards d’euros. Cette croissance des ventes à l’international est due pour moitié à la hausse de celles de parfum qui ont progressé de 3 milliards d’euros entre 2021 et 2022. Le segment du soin et celui des produits capillaires ont également évolué à la hausse.

Un nouveau slogan : « France cares for your skin »


Le Moci. Quelles sont ses destinations phares ?

C.M. Alors que la Chine a tiré la croissance depuis le début de la crise sanitaire, ce marché a nettement ralenti au quatrième trimestre 2022 en raison du retour du Covid et d’une chute du moral des consommateurs. Finalement, en 2022, la première destination des produits cosmétiques français hors UE a été les États-Unis. La consommation a augmenté de 15 % et ce marché connaît une dynamique exceptionnelle. Les produits de prestige en particulier y sont très appréciés. Nous allons envoyer cette année un VIE en Amérique du Nord pour faciliter le développement des PME françaises. Même s’il y a une grosse effervescence aux USA, la Chine reste cependant un marché majeur.

Le Moci. Quid de la Corée du Sud ? Cosmetic Valley a signé en 2022 un partenariat avec la ville de Séoul et organisé la même année une mission de prospection.

C.M. Elle fait partie de nos marchés prioritaires en 2023, avec les États-Unis, la Chine et les Émirats arabes unis. C’est un pays incroyable qui est devenu en seulement dix ans le quatrième exportateur mondial de cosmétiques derrière la France, les États-Unis et l’Allemagne. La K-beauty est devenue une référence avec des progressions de ses exportations de l’ordre de 25 %. L’an dernier elle a pâti du ralentissement du marché chinois et ses ventes internationales ont reculé de 13 %, passant de 9 milliards à 7,8 milliards d’euros. La cosmétique coréenne continue de bénéficier d’un important travail de soft power et est un concurrent sérieux.

Le Moci. Justement le soft power est un des axes de développement du pôle. Pourquoi ce choix ?

C.M. Pour dire qui on est dans un contexte de forte concurrence. C’est tout l’enjeu de la nouvelle communication de Cosmetic Valley que nous dévoilons aujourd’hui et dont le slogan est « France cares for your skin » (« la France prend soin de votre peau »). Nous ne jouons pas la carte du luxe mais celle de la tendance du bien-être et du Made in France, en plein essor depuis le début de la crise sanitaire. Dans le secteur de la cosmétique, le made in France est un gage de sérieux. Le mot « care » évoque la sécurité, la performance, l’innovation et le respect de l’environnement, des notions fortes pour accéder aux marchés étrangers.

Un bureau à Bruxelles pour « permettre aux acteurs européens de partir à l’export »


Le Moci. Le pôle dispose d’un bureau à Bruxelles depuis janvier 2022. Quelles sont ses ambitions en Europe ?

C.M. Ce bureau est destiné à développer deux actions. La première est de permettre aux acteurs européens de partir à l’export. La mission à Séoul s’est faite dans ce cadre. Nous allons lancer cette année une plateforme BtoB en ligne, soutenue par la Commission européenne, pour dynamiser les courants d’affaires.

La seconde action porte sur la fédération des acteurs européens. Nous venons tout juste de remporter un appel à projet de l’Union européenne qui va justement en ce sens. Cosmetic Valley va coordonner le projet ACTT4Cosmetics qui vise à fédérer les acteurs européens de l’innovation autour des grands enjeux de la cosmétique, comme l’environnement, le digital ou la transparence sur les produits. C’est un mandat de 5 ans et 4 millions d’euros d’investissements pour mettre en place des projets d’innovation partout en Europe. Notre secteur est très ancré dans les territoires. Cela nous amène à développer une excellence et une expertise. Cet ancrage fait écho à la politique européenne qui demande aux régions de se spécialiser. La région Centre, où est installé le pôle, a choisi la cosmétique comme 6 ou 7 autre régions en Europe.

Le Moci. Vous venez également de signer un partenariat avec la Région Ile-de-France.  En quoi consiste-t-il ?

C.M. Cosmetic Valley va animer l’écosystème de la région francilienne et mettre en place des synergies. La région pourrait par exemple se positionner sur des solutions d’intelligence artificielle. Nous allons également lancer une Cosmetic Week. Depuis 2015, nous organisons tous les ans un salon, Cosmetic 360, au Carrousel du Louvre. Nous allons en faire un événement plus fort qu’un salon, grâce à une semaine d’événements comme des expositions ou des activités de découverte. C’est un moment important pour le soft power de la cosmétique française et une vitrine pour les investisseurs internationaux dans un secteur qui pèse 700 milliards d’euros dans le monde et où il faut continuer à se démarquer face à la concurrence. Propos recueillis par Sophie Creusillet

Une filière qui exporte les deux tiers de sa production

Année faste pour la cosmétique française, 2022 a vu les exportations de ce pilier du commerce extérieur bondir de 18,8 %, pour atteindre 19,1 milliards d’euros (Md EUR). L’Union européenne, première destination des produits tricolores avec une part de marché de 37 %, a enregistré une progression de 24,2 %, tirée par la parfumerie, en hausse de 33 %. Dans cette zone géographique, l’Allemagne reste le principal marché : elle importe 1,9 Md EUR de cosmétiques français, un chiffre en croissance de 21 % par rapport à 2021.

Avec 2,3 Md EUR et une hausse de 28 %, les États-Unis se sont hissés l’an dernier à la première place du podium des pays importateurs grâce à la parfumerie et le maquillage-soin du visage, deux catégories qui représentent 95,2 % des produits exportés aux États-Unis. Outre-Atlantique, la filière a largement rattrapé son niveau prépandémique : les ventes y ont explosé de 48,2 % entre 2019 et 2022. Mais la destination qui a enregistré la plus forte croissance des ventes entre 2021 et 2022 (+ 33,8 %) est le Moyen-Orient, notamment les Émirats arabes unis (+ 41,8 %) et l’Arabie saoudite (+ 20,4 %). A l’inverse, le marché chinois a connu un net ralentissement (+ 3,1 %), totalisant 1,954 Md EUR. L’Asie dans son ensemble a néanmoins affiché une hausse de 8,8 %, à 5,179 Md EUR et a vu ses importations augmenter de 32 % entre 2019 et 2022.

Les catégories « parfumerie » et « maquillage et soins du visage » restent en tête des exportations de produits cosmétiques français et contribuent à la très belle croissance du marché. Les parfums réalisent ainsi une impressionnante croissance de 30,2 % et la catégorie « maquillage et soins du visage » enregistre quant à elle une hausse de 11,6 %. Ces deux catégories de produits représentent à elles deux, plus de 85 % des exportations françaises de produits cosmétiques, soit plus de 16,5 Md EUR en 2022. Au global, l’ensemble des autres catégories enregistre également de bons résultats : les produits d’« hygiène corporelle et soins » réalisent ainsi une croissance de 36,7%, même s’ils ne représentent que 3,3 % des exportations françaises.

Au total, près des deux tiers de la production sont exportés et la seule activité export de la cosmétique emploie 130 000 hommes et femmes, partout en France.

S.C.

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Cosmetic Valley fait de la cosmétique française « le cœur battant de l’industrie cosmétique mondiale »

https://www.industries-cosmetiques.fr/cosmetic-valley-fait-de-la-cosmetique-francaise-le-coeur-battant-de-lindustrie-cosmetique-mondiale/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=un_croissant_une_info_cosmetic_valley_fait_de_la_cosmetique_francaise_le_coeur_battant_de_l_industrie_cosmetique_mondiale&utm_term=2023-03-10

Le 10 Mars 2023

 

Avec ses 3200 entreprises et ses 250.000 emplois directs, la cosmétique française se porte bien et reste, plus que jamais, le leader mondial de son secteur. En témoignent évidemment les chiffres annoncés le 7 février dernier. Les performances à l’export de la filière pour 2022 sont exceptionnelles avec, notamment, un record de croissance annuelle à 18,8 %, près de 30% aux Etats-Unis et au Moyen Orient, moins en Chine, mais les fêtes des « célibataires », du « printemps » et du « nouvel an lunaire » ont marqué un retournement engageant. Ce dynamisme permet à notre industrie, en dépassant les 19 milliards d’euros en chiffre d’affaires exportés et en atteignant les presque 16 milliards de solde positif, de grimper sur le podium du commerce extérieur tricolore avec l’aéronautique et les vins et spiritueux.

Il était temps, dans ce contexte favorable, au coordinateur de la filière française, le pôle de compétitivité Cosmetic Valley, à la veille de ses trente ans, d’annoncer sa nouvelle stratégie de développement, notamment à l’international, pour l’année 2023. On peut être numéro 1 et vouloir faire mieux.

En choisissant de le faire, avec le soutien de Christian Dior parfums, depuis le Château de Versailles, symbole de l’excellence à la française, dans le rayonnement du Roi Soleil, premier propagandiste du « soft power » hexagonal, Cosmetic Valley a voulu souligner son ambition et la qualité de la feuille de route qu’elle propose à ses adhérents toujours plus nombreux. Il s’agit, ni plus, ni moins, pour l’ensemble d’une filière, qui intègre la totalité d’une chaîne de valeur sectorielle, ce qui est rare en France, de conserver leur leadership mondial mais aussi renforcer leurs fondamentaux. Le défi est ambitieux alors que les rivaux traditionnels de notre industrie (USA, Japon) ne désarment pas et que de nouveaux concurrents (la Corée par exemple, passée du 20ème rang au 4ème en dix ans) apparaissent.

Le rassemblement des acteurs du pôle a d’abord été l’occasion pour Cosmetic Valley de dévoiler sa nouvelle stratégie de communication : une identité visuelle en phase avec ses projets et son internationalisation à travers un remarquable spot, plébiscité et « bissé » par l’assistance qui faisait place à tous les métiers, toutes les générations, tous les produits, toutes les origines, tous les usages liés à la cosmétique, un mot d’ordre – naturellement bilingue –  faisant de l’industrie cosmétique française «le cœur battant de l’industrie cosmétique mondiale » (beating heart of the world cosmetics industry) et une nouvelle bannière, sous le message de laquelle l’ensemble de la filière se placera désormais sur les marchés et salons internationaux auxquels elle participe avec ses deux opérateurs export,  Business France et Cosmetic Valley : « France cares for your skin », puisque cette campagne est libre de droits et peut être utilisée gratuitement par tous les acteurs de la filière. Un QR code apparu sur l’écran de l’auditorium du château les engageait d’ailleurs à le faire aussitôt.

Avec ses nouveaux outils de communication cinq priorités ont été présentées :

  1. La construction de partenariats public-privé « gagnant/gagnant » avec les autorités publiques locales, nationales et européennes
  2. La poursuite d’une dynamique de recherche et d’innovation clé de la compétitivité des entreprises françaises et de l’attractivité des territoires
  3. Booster les emplois dans la filière par la valorisation de ses métiers et en palliant le manque de main-d’œuvre.
  4. La consolidation des événements portés par le pôle, partout en France, pour partager les connaissances, favoriser la montée en compétences, développer les courants d’affaires
  5. La consolidation des opérations de communication à l’international sur les valeurs du « Fabriqué en France ».

Marc-Antoine Jamet a déclaré : « Au Château de Versailles, symbole de la France, de son
patrimoine et de son histoire, lieu de tradition et d’innovation, né de l ’addition des savoir-faire artistiques et artisanaux de notre pays, c ’est tout l ’écosystème de la cosmétique française que nous avons convié pour un événement fondateur et fédérateur, pour une nouvelle étape trente ans après notre création, pour montrer à travers une ligne de communication moderne que nous sommes encore plus actifs, encore plus internationaux. Nous lançons aujourd’hui une nouvelle dynamique, novatrice et conquérante : deux ans après les « États généraux de la filière cosmétique », organisés en octobre 2020 et les « 30 mesures pour une relance durable et gagnante », qui sont maintenant notre feuille de route, le pôle de
compétitivité poursuit sa mission au service de la filière en catalyseur des énergie et des talents, pour relever le défi des transitions certes numérique et écologique, mais aussi énergétique, technologique et géopolitiques. Dans un monde en mutation, pour conserver à la cosmétique française, son avance, nous n’avons pas d’autres choix d’associer l’excellence, l’expérience et l ’exemplarité.

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2019/10/la-filiere-cosmetique-une-embellie-francaise.html

 

 

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Airbus & Dassault (suites)

Publié le par Jacques SAMELA.

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PRISES DE COMMANDES HISTORIQUES POUR DASSAULT AVIATION EN 2022

https://vipress.net/prises-de-commandes-historiques-pour-dassault-aviation-en-2022/

Publié par Frédéric Fassot | 9 Mar 2023 

 

Dans la continuité de 2021, l’année 2022 a été une année historique pour Dassault Aviation avec 21 milliards d’euros de prises de commandes (156 avions – 92 Rafale Export et 64 Falcon), à comparer à 12,08 milliards en 2021. La part des prises de commandes à l’Export a été de 90%.

Ce record a permis au constructeur aéronautique d’afficher le carnet de commandes le plus important de l’histoire du groupe : 35 milliards d’euros (251 avions – 125 Rafale Export, 39 Rafale France et 87 Falcon).

Le chiffre d’affaires de Dassault Aviation s’est élevé à 6,9 milliards d’euros avec 46 avions livrés : 13 Rafale Export, 1 Rafale France et 32 Falcon. Le bénéfice net ajusté 2022 du groupe a atteint 830 millions d’euros contre 693 millions d’euros en 2021, en hausse de 20%.

Dans le domaine militaire, l’année 2022 a été marquée par le succès commercial du Rafale à l’export, avec notamment l’entrée dans le carnet de commandes du contrat de 80 Rafale pour les Émirats Arabes Unis suite à la réception du premier acompte, la signature de contrats pour 42 Rafale (6 en commande +36 en attente) pour l’Indonésie et la vente à la Grèce de 6 Rafale neufs supplémentaires.

En conséquence, la prise de commandes Rafale en 2022 est de 92 avions (Émirats Arabes Unis 80, Indonésie 6, Grèce 6). Le carnet de commandes au 31 décembre 2022 compte désormais 164 Rafale neufs (125 Export, 39 France).

Dans le domaine civil, en 2022, 64 Falcon ont été commandés et 32 Falcon ont été livrés. Le marché de l’aviation d’affaires a été dynamique même si Dassault Aviation a constaté un ralentissement en fin d’année. Le carnet de commandes au 31 décembre 2022 compte 87 Falcon neufs contre 55 à fin 2021.

La prévision du groupe pour 2023 est de livrer 15 Rafale et 35 Falcon. Le chiffre d’affaires sera en baisse par rapport à celui de 2022, prévient l’avionneur.

Voir la présentation des résultats du groupe :

https://www.dassault-aviation.com/wp-content/blogs.dir/1/files/2023/03/Conference-de-presse-09-03-2023.pdf

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2017/06/dassault-cent-et-un-an-d-innovations.html

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Le biomimétisme (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

Le biomimétisme (suite)
Le biomimétisme (suite)

Le biomimétisme en impression 3D

https://www.3dnatives.com/biomimetisme-en-impression-3d-27122022/

Publié le 27 décembre 2022 par Mélanie W.

 

La nature survit depuis plus de 4,5 milliards d’années et a toujours été capable de s’adapter à toutes sortes de situations, alors pourquoi ne pourrions-nous pas faire de même ? Nous le pouvons et l’impression 3D pourrait être une méthode pour y parvenir. Le biomimétisme apporte une solution à nos problèmes et nous ne nous en rendons souvent pas compte. Albert Einstein disait déjà : « Regardez profondément dans la nature et alors vous comprendrez mieux tout ». Chaque jour, de nouveaux problèmes environnementaux apparaissent ou s’aggravent, tels que le changement climatique, la déforestation, la mort d’un grand nombre d’espèces, la dévastation des récifs… Mais qu’entendons-nous par biomimétisme et quel est le rôle de l’impression 3D dans tout cela ? On vous dit tout !

Qu’est-ce que le biomimétisme ?

Vous entendrez d’autres termes connexes tels que la biomimétique –  tous sont tous composés de bio qui signifie nature et de mimesis/mimicry qui signifie imitation. Ces termes désignent une manière d’apprendre de la nature et d’incorporer ses structures ou ses solutions dans les conceptions humaines. Cela a déjà été fait auparavant, par exemple avec le nombre de Fibonacci, le nombre d’or ou les ailes d’un avion, qui imitent les oiseaux. Même l’un des monuments les plus visités d’Espagne, la Sagrada Familia, avec ses colonnes conçues par Gaudí, imite la structure des forêts. Il existe de nombreuses inventions pour lesquelles la nature a été une source d’inspiration majeure, par exemple le Velcro, dont l’inventeur suisse, alors qu’il se promenait à la campagne avec son chien, s’est retrouvé avec des barbes de chardons coincées dans son pantalon et dans la fourrure de l’animal, et bien qu’il n’ait pas été très populaire au début, la NASA l’a ensuite utilisé dans ses voyages spatiaux.

 

Le rôle de l’impression 3D en biomimétisme

Le biomimétisme se retrouve également dans l’impression 3D, car de nouveaux matériaux peuvent être développés et de nouveaux motifs ou structures peuvent être introduits dans la conception des pièces. Il s’agit de la capacité à imiter la nature, et dans laquelle l’impression 3D a bien sûr un grand rôle à jouer et ce, dans une grande variété d’industries telles que l’architecture, les biens de consommation, la mode, etc. Par exemple avec la conception d’une chaussure biomimétique imprimée en 3D, avec la technologie SLS dans du TPE flexible, un matériau qui offre un grand confort et une grande souplesse. Ce design original nous rappelle les racines et la vie, n’est-ce pas ?

Un autre projet à mentionner pourrait être, par exemple, le robot salamandre qui peut nager sous l’eau ou ramper comme une vraie salamandre. Appelé Pleurobot, c’est un robot mis au point par l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse, créé avec des os imprimés en 3D et des articulations motorisées qui imitent les mouvements d’une salamandre.

 

Les structures en treillis en impression 3D

La structure en treillis, beaucoup utilisée en impression 3D, s’inspire de la nature. Vous avez probablement vu cette forme dans de nombreux produits, elle nous rappelle une structure en nid d’abeille, et lorsqu’elle est appliquée dans différents projets, elle a des propriétés amortissantes. Par exemple, la célèbre marque de sport Adidas l’a utilisé dans les chaussures 4DFWD, imprimées en 3D à l’aide de la technologie Carbon et d’un matériau d’impression 3D à 40 % d’origine biologique. Vous l’avez sûrement vue également dans des projets tels qu’un casque pour les cyclistes ou un sac à dos doté d’une maille absorbant les chocs pour offrir un plus grand confort aux personnes lorsqu’elles portent des charges en randonnée. En plus d’apporter davantage de confort, cette méthode permet aussi d’utiliser moins de matière et d’optimiser le poids total d’un objet.

Enfin, nous terminerons par un dernier exemple, celui illustré sur la photo de couverture de l’article. Il s’agit de la « Tour de la vie », située au Sénégal et, comme vous pouvez le voir, elle imite un baobab. Une tour dotée d’un écosystème autonome dans lequel elle génère plus d’énergie qu’elle n’en produit grâce à sa structure extérieure qui crée un microclimat, à des vitres photovoltaïques qui produisent de l’électricité, à une citerne dans les fondations et à un bioréacteur capable de transformer les déchets organiques en énergie. Et figurez-vous que la tour entière est imprimée en 3D avec de la terre locale.

Le biomimétisme est partout et l’impression 3D est un procédé qui nous permet de le réaliser.

Pour vous permettre d’en savoir un peu plus, voir une vidéo sur le biomimétisme dans l’impression 3D sur le site ci-dessus.

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Biomimétique. 

Un textile inspiré des chameaux protège des flammes et des hautes températures

https://www.courrierinternational.com/article/biomimetique-un-textile-inspire-des-chameaux-protege-des-flammes-et-des-hautes-temperatures

Publié le 23 janvier 2023

 

Des ingénieurs de l’université Soochow, en Chine, viennent de mettre au point un tissu inspiré des bosses de camélidés, qui pourrait s’avérer très utile pour les pompiers se trouvant au plus près des flammes. Publiés dans la revue Advanced Functional Materialsles travaux font état du développement d’un textile “isolant constitué de poches remplies d’un aérogel, dans lesquelles le gel est remplacé par un gaz entouré par deux couches de polymères de plastique résistants à la chaleurexplique le New ScientistLe tout est censé imiter le stock de graisse des bosses de camélidés.”

Exposé à une température de 80 °C pendant vingt minutes, le textile a su préserver les plaques thermostatiques qu’il protégeait en maintenant la chaleur 20 °C en dessous de la température de plaques protégées par le textile conventionnel de l’uniforme des pompiers”, écrit l’hebdomadaire. Un autre avantage de ce nouveau tissu réside dans sa capacité à évacuer efficacement l’humidité.

Obtenu en utilisant le soudage par ultrason, une technique qui permet de souder des pièces métalliques ou de plastique sans utiliser de hautes températures, le tissu présente de ce fait des micropores qui facilitent la circulation de la sueur. Selon le New Scientist, “le textile retient 13 % d’humidité en moins que le meilleur uniforme” utilisé dans les rangs des pompiers. “Bon marché car ne nécessitant que des matériaux et un procédé de fabrication peu onéreux, ce nouveau textile devrait être facile à produire à grande échelle”, confie au New Scientist Jian Fang, de l’université Soochow, qui a conduit l’étude.

Richard Horrocks, de l’université de Bolton, au Royaume-Uni, qui n’a pas pris part à l’étude, confirme : “Ce textile biomimétique est très intéressant. Mais il faut encore étudier comment il se comportera lors de tests thermiques plus standardisés, communs à l’Europe et aux États-Unis, avant qu’il ne puisse être utilisé dans la vraie vie.”

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2021/03/le-biomimetisme-la-france-enfin.html

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Le tourisme en France (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

Le tourisme en France (suite)
Le tourisme en France (suite)

Tourisme : la France a engrangé 57,9 milliards d'euros de recettes en 2022, nouveau record

https://www.latribune.fr/economie/france/tourisme-la-france-a-engrange-57-9-milliards-d-euros-de-recettes-en-2022-nouveau-record-953444.html?xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20230228&M_BT=6363555962

Le 28 Février 2023

 

La France a engrangé 57,9 milliards d'euros en 2022 grâce au tourisme international, des recettes « record » supérieures à celles enregistrées en 2019, l'année de référence. Le solde du poste « Voyages » de la balance des paiements, malgré la clientèle asiatique qui fait toujours défaut, redevient nettement positif à 14,3 milliards d'euros soit 9,2 milliards d'euros supplémentaires par rapport à 2021. Néanmoins, la concurrence reste forte et l'Espagne reste en Europe un solide leader.

Paris, qui était en retard dans la reprise, renoue avec la croissance grâce à la clientèle internationale et au rebond plus rapide prévu de la clientèle voyage d'affaires. (Crédits : Reuters)

Le secteur du tourisme français a bien fermé la parenthèse de la pandémie. Fin décembre 2022, selon Atout France, agence chargée de la promotion de la destination française à l'étranger, les recettes du tourisme international étaient en hausse de 1,2 milliard d'euros par rapport à leur niveau de 2019, dernière année avant les restrictions imposées par la situation sanitaire.

« Ce résultat s'explique par le retour des clientèles européennes et des Américains mais aussi par l'inflation qui augmente mécaniquement les recettes en valeur », souligne l'agence dans une note conjoncturelle. En revanche, les flux de voyageurs « en provenance d'Asie, en particulier de Chine ou du Japon, restent encore très faibles ».

Une fin d'année caractérisée par le dynamisme des Britanniques

Parmi les clientèles étrangères qui ont le plus dépensé en France en 2022 figurent les ressortissants de trois pays frontaliers : la Belgique avec 7,3 milliards d'euros, l'Allemagne avec 6,5 milliards et le Royaume-Uni avec 6,2 milliards. Les Etats-Unis se classent à la cinquième position avec 5,6 milliards de dépenses cumulées en 2022. Atout France souligne que la fin d'année 2022 se caractérise par le dynamisme des Britanniques « jusque là en retrait dans le mouvement de retour des Européens ».

Le solde du poste « Voyages » de la balance des paiements redevient nettement positif à 14,3 milliards d'euros soit 9,2 milliards d'euros supplémentaires par rapport à 2021 et « contribue à la bonne tenue de la balance des services ».

Par ailleurs, après une « bonne » activité pendant les vacances de Noël et dans les zones de montagne, malgré un enneigement initialement « faible voire absent », Atout France envisage avec un « certain optimisme » le premier trimestre 2023, « en dépit d'un contexte toujours difficile » sur les plans économique (inflation) et géopolitique, avec la guerre en Ukraine.

Paris renoue avec la croissance

Paris, qui était en retard dans la reprise, renoue avec la croissance grâce à la clientèle internationale et au rebond plus rapide prévu de la clientèle des voyages d'affaires. En décembre, les taux d'occupation y sont désormais en avance par rapport à 2019 et les taux de réservation pour le premier trimestre 2023 sont supérieurs par rapport à 2022, soutenus par des « évènementiels dynamiques qui drainent de la clientèle de loisirs comme affaires ».

Et sur le plan des recettes issues du tourisme international, la France reste devancée par l'Espagne, « qui retrouve en 2022 son leadership européen » puisque Madrid avait déjà accumulé 64,8 milliards d'euros à la fin du mois de novembre.

L'Espagne, un solide leader en Europe

C'est d'ailleurs en partie grâce au « tourisme » que l'Espagne affiche une croissance robuste. Selon l'Institut national des statistiques (INE), elle a atteint 5,5% en 2022. Ce chiffre, supérieur aux prévisions du gouvernement (4,4%), mais aussi de la Banque d'Espagne (4,6%), place l'Espagne dans le peloton de tête des pays les plus dynamiques de l'UE, où la Commission européenne s'attend à une croissance moyenne de 3,3%.

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/le-tourisme-une-richesse-nationale

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2020/07/la-france-une-autre-histoire.html

 

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Publié le par Jacques SAMELA.

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