La Redoute, renaissance d'un leader

Publié le par Jacques SAMELA.

La Redoute, renaissance d'un leader
La Redoute, renaissance d'un leader

Les moins de 30 ans ne connaissent certainement pas l’importance que pouvait avoir La Redoute (www.laredoute.fr) pour les familles françaises à l’époque, et notamment son catalogue, de 1 300 pages, envoyé deux fois par an, permettant aux habitants des campagnes, de bénéficier de produits semblables à ce qu’ils pourraient trouver dans les grandes villes. Mais au final, c’est toute la France qui en bénéficiera.

En effet, leader d’un secteur appelé vente par correspondance ou VPC, ses concurrents s’appelaient alors Les Trois Suisses, Quelle, ou encore Blancheporte. Aujourd’hui, avec l’avènement du numérique, on parle bien évidemment d’e-commerce ou de VAD pour vente à distance.

Donc, l’air de rien, on peut dire que ces vépécistes sont bien les ancêtres des géants du e-commerce, qui aujourd'hui nous livrent en deux trois mouvements toutes commandes.

Car c’est vrai qu’à l’époque, il fallait attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour être livré, ce qui justement porta préjudice  à l’ensemble de la profession, dépassé par l’avènement d’internet, mais aussi par les cadors du prêt-à-porter que sont Zara, H&M, Mango, obligeant justement La redoute, créée en 1837 à Roubaix, à fermer en 2014, La Martinoire, son entrepôt de 160 000 mètres carrés, répartis sur cinq étages, et où l’essentiel des taches étaient effectuées à la main par 1 380 salariés.

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 13/10/17 et Management n° 254 de juillet/août 2017
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Ce n’est qu’après un an et demi que les nouveaux dirigeants de l’entreprise, Nathalie balla et Eric Courteille, ayant racheté à Kering, ex groupe Pinault Printemps Redoute (PPR) l’ensemble pour un Euro symbolique, accompagné quand même d’une recapitalisation de 500  millions d’Euros, que le nouvel entrepôt de 42 000 m2, appelé Quai 30, ouvrit ses portes à Wattrelos (Haut de France), entièrement automatisé, permettant enfin au groupe d’espérer concurrencer les nouveaux leaders du secteur.

Entre-temps, ce sont quand même 1 178 postes qui furent supprimés, après de longues tractations et assurances de la part des nouveaux dirigeants quant à la solvabilité de leur projet pour relancer la maison, avec notamment à la clé pour les salariés restant, la possibilité d’entrer dans le capital d’un fonds commun de placement d’entreprise inédit, leur permettant de détenir aujourd’hui 16 % du holding New R, soit 1 574 salariés.

Perdant encore malgré tout 50 millions d’Euros par an, ce n’est que vers la fin 2016 que les dirigeants se rendent compte, plus que satisfaits, que leur entreprise se rapproche de l’équilibre, avec même une estimation pour 2021 d’un chiffre d’affaires d’un milliards d’Euros.

Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n°3514 du 14/05/17
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Ensuite, ayant très rapidement privilégié la digitalisation, avec plus de 300 millions d’Euros d’investissements, souhaitant en cela se rapprocher des cadences actuelles dans le monde du e-commerce, le groupe a décidé de se concentrer aujourd’hui sur la mode et la décoration, avec pour cette seconde activité, l’ambition d’étendre l’offre à l’étranger, notamment la Russie et la Grande-Bretagne, ses principaux marchés mais sans pour autant oublier l’ensemble de son terrain de jeu, soit 26 pays en tout.

Et avec son nouvel outil, lui permettant de traiter 300 000 articles contre 160 000 précédemment, et donc de livrer dès le lendemain de toutes commandes, il est clair que son avenir est plus que porteur.

Vu et lu dans l'Express n° 3429 du 22/03/17
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Avenir qui n’a pas échappé au groupe Les Galeries Lafayette (www.galerieslafayette.com), en quête de visibilité sur la toile, avec l’acquisition en août 2017 par ce dernier de 51 % du capital avant d’en obtenir l’intégralité plus tard, donnant l’occasion aux deux  instigateurs de cette opération, de créer le premier acteur français de l’habillement, susceptible de répondre aux alliances se nouant aujourd’hui entre les distributeurs et les acteurs du net, et censé compléter leurs spécificités, soit la mode haut de gamme pour Les Galeries Lafayette, et la mode grand public ainsi que le secteur de la maison pour La Redoute, avec notamment la marque AM-PM .

Et comme Les Galeries veulent également accélérer à l’international, ayant déjà sept magasins hors de France, l’apport de La Redoute, avec ses 30 % d’activité à l’étranger, pourra justement lui permettre de s’ouvrir encore plus vers des marchés plus que porteurs pour une marque incontournable pour les touristes étrangers visitant Paris, avec la possibilité de s’inviter directement chez eux cette fois-ci, tout en fidélisant une nouvelle clientèle.

Vus et lus dans Le Monde et Les Echos du 01/09/17
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Quant à la Redoute, employant aujourd’hui 1 700 salariés, ayant ré-ouvert trois magasins à Paris, après en avoir fermé 14 ainsi que 600 points de retrait au moment de sa chute vertigineuse, et possédant trois emplacements de choix dans les grands magasins des Galeries Lafayette, cette alliance, franco-française de surcroît, lui permettra de soutenir un marché en forte hausse dans l’hexagone, très concurrentiel, tout en représentant une réponse de notoriété face aux grands de ce secteur.

Donc Mesdames et Messieurs, nous qui sommes les enfants des clientes et des clients d’autrefois, reprenons le flambeau, afin que cette maison plus que centenaire retrouve une nouvelle jeunesse, avant d’attendre et d’atteindre sereinement 2037, l’année de son bicentenaire.

Jacques Samela

 

Sources :

. L’Express n° 3429 du 22/03/17

. Les Echos du 02/05/17, du 01/09/17, et du 18/09/17

. L’Usine Nouvelle n° 3514 du 04/05/17

. Management n° 254 de juillet/août 2017

. Le Monde du 01/09/17

. Le Parisien Weekend du 13/10/17

 

Vus et lus dans Les Echos du 02/05/17, du 05/07/17, et du 26/03/18
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La Redoute revoit la traçabilité de certains flux par Catherine Moal

le 21 novembre 2018 / Alliancy.fr

Dans le cadre de sa stratégie de croissance, La Redoute fait le choix de la solution EDI de Comarch afin d’acquérir une meilleure traçabilité des commandes de produits auprès de ses fournisseurs, depuis leur passage sur le site par le client jusqu’à l’expédition et la facturation.

Pour remplacer un système devenu obsolète qui pouvait engendrer erreurs ou anomalies, La Redoute a revu sa solution EDI afin d’assurer la fiabilité et la qualité des informations échangées lors des processus de commandes de produits auprès d’une trentaine de ses fournisseurs.

 Il s’agit principalement de ses fournisseurs d’objets volumineux (canapés, meubles, matelas…) ou fabriqués à la demande, avec lesquels l’enseigne compte différents niveaux d’échanges qui vont du passage de la commande sur le site, à la commande de l’objet et son suivi, en passant par l’expédition (assurée par Relais Colis) jusqu’à la facturation. « Ce sont des flux invisibles que nous devions mieux tracer du fait de leur valeur marchande conséquente », explique Ambroise Gressier, directeur de l’organisation et des systèmes d’information de La Redoute.

La DSI de La Redoute compte 200 personnes

La solution Comarch EDI qui a été adoptée, certifiée GS1 et partie intégrante de la Comarch Retail Suite*, offre aujourd’hui à La Redoute une meilleure traçabilité des commandes LDF (livraison direct fournisseur). Lancé fin 2017, le projet inclut, en plus de la migration technique, la connexion de nouveaux partenaires, dont 16 d’entre eux sont connectés en Full EDI et 13 autres en Web EDI (sans travail d’intégration). Les messages envoyés sont notamment ORDER / ORDCHG / ORDRSP et DESADV et viendra ensuite le message Invoic.

 55 000 documents échangés mensuellement

La volumétrie est pour l’instant de plus de 55 000 documents échangés mensuellement. Déployé totalement depuis cet automne en France, en Belgique et en Suisse, le projet, suivi par six personnes de la DSI en interne, devrait prochainement prendre de l’ampleur à l’international dans les mois à venir, avec l’intégration d’autres pays où La Redoute opère (Grande-Bretagne, Portugal, Espagne et Italie).

 « Le déploiement de la solution chez nos fournisseurs n’a pas été aussi facile que nous le pensions au départ, reconnaît Ambroise Gressier. Les entreprises de différentes tailles avec qui nous travaillons, n’ont pas tous le même niveau de maturité informatique car ce n’est pas leur métier. Il a fallu nous adapter, les former et les accompagner différemment. »

Aujourd’hui, cette traçabilité des commandes, qui recentralise l’ensemble des informations, permet au groupe d’avoir une visibilité accrue sur ses flux. « La Redoute peut ainsi mieux répondre aux exigences de ses clients en termes de transparence et d’expérience…. Dorénavant, on peut suivre en continu leurs commandes et les tenir informés », précise le dirigeant, avec des conséquences significatives sur l’activité de l’entreprise.

LaRedoute.fr est le premier site d’achats d’habillement et de décoration de la maison en France, avec en moyenne plus de 9 millions de visiteurs uniques par mois. Internet représente plus de 85 % du chiffre d’affaires France de la marque, également présente sur les applications mobiles et les réseaux sociaux. Avec plus de 10 millions de clients actifs dans le monde, La Redoute est présente dans plus de 20 pays.

 

Vus et lus dans Les Echos du 19/05/18 et du 05/12/18
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Vente par correspondance: 3Suisses racheté par ShopInvest, spécialiste de la vente en ligne

26/11/2018 / Frenchweb.fr

L’ex-star de la vente par correspondance 3Suisses, qui compte aujourd’hui une quarantaine de salariés, a été racheté par le groupe de commerce en ligne ShopInvest, a-t-on appris auprès d’une de ses co-dirigeantes, confirmant une information du Journal du Dimanche. ShopInvest, dirigé par Karine Schrenzel et Olivier Gensburger, couple dans la vie comme dans les affaires, a racheté l’entreprise à Domoti, un spécialiste lillois de la vente par correspondance de produits pour seniors début novembre, a précisé Karine Schrenzel, co-actionnaire.

«On reprend la société dans son ensemble : une marque patrimoniale, un fichier de huit millions de clients, des fournisseurs et des partenaires qui nous font confiance, et une quarantaine de personnes qui travaillent dans le Nord pour la logistique et le catalogue», a déclaré à l’AFP Karine Schrenzel, co-dirigeante de ShopInvest. «Nous allons recruter sur Paris plutôt sur des domaines que sont le marketing et la technique», a-t-elle ajouté, refusant de dévoiler le montant du rachat.

Un plan de relance avec 20 collaborateurs supplémentaires à Paris 

Le chiffre d’affaires des 3Suisses, qui possède deux sites logistiques dans le Nord, est aujourd’hui de 120 millions d’euros, bien loin du milliard que la marque enregistrait encore en 2005, selon le JDD. «Nous faisons le pari d’une relance avec 20 recrutements dédiés à Paris», a indiqué Olivier Gensburger au JDD. ShopInvest, qui réalise de son côté un chiffre d’affaires annuel de 35 millions d’euros, gère dix sites centrés sur la mode et la décoration, dont MenCorner, Bijourama, LemonCurve ou DeclikDeco. Il emploie une cinquantaine de personnes.

«3Suisses a une base de 8 millions de clientes et communique avec 2 millions d’entre elles», a indiqué Olivier Gensburger au JDD. «Nous nous donnons un an pour en atteindre 4 millions», a-t-il ajouté. Le spécialiste de la vente en ligne compte ainsi lancer un «plan collaboratif» sur les réseaux sociaux avec les clients pour «travailler l’offre, l’image et la communication de 3Suisses», a encore déclaré Karine Schrenzel. Selon cette dernière, ShopInvest compte «garder le catalogue de 3Suisses et un modèle très humaniste, en lien étroit avec sa clientèle, aux antipodes de l’efficacité froide d’un Amazon ou d’un dispositif place de marché comme le fait La Redoute».

 

Publié dans L'entreprise du mois

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