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l'entreprise du mois

STMicroelectronics, un géant européen et mondial

Publié le par Jacques SAMELA.

STMicroelectronics, un géant européen et mondial
STMicroelectronics, un géant européen et mondial

On n’en parle quasiment pas dans la presse non spécialisée, et pourtant, il est un des leaders mondiaux dans sa catégorie, les semi-conducteurs, que l’on retrouve dans tous les secteurs d’application de l’électronique que sont l’aéronautique, la défense, la santé, l’énergie, l’usine du futur, la mobilité, ou encore les transports.

Franco-italien de par sa naissance, le groupe est issu de la fusion en 1987 de la société italienne SGS (Società Generale Semiconduttori) et de Thomson Semiconducteurs, filiale du groupe éponyme. Aujourd’hui, toujours à cheval entre ces deux pays, la France est cette fois-ci représentée par Bpifrance, et l’Italie, à près de 30 % par l’Etat italien. Le reste, par un fonds de pension américain appelé Capital Group Companies.

Donc, 5ème fabricant mondial de semi-conducteurs, le groupe ST (www.st.com) est par-contre le seul à concevoir et à produire ses propres puces, au contraire de ses principaux concurrents, que sont Intel, Samsung Electronics, Qualcomm, ou encore Texas Instruments, communément appelés « fabless » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabless).

Vu et lu dans Les Echos du 30/07/21

Vu et lu dans Les Echos du 30/07/21

Puces que ses clients prestigieux, comme Apple, Cisco, Continental, HP, ou encore Nintendo, apprécient particulièrement, fabriquées qu’elles sont dans ses propres usines, mais surtout imaginées par ses équipes de R&D, représentant près de 10 000 personnes, éparpillées sur près d’une vingtaine d’unités de R&D, soit plus de 10 % de son chiffre d’affaires (12 % en 2022).

Et de fait, sa récurrence dans une politique R&D ambitieuse lui assure presque chaque année (5) la reconnaissance de ses pairs, et l’occasion de figurer parmi les lauréats du Trophée Top 100 Global Innovator (https://www.campusfrance.org/fr/actu/top-100-global-innovators-en-2023-sept-organismes-francais-parmi-les-plus-innovants-au-monde), dont le but est de justement mesurer l’inventivité, la découverte scientifique, et bien évidemment l’innovation.

Alors, même si l’année qui court devrait, selon les spécialistes, être plus difficile  pour l’ensemble du secteur, conséquence d’une demande moins forte dû à des stocks particulièrement fournis, ST, ayant à sa disposition une vaste bibliothèque de brevets et de familles de brevets, tout en en déposant chaque années de nouveaux, à pour sa part vu le début de la production de sa nouvelle usine à Crolles (Isère), co-construite en 2023 avec l’américain GlobalFoundries (www.gf.com), monter en puissance, devenant assurément dans l’avenir, le plus important site de production de puces françaises et européennes, même si teinté d’un peu d’américain, avec comme objectif clairement assumé, de dépendre de moins en moins de l’Asie, actuellement le cœur de cette activité si primordiale pour l’industrie de demain.

Vu et lu dans Les Echos du 03/08/23
Vu et lu dans Les Echos du 03/08/23

Vu et lu dans Les Echos du 03/08/23

Et de cela, les autorités l’ont bien compris, puisque l’investissement global a atteint pour l’ensemble des acteurs de ce projet initié en 2022, 5,7 milliards d’Euros, s’inscrivant parfaitement dans le cadre du programme européen appelé « Chips Act », ayant pour but de permettre à l’UE de retrouver sa place aux côtés de l’Asie donc, et des Etats Unis, mais aussi de créer des emplois, plus de 1 000, dont certains seront peut-être issu de la toute nouvelle « ST Tech Academy » (https://www.st.com/content/st_com/en/st-tech-academy.html), créée l’année dernière, avec comme but d’ouvrir les portes de ce secteur à des jeunes issus d’horizons divers, étudiants en reconversion, en réorientation, ou en recherche d’emploi afin j’imagine d’éviter d’aller chercher loin ce qui peut se trouver quasiment à la maison.

Et la maison, ou plutôt ce pôle dit d’Excellence mondiale dans les domaines de l’électronique et du numérique que représente la ville de Grenoble* et son environnement, considéré même comme le berceau historique de la micro-électronique en France, avec notamment la place prépondérante que représente un fleuron de la recherche hexagonale comme le CEA (https://www.cea.fr/Pages/le-cea/les-centres-cea/grenoble.aspx), Minalogic (www.minalogic.com), pôle de compétitivité mondial des technologies du numérique, Minatec (www.minatec.org), campus d’innovation en micro et nanotechnologies, ou encore le groupe Soitec, autre leader dans son domaine, et déjà relaté dans mes colonnes (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2018/05/soite-une-reponse-francaise-et-europeenne.html), fait que sur un rayon de 20 km seulement, près de 50 000 emplois de cette filière s’y concentre déjà, avec comme challenge pour l’avenir, de trouver de la place pour d’autres acteurs souhaitant profiter de ce magnifique potentiel de création.

Vu et lu dans Electroniques de décembre 2023

Vu et lu dans Electroniques de décembre 2023

Mais c’est aussi et surtout en locomotive d’une certaine souveraineté européenne que se positionne désormais ce groupe, avec, chance inouïe pour notre pays, qu’il considère avec cette nouvelle usine, que ce petit coin de terre de France peut (doit ?) devenir comme certains l’appellent déjà la « Silicon Valley Européenne » de la microélectronique et de l’ensemble de ses spécificités, suivant en cela parfaitement ce mouvement de réindustrialisation en cours en France aujourd’hui.

*https://www.lyon.franceix.net/fr/media-grenoblix/archives-grenoblix/item/grenoble-5eme-ville-la-plus-innovante-selon-forbes#:~:text=Le%20magazine%20am%C3%A9ricain%20Forbes%20a,se%20place%20au%205eme%20rang 

Jacques Samela

 

Sources :

. www.st.com

. https://www.minalogic.com/actualites-adherents/stmicroelectronics-reconnu-parmi-les-top-100-global-innovators-2023/

. https://fr.wikipedia.org/wiki/STMicroelectronics

. https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/l-etat-va-mettre-2-9-milliards-d-euro-dans-la-future-usine-st-micro-a-crolles-4237187

. https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/stmicroelectronics-ce-qu-il-faut-savoir-sur-la-future-usine-de-semi-conducteurs-en-isere_5250115.html

. https://www.investingrenoblealpes.com/decouvrir-grenoble-alpes/filieres-grenoble-alpes/electronique-numerique/

 

A lire :

. https://www.ecinews.fr/fr/st-de-retour-dans-le-top-10-des-fournisseurs-de-puces-en-2023/?hash=3a386f4879cf27cef9d62c4691766df372d1cf6e7b7ea82e4c51ab6a14fe2660&utm_source=mautic&utm_medium=email&utm_campaign=ECI-22-01-2024

. https://www.latribune.fr/technos-medias/electronique/semi-conducteurs-stmicroelectronics-finit-dans-le-vert-mais-entrevoit-deja-une-baisse-des-ventes-988750.html?xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20240125&M_BT=6363555962

. https://www.presences-grenoble.fr/actualites-ils-font-l-actu-grenoble/stmicroelectronics-en-moindre-croissance-en-2023-prepare-la?utm_campaign=CCI+Grenoble&utm_content=2024+-+Pr%c3%a9sences+fevrier+TECH+actus&utm_medium=Emailing&utm_source=Sendethic

. https://vipress.net/st-revoit-son-organisation-pour-plus-defficacite/

. https://www.ecinews.fr/fr/st-signe-un-contrat-sic-avec-li-auto-en-chine/?hash=3a386f4879cf27cef9d62c4691766df372d1cf6e7b7ea82e4c51ab6a14fe2660&utm_source=mautic&utm_medium=email&utm_campaign=ECI-27-12-2023

. https://www.ecinews.fr/fr/st-construit-le-plus-grand-capteur-dimages-avec-316-mpixels/?hash=3a386f4879cf27cef9d62c4691766df372d1cf6e7b7ea82e4c51ab6a14fe2660&utm_source=mautic&utm_medium=email&utm_campaign=ECI-15-01-2024

. https://www.ecinews.fr/fr/les-usa-lancent-une-strategie-a-5-ans-pour-la-microelectronique/?utm_source=mautic&utm_medium=email&utm_campaign=ECI-19-03-2024

. https://www.investingrenoblealpes.com/decouvrir-grenoble-alpes/filieres-grenoble-alpes/electronique-numerique/

. https://www.presences-grenoble.fr/actualites-ils-font-l-actu-grenoble/cea-et-region-engagent-60-meu-pour-la-filiere-microelectronique?utm_campaign=CCI+Grenoble&utm_content=2024+-+Pr%c3%a9sences+fevrier+TECH+actus&utm_medium=Emailing&utm_source=Sendethic

. https://www.ecinews.fr/fr/les-usa-lancent-une-strategie-a-5-ans-pour-la-microelectronique/?utm_source=mautic&utm_medium=email&utm_campaign=ECI-19-03-2024

. https://vipress.net/le-marche-francais-des-semiconducteurs-reprend-un-peu-de-vigueur/

. https://www.presences-grenoble.fr/actualites-grenoble/comment-grenoble-prepare-l-avenir-de-l-industrie.htm?detail=true&utm_campaign=CCI+Grenoble&utm_content=2024+-+Pr%c3%a9sences+sp%c3%a9cial+Industrie+avril&utm_medium=Emailing&utm_source=Sendethic

. https://www.presences-grenoble.fr/actualites-industrie-grenoble/france-2030-est-taille-pour-l-isere-sebastien-schmitt-et-florent?detail=true&utm_campaign=CCI+Grenoble&utm_content=2024+-+Pr%c3%a9sences+sp%c3%a9cial+Industrie+avril&utm_medium=Emailing&utm_source=Sendethic

 

Vu et lu dans INRIA / Pour la Science / supplément au n°546
Vu et lu dans INRIA / Pour la Science / supplément au n°546

Vu et lu dans INRIA / Pour la Science / supplément au n°546

Publié dans L'entreprise du mois

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Hydrao, l’eau renversé est difficile à rattraper*

Publié le par Jacques SAMELA.

Hydrao, l’eau renversé est difficile à rattraper*
Hydrao, l’eau renversé est difficile à rattraper*

L’aventure de cette société a commencé quand son créateur, Gabriel Della Monica, ingénieur de formation grenoblois, découvrit le film de Yann Arthus-Bertrand, « La soif du monde » (https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/40777), se souvenant à la suite de sa visualisation de l’ile d’Hydra**en Grèce (Mer Egée), où pour permettre aux touristes de se doucher chaque jour, un bateau citerne devait ou doit encore approvisionner ce rocher montagneux et aride de 50 km2, ne recevant de l’eau qu’en hiver, permettant de gonfler les quelques sources existantes, mais insuffisamment pour apporter un confort à chacun durant les périodes estivales.

Et pourtant Hydra en grec veut dire eau, certainement une blague d’un des nombreux dieux de l’Olympe.

Donc, l’eau, cette société souhaite justement la préserver au moyen d’un pommeau de douche connecté appelé Aloé.

Mais, avant de relater la suite de la genèse de cette idée, quelques chiffres.

Tout d’abord, il faut savoir que l’eau potable représente moins de 1 % de l’eau sur terre, et que selon l’OMS en 2020, une personne sur trois n’y avait toujours pas accès.

Ensuite, que la consommation d’eau moyenne lors d’une douche est de l’ordre de 60 litres et plus, et ce pour un temps allant de 4 à 5 minutes, qu’elle est à la 1ère place des postes de consommation d’eau dans un foyer (près de 40 %), et que son coût énergétique est également important, avec près de 15 % de l’énergie consommé dans un foyer dû au chauffage de l’eau. Cela représenterait même une dizaine de radiateurs électriques en marche au moment de tourner le bouton pour l’ouvrir.

Vu et lu dans Le Parisien Eco

Vu et lu dans Le Parisien Eco

Et comme aujourd’hui, la situation n’allant malheureusement pas en s’arrangeant, même si c’est vrai que ces derniers temps nous sommes plutôt pourvus en pluie, même trop pour certains, il est clair que l’idée du créateur de trouver le moyen que ses enfants, 4 filles manifestement, la 2ème raison après celle de l’ile grecque (voir plus haut), puissent profiter pleinement du plaisir de se doucher, tout en ayant bien en tête quand même des méfaits d’une surconsommation effrénée est finalement plutôt bien pensé.

Ce qui soit en dit en passant, ne semble plus être le cas dans la ville de Las Vegas, celle à qui pourtant j’ai pensé au moment d’enclencher ce sujet, tant il est vrai qu’elle représente depuis sa création, et notamment concernant le sujet de l’eau, tout ce qu’il ne faut plus faire aujourd’hui, en voici la preuve (https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-05-11/las-vegas-ville-de-tous-les-exces-va-t-elle-devenir-la-star-de-la-sobriete-en-eau-5b627d9c-d80f-474c-a7fe-46f1bf946ab8).

Vu et lu dans La Croix

Vu et lu dans La Croix

Sinon, pour en revenir au sujet du jour, le projet en question démarra donc en 2014 dans le cadre d’une expérience dite de créativité appelée « Smartuino », au sein du laboratoire Minatec Ideas Lab de Grenoble (https://www.minatec.org/fr/), avec au bout d’un an, la création de la société Hydrao (www.hydrao.com), et donc de son produit phare, un pommeau de douche finalement assez simple, mais, sans pile ni batterie, changeant de couleur en fonction du volume d’eau utilisé, virant carrément au rouge quand la consommation dépasse l’entendement.

Et puis, comme la volonté est également de diminuer au maximum l’impact de la fabrication du dit pommeau, il a été décidé de réaliser une analyse du cycle de vie (ACV) plutôt qu’un bilan carbone, car celle-ci, à sa différence, ne prenant en compte que les émissions de CO2, prend en considération le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources abiotiques (ressources minérales non renouvelables), l’épuisement de la couche d’ozone, l’eutrophisation aquatique (https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/ecosys/eutrophisat.html#:~:text=L'eutrophisation%20est%20une%20forme,et%20que%20celles%2Dci%20prolif%C3%A8rent.), et donc la consommation d’eau et d’énergie. Effectivement plus complet.

Vu et lu dans La Lettre de l'Aepi et Gala

Vu et lu dans La Lettre de l'Aepi et Gala

Alors je ne sais pas si cette volonté d’être le plus transparent possible dès le début de l’aventure, soit d’associer le côté innovant du produit avec une démarche « verte » totalement novatrice influa sur la réussite du projet, il est clair en tout cas que très rapidement, des acteurs de la région tout d’abord, puis nationaux, se positionnèrent auprès de la société pour l’accompagner dans son début de parcours, jalonné également très rapidement de divers prix, dont deux au CES Las Vegas (2016 & 2017), avec même comme cerise sur le gâteau, le soutien de l’UE par le biais du programme FEDER***, un des principaux programmes de financements européens.

Et depuis, après la multiplication de produits complémentaires (https://www.hydrao.com/fr/store/), la société s’est attaquée depuis 2022 à l’élaboration et à la commercialisation de compteurs d’eau intelligents, permettant cette fois-ci de détecter d’éventuelles fuites grâce à une IA intégrée, et donc d’identifier les différentes utilisations de l’eau, comme une douche, un lave linges, une chasse d’eau, etc…

Pour l’instant, dédié à des clients comme les hôtels ou les bailleurs sociaux, l’idée est de pouvoir le proposer aux particuliers, mais avec une obligation cette fois-ci, intéresser et s’associer aux distributeurs d’eau présents en France, afin de pouvoir les installer à grande échelle, et rejoindre chez nous Linky, autre compteur intelligent, mais pour la partie électrique.

J’imagine que des pourparlers sont déjà en cours, car comme je le disais au début de ce sujet, il y a urgence. Et en plus, si cela permet à chacun d’alléger la facture d’eau, sans pour autant faire perdre de l’argent à leurs interlocuteurs du moment, il y a des chances que cela soit effectif d’ici peu. Il suffira juste que chacun y trouve son compte.

Mais bon, la sauvegarde de notre planète vaut bien cela, non ?

*Proverbe chinois

**https://www.detours.fr/fr/content/64-ile-d-hydra

***https://www.europe-en-france.gouv.fr/fr/fonds-europeens/fonds-europeen-de-developpement-regional-FEDER

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.hydrao.com/fr/store/?gclid=EAIaIQobChMI_Mr2zs-gggMVilFBAh2-kgaHEAAYASAAEgKO4PD_BwE

. https://www.grenoble-inp.fr/fr/recherche-valorisation/hydrao-le-pommeau-de-douche-ecolo

. https://www.maison-et-domotique.com/85906-hydrao-shower-aloe-test/?utm_content=cmp-true

. https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-societe-grenobloise-hydrao-commercialise-un-compteur-d-eau-intelligent-5873490

. https://www.minalogic.com/produits/hydrao-first/

 

A lire et à voir :

https://www.europe1.fr/emissions/initiative-a-impact/hydrao-un-pommeau-de-douche-connecte-pour-economiser-leau-de-facon-ludique-4215557

 

 

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MagREEsource, recyclage et souverainetés

Publié le par Jacques SAMELA.

MagREEsource, recyclage et souverainetés
MagREEsource, recyclage et souverainetés

Vous vous souvenez certainement de la phrase apparue au moment du choc pétrolier de 1973, « la France n’a pas de pétrole, mais des idées » (https://www.tf1info.fr/societe/sobriete-energetique-le-jour-ou-la-france-a-adopte-le-slogan-on-n-a-pas-de-petrole-mais-on-a-des-idees-2234987.html).

Eh bien pour le sujet du jour, c’est un peu la même chose, à quelques exceptions près il est vrai quand même (voir les documents présentés), car en ce qui concerne les métaux ou terres rares, devenant de plus en plus primordiaux pour la transition énergétique en cours, il est clair que notre pays ne fait pas parti des plus dotés.

Vu et lu dans Les Echos du15/02/23
Vu et lu dans Les Echos du15/02/23

Vu et lu dans Les Echos du15/02/23

Vu et lu dans Capital n° 383 d'août 2023 et L'Usine Nouvelle n° 3723 d'octobre 2023
Vu et lu dans Capital n° 383 d'août 2023 et L'Usine Nouvelle n° 3723 d'octobre 2023
Vu et lu dans Capital n° 383 d'août 2023 et L'Usine Nouvelle n° 3723 d'octobre 2023

Vu et lu dans Capital n° 383 d'août 2023 et L'Usine Nouvelle n° 3723 d'octobre 2023

Soit dit en passant, l’Europe n’est pas mieux lotie, à quelques exceptions près également.

Vu et lu dans Les Echos du 11/09/23

Vu et lu dans Les Echos du 11/09/23

Mais pour en rester à notre pays, qui donc fourmille d’idées, il est une société qui se positionne fortement sur le marché naissant du recyclage des aimants, avec le développement d’une technologie appelée « magnet to magnet », censée permettre la récupération des terres rares, pour la fabrication de nouveaux aimants.

Et, comme vous avez pu le voir dans le titre, cette société s’appelle MagREEsource *, et compte mettre en place une filière de recyclage de déchets d’aimants, à la fois pour limiter l’impact environnemental de l’exploitation des terres rares, mais aussi pour devenir la 1ère alternative française et européenne à une hégémonie chinoise, représentant aujourd’hui 98 % de l’extraction mondiale des terres rares, lui donnant pour le coup, toute liberté de réguler à sa guise les prix en vigueur, voire leur disponibilité, par des mesures de rétorsion à toute action allant selon son point de vue, à l’encontre de ses intérêts.

Ne l’à t’on point vue durant le Covid, où certains pays restreignirent l’exportation de produits considérés comme primordiaux pour répondre à ses effets, occasionnant ailleurs, et donc chez nous des pénuries de médicaments ou de masques ?

Quant à la fabrication des aimants, elle en rafle (toujours la Chine) également la quasi-totalité du marché mondial.

Vu et lu dans Les Echos du 05//09/23

Vu et lu dans Les Echos du 05//09/23

Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23
Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23

Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23

D’où cette volonté en 2020 pour Sophie Rivoirard, à l’œuvre sur ce domaine depuis dix ans au sein de l’Institut Néel (www.neel.cnrs.fr) du CNRS (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2023/02/le-cnrs-par-de-la-les-frontieres-de-la-connaissance.html), Stéphane Mazerand, Eric petit, et Daniel Fruchart, de créer cette structure censée donc répondre aux besoins croissants de l’utilisation des aimants, mais sans pour autant contaminer les sols et les eaux par des acides et des effluents radioactifs, et donc les populations, ce qui est malheureusement le cas dans l’exploitation des terres rares.

Et comme on devrait atteindre près de 350 000 tonnes de production annuelle d’aimants à l’horizon 2030, aujourd’hui elle est à 130 000 tonnes, et que le volume mondial de rebuts devrait lui rejoindre à la même échéance les 80 000 tonnes par an, il est clair que cette société arrive à point nommé, en fin de tests aujourd’hui concernant la mise en place d’une ligne de production pouvant atteindre de 40 à 50 tonnes d’aimants par an.

Ligne de production en principe effective d’ici la fin de cette année, aidée en cela par la levée de fonds de 5 millions d’Euros effectuée en début d’année.

Et ce n’est que le début, car l’ambition des dirigeants est d’ouvrir une MagFactory d’une capacité de 500 tonnes par an en 2027, appuyée en cela par la mise en place d’un deuxième procédé de fabrication sur le principe de l’impression 3D, le premier, déjà acté et en œuvre aujourd’hui, étant un procédé de frittage d’anciens aimants pour en extraire les terres rares, et les réduire en poudre par hydrogénation, plutôt technique non ?

Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23
Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23
Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23

Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23

Et encore, je ne m’étends pas sur le néodyme**, le dysprosium***, le praséodyme****, ou comment les aimants sont réellement recyclés (voir dans les sources ci-dessous), car mon manque de savoirs dans ce domaine altérerait la fin de cet article.

Par-contre, et donc plus simple à retranscrire, comme ceux-ci (les aimants) représentent des réponses de plus en plus importantes à l’utilisation des voitures électriques, des éoliennes, de la robotique, de l’aéronautique, ou encore dans ce que l’on appelle l’électrification de la société, il est clair que nous allons en entendre parler, avec comme satisfaction (pour ma part), qu’une entreprise française y prenne sa place, voire je l’espère la 1ère ?

A suivre donc, mais comme vous le savez désormais, je ne manquerai pas de le faire avec attention.

* Mag pour Magnet et REEsource (Rare Earth Eléments) ou terre rare, un des composants des aimants qui devient une nouvelle ressource issue du recyclage.

**Très proche du praséodyme sous forme oxydée, le néodyme tient son nom de deux mots grecs, nêos et dîdymos (« nouveau » et « jumeau »), car les chimistes ont longtemps pensé que les deux oxydes ne formaient qu'un seul et même corps simple. Il fait partie des terres rares. www.futura-sciences.com

***Le nom du dysprosium est dérivé du grec dus­prósitos, « difficile à obtenir ». Son découvreur le nomma ainsi à cause du grand nombre de tentatives nécessaires pour réussir son isolation. www.futura-sciences.com

****Les chimistes ont longtemps cru que le praséodyme et le néodyme ne formaient qu'une seule terre rare, jusqu'à leur séparation effectuée en 1885. www.future-sciences.com

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.magreesource.org/

. https://www.brefeco.com/expertises/magreesource-ouvre-une-breche-dans-le-modele-chinois-de-production-daimants

. https://mesinfos.fr/auvergne-rhone-alpes/magreesource-securise-5-millions-deuros-et-annonce-un-site-pilote-a-grenoble-118880.html

. https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/idees-de-business/0701286763976-economie-circulaire-magreesource-recycle-et-produit-des-aimants-en-france-347796.php

 

A lire :

. https://www.mineralinfo.fr/fr/ecomine/marche-des-terres-rares-2022-filieres-dapprovisionnement-aimants-permanents

. https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/289457-terres-rares-quels-enjeux-pour-la-france-et-leurope

 

MagREEsource, recyclage et souverainetés
Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23
Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23
Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23

Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23

Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23
Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23
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Vu et lu dans La Croix L'Hebdo du 30/09/23

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Hamelin & Maped, la paire française de la rentrée

Publié le par Jacques SAMELA.

Hamelin & Maped, la paire française de la rentrée
Hamelin & Maped, la paire française de la rentrée

La semaine de rentrée venant à peine de s’achever, les parents n’ont pas fini de s’inquiéter, les enfants de s’enquérir des prochaines vacances, et les enseignants de suer à grandes eaux de l’année qui les attendent.

Mais pour que celle-ci soit totalement réussie, pour l’ensemble des étudiants surtout, il faut être bien accompagné, et notamment en se munissant d’accessoires scolaires de qualité, comme les cahiers du groupe Hamelin, ou les compas, ciseaux, gommes, ou encore le stylobille 4 couleurs double pointe de Maped. Marques françaises s’il en est.

Alors, je ne sais si le groupe Hamelin vous dit quelque chose, mais si je vous dis Conquérant et Oxford, de suite vous voyez de quoi l’on parle.

Eh oui, ces marques de cahiers si connues ont donc comme origine un groupe originaire de Normandie, et ce qu’ils soient à grands ou petits carreaux, à spirales, agrafés, ou avec les bords cousus.

Vu et lu dans Les Echos Week-End
Vu et lu dans Les Echos Week-End

Vu et lu dans Les Echos Week-End

Vu et lu dans Les Echos Week-End

Vu et lu dans Les Echos Week-End

Et pourtant, son activité d’origine n’était pas celle-ci. En effet, elle commença avec la création d’un atelier de fabrication de livres de comptes, abandonné dans les années 60, suivi par l’activité consacrée aux articles de papeterie, mais également abandonné au fur et à mesure de la disparition progressive de l’utilisation des enveloppes, blocs-notes et autres agendas de bureau, sans oublier celle de la machine à écrire et de ses recharges papier, au profit de l’ordinateur, le menaçant même de disparaître.

Et c’est Robert Hamelin, le fils du créateur, qui trouvera la solution, avec la fin dans les écoles de l’utilisation de l’ardoise et de la craie, oui celle qui crissait, et donc la création des premiers cahiers.

Aujourd’hui, ce sont près de 300 millions de ces cahiers qui sortent des usines, avec comme assurance, encore aujourd’hui, que malgré l’utilisation des tablettes et autres smartphones, l’écriture et la prise de notes auront toujours un rôle primordial dans l’apprentissage et la mémorisation, prenant même en exemple la Finlande, qui manifestement reviendrai plutôt deux fois qu’une, d’une digitalisation à outrance de l’école.

Vu et lu dans Les Echos du 03/07/23

Vu et lu dans Les Echos du 03/07/23

Mais, loin de se cantonner malgré tout à un combat d’arrière- garde, le groupe, après avoir réuni sous son panache la quasi-totalité de ses concurrents européens, sous l’impulsion du petit fils cette fois-ci, Robert Hamelin, lance « Scribzee », première application mobile pouvant relier des supports papiers et numériques, déclinée sur l’ensemble de la gamme (cahiers, blocs, fiches, agendas) de la marque Oxford, permettant le scan, le partage et la sauvegarde des notes manuscrites dans un cloud sécurisé, avec par la suite, la possibilité de les consulter et de les réviser sur son téléphone.

Et, protégé par 3 brevets, il est aujourd’hui utilisé par près de 3 millions de personnes, et compte 17 millions de pages scannés dans le monde, avec comme cible principale, le monde de la révision, et celui du secondaire aux études supérieures.

Mais malgré cette incursion dans le monde numérique, plutôt réussie, l’élaboration de cahiers et autres articles scolaires, ou encore de bureau, reste sa principale activité, avec une caractéristique propre à celle-ci, voire une chance, que la Chine ne s’y soit pas positionnée, dû manifestement à la spécificité culturelle de chaque pays (taille des marges, couleur des pages, etc..), l’empêchant de proposer des produits standardisés pour le monde entier, ce qu’elle a réussi ailleurs.

Mais pour autant, loin de là l’idée de se reposer sur ses lauriers, au contraire même, car avec une cinquantaine d’innovations chaque année, le groupe, toujours familial, mais présidé désormais par une personne extérieure, Eric Joan, peut voir venir avec confiance toute nouvelle concurrence, venant notamment des supermarchés, et rester encore pour longtemps, le leader européen de la papeterie scolaire et de bureau, avec en 2022, un chiffre d’affaires de 400 millions d’Euros.

Leader, le groupe Maped, le 2ème acteur du sujet, en est un également, qui plus est mondial.

Vu et lu dans Les Echos du 03/07/23
Vu et lu dans Les Echos du 03/07/23

Vu et lu dans Les Echos du 03/07/23

En effet, que ce soit gommes, crayons à papier, compas, ciseaux, agrafeuses, ce que l’on retrouve finalement dans les trousses de beaucoup de scolaires français, et ailleurs (130 pays où près de 200 millions d’enfants ont en main un produit du groupe), il est effectivement leader mondial des accessoires scolaires.

Créé à Annecy en 1947 par Claude Lacroix, l’appellation d’origine en était Manufacture d’Articles de Précision et de Dessin, faisant sa renommée grâce à un produit que nous avons utilisé, avec plus ou moins de facilité, le compas en laiton, vous voyez de quoi l’on parle ?

Ensuite, et pendant près de 40 ans, le groupe se spécialisera dans la fabrication de coffrets de géométrie, destinés aux bureaux d’études, designers et architectes.

La 1ère diversification interviendra elle en 1985, avec l’apparition des ciseaux, suivi en 1992 par le rachat de la société Mallat, la créatrice de la fameuse gomme rose et bleue, encore un souvenir j’imagine, se lançant par la suite dans la fabrication de produits d’effaçage et de traçage.

Ensuite, continuant sa diversification, tout en ouvrant une filiale en Chine, et dans d’autres pays dans le monde (18), le groupe se lancera dans les agrafeuses, perforateurs, taille-crayons et autres accessoires de bureau.

Vu et lu dans Les Echos du 02/12/22

Vu et lu dans Les Echos du 02/12/22

Aujourd’hui, et après le lancement d’un de ses produits phare en 2005, le « Color’Peps », qui représenterait près du ¼ de ses ventes, ou encore le stylo bille « Twin Tip 4 » en 2008, racheté des marques, comme Helix, consolidant son positionnement dans les pays anglo-saxons, ou encore la société Joustra, spécialisé dans les coffrets créatifs pour enfants, le groupe, toujours familial, avec une particularité, qui est celle d’avoir opté pour un mode de dirigeance plus qu’original, puisque les petits enfants du créateur, alternent leurs postes de président et de directeur général tous les 3 ans, cherche à s’ouvrir à de nouveaux marchés, ciblant notamment celui de l’Afrique, peu représenté actuellement, ainsi que celui de l’Inde, à la démographie galopante, axant en priorité les élèves les plus démunis, car soucieux de permettre à tous les enfants de bénéficier des mêmes outils que les autres, plus avantagés,  pour réussir leur scolarité.

Donc, nouveaux marchés, oui, mais pas seulement pour se faire des marges exceptionnelles, mais aussi pour réaliser ce qu’ils appellent eux-mêmes une mission, déjà en œuvre depuis 2022, avec la création d’un fonds de dotation, appelé 1% For Education, et dont l’idée est de reverser 1% du C.A. d’une partie des produits à des initiatives agissant en faveur de l’éducation dans le monde entier.

Mais comme cela ne suffisait pas, la marque est également engagée dans une démarche environnementale, avec par exemple l’utilisation pour ses crayons de couleur ou graphite, de bois ayant obtenus la certification FSC (https://www.wedressfair.fr/matieres/bois-fsc), ou encore la création d’une nouvelle gomme, mais cette fois-ci en caoutchouc naturel.

Et toujours dans la même veine, soit, de laisser le moins d’empreinte carbone possible, 80 000 tonnes en 2018, et avec comme objectif d’en réduire 1/3, le projet futur sera de faire du groupe une entreprise dite à mission, et d’obtenir le label Bcorp (https://www.bcorporation.fr/certification/), afin qu’il soit reconnu comme un acteur représenatnt un impact sociétal et environnemental positif.

Mais bien évidemment, et afin de continuer à peser sur son secteur de prédilection, comme leader je le rappelle, un effort récurrent dans la R&D est toujours de mise, avec chaque année 3,5 % de son chiffre d’affaires dédié à cette activité, lui permettant par exemple d’élaborer de nouvelles marques, comme la collection « Maped Picnik », produits nomades 100 % réutilisables (gourdes, boites à déjeuner, etc…), « Maped Creativ », qui comme son nom l’indique, concerne des activités créatives pour les enfants, , « Mapiwee », plateforme de contenus, dédiée elle aux enfants et à leurs parents, autour d’activités ludiques, et donc créatives, et en ce moment, l’arrivée d’un nouveau crayon, Magic Stone, de forme triangulaire, conçu à partir d’une résine pigmentée dans la masse, sans taillage, tenant dans la poche, peu cher, et décliné en une dizaine de coloris.

Ce qui finalement sur ce sujet, donne deux façons différentes d’envisager le succès, et de s’en servir, mais où l’innovation sert de dénominateur commun pour y arriver et rester encore longtemps au sommet.

Et comme ce sont deux groupes français, nous ne pouvons que nous réjouir de leur positionnement, mais aussi des actions menées par Maped, de permettre aux enfants, pas que, mais surtout eux, et notamment les plus modestes, d’avoir à leur disposition des outils pour réussir leur parcours scolaire, et par la suite leur vie.

Jacques Samela

 

Sources :

. Les Echos Week-End

. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maped

. https://www.brefeco.com/expertises/romain-lacroix-maped-donner-le-pouvoir-aux-enfants-de-changer-le-monde-avec-leurs-mains

. https://fr.fsc.org/fr-fr/newsfeed/des-fournitures-scolaires-plus-respectueuses-des-forets-avec-maped

. https://www.lesechos.fr/partenaires/bpifrance/maped-a-lecole-du-succes-1334766

 

 

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De ISKN à AMI, l’avenir est tout tracé

Publié le par Jacques SAMELA.

De ISKN à AMI, l’avenir est tout tracé
De ISKN à AMI, l’avenir est tout tracé

Il fut un temps, pas si lointain quand même, où cette société s’appelait ISKN, avec comme spécificité, de porter haut la main une technologie intitulée interaction augmentée, basée sur les principes d’une autre technologie, appelée elle « magnétométrie » (www.magnetometrie.cnrs.fr), ou encore « GMS » pour Gradient Magnetostatics Sensing.

Aujourd’hui, elle se nomme AMI pour Advanced Magnetic Interaction, et vient d’inventer la 1ère souris 100 % recyclable au monde. Mais de cela j’y reviendrai un peu plus tard.

Car avant d’aller plus loin sur le sujet, un petit retour en arrière, du temps donc d’ISKN, dont l’aventure a commencé à Grenoble en 2014, sous l’égide du CEA Leti (www.leti-cea.fr), où Jean-Luc Vallejo, un des créateurs avec Thimothée Jobert et Tristan Hautson, était chercheur, et où il découvrit donc cette technologie, fruit de nombreuses années de recherche, faisant de l’entité en question, une des institution de recherche la plus innovante et prolifique au monde sur ce sujet.

Vu et lu dans La tribune du 13/11/2015
Vu et lu dans La tribune du 13/11/2015

Vu et lu dans La tribune du 13/11/2015

Mais malgré cela, après avoir germé l'idée dans sa tête, le passage à l’acte dura quand même 4 ans, soit le temps d’incubation au sein même du CEA (https://www.cea.fr/Pages/innovation-industrie/politique-innovation.aspx), un spécialiste, avant de procéder à son excubation (https://fiches-pratiques.chefdentreprise.com/Thematique/export-1101/FichePratique/est-que-excubation-comment-fonctionne-elle-366644.htm#:~:text=L'excubation%20se%20d%C3%A9finit%20comme,de%20l'innovation%20de%20rupture.) pour se lancer définitivement, grâce à une campagne de financement participatif plutôt réussie, leur apportant la somme non négligeable de 2 millions de dollars.

Vu et lu dans La Lettre de l'Economie en Isère

Vu et lu dans La Lettre de l'Economie en Isère

Ce qui permit assurément un an plus tard de lancer leur 1ère tablette graphique, nommée « Slate », déclinée par la suite, et ce jusqu’en 2017, en une gamme de produits* plutôt révolutionnaires, collant parfaitement à l’avènement d’une autre tablette, celle du groupe Apple, et donc appelé l’Ipad, permettant d’interagir avec celle-ci grâce à un aimant intégré dans un stylo, sans ajout d’électronique, un mantra, vous le découvrirez par la suite, afin de numériser dessins et écrits en temps réel.

Ensuite, après ces lancements successifs, et afin de continuer sur cet élan, avec notamment un CA en hausse de près de 300 %, et plus de 50 000 de leur tablette vendue, une nouvelle levée de fonds est menée en 2018, avec cette fois-ci plus de 11 millions d’Euros recueillis, aidant notamment en cela à l’élaboration d’une nouvelle tablette, encore plus innovante que les précédentes, « la Repaper », considérée elle comme la 1ère et unique tablette graphique crayon et papier.

Vu et lu dans L'Usine Nouvelle n° 3394 du 16/10/2014

Vu et lu dans L'Usine Nouvelle n° 3394 du 16/10/2014

Développée et commercialisée avec l’aide du groupe allemand Faber-Castell (www.faber-castel.fr), elle sera dédiée plus particulièrement aux créatifs, enseignants, et aujourd’hui télétravailleurs, alors que la suivante, de nom « Tori », et élaborée avec l’apport du groupe japonais Bandai Namco Entertainment (https://fr.bandainamcoent.eu/), sera elle plutôt adressée aux enfants, et à leurs désirs de connaissances toujours plus poussées technologiquement parlant.

Vu et lu dans Les Défis du CEA n° 241 de juillet-août 2020

Vu et lu dans Les Défis du CEA n° 241 de juillet-août 2020

Et c’est donc à ce moment également que l’appellation de la société va changer, passant donc de ISKN à AMI (voir plus haut), avec pour baptême, la remise en 2021 de 4 CES Innovations Awards, une consécration quand on connait l’importance de l’événement en question.

Et depuis me direz vous, allez dites-le-moi, allez, merci, eh bien elle vient donc de présenter fin mai (j’avais dit que j’y reviendrai) à Taiwan, dans le cadre du salon international de l’informatique intitulé Computex (www.computextaipei.com.tw), cette souris entièrement dépourvue de composants électroniques, composée essentiellement d’une coque en plastique et d’un aimant, les différents clics et scrolls étant détectés par des capteurs magnétiques intégrés au clavier du PC. Ils appellent cela « l’électronique soustractive ».

Mais comme toute innovation, il faut savoir de quoi trouver pour la financer, et pour cela son acquisition par le groupe BIC en 2022, vous savez, celui des stylos ou des briquets, lui donnera certainement l’occasion de développer en grand nombre cette pépite, d’en préparer de nouvelles, afin de rester sur une base haute en termes de ventes internationales, qui seraient de près de 90 %.

Et comme BIC demeure un groupe français, créé en 1950 par Marcel Bich, on peut penser qu’elle aura les reins assez solides pour réagir aux succès futurs, tout en ayant le potentiel, qu’il soit bien évidemment financier, mais aussi industriel, afin de continuer à innover, produire et vendre, qui plus de France.

*The Slate Color Editions (2014), The Slate Block Edition (2015), The Slate 2 (2016), The Slate 2+ (2017).

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.lereseaudescarnot.fr/fr/exemple-partenariat-carnot-entreprise/iskn-exploite-le-fruit-de-recherches-sur-le-magnetisme-pour

. https://www.bpifrance.fr/nos-actualites/iskn-du-labo-a-la-conquete-du-monde

. https://www.cea.fr/presse/Pages/actualites-communiques/ntic/ami-interaction-augmentee.aspx

. https://www.presences-grenoble.fr/actualites-start-grenoble/ami-invente-la-premiere-souris-100-recyclable-du-monde.htm?utm_campaign=CCI+Grenoble&utm_content=2023+-+Pr%c3%a9sences+Tech+juin&utm_medium=Emailing&utm_source=Sendethic

 

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The Sandbox, le petit poucet, français, du Web3

Publié le par Jacques SAMELA.

The Sandbox, le petit poucet, français, du Web3
The Sandbox, le petit poucet, français, du Web3

Tout ce que vous avez toujours (depuis peu en fait) voulu savoir sur le metaverse (version anglaise de meta et universe) ou metavers (version française de méta et univers), sans rien n’y comprendre vraiment (mon cas) ?

Mais peut-être qu’après ce sujet, vous serez finalement calé (comme moi également), avec, durant des diners (parisiens ou d’ailleurs), le plaisir de pouvoir donner votre avis, voire de se la jouer expert ?

Et justement, vous vous souvenez certainement de Second Life (www.secondlife.com), créé au début des années 2000 (juin 2003), et censé permettre à ses utilisateurs d’incarner des personnages virtuels dans un monde créés par eux-mêmes ? Oui, non ?

Eh bien, après avoir lu quelques articles sur le sujet, afin d’écrire ce qui suit, il me parait plus qu’évident que nous assistons à un retour en force de celui-ci, sous d’autres appellations, mais surtout avec l’ajout de nouvelles technologies que sont la réalité virtuelle, la blockchain, les NFT ou Non Fungible Token (https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/tech-non-fungible-token-19205/), ou encore les cryptomonnaies.

Vu et lu dans Les Echos du 17/06/22
Vu et lu dans Les Echos du 17/06/22

Vu et lu dans Les Echos du 17/06/22

Et aujourd’hui, quand on pense à ce nouveau nouveau monde, de suite cela mène à Facebook, ou désormais Meta, seulement voilà, il n’est pas le seul, et de petits frenchies se sont également lancés sur ce créneau, sous l’appellation The Sandbox (www.sandbox.game), avec juste au départ, soit plus de 10 ans, l’idée de créer un jeu vidéo sur mobile, permettant à chaque joueur de créer son propre univers en 2D, avec différents personnages, et de multiples niveaux.

Et si l’idée première de ses créateurs, Sébastien Borget et Arthur Madrid, était somme toute similaire à d’autres, elle est devenue aujourd’hui une expérience totalement immersive, désormais en 3D, associé donc à des NFT, avec comme résultat, une levée de fonds de 93 millions de dollars auprès de la société japonaise Softbank (www.softbank.jp) fin 2021, et tant d’autres depuis.

Vu et lu dans Les Echos Start du 30/05/22

Vu et lu dans Les Echos Start du 30/05/22

Donc, petit face à la manne financière de Meta, avec peu de chances de boxer dans la même catégorie, et ce même si en 2022, Marc Zukerberg a avoué y avoir perdu près de 10 milliards de dollars.

Mais bon, The Sandbox peut s’enorgueillir d’avoir cumulé depuis fin 2019 144 millions de dollars de volume de transactions, dont 70 en immobilier, une des premières motivations pour les investisseurs potentiels, de compter près de 30 000 visiteurs actifs par mois, y jouant pour la plupart au moins 1 heure par jour, et près de 500 000 membres actifs, ce qui il est vra, face aux cadors que sont Roblox (200 millions d’utilisateurs actifs mensuels), Minecraft (140 millions), ou encore Fortnite (80 millions) le fait passer pour le petit poucet du secteur.  Mais sans pour autant l’avoir empêché d’être valorisé à 14,8 milliards de dollars, soit l’investissement moyen le plus élevé par utilisateur.

Vu et lu dans Les Echos du 17/06/23
Vu et lu dans Les Echos du 17/06/23

Vu et lu dans Les Echos du 17/06/23

Conforté qui plus est par de nombreux acteurs y investissant en nombre, comme par exemple la maison de couture Gucci, en y créant le « Gucci Vault », censé devenir un espace d’expériences pour la vente d’articles de mode, Adidas, y achetant lui 144 parcelles pour 400 ETH (1,7 millions de dollars), tout en y vendant des NFT, mais aussi, voire surtout, des milliers de pièces textiles et de baskets, comme Warner Music, envisageant pour sa part l’organisation de concerts virtuels, ainsi que des rencontres avec divers de ses artistes, mais aussi Paris Hilton, considérée déjà comme la reine du metavers, y organisant des événements Web3, comme celui dédié à la St Valentin sur son île intitulée "ParisLand", ou encore Snoop Dogg, y vendant lui depuis quelques années déjà des NFT, donnant accès à des soirées spéciales, voire à des concerts exclusifs.

Et ce n’est manifestement pas près de s’arrêter, car le monde de la distribution s’y intéresse également avec des groupes comme Carrefour ou Casino, celui de l’assurance avec Axa France, déjà présent à l’époque sur Second Life, du secteur de la vidéo avec Ubisoft, qui après avoir acheté une parcelle de land autour de sa franchise Lapins Crétins, prévoirai d’y élargir sa contribution en y apportant d’autres de ses franchises comme Assassin’s Creed, Just dance, ou alors dans un registre plus "sérieux" avec la signature récente d’un contrat avec la Digital Government Authority saoudienne, après celui d’avec Dubaï l’année dernière, soit en tout près de 200 marques ayant investies dans ce metavers, figurant déjà dans le top 3 des mondes virtuels les plus populaires au monde.

Vu et lu dans Les Echos du 21/12/21
Vu et lu dans Les Echos du 21/12/21

Vu et lu dans Les Echos du 21/12/21

Mais au fait, comment se fait-il justement qu’il le soit autant, surtout face à des monstres du Web2 ou autres GAFAM ?

La réponse prend sa source dans la phrase précédente, soit que The Sandbox utilise, à rebours de l’ensemble de ceux-ci, une forme décentralisée d’internet, et dont l’innovation réside dans l’utilisation de la technologie blockchain Ethereum (ETH), lui permettant de devenir l’un des précurseurs de ce que l’on appelle déjà le Web3, avec comme spécificité non négligeable, que les individus soient propriétaires de leurs données, à la différence de ce qui se fait ailleurs.

Alors, pour celles et ceux qui souhaitent découvrir cette nouvelle réalité par le biais de The Sandbox, et devenir en cela un geek parmi les geeks, il faut juste créer son propre wallet (https://n26.com/fr-fr/wallet) de type MetaMask (www.metamask.io), disponible via Chrome ou Firefox, et ensuite le connecter à la plateforme en question, afin d’y créer son propre avatar.

Donc à priori pas si compliqué que cela de s’y connecter, sans oublier bien sûr d’y payer quelques frais d’Ethereum, donnant donc au final le droit de jouer autour du bac à sable, car telle est la dénomination de ces terrains vierges, que les internautes peuvent exploiter comme bon leur semble.

Les geeks seraient-ils de grands enfants ? Peut-être, en tout cas c’est ce qui leur permet certainement d’aller toujours plus loin dans l’innovation, et de découvrir les mondes de demain, n’est-ce pas Mr Zuckerberg ?

Et pour revenir au début du sujet, je ne sais pas si vous, après sa lecture, vous en savez un peu plus, moi oui, ce qui peut-être nous amènera à en discuter ensemble, sait-on jamais ?

Jacques Samela

 

Sources :

. https://journalducoin.com/nft/the-sandbox-metaverse-meta-hebdo/

. https://www.wedemain.fr/decouvrir/the-sandbox-ce-metaverse-ultra-populaire-dorigine-francaise/

. https://finance-heros.fr/the-sandbox-crypto-metavers/

. https://www.cnetfrance.fr/news/metavers-tout-savoir-sur-the-sandbox-ce-monde-virtuel-taille-pour-les-nft-et-l-immobilier-virtuel-39937721.htm

 

A lire :

. https://www.lesechos.fr/thema/dossiers/metavers-les-business-reels-des-mondes-virtuels-1413750

 

Vu et lu dans Smart Dsi de mars 2023
Vu et lu dans Smart Dsi de mars 2023

Vu et lu dans Smart Dsi de mars 2023

Vus et lus dans l'Usine Nouvelle n° 3702 de janvier 2022, et Smart Dsi de mars 2023
Vus et lus dans l'Usine Nouvelle n° 3702 de janvier 2022, et Smart Dsi de mars 2023

Vus et lus dans l'Usine Nouvelle n° 3702 de janvier 2022, et Smart Dsi de mars 2023

The Sandbox, le petit poucet, français, du Web3

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Web3 Innovation

Le 04/05/2023

L'évènement dédié à la blockchain et au web3 à LYON

Web3 Innovation est l’évènement dédiée au web3, à la blockchain et aux NFTs utilitaires qui va réunir les professionnels du web2, web3, TPE/PME, Marques & Grand comptes en quête d’innovation et de l’internet de demain. Il a vocation de démontrer que le réseau des acteurs du Web3, cette troisième version majeure d’Internet basée sur la blockchain et étroitement lié au métaverse, se structure en région Auvergne Rhône-Alpes.

Comment transformer ou développer votre entreprise grâce à la technologie blockchain et l’arrivée du web3 ? Découvrez-le auprès de ceux qui mènent la charge.

Réunissant près de 250 professionnels, la journée verra l'intervention d'intervenants de qualité du secteur ainsi que la présence de plusieurs startup du web3.

Le lieu choisi est dédié à l'innovation et au numérique, des espaces lumineux et modernes, idéal donc pour tenir cette première édition du Web3 Innovation.

📣 Une journée à ne surtout pas rater pour les professionnels du secteur et les entreprises en quête de transformation digitale et d'innovation !

 https://www.minalogic.com/evenements/web3-innovation/

 

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La Vitre, ouverture à toute discussion

Publié le par Jacques SAMELA.

La Vitre, ouverture à toute discussion
La Vitre, ouverture à toute discussion

Pour ceux qui comme moi ont un âge quelque peu avancé, je dis bien quelque peu, vous devez certainement vous souvenir d’une série américaine appelée « Cosmos 1999 », où au-delà de l’utilisation de vaisseaux spatiaux plutôt habituelle, un autre des moyens de se déplacer était ce que l’on appelle la téléportation ?

Pour les autres, voici donc un lien assez  documenté (https://lemagazinedesseries.com/science-fiction/cosmos-1999-la-serie/) pour la découvrir.

Bien évidemment, le sujet d’aujourd’hui n’est pas totalement similaire, loin s’en faut, mais l’on parle quand même là d’holoportation (https://www.doctissimo.fr/sante/grands-dossiers-sante/que-nous-reserve-la-medecine-du-futur/lholoportation-testee-par-la-nasa-pour-fournir-aux-astronautes-des-soins-medicaux/54ed2b_ar.html), dont la société française La Vitre (www.lavitre.fr) en a fait sa raison d’être depuis 4 ans, élaborant avec une société intitulée Fosfor (www.agence-fosfor.com), spécialisée elle dans ce que l’on appelle le « Phygital » (https://retail-vr.com/fr/quest-ce-que-le-phygital/), un moyen encore plus immersif de communiquer entre collègues ou pas, d’un lieu à un autre, plus ou moins rapproché.

< Visualisez sans plus attendre ce procédé unique : https://www.sidev.fr/la-vitre >

Et depuis le succès est plus qu’au rendez-vous, puisque près de 300 de son outil de conversation à distance « rapprochée » ont été vendus et installés dans le monde, comprenant une soixantaine de clients, et complété par 15 showrooms, dont celui que souhaite ouvrir la société à New York, si ce n’est déjà fait, annoncé durant le CES de Las Vegas de cette année, synonyme d’une ambition double, qui est de s’ouvrir un marché potentiel énorme, et de dépasser grâce à cette vitrine de l’innovation technologique mondiale, la vente de 500 « Vitres » d’ici la fin de l’année.

Sinon, pour revenir à mon idée de départ, soit la téléportation, le principe, pas vraiment la réalité, l’outil en question se décline sous forme d’un écran de la taille d’un humain, mais manifestement déclinable en d’autres formats, accompagné d’un kit composé d’un mini-ordinateur, d’une caméra, d’un boitier pour la fixer, sur le côté de l’écran, et d’un micro, le tout donc afin de pouvoir converser à travers le support en question, comme si les deux antagonistes étaient face à face, et dans la même pièce .

Alors certains me diront que cela ressemble étrangement à une « vulgaire » visioconférence, sauf qu’avec ce procédé, pas besoin de se connecter, d’inviter qui que ce soit, voire de réserver une salle en ligne.

En effet, si votre interlocuteur a, à sa disposition une « Vitre », c’est la condition sine qua none, il suffit juste de toquer sur la paroi, comme sur une porte en fait, afin que celui-ci vous réponde, et donc de commencer votre discussion, qu’il soit dans une autre pièce, dans le même pays, ou à l’autre bout de la terre.

Et pourquoi pas même par-delà les étoiles, avec de l’autre côté le spationaute français Thomas Pesquet, durant un nouveau séjour dans l’espace ? Y ont-ils pensé, et est-ce vraiment faisable ? N’y aurait-il pas un problème de taille, de poids, et bien sûr pour le coup de distance ?

A voir, mais cela se rapprocherait de plus en plus de la série mentionnée au début de ce sujet.

Mais bon, arrêtons de rêver, car aujourd’hui, les créateurs de cette société s’attellent surtout à s’occuper de leurs activités terrestres, avec notamment l’idée de privilégier, pour élargir encore plus leur marché, les grands groupes français présent à l’étranger, comme actuellement Orange, Safran, Engie, ou encore Accenture, avant j’imagine de s’attaquer aux groupes mondiaux, pour beaucoup de l’autre côté de l’Atlantique, d’où l’ouverture du showroom à New York, avec des capacités financières suffisantes pour acheter l’ensemble du kit proposé, qui avec le grand écran, coûte quand même plus de 3 500 €.  Et pour ces groupes, avec des filiales de par le monde, le fait que plus de 60 langues soit proposées en traduction immédiate, le procédé ne peut que les intéresser encore plus.

Mais pour revenir à son utilisation, elle est loin de s’arrêter là, bien au contraire, car on peut la retrouver dans l’hôtellerie, avec la possibilité de gérer plusieurs entrées en même temps, dans le commerce de détail, afin d'y créer un corner shop, voire dans le domaine de la santé numérique, pour la planification ou la formation chirurgicale, et bien d’autres à inventer.

Patient de le découvrir enfin, car ayant raté sa présence durant ma visite sur Vivatech l’année dernière, j’espère que cette année j’aurai l’occasion de me faire mon idée, voire de discuter via leur dispositif de communication avec quelqu’un ?

Rendez-vous donc peut-être dans quelques mois, soit du 14 au 17 juin prochain (www.vivatechnology.com). 

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-herblain-44800/saint-herblain-une-vitre-pour-se-parler-au-boulot-comme-avant-7171208

. https://www.alouette.fr/news/avec-la-vitre-une-start-up-nantaise-reinvente-la-visioconference-10958

. https://lecafedugeek.fr/la-vitre-fosfor-holoportation-echanges-plus-naturels-distanciel/

. https://mallys.fr/2022/01/02/ces2022-la-vitre-la-1ere-solution-de-teleportation/

. https://www.ecinews.fr/fr/la-solution-de-teleportation-francaise-arrive-aux-us/?utm_source=mautic&utm_medium=email&utm_campaign=ECI-09-01-2023

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Blachère Illumination, la magie des fêtes au rendez-vous

Publié le par Jacques SAMELA.

Blachère Illumination, la magie des fêtes au rendez-vous
Blachère Illumination, la magie des fêtes au rendez-vous

Alors que la fin d’année s’inscrit dans la sobriété énergétique, nos villes se sont posées la question d’illuminer ou pas leurs rues.

Cruel dilemme, faire des économies, faire plaisir à ses habitants ?

Manifestement, le choix a été fait, et nos rues seront à nouveau éclairées, et en plus, pour la plus grande majorité, par le leader, français, du secteur, la société Blachère Illumination (www.blachere-illumination.com).

Vu et lu dans Les Echos du 21/11/22

Vu et lu dans Les Echos du 21/11/22

En effet, et ce depuis sa création, en 1973, à Apt dans le Vaucluse, par Jean-Paul Blachère.

Soit bientôt 50 ans de bons et loyaux services, notamment durant la période des fêtes, où elle réalise 80 % de son chiffre d’affaires annuel.

Vu et lu dans 20 minutes du 18/11/22

Vu et lu dans 20 minutes du 18/11/22

Mais par-contre, depuis sa création, les choses ont bien changé, car d’une petite entreprise familiale qu’elle fût, et qu’elle est encore, elle est désormais devenue une entreprise de plus de 400 salariés dans le monde, dont près de 150 en France, illuminant plus de 1 000 villes (Monaco, New York, Londres, etc…), dont 60 % en France, des centres commerciaux, décorant plus de 150 pays, disposant pour cela d’un réseau mondial de près de 30 filiales.

Photos J.S / Champs-Elysées 2022
Photos J.S / Champs-Elysées 2022

Photos J.S / Champs-Elysées 2022

Et ce succès, l’entreprise se l’est bâtis à coup d’idées et de solutions toujours plus innovantes, comme par exemple l’utilisation des Led pour l’ensemble de leurs œuvres, les premiers même à l’avoir fait des 2008, le recyclage de leurs guirlandes, et depuis plusieurs années, la mise au point de deux procédés particulièrement judicieux, soit tout d’abord « Bioprint », matériau biodégradable, issu d’une canne à sucre biosourcée et sans OGM, permettant de supprimer plus de 80 % d’aluminium sur les décors, émettant en cela 10 fois moins de CO2, ne générant aucun rebut durant la fabrication, et assurant au final une recyclabilité totale, grâce au broyage de la structure sous forme de granulés.

Ensuite, le second procédé, tout aussi pertinent et ayant fait l’objet d’une quinzaine de brevets, il s’appelle « Recyprint », dont l’idée est d’utiliser des bouteilles en plastique, recueillies (https://blachere-illumination.com/news/1/de-la-bouteille-en-plastique-au-decor), triées et broyées en flocons puis en granulés, injectés par la suite dans des imprimantes 3D, devenues primordiales pour la création des décors aujourd’hui.

Mais ce n’est pas tout, car dans la suite logique de l’utilisation des Led, la société a conçu un outil appelé « Switch+ », permettant aux usagers de choisir les créneaux horaires d’allumage, ainsi qu’un autre outil appelé lui « Tempo », donnant là l’occasion aux collectivités de pouvoir limiter l’allumage des illuminations de Noël à 7 h par jour.

On ne peut pas être plus dans la sobriété énergétique que la société Blachère en fait, ce qu’elle revendique même carrément, en hissant au plus haut son éco-responsabilité, au même niveau que ses autres forces, que sont ses côtés créatifs et interactifs, ses signatures reconnaissables depuis sa création.

Et comme si cela ne suffisait pas, la société utilise désormais du papier issu de forêts certifiées FSC (Forest Stewardship Council) pour son catalogue, elle a installé des éoliennes sur son site de production, ainsi que des panneaux solaires pour éclairer son parking, et s’est engagé à utiliser pendant plusieurs années de l’électricité produits à partir d’énergies renouvelables.

Un vrai sacerdoce je vous dis, la direction disant même que c’est devenue un devoir de protéger la planète, et certainement plus une option.

Et pour en revenir à ses signatures si reconnaissables (voir plus haut), elles ont été à l’origine en 2016 de l’obtention par l’entreprise du label « Entreprise du patrimoine vivant » (https://www.luberon-apt.fr/blog/entreprises-du-patrimoine-vivant-du-pays-d-apt-luberon), portée notamment par ce qu’ils appellent leurs magiciens, soit les ferronniers de la maison, cintrant et soudants les différents profilés d’aluminium, recyclés vous vous en souvenez, afin de créer les désormais célèbres structures que sont les  sapins géants de plus de 25 m, les fontaines monumentales, ou les  tunnels multicolores de 100 m de long, décorant les villes du monde entier, et que vous pouvez voir, si vous passer à Apt, sur le showroom de 300 m2, situé au cœur même des ateliers.

N’hésitez-pas.

Jacques Samela

 

Sources :

. https://blachere-illumination.com/

. https://www.grandsudinsolite.fr/2770-84-vaucluse-blachere-illumination---champion-du-monde--des-decorations-de-noel.html

. https://www.herault-tribune.com/articles/blachere-illumination-des-decors-ecoresponsables-pour-faire-briller-les-collectivites/

. https://www.echodumardi.com/dossier/blachere-illumination-de-la-tour-eiffel-a-fifth-avenue/

. https://www.usinenouvelle.com/article/communique-vaucluse-blachere-illumination-des-eclairages-ecoresponsables-et-de-nouvelles-solutions-pour-decorer-les-communes.N2058742

 

A lire :

. https://parissecret.com/les-plus-belles-illuminations-de-noel-du-monde-signees-du-groupe-francais-blachere-illumination/

. https://www.20minutes.fr/societe/4010441-20221120-champs-elysees-glisse-coulisses-conception-nouvelles-illuminations

 

Vu et lu dans Prima Hors Série n° 14 732
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Blachère Illumination, la magie des fêtes au rendez-vous
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Damart, l'innovation dans son ADN

Publié le par Jacques SAMELA.

Damart, l'innovation dans son ADN
Damart, l'innovation dans son ADN

Ah enfin, des températures à peu près de saison, je vais pouvoir mettre mon « Thermolactyl » de Damart, vêtement chaud par excellence, et autre réponse possible à la demande de sobriété pour passer un hiver confortable que seulement le pull à col roulé, vu et plus que remarqué depuis la rentrée.

Petit, j’en mettais chaque hiver, aujourd’hui beaucoup moins. Mais, vieillissant, les frimas de l’hiver aidants, même moins froids qu’un temps, m’obligeront peut-être à en réutiliser ?

Alors, il faut savoir que ce produit a été inventé dans les années 50 par les frères Despature (3), issus d’une famille nordiste, dont l’activité était consacrée à l’industrie lainière depuis 1855 à Roubaix (Hauts de France).

Et donc, en 1953, s’inspirant d’une vieille tante perclue de rhumatismes, dont l’utilisation de la triboélectricité (https://fr.wikipedia.org/wiki/Tribo%C3%A9lectricit%C3%A9) pour se soigner les interpella, ils inventèrent donc ce qui deviendra le « Thermolactyl », considéré à l’époque comme le 1er textile « à chaleur active », élaboré à partir de fibre aux propriétés triboélectriques, et donc capable de répondre aux besoins de chaleur durant les rigueurs de l’hiver, mais aussi à l’humidité, et bien évidemment aux rhumatismes.

Pressentant alors un succès immédiat, ils créèrent de suite la marque Damart, du nom de la rue où se situait le siège de leur société, soit rue Dammartin à Roubaix.

Et effectivement, le succès est au rendez-vous, avec dès 1957, l’ouverture d’un premier magasin à Paris, complétant en cela les ventes par correspondance, car comme La redoute (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2018/12/la-redoute-renaissance-d-un-leader.html), la société officie dans ce domaine, dont le fief se situe justement dans le Nord de la France.

En 1959, son produit phare, contrôlé au préalable par le milieu médical, est utilisé par des alpinistes durant une mission au Pôle Nord, affrontant des températures allant jusqu’à – 40° Celsius.

Par la suite, et tout au long des années 60, le groupe élargit sa gamme, en proposant des articles dans le domaine de la corsetterie, du prêt à porter, ou encore du dit chaussant.

Et en 1970, le « Thermolactyl » de Damart passe le cap des 100 millions d’unités vendus, élaborant au passage pour le vendre encore plus, son célèbre slogan « Froid, moi ? Jamais ».

Slogan que reprit avec surprise la princesse Lady Di à Tokyo en 1982, après qu’une personne, s’inquiétant de sa santé alors que la température ambiante était au plus bas.

Enorme coup de pub pour la marque, qui, toujours dans son idée de démontrer les avantages de son textile innovant, créa pour l’explorateur français Jean-Louis Chrétien en 1986, un vêtement pouvant affronter cette fois-ci des températures pouvant aller jusqu’à – 60° Celsius.

Et puis, loin de vouloir s’arrêter à un seul produit, désormais reconnu, les ingénieurs de la marque mirent au point d’autres produits tout aussi innovants, comme en 1994, l’Amortyl, censé amortir les chocs dus à la marche, en 2008, la ligne de vêtement de sport « Damart Sport », réalisée avec plusieurs champions de leur catégorie, comme Christine Arron, et Brian Joubert, et en 2010, Ocealis, le premier biotextile auto-rafraichissant.

Une démonstration plus que flagrante que l’innovation est vraiment partie intégrante du groupe depuis le début, avec quelques années plus tard, une collaboration établie cette fois-ci avec la NASA et le CNRS, afin de mettre au point des polaires pour l’expédition Tara (www.fondationtaraocean.org).

Et ces innovations furent largement suivies d’effets, car pour ses 50 ans, la marque comptabilisait 130 magasins conseils en Europe, 700 références au sein de son catalogue, et en 2017, plus de 400 millions de « Thermolactyl » vendus depuis sa création.

Mais comme cela ne suffit pas, car souhaitant également sortir des sentiers battus, la marque a profité de sa notoriété pour initier des partenariats avec des créateurs renommés comme Chantal Thomass et Christian Lacroix, avec comme résultats, la création de collections d’hiver originales.

Et aujourd’hui, à l’orée de fêter ses 70 ans, la notoriété de la marque est toujours au beau fixe, représentant quand même au sein du groupe Damartex (www.damartex.com) près de 60 % des 764 millions d’Euros de son chiffre d’affaires (2021), réalisant même à elle seule une année 2021 record, avec 439 millions d’Euros de chiffre d’affaires, soit en croissance de 15 %.

Et pourtant, les années 2019 et 2020 furent des moments compliqués et de pertes, une première depuis 10 ans, obligeant la direction à lancer un plan de transformation, notamment sur l’utilisation du numérique, qui au final se révèlera judicieux, notamment durant les différents confinements, occasionnant pour le coup un passage important de sa clientèle vers l’achat en ligne (+ 47 %), soit désormais près de 20 % de ses ventes, à égalité avec celles en magasin, la vente par correspondance quant à elle, représentant encore 60 %.

Vu et lu dans Les Echos du 10/09/21

Vu et lu dans Les Echos du 10/09/21

Et comme l’un de ses dirigeants actuel, Christophe Gaigneux, a confirmé l’acquisition en 2021 de 700 000 nouvelles clientes dites actives, les ambitions s’affichent, avec comme le souhait d’ouvrir de nouveaux magasins, portant à 110 ceux situés en France, mais aussi d’utiliser au maximum les bienfaits de l’e-commerce (Amazon et Zalando), afin que la marque se développe dans l’avenir sur un modèle résolument multicanal, dixit ce même dirigeant, soit cette fois-ci, 40 % d’activités magasins, 40 % sur la toile, et 20 % sur la vente à distance.

Soit la condition sine qua non pour garder ses clientes actuelles, mais aussi pour en trouver de nouvelles, voire de nouveaux, et ce tout en modernisant son image, garante d’un passage réussi du siècle dernier à celui-ci.

Alors, pour ceux qui souhaitent s’acheter des « tricots de peau » (https://www.mots-surannes.fr/?p=2760#:~:text=En%201917%2C%20lorsque%20les%20%C3%89tats,leurs%20propres%20tricots%20en%20laine), il n’y a pas à réfléchir, cela doit être un « Thermolactyl » de Damart. Pour ma part, j’y vais ce pas.

Jacques Samela

 

Sources :

. https://damart.jobs.net/fr-FR/page/histoire

. http://www.damart-presse.com/nk-content/uploads/2018/08/DAMART_NEWS2018.pdf

. https://fr.wikipedia.org/wiki/Damart

. https://www.gazettenpdc.fr/article/damart-on-peut-parler-d-un-retournement-de-la-marque

 

 

 

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EasyMile VS Navya, ou l’autonomie à la française

Publié le par Jacques SAMELA.

EasyMile VS Navya, ou l’autonomie à la française
EasyMile VS Navya, ou l’autonomie à la française

Elles ont toutes les deux bénéficiées de la technicité et de l’innovation d’une société désormais disparue qui s’appelait Induct, considérée en son temps comme une pionnière dans son domaine, ce que l’on appelle aujourd’hui des solutions de mobilité intelligents et de technologie sans chauffeur, et première justement à avoir élaboré et mise sur le marché un véhicule autopiloté (autre appellation), appelé "Navia" (pour NAVIgation par Intelligence Artificielle), et dont la présentation au CES Las Vegas de 2014, fût couronnée d’un trophée dit du produit de l’année.

Mais paradoxalement, c’est aussi cette même année, après 10 ans de R&D, que la société fût liquidée. Comme quoi, il ne suffit pas d’avoir le meilleur produit pour réussir, il faut aussi arriver au bon moment.

Cependant, loin de disparaitre définitivement du paysage de la mobilité naissante, de ses cendres vont naitre deux nouveaux acteurs, français également, qui en héritiers dépassent désormais leur maître.

Alors, sans faire de préférence, comme d’habitude en fait, mais prenant acte de l’alphabet, je vais donc commencer ce sujet par la société EasyMile (www.easymile.com), créée par Gilbert Gagnaire, ingénieur informatique de formation, à l’origine de la création d’une société commercialisant des logiciels de gestion des risques et de la performance adoptés par des banques du monde entier, appelée Fermat, et dont le rachat par la société Moody’s (www.moodys.com) en 2008, lui rapporta dit-on la somme de 150 millions d’Euros.

Somme qu’il utilisera pour faire un break salutaire de 5 ans, avant de décider, un peu par obligation financière, mais aussi et surtout par envie, de revenir sur le devant de la scène entrepreneuriale, avec la prise en compte d’une suggestion émanant d’un ami sur l’idée d’investir dans une société, en difficulté donc, et dont la spécificité était d’élaborer des véhicules sans conducteurs.

N’y trouvant pas d’intérêt au premier abord, car ne connaissant pas du tout ce sujet, après réflexion, il se lancera malgré tout dans l'aventure, sentant finalement le potentiel de ce marché en devenir, se disant qu’avec sa formation et sa 1ère expérience d’entrepreneur, il se verrait bien créer la technologie nécessaire à l’automatisation des véhicules futurs.

Seulement, il ne se sentait pas de s’y lancer seul, et partit à la recherche d’un partenaire, fiable, capable de produire des véhicules à l’échelle industrielle. Ce fût le groupe Ligier (www.ligier.fr) qui répondit à ses attentes et à son idée, en tant que constructeur de voitures sans permis et d’utilitaires électriques, et pour ceux qui s’en souviennent, l’héritier de l’écurie de Formule 1, créée par Guy Ligier en 1976.

La collaboration scellée, EasyMile sera créée en 2014 à Toulouse, avec un an plus tard la finalisation de son 1e véhicule, baptisé "EZ10".

Photo Pixabay

Photo Pixabay

Minibus électrique bardé de radars, de capteurs, de caméras pouvant analyser en continue l’environnement à 360°, et pouvant transporter 15 personnes, il sera le 1er modèle développé au niveau 4 des standards de la conduite autonome, le 1er à recevoir l’autorisation européenne pour circuler sur une route publique sans conducteur à bord, ce qui sera fait à l’Oncopôle de Toulouse, entre le parking et l’entrée du site, soit 500 m (https://www.ladepeche.fr/2021/12/06/nous-avons-teste-la-navette-de-loncopole-sans-conducteur-9974121.php), et le 1er également à être certifié ISO 9001 (www.france-certification.com).   

Et très rapidement, suscitant l’intérêt d’investisseurs, la société lèvera entre 2017 et 2018, 34 millions d’Euros, et en 2021, 55 millions d’Euros. De quoi voir venir.

Seulement voilà, confronté à des questions de coûts (malgré tout), de législation, et de sécurité, le déploiement massif de ses véhicules qu’escomptait son dirigeant, devrait mettre plus de temps que prévu, et ce malgré le fait que depuis l’élaboration de son prototype, aucuns accidents n’ont été à déplorer sur les 200 modèles vendus, dans près de 30 pays, parcourant même pour l’ensemble, plus d’un million de km, notamment au sein d’universités, de parcs d’activités, ou par des autorités municipales.

Donc, tout en attendant, avec conscience finalement, un nouveau regain d’intérêt pour ce mode de transport, un choix s’imposait, soit, de trouver d’autres pistes potentielles de développement, ce qui fût fait dès 2017, en développant un autre modèle, appelé lui "TractEasy", avec cette fois-ci l’entreprise française TLD (www.tld-group.com), leader mondial des véhicules dits de servitudes aéroportuaires, qui, étant  toujours à traction électrique, sans chauffeur, et fonctionnant tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, est utilisé aujourd’hui chez PSA à Sochaux, pour la gestion des chaines d’approvisionnements en pièces détachées, où à l’aéroport international Narita de Tokyo, pour l’acheminement des bagages.

 

Mais ce n’est pas tout, car depuis 2021, EasyMile a pris la tête d’un grand programme européen de 20 millions d’Euros sur 3 ans, appelé AWARD (All Weather Autonomous Real Logistics Operations and Demonstrations), visant là l’autonomisation des véhicules lourds pour le domaine de la logistique, avec pas moins de 29 partenaires représentant les principaux acteurs européens du secteur des véhicules utilitaires et spéciaux, tout en collaborant également  avec le constructeur Iveco Bus, dans le cadre du projet de recherche STAR (Rapid Autonomous Transport Sytem), censé créer un autobus urbain autonome de 12 mètres, pouvant accueillir une centaine de passagers. Véhicule qui vient de passer une batterie de tests durant un an concernant la sécurité, sa sureté, son confort, et ce dans des conditions météorologiques de toutes sortes.

Donc, ce ne sont pas les projets qui manquent, lui permettant assurément de peaufiner encore plus ses projets d’avenir, afin qu’au final les freins à une généralisation de ce mode de transport puissent être levés.

Freins que tend également à faire lever la société Navya (www.navya.tech), concurrente, sœur jumelle, je ne sais, mais également créée à la liquidation de la société Induct (voir plus haut).

En effet, Christophe Sapet, cofondateur des sociétés Infogrames et Infonie, s’associera avec Bruno Bonnell, dans le cadre de son fonds d’investissement Robolution, il est aujourd’hui secrétaire général pour l’investissement FRANCE2030, pour créer une nouvelle structure appelée elle Navya, accueillant pour le coup une dizaine d’ingénieurs de l’ancienne.

Et leur première réalisation ne se fera pas attendre, car au bout d’un an, sera lancé leur premier véhicule autonome appelé « l’Arma », dont les premières expérimentations de mise en service seront effectives à Lyon en 2016 dans le quartier Confluence, et en 2017 à la Défense, malheureusement écourtée, connaissant pour le coup plusieurs difficultés.

Et pourtant, à sa première présentation à l’ITS World Congress de Bordeaux en 2015, il fût loin de passer inaperçu, avec notamment toutes ses spécificités les plus innovantes comme l’utilisation de Lidars (https://leddartech.com/fr/pourquoi-lidar/#:~:text=Le%20LiDAR%20est%20une%20m%C3%A9thode,sur%20des%20objets%20%C3%A0%20proximit%C3%A9.), de caméras stéréovision, de capteurs infra-rouge  d’un système de navigation lui permettant de suivre un itinéraire dans un environnement pré-cartographié, distinguant tous types d’obstacles, fixes ou mobiles, et pouvant même interagire avec les passagers et son environnement extérieur à l’aide de moyens visuels ou sonores.

Mais cependant, loin de freiner la volonté de démontrer la faisabilité d’une utilisation pérenne de ses véhicules, Navya les rebaptisera du nom d’ « Autonom Shuttle » en 2017, avec la même année l’acquisition de plusieurs modèles par les Transports public genevois, en 2018, l’obtention d’un partenariat aux Emirats Arabes Unis, visant à étendre le réseau de mobilité de Masdar City, ou encore la mise en service pour tests en 2019 à Monaco, afin d’y effectuer le tour du Rocher.

Et 2020 semble avoir été l’année de tous les possibles, avec notamment un contrat estimé historique avec le groupe Keolis (https://navya.tech/fr/keolis-et-navya-franchissent-une-nouvelle-etape-dans-la-mobilite-autonome-avec-la-mise-en-circulation-de-leur-premiere-navette-sans-operateur-a-bord-a-chateauroux/), suivi du déploiement de plus de 160 de ses modèles dans 22 pays, dont le Japon, une première.

Vus et lus dans Les Echos du 13/01/18, et Industrie & Technologies de septembre 2022

Vus et lus dans Les Echos du 13/01/18, et Industrie & Technologies de septembre 2022

Depuis, et après avoir dépassé la commercialisation de plus de 200 navettes utilisées dans le monde entier, tout en continuant sur ses objectifs de développement, concernant notamment l'élaboration d'un tracteur à bagages autonome destiné au transport de biens, en collaboration avec le groupe Charlatte (www.charlattemanutention.fayat.com), considéré comme l’un des premiers constructeurs mondiaux de matériels de manutention à usage industriel et aéroportuaire, et l’élaboration d’ un bus autonome avec Bluebus (www.bluebus.fr), filiale du groupe Bolloré, il lui fallait malgré tout trouver dare-dare de quoi financer son passage à une échelle industrielle, consistant notamment à commercialiser sa technologie sur d’autres véhicules, objectif qu’il pourra même réaliser plus rapidement que prévu, après avoir signé récemment un contrat de prestation avec Muses Europe ( https://www.flotauto.com/navya-muses-utilitaires-electriques-autonomes-20220627.html) pour l’assemblage de 300 véhicules utilitaires électriques, assorti d’une participation future à des versions autonomes.

Et ce financement, effectif en juillet dernier, avec la signature d’un accord avec un fonds (Negma) installés à Dubaï, lui apportant 36 millions d’Euros, contribuera à renforcer sa trésorerie, mais surtout à soutenir son planning de développement technologique, portés notamment par ses près de 300 salariés, répartis entre la France, les Etats-Unis et Singapour.

De quoi donc voir venir sur un horizon d’au moins 12 mois, avant certainement d’envisager une nouvelle levée de fonds, accompagnant cette fois-ci ce désir de montée en puissance de la société, afin de répondre aux demandes de plus en plus pressantes et nombreuses concernant ses propres véhicules, autonomes bien sûr.

Effectivement pressantes, mais sur une utilisation encore restreinte, dans des lieux bien distincts et sécurisés au préalable, mais pas encore à l’échelle que nous connaissons aujourd’hui avec nos véhicules habituels, et ce même si depuis le 01 septembre 2022, les propriétaires de véhicules semi-autonomes peuvent circuler sur l’ensemble du réseau routier, mais seulement et seulement si leur moyen de transport bénéficies des capacités d’autonomie de niveau 3 (https://www.ornikar.com/code/cours/usagers/voitures-autonomes/actu-autorise-1er-septembre-france).

Et avant d’en arriver là, il risque quand même de se passer pas mal de temps, notamment pour des raisons de coûts, que ce soit en termes d’infrastructures dédiées, ainsi qu’en termes d’achats de ces futures véhicules, mais aussi pour des raisons d’ordres psychologiques, n’étant nous-mêmes pas encore prêts à se laisser guider sans en maitriser totalement la conduite.

Et il vrai aussi qu’en ce moment c’est l’électrique qui prends toute la place, avec également l’hydrogène.

Mais bon, avec ces deux acteurs, et un positionnement plus que favorable pour la France (https://www.ornikar.com/code/cours/usagers/voitures-autonomes/actu-top3-pays-phase-developpement), notre pays est plus que prêt pour la prochaine étape, il suffit juste d’attendre un peu.

Et sachant qu’aujourd’hui tout peut aller très vite, ils seront fin prêts.

Jacques Samela

 

Sources :

1/ EasyMile

. https://www.usine-digitale.fr/article/le-toulousain-easymile-leve-55-millions-d-euros-pour-accelerer-le-deploiement-de-ses-solutions-autonomes.N1087689

. https://www.nouvelobs.com/bouger-demain/20220421.OBS57402/gilbert-gagnaire-l-expert-de-la-robomobilite.html

 

2/ Navya

. https://pro.largus.fr/actualites/navya-la-start-up-qui-a-su-vite-rencontrer-son-marche-10266390.html

. https://www.mingzi.fr/mingzi-actualites/reussite-tricolore-navya/

. https://fr.wikipedia.org/wiki/Navya

. https://www.usine-digitale.fr/article/bientot-a-court-de-cash-navya-se-refinance-aupres-d-un-fonds-emirati.N2029727

. https://journalauto.com/constructeurs/navya-leve-36-millions-deuros/

 

A lire :

. https://vipress.net/navya-vend-8-navettes-autonomes-aux-etats-unis/

. https://www.mobilitesmagazine.com/post/allemagne-kronach-commande-une-nouvelle-navette-autonome-evo-a-navya?utm_campaign=a1c58c47-5be7-4472-9ab0-d9c77ed89a3e&utm_source=so&utm_medium=mail&cid=9cfe1f90-d473-463a-b8a5-faaa7257951b

. https://www.mobilitesmagazine.com/post/navya-et-lohr-forment-une-alliance-strategique?utm_campaign=68159f86-6ef5-44c3-864c-b802bbed1ce0&utm_source=so&utm_medium=mail&cid=9cfe1f90-d473-463a-b8a5-faaa7257951b

. https://www.mobilitesmagazine.com/post/navya-et-bluebus-automatisent-des-bus-it3

. https://www.mobilitesmagazine.com/actualites/tags/navette-autonome

 

 

 

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