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Le Salon de l’Agriculture, quelques anecdotes et infos insolites

Publié le par Jacques SAMELA.

Le Salon de l’Agriculture, quelques anecdotes et infos insolites
Le Salon de l’Agriculture, quelques anecdotes et infos insolites

En effet, comme chaque année à pareille époque, et ce depuis 1964, année de sa création, le salon de l’agriculture pointe son nez, avec cette année une attention toute particulière avec la crise agricole de ce début d’année.

Donc j’imagine que les médias attendent avec impatience ce nouveau rendez-vous, espérant pour certains une chaude actualité afin de faire du « buzz », comme à l’accoutumée.

Vus et lus dans Voxlog n° 35 de septembre 2023, et Les Echos du 08/02/24
Vus et lus dans Voxlog n° 35 de septembre 2023, et Les Echos du 08/02/24
Vus et lus dans Voxlog n° 35 de septembre 2023, et Les Echos du 08/02/24

Vus et lus dans Voxlog n° 35 de septembre 2023, et Les Echos du 08/02/24

Pour ma part, n’ayant pas leurs moyens, notamment de mettre un reporter à chaque porte, je vais plutôt m’attacher à le présenter sous une autre forme, soit en vous relatant des anecdotes ou des événements insolites qui ont jalonnés son existence.

Donc, tout d’abord, suivant quand même l’actualité, la question que nous pouvons nous poser, c’est le nombre d’heures que passera le président Macron au salon cette année, sachant qu’il est encore aujourd’hui le détenteur du record avec 14h30 de présence durant l’édition 2019, soit avec une arrivée à 8h47 et un départ à 23h27 précisément. Les dés sont jetés.

Car effectivement, il sera à nouveau présent, espérant j’imagine ne pas recevoir à nouveau un œuf sur la tête, comme celui qu’il reçut pendant la campagne présidentielle de 2017, quoique vu le résultat final, il lui porta peut-être bonheur ? D’autres événements le concernant furent plus agréables, comme la fois où en 2018, il adopta deux poules, Agathe et Marianne, et en 2019, c’est un chevreau nommé Désiré qu’il reçu comme cadeau de la part d’un agriculteur.

Et pour en rester aux présidents, Jacques Chirac fût sans conteste celui qui remporta la palme, avec chaque année une arrivée triomphale, et une manière à lui de tout goûter, François Hollande conserve quant à lui la seconde place du temps passé, avec en 2013, une présence d’une dizaine d’heures, quant à Nicolas Sarkozy, qui lui ne restait pas plus de quatre heures, restera celui qui se vit refuser une poignée de main, complété par « Ah non, touche-moi pas, tu me salis », ce qui eu pour résultat d’une perte de son sang-froid en lui répondant, de but en blanc « Casse-toi pauv’ con ».

Et pour en finir avec le monde politique, en 2015, 55 personnalités s’y rendirent, et 47 l’année suivante. Combien cette année, alors que les élections européennes pointent à l’horizon ? A suivre.

Sinon, concernant le salon, et avant ses insolites, sa fréquentation, qui l’an dernier s’approcha des 650 000 visiteurs, ne fit qu’effleurer ce qui semble être le record d’affluence, avec plus de 700 000 visiteurs en 2014, suivi de peu par celle de 2018, avec 672 658 visiteurs. Et cette année, record battu ?

Et justement, sur cette édition 2023, la décision fût durant la journée du 07 mars de fermer les portes du salon à 16h30 pour sursoir à une trop forte affluence, attirée tant il est vrai par le programme proposé, notamment la possibilité de goûter du fromage à base de lait de chamelle, de voir des vaches se reposer sur des matelas réfrigérants, ou encore être graciées, comme cette blonde d’Aquitaine, appelée « « Omerta », qui, acquise par un restaurateur des Angles (Pyrénées-Orientales) et un maire de l’Aude, échappera à l’abattoir pour couler une retraite paisible. Et sans oublier la demande en mariage faite à sa compagne par un éleveur à l’issue des résultats du concours général d’ovins Charollais.

Mais cette année 2023 ne fut pas unique, en attendant celle-ci, car d’autres également proposèrent leurs lots d’anecdotes insolites, comme par exemple celle de 2016, où il fût possible de goûter à de la confiture de foin, où 50 000 verres de lait furent servis sur le stand du Centre national de l’interprofession laitière (Cniel), soit 10 000 litres de lait de production française, où 4 tonnes de viande fût consommée sur celui de l’interprofession de la viande (Interbev), où 400 volailles et 300 lapins furent achetés, où la vache égérie appelée Cerise, bénéficiera pour la 1ère fois d’un dispositif de communication digitale unique, mais aussi où 123 enfants furent perdus, mais heureusement retrouvés en moins de 20 minutes, grâce peut-être aux 450 vigiles présents sur place, doublé par rapport à la précédente édition.

En 2017, ce sont 1 150 chats, de 30 races différentes, qui furent présentés par le livre officiel des origines félines (LOOF), et le porc cul noir, originaire de l’Ouest du Massif Central, et connu depuis le 16ème siècle, fût quant à lui mis à l’honneur. Mais aussi la fuite d’une vache jurassienne, de son petit nom, « Indienne », trop à l’étroit certainement dans son enclos.

Ensuite, en 2018, c’est à une vraie transhumance de vaches à laquelle eurent droit les parisiens la veille de l’ouverture du salon.

En 2019, 3 millions de personnes furent touchés sur l’ensemble des réseaux sociaux de l’événement.

Et en 2021, par contre, cause Covid 19, pas de salon. En 2020, pour le même motif, la dernière journée fût carrément annulée.

Quant à l’édition qui arrive, j’essaierai de suivre au jour le jour le déroulé, avec quand même pour vous une avant- première avec le nom de l’égérie du salon de cette année, « Oreillette », vache de race Normande, succédant à d’autres vaches depuis 2000, la tradition voulant désormais qu’elles en deviennent les reines. Les précédentes s’appelaient « Haute », « Candice », « Cerise », « Fine ».

Alors, même si comme chaque année je ne m’y rendrai pas, un jour quand même, j’ai souvent eu l’occasion d’entendre dans les rues de Paris, dans le métro, des accents venant non plus de pays lointains, mais plutôt de terroirs hexagonaux, gage de particularités bien distinctes et affirmées à l’oreille.

Donc, écoutez bien, devinez les provenances, et vous voyagerez à peu de frais dans la France de nos régions.

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.salon-agriculture.com/

. https://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2016/03/06/29006-20160306ARTFIG00147-les-8-chiffres-insolites-qui-ont-marque-le-salon-de-l-agriculture.php

. https://www.gentside.com/news/emmanuel-macron-il-bat-un-drole-de-record-au-salon-de-lagriculture_art90029.html

. https://www.topito.com/top-trucs-absurdes-salon-agriculture

 

A lire :

. https://www.ecoreseau.fr/actualites/economie-societe/de-la-fin-des-quotas-de-la-pac-a-aujourdhui-20-ans-de-politiques-agricoles-en-echec-2024-02-08-102099?utm_campaign=Matinale+Vendredi+-+20240209&utm_medium=email&utm_source=brevo

. https://www.lemoci.com/agriculture-et-agroalimentaire-la-filiere-se-mobilise-a-lexport/

. https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-elevage-bovin-francais-ne-perd-pas-pied-a-cause-des-accords-de-libre-echange-990928.html?xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20240220&M_BT=6363555962

 

RAPPEL :

. http://competitiviteinfrance.overblog.com/2016/03/les-iaa-de-nombreux-challenges-a-relever.html

 

Vus et lus dans Les Echos du 18/11/22 et du 12/10/23
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Le Salon de l’Agriculture, quelques anecdotes et infos insolites

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Industrie & Territoires : Du rhum, des îles, mais pas que

Publié le par Jacques SAMELA.

Industrie & Territoires : Du rhum, des îles, mais pas que
Industrie & Territoires : Du rhum, des îles, mais pas que

Manifestement, 17 litres par seconde, et plus de 500 000 tonnes de rhum seraient consommés chaque année, le positionnant à la 3ème place de la consommation de spiritueux dans le monde.

Sa naissance quant à elle, aurait été « provoquée » par Christophe Colomb, en 1493, durant son 2ème voyage vers les « Indes », introduisant ce par quoi tout commence pour l’élaboration du dit nectar, la canne à sucre, dans les caraïbes, et plus particulièrement dans les îles contrôlées par les nations phares de l’époque qu’étaient la France, l’Angleterre, l’Espagne, ou encore la Hollande.

Et donc, à l’aide de la canne à sucre (https://www.cirad.fr/nos-activites-notre-impact/filieres-agricoles-tropicales/canne-a-sucre/plantes-et-usages#:~:text=La%20canne%20%C3%A0%20sucre%20est%20originaire%20de%20Papouasie%2DNouvelle%2DGuin%C3%A9e,%C2%AB%20canne%20noble%20%C2%BB%2C%20S.), se créèrent ce que l’on peut considérer comme les ancêtres du rhum, soit le « Kill Devil ou tue diable », le « Rumbullion », ou encore le « Tafia ».

Quant au 1er à avoir été distillé, il s’agirait d’un rhum dit de mélasse, réservé à l’époque aux esclaves, issu des écumes ou des chutes de jus de canne fraiche, extrait après pression et chauffage dans des chaudrons. Il était plus particulièrement dégusté dans la partie anglaise.

Vu et lu dans Le Nouvel Economiste n° 2124 du 24/06/22
Vu et lu dans Le Nouvel Economiste n° 2124 du 24/06/22

Vu et lu dans Le Nouvel Economiste n° 2124 du 24/06/22

Par contre, en ce qui concerne la zone française, soit à l’époque la Guadeloupe et la Martinique, c’est surtout le rhum dit agricole qui fût produit à partir de la fin du XIX siècle, et à base lui de pur jus de canne fermenté.

Et aujourd’hui, outre ces deux départements, on élabore du rhum également à la Réunion, en Guyane, et même en Polynésie française, beaucoup plus récent (https://rumporter.com/rhum-de-polynesie-4-distilleries-dans-le-vent/), et qui grâce à des ingrédients comme la vanille, l’ananas ou le fruit de la passion, aurait quant à lui un goût beaucoup plus doux.

Vu et lu dans Le Nouvel Economiste n° 2124 du 24/06/22
Vu et lu dans Le Nouvel Economiste n° 2124 du 24/06/22
Vu et lu dans Le Nouvel Economiste n° 2124 du 24/06/22

Vu et lu dans Le Nouvel Economiste n° 2124 du 24/06/22

Mais quand on parle du rhum, outre la boisson elle-même, il serait de bon ton de parler de la filière englobant la canne, le sucre, et donc le rhum, car l’un sans l’autre, le résultat que nous connaissons ne pourrait se réaliser.

Et cette filière, représenterait bon an mal an près de 3 000 personnes, pour un chiffre d’affaires de 400 millions d’Euros (chiffres de 2020), faisant d’elle un des piliers des économies des départements ultramarins, dont la Martinique fait office de leader.

En effet, car c’est le seul territoire aujourd’hui à avoir obtenu pour son rhum, agricole je vous le rappelle, une appellation d’origine contrôlée ou AOC (https://www.inao.gouv.fr/Les-signes-officiels-de-la-qualite-et-de-l-origine-SIQO/Appellation-d-origine-protegee-controlee-AOP-AOC) depuis 1996, et ce après plus de 20 ans de démarches.

Cependant, et avant peut-être de l’obtenir également, les rhums de la Guadeloupe, de la Réunion, et de la Guyane ont depuis 2015 eu la possibilité d’apposer sur leur production l’indication géographique protégée ou IGP (https://www.inao.gouv.fr/Les-signes-officiels-de-la-qualite-et-de-l-origine-SIQO/Indication-geographique-protegee).

Et qui dit reconnaissance de la profession, occasionne une reconnaissance assidue de la part des amateurs de rhum, permettant à la France d’être aujourd’hui le 5ème pays exportateur avec près de 100 millions d’Euros de chiffre d’affaires, et une production en hausse de près de 15 % depuis 2019.

Production, dont une grande partie est envoyée aux Etats-Unis, avec en termes de valeur, plus de 6,28 millions d’Euros en 2022, suivi ensuite de l’Allemagne et de l’Italie, avec 6,25 millions d’Euros chacun, et en volume en Allemagne, qui avec plus de 800 000 LPA (Litres Purs d’Alcool) importés au 1er semestre 2022, détiendrait la 1ère place, suivie de l’Italie, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, et la Belgique.

Vu et lu dans Le Parisien Eco du 11/01/21 et le Journal du Dimanche du 24/10/21
Vu et lu dans Le Parisien Eco du 11/01/21 et le Journal du Dimanche du 24/10/21
Vu et lu dans Le Parisien Eco du 11/01/21 et le Journal du Dimanche du 24/10/21

Vu et lu dans Le Parisien Eco du 11/01/21 et le Journal du Dimanche du 24/10/21

Quant à la France, sa consommation serait selon les spécialistes (https://www.sowine.com/blog/les-francais-et-les-spiritueux-en-2021/) en augmentation, notamment chez les 26/49, où il serait plébiscité à 81 %, devant le whisky (68 %) et la vodka (63 %), ayant manifestement trouvé sa place dans la catégorie cocktails, appréciés par près de 70 % des français, et ce, qu’il soit pur, arrangé, ou mélangé.

Vus et lus dans 20minutes du 03/04/23, Télérama n° 3710 du 17/02/21, et Management de février-mars 2022
Vus et lus dans 20minutes du 03/04/23, Télérama n° 3710 du 17/02/21, et Management de février-mars 2022

Vus et lus dans 20minutes du 03/04/23, Télérama n° 3710 du 17/02/21, et Management de février-mars 2022

Donc, si vous souhaitez, en ce jour de Saint Valentin (demain ne l’oubliez pas), commencer votre soirée par un ti-punch (https://www.destinationcocktails.fr/recette/ti-punch/), n’hésitez pas, vous avez l’embarras du choix (https://fleurslointaines.com/content/25-les-differentes-sortes-de-rhum#:~:text=Le%20rhum%20est%20une%20boisson,ambr%C3%A9%20et%20le%20rhum%20vieux

Vu et lu dans Les Echos du 08/07/22

Vu et lu dans Les Echos du 08/07/22

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Medica 2023 ?

Publié le par Jacques SAMELA.

Medica 2023 ?
Medica 2023 ?
Photos J.S
Photos J.S

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Pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, je travaille dans le domaine dit de l’événementiel, essentiellement industriel, et si vous souhaitez en savoir plus, vous pourrez retrouver cette information sur mon profil Linkedin.

Et donc, la semaine prochaine, afin de préparer un événement consacré au secteur médical*, je me suis rendu pendant 3 jours en Allemagne, plus précisément à Dusseldorf, sur Le Salon européen et mondial du secteur, Medica 2023** (www.medica-tradefair.com).

Alors, même si l’on m’avait prévenu qu’en Allemagne les salons professionnels dépassaient largement ceux organisés chez nous, je peux vous dire qu’effectivement c’était plutôt impressionnant, avec pour vous rendre vraiment compte, 17 halls dédiés à l’exposition, recevant cette année 5 372 exposants de près de 70 pays, en attente d’accueillir les 83 000 visiteurs du monde entier, comme l’indique l’organisateur, Messe Dusseldorf GMBH (www.messe-duesseldorf.com).

Et pour être complet, un salon dans le salon avait cours également, son nom, Compamed (www.compamed-tradefair.com), proposant pour sa part, 735 exposants supplémentaires.

Alors, les photos que j’ai pu faire pendant ce séjour vous donneront un bel aperçu de ce que j’ai pu découvrir, notamment les pavillons, pour certains très grands, et représentant plutôt des délégations étrangères comme celles de Chine, la présence la plus notable, suivi des Etats-Unis, la souveraineté européenne dans le domaine de la santé est encore loin d’être gagnée, même si l’ensemble des pays de l’UE étaient présent, dont la France, l’Allemagne bien sûr, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, et j’en passe, la Grande Bretagne, pour rester en Europe, mais aussi plus lointain comme le Japon, la Corée, Taïwan, la Turquie, l’Ontario (Canada), la République Dominicaine, l’Inde, , ou encore le Maroc, le seul pays semble-t-il issu du continent africain.

Donc pour vous, ci-dessous mes photos, qui je l’espère vous intéresseront, interpelleront, voire étonneront ?

* www.medinov-connection.com  

**MEDICA est le salon leader mondial de la technologie médicale , de l'imagerie diagnostique , de l'informatique de santé , des équipements de laboratoire , des diagnostics , des équipements de physiothérapie ainsi que des produits et consommables médicaux jetables .

Jacques Samela

 

A lire :

https://www.messe-duesseldorf.com/cgi-bin/md_home/lib/pub/tt.cgi?oid=6069&lang=2&ticket=g_u_e_s_t

Présentation de Medica dans la langue de Goethe & photo J.S
Présentation de Medica dans la langue de Goethe & photo J.S

Présentation de Medica dans la langue de Goethe & photo J.S

Présence française dans la langue de Goethe & photos J.S
Présence française dans la langue de Goethe & photos J.S
Présence française dans la langue de Goethe & photos J.S

Présence française dans la langue de Goethe & photos J.S

Photos J.S
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Industrie & Territoires : La moutarde, retour aux sources ?

Publié le par Jacques SAMELA.

Industrie & Territoires : La moutarde, retour aux sources ?
Industrie & Territoires : La moutarde, retour aux sources ?

En 2020, au plus fort de la crise du Covid version 1, des produits dits de premières nécessités commencèrent à manquer rapidement, je pense notamment au papier toilette, à la farine, aux pates, dû plutôt à un principe de précaution de la part de la population que d’un réel manque de ces produits, ce qui par contre était le cas de la moutarde, car pour le coup, son absence des rayons était plutôt la conséquence des sécheresses récurrentes au Canada, devenu au fil du temps, à hauteur de 80 %, le 1er exportateur de la graine de moutarde.

Et pourtant, il fut un temps où la production nationale suffisait amplement à la consommation hexagonale.

Mais alors pourquoi aujourd’hui il en est tout autre ?

Tout simplement dû à la disparition des mines de charbon durant la 1ère moitié du siècle dernier.

Les mines de charbon, quel rapport avec la moutarde ?

Eh bien en fait, les fosses ou clairières à charbon, dédiées à sa calcination, contenaient beaucoup de potassium, propice au développement de la graine de moutarde (https://www.fermedesaintemarthe.com/reussir-la-culture-de-la-moutarde-p-18178#:~:text=la%20moutarde%20blanche%20(Sinapis%20alba,diff%C3%A8rent%20encore%20des%20deux%20pr%C3%A9c%C3%A9dentes.), et je dis bien graine, et non colza (même famille tout de même), comme je le pensais encore avant mon souhait de traiter de ce sujet.

Et à l’époque, la région phare en était la Bourgogne, avec même dès 1390, une fabrication règlementée, une présence plus qu’appréciée sur la table des Ducs de Bourgogne (https://www.destinationdijon.com/destination/best-of/les-ducs-dans-tous-leurs-etats/), et même une légende que je vous invite à découvrir (http://www.confreriemoutardedijon.fr/m-233-historique.html).

Deux siècles plus tard, les vinaigriers et les moutardiers du cru obtinrent l’exclusivité de son élaboration, mais aussi la possibilité (l’obligation) d’apposer leurs propres noms sur les supports, avec en 1870, la ville de Dijon comme capitale de la moutarde à la française, comptant une quarantaine de fabricants. Aujourd’hui seulement 4.

Vu et lu dans Le Parisien Week-end n° 23935 du 13/08/21

Vu et lu dans Le Parisien Week-end n° 23935 du 13/08/21

Mais aujourd’hui,  un renouveau point à l’horizon, avec notamment la création de l’Association Moutarde de Bourgogne (www.apgmb.fr), où se retrouvent les principales marques du secteur, dont l’un des derniers fabricants utilisant le procédé artisanal du broyage à la meule de pierre, la Moutarderie Fallot (www.fallot.com), obtenant en 2009 l’Indication Géographique Protégée (I.G.P.), faisant qu’aujourd’hui la moutarde « Made » in Bourgogne soit fabriquée avec des graines de la région, cultivées par près de 200 agriculteurs, et avec du vin d’origine contrôlé produit également sur place, lui permettant de se démarquer par le haut face à la dite moutarde de Dijon, devenue aujourd’hui seulement une dénomination générique, soit qu’elle peut être produite en France comme à l’étranger.

Vu et lu dans Les Echos du 19/07/22
Vu et lu dans Les Echos du 19/07/22

Vu et lu dans Les Echos du 19/07/22

Et, eu égard certainement à ce désir de renouveau des terroirs, la culture de la moutarde reprends également petit à petit dans d’autres départements comme l’Ardèche, l’Allier, le Perche, la Charente, ou encore dans les Pyrénées Orientales avec La Légende de Pyrène (www.lalegendedepyrene.fr), en Alsace, avec la marque Alélor (www.alelor.fr), ou encore à Orléans, avec la maison Martin-Pouret (https://martin-pouret.com/notre-maison/), dont l’histoire débuta elle en 1797.

Photos J.S
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Photos J.S

Vu et lu dans Télérama n° 3731 du 14/07/21

Vu et lu dans Télérama n° 3731 du 14/07/21

Donc, pour moi qui suis depuis ma plus tendre enfance un amateur assidu de la moutarde, ancienne, à grains, douce, forte, voire très forte, cela ne peut que me satisfaire de découvrir de nouvelles possibilités d’accompagner mes repas, ou juste sur un morceau de pain.

Et saviez vous qu’elle titillait déjà les papilles des chinois, sumériens, égyptiens et autres romains durant la Haute Antiquité, qu’en Gaule (donc chez nous), c’était plutôt comme conservateur alimentaire, et que dans l’ensemble des pharmacopées (pharmacies) de ces époques, elle y était présentée et vendue pour ses vertus thérapeutiques, possédant des propriétés anti-inflammatoires, favorisant la digestion, ou pouvant être utilisée en cataplasme pour soulager un rhume ou décongestionner des bronches (https://www.santemagazine.fr/alimentation/aliments-et-sante/aides-culinaires/les-bienfaits-insoupconnes-de-la-moutarde-965532#:~:text=La%20moutarde%20est%20un%20condiment%20de%20choix%20pour%20lutter%20contre,estomac%20et%20de%20l'intestin.).

Et si l’idée d’élaborer votre propre moutarde vous tente, n’hésitez pas à vous rendre sur le site que voici (https://www.destinationdijon.com/moments-a-vivre/je-fabrique-ma-propre-moutarde-de-dijon/,  cela n’a pas l’air vraiment difficile.

Par contre, sans offenser qui que ce soit, mais pour ceux qui souhaiteraient avoir la moutarde qui leur monte vraiment au nez, je vous conseille donc une « petite trahison » à la production française, en découvrant une moutarde anglaise, eh oui, qui s’appelle "Colman's of Norwich", vous m’en direz des nouvelles.

Photo J.S

Photo J.S

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Station F, sa genèse, son objectif, et mon rdv

Publié le par Jacques SAMELA.

Station F, sa genèse, son objectif, et mon rdv
Station F, sa genèse, son objectif, et mon rdv

Le 29 juin 2017, le président Macron, à peine élu, inaugurait en grande pompe Station F, située en lieu et place d’un ancien centre de tri postal du 13ème arrondissement de Paris, et connu sous l’appellation « Halles Freyssinet » (https://bybeton.fr/grand_format/halle-freyssinet-le-beton-catalyse-les-start-ups), le projet de Xavier Niel (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2017/09/xavier-niel-l-oncle-d-amerique-de-la-french-tech.html), créateur de Free, ou encore de l’Ecole 42.

Imaginé donc par son instigateur dès 2013, il lui faudra, après son rachat en 2014, près de 3 ans de travaux et 250 millions d’Euros d’investissements propres pour concevoir ce qui est devenu aujourd’hui le plus gros incubateur du monde avec plus 1 000 startups installées.

Et depuis six ans, ce sont plus de 5 000 qui y ont été accompagnées, ainsi que près de 30 000 entrepreneurs, accueillis eux pour bénéficier des nombreux programmes dédiés à leurs profils (https://stationf.co/programs), comme par exemple Launch by Station F, Founders Program 2.0, ou encore FemTech Program, complété en cela par un autre à vocation plutôt international, intitulé lui Immersion Program.

Alors, sur les 34 000 mètres carrés (d’origine) de l’édifice, trois halles distinctes composent ce lieu, soit une pour l’hébergement des incubateurs des grands groupes (LVMH, Ubisoft, Thalès, TotalEnergies, BNP Paribas, Microsoft, etc…) et des écoles de commerce (HEC, EDHEC, INSEAD), une pour les laboratoires de recherche et leurs expérimentations, et la dernière, accueillant le restaurant « La Felicità » du groupe Big Mamma (www.lafelicita.fr), soit quand même 4 500 mètres carrés, comprenant 8 cuisines avec 9 chefs, 3 bars, et le tout, entièrement dédiés à la cuisine italienne.

La Dolce Vita au service de l’innovation ?

En tout cas, il est clair que les neurones fonctionnent bien mieux avec le ventre plein, même si après un bon repas, une petite sieste s’invite à l’improviste (https://kqueo.fr/blogs/blog-kqueo/pourquoi-faire-la-sieste-au-travail), avant de repartir de plus belle.

Et comme l’idée de départ était que les acteurs puissent s’épanouir totalement à quelques pas (15 minutes en vélo) du site de l’incubateur, une résidence dite de « coliving » (https://immobilier.lefigaro.fr/vivre-dans-son-logement/guide-vie-dans-le-logement/492-qu-est-ce-que-le-coliving/),  et appelée Flatmates (https://stationf.co/services/flatmates) a été créée à Ivry/Seine, pouvant accueillir 600 personnes.

Et manifestement cela fonctionne, car sur le nombre de sociétés accompagnées (voir ci-dessus), il faut savoir que le taux de survie est particulièrement élevé, car me basant sur des chiffres datant de l’année dernière, plus de 90 % seraient toujours en activités, alors qu’habituellement, plus de 80 % des start-up disparaissent au bout de deux ans d’activité.

Mais au fait me direz vous, pourquoi Station F, et pas t comme tech, ou s comme start-up ?

Eh bien tout simplement pour rendre hommage au créateur de l’ancien site (voir ci-dessus), créé lui en 1922, par celui que l’on appelle le père du béton précontraint, l’ingénieur Eugène Freyssinet (https://www.batiactu.com/edito/qui-etait-eugene-freyssinet-55504.php). D’où le F.

Comme quoi, le monde des nouvelles (jusqu’à quand ?) technologies et de la disruption, peut également se satisfaire de simplicité.

Oui, mais sans pour autant quand même, d’oublier l’objectif premier de sa création, qui était de devenir le fer de lance d’un écosystème d’innovations à la française, et de l’installer dans la durée, suivant parfaitement en cela le souhait du président de la République, d’atteindre les 100 licornes hexagonales, et 10 start-ups valorisées à plus de 10 milliards de dollars à l’horizon 2030.

Aujourd’hui nous en sommes à 29 (https://blog.hubspot.fr/sales/licornes-francaises).  

Gageons donc que l’équipe en place, dirigée depuis le début par sa jeune directrice, Roxane Varza, saura mener à bien cette mission, et faire que cet objectif présidentiel puisse être atteint en temps et en heure.

Et comme mon activité professionnelle m’amène justement à m’y rendre pour la 1ère fois cette semaine, je tenterai, par une immersion presque totale de ma part dans ce lieu de tous les possibles, de vous faire vivre cette dynamique au plus près. Donc, je vous donne rendez-vous vendredi pour vous en rendre compte.

A bientôt.

Jacques Samela

 

Sources :

. https://stationf.co/

. https://business-cool.com/entreprendre/se-lancer/station-f-incubateur/#:~:text=Le%20nom%20%C2%AB%20Station%20F%20%C2%BB%20provient,de%20centre%20de%20tri%20postal.

. https://www.lesnumeriques.com/pro/french-tech-station-f-a-accompagne-plus-de-5000-start-up-en-5-ans-n186685.html

. https://www.planetegrandesecoles.com/station-f-creation-objectifs-et-ambitions#:~:text=Station%20F%20a%20%C3%A9t%C3%A9%20cr%C3%A9%C3%A9e,de%20cr%C3%A9er%20l'incubateur%20num%C3%A9rique.

. https://www.frenchweb.fr/station-f

 

A lire et à voir :

. https://www.forbes.fr/entrepreneurs/inauguration-station-f-emmanuel-macron-start-up-nation/

. https://www.youtube.com/watch?v=JMtZN55lyYc

 

Rappel :

. http://competitiviteinfrance.overblog.com/2015/06/incubateur-la-poule-aux-oeufs-d-or.html

 

 

 

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Collants oui, mais pas trop

Publié le par Jacques SAMELA.

Collants oui, mais pas trop
Collants oui, mais pas trop

Vous souvenez-vous du refrain qui depuis sa 1ère utilisation, en 1970, et adapté de la musique du film intitulé « Le Renard », du compositeur de renom Lalo Schifrin, qui faisait « papapapa papaaa » ou « ta ta tatatata », c’est selon, et qui accompagne encore aujourd’hui les écrans publicitaires de la marque ?

Une idée ?

Allez, un indice supplémentaire. Les femmes en furent les premières utilisatrices, et aujourd’hui, il s’en vend un toutes les secondes et demie dans le monde.

Toujours pas ?

Bon, j’arrête de jouer avec vos nerfs, il s’agit en fait des collants de la marque Dim, dont l’histoire débuta dans les années cinquante du siècle dernier.

En effet, en 1953, un certain Bernard Giberstein, ingénieur agronome de formation, importa des Etats-Unis les premiers métiers à tisser les bas-couture en nylon, découverts par les françaises au sortir de la 2ème guerre mondiale.

Inventé en 1935 par Wallace Carothers, chimiste du groupe Dupont de Nemours, le nylon eu tout d’abord une autre utilisation, qui fût celle de fabriquer des brosses à dents, avant de trouver certainement là son utilisation phare en 1939, soit de servir à la fabrication de ce que l’on appelait à l’époque les « bas en soie synthétique », et dont la 1ère année de vente suscita l’achat de 64 millions de paires de bas.

Et donc, pour en revenir à notre pays, après l’importation de ces métiers à tisser, Bernard Giberstein déposera 3 ans plus tard le brevet des bas sans couture, créant pour le coup la société Bégy, ainsi que la marque intitulée « les bas dimanche », dont le succès ne se fit pas attendre, car selon la réclame de l’époque, ils étaient chics et pas chers.

Par-contre, pour retrouver l’appellation qui est celle que nous connaissons encore aujourd’hui, il faudra attendre 1964, et l’agence Publicis conseillant au dirigeant d’en raccourcir le nom, afin d’être encore plus visible, et facile à retenir. Cette même année, sera également lancé le concept du bas vendu à l’unité, et des trois bas par paire, afin d’en avoir un de secours en cas d’accident.

Cela ne vous rappelle-t-il pas le concept de la marque Afflelou, qui consiste à bénéficier de 2 paires de lunettes supplémentaires à 1€ de plus. La question est, s’en est-il inspiré ?

Ensuite, après ce changement  finalement judicieux, la nouvelle marque se lancera à l’assaut de l’avènement de la mini-jupe (https://www.radiofrance.fr/franceculture/la-minijupe-entre-emancipation-et-sexualisation-2368364), en lançant, pour accessoiriser ce nouveau symbole de l’émancipation féminine, les collants « Tels Quels », conditionnés par 10, et vendus à prix plus que bon marché. Elle deviendra à la suite de ce nouveau succès, le numéro 2 mondial du secteur.

Les années qui suivront seront celles de la diversification, avec entre autres le lancement des chaussettes « Dimettes », de sa 1ère collection de lingerie féminine, ainsi que de celle dédiée aux hommes, avec l’apparition de caleçons, boxers et slips, sans oublier également les enfants, avec le lancement de vêtements de nuit.

Mais aussi celles de l’innovation, avec en 1986, le retour des bas, avec la création des « DIM’UP », tenant tout seul, grâce à une bande collante dans la partie supérieur, et remplaçant pour le coup les jarretelles, le lancement en 1993 des collants « DIAM’S », donnant un effet ventre plat bluffant, en 2012, celui du collant « Generous », sublimant les rondeurs jusqu’à la taille XXL , et en 2020, deux produits révolutionnaires que sont le « Zippy », un change sans pressions pour les bébés, et « DIM Protect », une culotte bio, simplifiant le moment des règles.

Photo J.S

Photo J.S

Bon, étant tenu par le temps, et souhaitant vous donner l’occasion de découvrir par vous-mêmes qu’ils manquent d’autres modèles significatifs de la marque, ce que, chères lectrices, voire chers lecteurs, n’avez certainement pas manqué de voir, je vous engage à aller sur le site du groupe (voir ci-dessous), vous aurez par dates tous ses grands moments, avec quelques surprises, comme par exemple l’indication du tournage en 1977 d’un film publicitaire par le réalisateur Ridley Scott, celui de Gladiator, Blade Runner, Alien, et j’en passe.

Par-contre, ce qu’il ne fallait pas rater (c’est fait désormais), c’est que la marque, détenue désormais par le groupe Dim Brands International, va rapatrier d’Allemagne sa production, représentant près de 19 millions de paires, sur son site historique d’Autun, en Saône et Loire, portant à plus de 90 % de celle-ci (sa production) sur le sol français (https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/dim-relocalise-90-de-sa-production-de-collants-dans-son-usine-historique-en-france-970332.html?xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20230720&M_BT=6363555962).

Ce qui au final, répondra parfaitement aux attentes de sa fidèle clientèle, sensible désormais aux aspects de provenance des produits, et bien évidemment de ce que moi je nomme « le « Fabriqué en France », considéré de plus en plus comme un gage de qualité et d’un certain savoir-faire, reconnu et apprécié à l’international, l’exemple du luxe en est un exemple des plus probants, non négligeable pour gagner encore plus de nouvelles parts de marché hors de France, qui reste somme toute encore son principal marché, avec quand même un collant vendu toutes les secondes et demie.

Donc, finalement, revenir au pays pour mieux se projeter au-delà des frontières hexagonales n’est certainement pas anodin, plutôt stratégique même, et l’avenir, en musique à nouveau, « papapapa papaaa », leur en donnera certainement raison. A suivre donc.

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.dim.fr/l-histoire-de-la-marque/post_histoire_marque.html

. https://www.bible-marques.fr/dim.html#:~:text=L'id%C3%A9e%20est%20celle%20de,est%20la%20naissance%20de%20Dim.

. https://www.marieclaire.fr/,success-story-dim-des-bas-dimanche-aux-petites-culottes,824385.asp

 

 

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VQR, en maturation perpétuelle (rappel et quelques petits plus)

Publié le par Jacques SAMELA.

VQR, en maturation perpétuelle (rappel et quelques petits plus)
VQR, en maturation perpétuelle (rappel et quelques petits plus)

« The Laughing Cow » dans les pays anglo-saxons, « Gülen Nek » en Turquie, « Con Bo Cui » au Vietnam, et chez nous, vous la connaissez sous l’appellation « La Vache qui rit » ou VQR.

Alors, j’imagine sans trop me tromper, que vous l’avez goûté au moins une fois dans votre vie, voire vous l’avez dégusté sans retenue à l’école, aux goûters, en colonie de vacances, en pique-nique ou en voyage. Rien que d’en parler, cela me met l’eau à la bouche, et comme j’en ai chez moi, un petit retour en arrière s’impose.

Mais bon, avant cela, quelques minutes de votre temps pour découvrir la genèse de ce petit triangle de saveur fromagère.

Donc, tout commença en 1865 à Orgelet dans le Jura, où s’établit comme maître affineur un certain Jules Bel. Son activité, acheter des meules « blanches » de fromages à pâte dure, appelées »fruitières », afin de les faire vieillir.

En 1897, dans une situation bien installée, il confia ses affaires à ses deux fils, Henri et Léon, et la maison Bel devint « Bel frères ». Quelques années plus tard, c’est Henri qui quittera la maison familiale, laissant les manettes à Léon, qui changera le nom en « Léon Bel, Gruyère en gros ».

Ensuite, un événement mondial et une invention venant de la Suisse voisine déclencheront le processus vers ce que nous connaissons donc aujourd’hui.

En effet, mobilisé durant la 1ère guerre mondiale aux escadrons du « Train », notamment sur la partie consacrée au ravitaillement en viande fraiche des soldats du front, Léon découvrit sur les wagons les dessins, plutôt humoristiques, des insignes identifiant les différentes unités, et particulièrement celle créée par Benjamin Rabier (1864-1939), illustrateur renommé de l’époque, qui après une demande express d’un commandant, élabora l’image d’un bœuf souriant, baptisé très rapidement par les poilus « La Wachkyrie », en référence au modèle hilare représenté, mais surtout aux Walkyries, divinités servant Odin dans la mythologie nordique, très appréciées des allemands.

Et au même moment, en 1917, trois frères suisses (Emile, Otto et Gottfried Graf) importèrent en France la technique de fabrication du fromage fondu, élaboré quelques années plus tôt de l’autre côté des Alpes, suisse, par un certain Gerber. Bon, économique, pâte gouteuse, conditionnée dans des boites métalliques supportant les longs voyages et les climats chauds, les frères en pressentirent rapidement le succès.

Ce qui fut le cas également de Léon, qui après sa démobilisation en 1919 et son retour aux manettes de son entreprise, en proie à des difficultés, à la limite de la faillite, sut percevoir dans ce fromage le potentiel pour se relancer, invitant Emile Graf afin qu’il lui présente cette nouveauté, mais surtout qu’il lui apprenne ce procédé prometteur.

Et en 1921, suffisamment sûr de lui, il déposera la marque « La Vache qui rit », traduction francisé de ce que les poilus mentionnaient (voir plus haut), avec comme idée également, d’y associer ce dessin, vu durant sa mobilisation, représentant un bœuf hilare, qui comme vous le savez maintenant, quoique modifié, deviendra l’image d’Epinal du groupe, qui lui, en 1922, deviendra la « Société Anonyme des Fromageries Bel », qu’il dirigera jusqu’en 1937, avant de le transmettre à son gendre, Robert Fievet.

Mais avant cette cession, Léon Bel, définitivement relancé, sut grâce à la création d’une nouvelle usine en 1926, moderniser sa production, tout en améliorant au passage les conditions de travail de ses ouvriers, peaufiner l’aspect visuel de son logo, en rajoutant, après une idée de sa femme, des boucles d’oreilles en forme de boite de VQR, et créer au sein de son entreprise, un bureau de la publicité composé de 12 personnes, lui permettant de gérer sur place et sous sa coupe, les actions de communication, car il avait également compris depuis longtemps l’importance de cette activité naissante pour les ventes de ses produits.

Et en effet, il fut vraiment précurseur en ce domaine, car il participa aux premiers balbutiements de la publicité radiophonique, il organisa de grands concours avec la possibilité d’y gagner des lots de choix, en 1936, le premier prix en était une Peugeot 401, et il soutint également des événements sportifs comme les Six Jours de Paris, et la Caravane du Tour de France dès 1933. Plus tard, c’est dans la rue, le métro, à l’arrière des bus, dans la presse, les cinémas, que l’on retrouvera l’effigie si reconnaissable de La Vache qui rit, mais aussi dans la panoplie des écoliers des années 50, élaborant avec l’apport de grands illustrateurs de l’époque, des protège-cahiers et des buvards.

Et donc, avec cette nouvelle usine, qui lui permit de passer à une production de 120 000 boîtes de VQR par jour, étant également passé de la boite en métal d’origine à une boite en carton où était présentées les désormais célèbres portions individuelles, elle lui permit surtout de répondre aux demandes de plus en plus pressantes venant de divers pays européens, dont les consommateurs découvraient avec plaisir, notamment les enfants, ce que pouvait apporter ce petit fromage facile à tartiner.

Et après la seconde guerre mondiale, le groupe Bel, sous l’égide cette fois-ci du gendre de Léon, apporta quelques changements primordiaux pour sa diffusion croissante dans une Europe en quête de produits à même de répondre aux besoins alimentaires du moment, pour petits et grands, en augmentant le taux de matières grasses à 40 % en 1948, et 50 % en 1955.

Mais pas seulement en Europe, rappelez-vous des appellations diverses de La Vache qui rit vu au début de ce sujet. Dans le monde entier elle est connue et appréciée, mais pas de la même manière par contre, car enrichie en vitamine D et en lipides dans les pays dits en voie de développements, elle est dégustée allégée ou aromatisée au cheddar aux Etats-Unis et au Canada, au goût barbecue au Maroc, et même à la fraise en Asie. En tout, elle est distribuée dans près de 140 pays, et 125 portions seraient consommées chaque seconde dans le monde, élaborées aujourd’hui par 13 usines du groupe. Il est loin le temps du petit affineur de gruyères.

Cependant, afin justement de retrouver le goût d’antan, le groupe Bel a décidé d’abandonner le lait en poudre sur son premier marché, qui reste la France, avec une famille sur trois consommant encore ce petit fromage, pour revenir au lait non transformé, produit qui plus est dans l’Hexagone. Petit clin d’œil en arrière, alors qu’il vient quand même de fêter (2021) son premier centenaire. Bonne idée.

Bon, tout en espérant ne pas avoir été trop long, et pourtant il y a encore de quoi dire (voir documents en présentation), vous aurez peut-être envie d’une petite tartine après avoir lu ce sujet, et si vous voulez en savoir encore plus, n’hésitez-pas à vous arrêter à « La Maison de La vache qui rit » à Lons Le Saunier, berceau du groupe, vous y retrouverez tout ce que la petite fille de Léon, en 2009, a souhaité représenter de cette saga familiale, toujours dans le giron du groupe à hauteur de 71 % du capital. Bonne visite à ceux qui s’y rendront, et bonne dégustation à ceux qui vont se faire une petite tartine. Pas d’heure pour cela.

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.lamaisondelavachequirit.com/

. https://www.jura-tourism.com/patrimoine-culturel/maison-de-la-vache-qui-rit/

. https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-04-15/la-vache-qui-rit-fete-ses-100-ans-et-cest-le-fromage-le-plus-consomme-du-monde-f618ec60-3b84-4217-b59d-476df6f0568e

. https://www.agro-media.fr/actualite/mais-alors-pourquoi-la-vache-qui-rit-rit-3501.html

 

A lire :

. https://www.alliancy.fr/bel-transformation-data-marketing?ct=YTo1OntzOjY6InNvdXJjZSI7YToyOntpOjA7czo1OiJlbWFpbCI7aToxO2k6MTEzNjt9czo1OiJlbWFpbCI7aToxMTM2O3M6NDoic3RhdCI7czoyMjoiNjJhMmViNzY0NWQxYjY5MDE5MTY5NSI7czo0OiJsZWFkIjtzOjU6IjE1MTU2IjtzOjc6ImNoYW5uZWwiO2E6MTp7czo1OiJlbWFpbCI7aToxMTM2O319&utm_source=Email&utm_medium=Newsletter&utm_campaign=NewsletterAlliancy&utm_content=20220610

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2022/07/vqr-en-maturation-perpetuelle-episode-3.html

Vu et lu dans Les Echos du 07/11/22

Vu et lu dans Les Echos du 07/11/22

Vu et lu dans L'Usine Nouvelle n° 3702 de janvier 2022

Vu et lu dans L'Usine Nouvelle n° 3702 de janvier 2022

La Data, un facteur de décision clé pour Bel dans un contexte de volatilité

https://www.alliancy.fr/data-facteur-decision-bel-volatilite?ct=YTo1OntzOjY6InNvdXJjZSI7YToyOntpOjA7czo1OiJlbWFpbCI7aToxO2k6MTM3MTt9czo1OiJlbWFpbCI7aToxMzcxO3M6NDoic3RhdCI7czoyMjoiNjQzOGY5OTRhYTU1YTI5MzIwMDc0MyI7czo0OiJsZWFkIjtzOjU6IjE1MTU2IjtzOjc6ImNoYW5uZWwiO2E6MTp7czo1OiJlbWFpbCI7aToxMzcxO319&utm_source=Email&utm_medium=Newsletter&utm_campaign=NewsletterAlliancy&utm_content=2023%2F04%2F14

Christophe Auffray - le 13 avril 2023

 

L’exploitation des données fait désormais partie du parcours de transformation de l’industriel Bel. L’entreprise a d’abord mis l’accent sur les usages au service du marketing, mais prévoit d’optimiser l’ensemble de sa chaîne de valeur grâce à la Data.

« La data change véritablement la manière dont on opère », déclarait en mai 2022 Béatrice Grenade, Chief Data and Marketing Transformation Officer de Bel. Le producteur de produits tels que la Vache qui rit, Babybel, Kiri ou Boursin se situe cependant encore dans la première phase de sa transformation.

Et comme dans d’autres secteurs, le groupe a fait le choix de mettre d’abord l’accent sur un métier souvent plus mature sur la Data, à savoir le marketing. Mais cette fonction est aussi la plus challengée par le climat économique actuel, à la fois incertain et volatil, souligne Gaël Demenet.

Un contexte d’hyper-volatilité et d’instabilité

Le directeur Data & AI de Bel s’exprimait à l’occasion de la conférence Retail & e-commerce du Hub Institute. Et de rappeler l’importance accordée aux données comme instrument essentiel de la prise de décision depuis les 24 derniers mois.

Covid, guerre en Ukraine et ses conséquences participent à créer « un contexte d’hyper-volatilité et d’instabilité. » Un tel environnement appelle à des évolutions de la part des décideurs. Cela vaut notamment en ce qui concerne les attributions de budgets marketing.

C’est pour répondre à ces enjeux que les usages de la Data se sont développés chez Bel. Pour les équipes Data & IA, rattachées à la direction de la transformation, les données servent ainsi trois finalités business : l’anticipation, l’arbitrage et l’empowerment (ou augmentation) des collaborateurs.

Acheteur de matières premières, dont le lait, mais aussi de carton pour le conditionnement de ses produits, Bel est très impacté par l’inflation. Grâce aux données, l’entreprise s’efforce donc “au maximum d’anticiper les fluctuations des prix et d’en déterminer les impacts afin, dans un second temps, de scénariser des prises de décisions.”

Pour le pilotage, l’anticipation à des horizons de deux à trois ans ne suffit pas. Celui-ci nécessite également des décisions à plus court terme via des arbitrages sous contraintes. Bel doit ainsi répartir ses dépenses entre 30 BU et des marques multiples, dont 5 fortes, chacune avec ses spécificités.

Version augmentée de l’humain grâce à l’IA

Les données sont donc un moyen pour la direction Data “de responsabiliser ses clients internes” et de les aider dans leurs décisions. La finalité : créer une complémentarité avec les collaborateurs métiers aboutissant à une “version augmentée de l’humain grâce à l’IA”.

Dans le domaine du marketing, cette ambition s’est traduite par la conception d’une suite de programmes. Leur usage permet aux marketeurs et financiers de répondre à la question de l’allocation optimale du budget marketing à trois niveaux (pays, marque et touchpoint).

Concrètement, lors de la conception du budget N+1, directeurs financier et marché ont accès à un premier outil conçu pour les aider à allouer les enveloppes entre les pays. “Nous avons développé un modèle assez simple qui score l’ensemble des pays sur deux axes : le potentiel de croissance d’un pays (…) et sur l’autre axe le potentiel de nos marques à délivrer”, détaille Gaël Demenet.

Ce modèle génère un score et ainsi un classement entre les pays en termes d’allocation de moyens marketing. “Cela marche plutôt bien, et ce depuis quelques années”, se félicite l’expert Data et AI de Bel.

Les tâches d’allocation sont cependant loin d’être finalisées à ce stade. Au niveau de chaque marché, l’industriel doit encore répartir ses dépenses entre ses marques et canaux de communication ou touchpoints (télé, PLV, réseaux sociaux…).    

Recommandation des touchpoints à sélectionner

Sur le volet des canaux, Bel a mis au point un processus, supporté par “un petit modèle” basé sur RSQ (Reach Cost & Quality). Le modèle heuristique permet de créer une monnaie commune entre l’ensemble des canaux. Le RSQ détermine un coût contact qualifié (pour un objectif et une cible).

L’apport de la data science permet ici de modéliser des courbes de saturation pour chacun des touchpoints. Pour aider à la prise de décision, cette modélisation fournit des indicateurs à forte valeur ajoutée : les points minimal et maximal d’investissement, et le point optimal.

“Selon le score RSQ, le budget total et les courbes de saturation, l’algorithme va recommander les touchpoints à sélectionner avec les allocations associées”, explique Gaël Demenet. Ces insights sont exploitables directement par les équipes marketing, “notamment pour challenger ce que peuvent faire les agence média.”

La complexité s’accroît sensiblement lors de l’étape d’attribution entre les marques, souligne l’expert. Pour accompagner la prise de décision dans ce secteur, l’approche a consisté à appréhender le portefeuille de marques comme un portefeuille d’actifs financiers appréciés selon deux dimensions, le risque (ou volatilité) et les rendements.

Résoudre cette équation nécessite toutefois de tenir compte de facteurs multiples, une vingtaine en tout. Et parmi ces facteurs, certains sont contrôlés par Bel, dont le prix. D’autres, au contraire, ne le sont pas du tout (concurrence, etc.). Enfin, des facteurs sont inconnus et/ou imprévisibles, par exemple le covid par exemple ou des mouvements de grève.

Ces derniers facteurs peuvent avoir plus ou moins d’impact sur les ventes des marques du portefeuille. Illustration : la Vache qui rit s’est avérée résiliente aux Etats-Unis durant la période Covid, au contraire notamment du Babibel, compte tenu de son mode de consommation.

Des décisions basées sur une connaissance

Des variations plus ou moins importantes peuvent aussi être observées en fonction des dépenses marketing allouées. “Ces éléments génèrent énormément d’insights pour les équipes, qui passent de ‘je pense’ à ‘je sais’”.

Sur la base de ces données, Bel est en mesure de scénariser l’ensemble des allocations possibles entre ses marques, ce qui représente plusieurs milliers de simulations. Le métier obtient un “mapping” d’allocation pour arrêter des décisions data driven ou basées sur des faits.

Le marketing était une première étape, “assez normale pour une marque de grande consommation” pour des raisons notamment d’appétit et de disponibilité des données, commente le directeur Data et IA.

“Nous sommes au début du voyage de transformation par la Data chez Bel” poursuit-il. L’ambition est donc de “s’étendre” à d’autres métiers et cas d’usage sur toute la chaîne de valeur de l’entreprise. L’industriel planche ainsi actuellement sur la prévision du coût des matières premières afin de déterminer un prix de vente pour les équipes ventes.

“Nous avons aussi un sujet sur la supply afin d’automatiser l’allocation de nos produits des usines à nos entrepôts et ainsi réduire le temps consacré par nos différents demand planners”, cite également Gaël Demenet.

Les applications se situent aussi dans le domaine de l’innovation et de la R&D. A un horizon plus lointain, Bel s’efforce de modéliser le vieillissement de ses produits dans le but, à terme, d’étendre la date limite d’utilisation optimale (DLUO) et par ce biais de lutter contre le gaspillage alimentaire.

 

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Obut, objectif points (Rappel & un petit plus)

Publié le par Jacques SAMELA.

Obut, objectif points (Rappel & un petit plus)
Obut, objectif points (Rappel & un petit plus)

Alors, vous aviez trouvé ? Nous y avons pourtant toutes et tous au moins joué une fois dans notre vie, qu’elles soient en plastiques ou en inox. Vous voyez de quoi je parle finalement, le titre du sujet a du quand même vous mettre la puce à l’oreille ?

Eh bien oui, je veux parler de la boule de pétanque, la fameuse boule Obut, celle avec laquelle les tireurs, pointeurs et autres milieux, aiment taquiner le cochonnet.

Celle créée en 1955 par Frédéric Bayet à Saint-Bonnet-Le -Château dans le département de la Loire, fabriquant de serrures, et qui, avec Antoine Dupuy, mécanicien de son état, décident de se lancer dans la fabrication de boules dites à jouer, rejoint en 1958 par Jean Souvignet.


Depuis, toujours située dans ce petit village de moins de 2 000 habitants, la marque Obut (https://www.inpi.fr/la-boule-obut-la-marque-qui-vise-juste#:~:text=Cr%C3%A9%C3%A9e%20en%201955%20par%20un,audacieuses%20ainsi%20que%20d'innovation.) est devenue leader mondial de la fabrication des boules de pétanques 100 % inox, avec chaque année, près de 3 millions d’unités fabriqués, c’était, avant l’avènement de la grande distribution et de ses sets de pétanque discount fabriqué en grande partie en chine, 5 millions d’unités jusqu’en 1975.

Et cette notoriété, elle a su très rapidement la travailler, avec dès le début des années 60, le lancement d’un magazine spécialisé, intitulé « Pétanque magazine », sa participation à la 1ère édition de ce qui deviendra plus tard le plus grand concours international de pétanque, le  Mondial La Marseillaise à pétanque (  https://fr.wikipedia.org/wiki/Mondial_La_Marseillaise_%C3%A0_p%C3%A9tanque), suivi chaque année par près de 150 000 personnes durant la compétition, menée elle par près de 15 000 joueurs, de tous niveaux.

Et puis surtout, des vedettes du showbiz de l’époque, Eddy Barclay, Henri Salvador, Claude François, et bien d’autres, surent par leur pratique assidue de la pétanque, notamment à St Tropez, lui donner ses lettres de noblesses.

Aujourd’hui, c’est moins avec des têtes de gondoles connues qu’avec une envie désormais de privilégier et de s’adresser à tous ceux qui attendent les beaux jours avec impatience, les aficionados du dimanche, et bien évidement les professionnels, utilisant en fonction du rôle et des préférences de chacun, des boules « Amorti + », « Demi-Tendres » ou « Tendres », soit les modèles de références de la marque, homologuées par qui de droit, et dont la dureté (important) doit être supérieure à 35 HRC (110 kg/mm2).

Cela parle évidemment plus aux professionnels qu’aux amateurs, qui durant les compétitions officiels, arborent même les vêtements de la marque, entièrement dédiés à la pratique de la pétanque, créés pour l’occasion avec l’aide des plus grands joueurs de la discipline, sans oublier également l’élaboration d’une bagagerie maison, apportant l’air de rien un chiffre d’affaires globale et complémentaire non négligeable, comme par exemple entre 2017 et 2020, où il fit un bond de 4 millions d’Euros.

Donc, avec près de 70 ans de savoir-faire, d’innovation également, reconnu il y a de cela quelques années par l’obtention du label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), quelle pourrait être l’objectif des prochaines années, si ce n’est de faire des Etats-Unis une terre de pétanque, ce qui n’est du tout pas le cas aujourd’hui, où trône un autre jeu de boules, plus grosses, le bowling. Cela serait un sacré terrain de jeu. Qu’en pense la marque ?

Et comme nous sommes en pleine période de vacances, et si vous passez près de Saint Bonnet le Château, n’hésitez-pas à vous rendre au restaurant de la marque, attenant à l’usine, pour goûter les produits du terroir,  visiter le musée, et pourquoi pas, vous acheter un lot de boules maison, que vous pourriez même personnaliser, afin de passer un été de « soleil, nature, amitié, famille, bonne humeur et saine compétition », le crédo de la marque.

Ah et puis une dernière chose, je ne sais si vous le saviez, mais la pétanque aurait été (a été) inventée en 1907 à la Ciotat, d’où certainement cet attachement viscéral de cette pratique à la Provence.

Voilà, se termine le premier sujet des « Sagas de l’été » (d'où la 1ère phrase du sujet), d’autres suivront, avec comme but, de vous divertir tout en vous informant durant vos vacances. A bientôt et profitez.

Jacques Samela

Sources :

. www.obut.com

. https://www.marques-de-france.fr/listing/obut/

. https://www.beaboss.fr/Thematique/creation-entreprise-1024/gestion-entreprise-2012/Breves/Obut-petanque-championne-made-France-364799.htm#

A découvrir :

. https://creapills.com/cochonnet-led-petanque-nuit-20220627

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2022/07/obut-objectif-points-episode-1.html

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La Boulisterie, la pétanque comme team building

https://www.ecoreseau.fr/actualites/focus-entreprise/la-boulisterie-la-petanque-comme-team-building-2022-10-18-87904

Par  Lola Pihen 18 octobre 2022

Qui ? La Boulisterie

Quoi ? Des terrains de pétanque éphémères en intérieur ou en extérieur.

Il y a ceux qui jouent de génération en génération. Et puis il y a ceux qui s’y essaient, pour le plaisir. En France, la pétanque est un sport culturel. Avec pas moins de 280 000 licenciés en 2020, elle trouve largement sa place dans le top 10 des sports les plus pratiqués du pays. Derrière La Boulisterie, des terrains de pétanque éphémères qui permettent de jouer partout, tout le temps et surtout, par tous les temps. Bref, un concept insolite qui répond aux contraintes d’aujourd’hui en gardant toute l’authenticité d’antan.

À l’origine du projet Sébastien Pandolfi et Guillaume Lieutier. Deux Niçois qui, via leur société d’événementiel « Boule d’énergie », se lancent dans la fabrication de team building. Du rallye automobile au concours de pâtisserie, en passant par la pétanque, ces deux as du marketing ont su faire parler d’eux.

Et si la pétanque n’était au départ qu’un produit proposé par l’entreprise mère, très rapidement le projet a grandi. Ayant de plus en plus de mal à obtenir des autorisations pour déplacer plus d’une centaine de personnes sur les clos de pétanque, Sébastien et Guillaume ont décidé de créer des terrains éphémères qu’ils pourraient installer au cœur même des entreprises. La Boulisterie naissait.

Le tournant Jack and Jones

À la manière des marchands d’autrefois, le duo a ainsi sillonné la France confortablement assis dans une Renault Estafette bleu blanc rouge nommée Fanny. Dès lors que l’espace était plat, Sébastien et Guillaume installaient en moins d’une heure une capsule composée de deux terrains de pétanque éphémères avec un revêtement synthétique. Le tout agrémenté de chaises longues, des caisses en bois en guise de tables basses et des bidons tricolores. Mais, au fur et à mesure des prestations, toujours la même question : comment se procurer un souvenir, un petit bout de cette décoration si frenchie et rétro à la fois ?

Sans réponse, le temps a fait les choses. Jack and Jones a contacté les deux amis pour une collaboration estivale. Et ce qui devait durer un été s’est prolongé d’année en année avec une moyenne de 40 000 pièces distribuées par an. Et alors que le confinement a mis à mal bon nombre d’entreprises dans le monde, les deux entrepreneurs en ont profité pour faire un pari fou : ouvrir un bar … à boules bien évidemment ! D’une capacité de 80 personnes, le bar et son terrain de pétanque font l’unanimité sur le port de Nice.

Alors, que vous viviez à 2 000 mètres d’altitude, à Hollywood ou encore sur un radeau, les collaborateurs de La Boulisterie – présents à Nice, Marseille, Biarritz, Lyon, Paris, Angers, Lille et même Los Angeles – sauront vous envoyer un « maître boulistier » qui répondra à vos besoins.

 

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La France, une autre histoire (Rappel)

Publié le par Jacques SAMELA.

La France, une autre histoire (Rappel)
La France, une autre histoire (Rappel)

Alors que cette année (2020), plutôt particulière vous le savez bien, nous serons pour la plupart amenés à prendre nos vacances en France, celles des juilletistes, des aoûtiens, et peut-être plus nombreux encore, des septembristes, oui, cela se dit bien comme cela.

Alors bien évidemment, les lieux habituels seront toujours appréciés et recherchés (moins de mer, plus de campagne, de montagne cette année ?), le patrimoine national lui, sera certainement redécouvert, ce pourquoi en fait que la France soit devenue au fil du temps la 1ère destination touristique mondiale. Cependant, il existe un autre tourisme, peu connu de chacun de nous, dédié lui à un autre patrimoine, plus industriel celui-ci, moins primordial il est vrai pour se reposer après une année de labeur, mais néanmoins instructif pour découvrir une autre France, une autre histoire, qui est celle de son passé, son présent, voir son avenir.

Mais qu’entendons-nous vraiment par patrimoine industriel ?

Sur le site de l’Institut National des Métiers d’Art (www.patrimoine-vivant.com), qui délivre le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), une marque de reconnaissance de l’Etat mise en place pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence, il y est présenté comme ceci :

« Le patrimoine industriel comprend l’ensemble des témoignages matériels (paysages, sites de production tels usines, ateliers, moulins, documents, machines, outils, etc…) et immatériels (savoir-faire) des processus de production industrielle. »

D’autres définitions existent, une ayant même fait l’objet de l’élaboration d’un texte de référence en 2003 par The International Committee for the Conservation of the Industrial Heritage (www.ticcih.org), intitulé la Charte Nizhny Tagil, la seule organisation internationale dans ce domaine à être reconnue comme experte par l’Icomos (www.icomos.org), et l’Unesco, où soit dit en passant, La France rassemble 45 lieux inscrits au patrimoine mondial.

Mais, à la différence d’autres pays, comme la Grande-Bretagne, la France n’a vraiment commencé à s’y intéresser qu’au milieu des années 70, avec le début de l’engouement historique et populaire des grandes régions industrielles que furent la Lorraine et le Nord Pas de Calais, berceaux des mines de charbons et du secteur du textile, et avec une enquête menée en 1975 par le précurseur de l’étude de l’archéologie des techniques et du patrimoine industriel français, Maurice Daumas (1910 – 1984), dont le sujet était consacré aux bâtiments industriels aux XVIIIème et XIXème siècles en France.

Un an plus tard, un colloque sur la conservation du patrimoine industriel dans les sociétés contemporaines entérinera la reconnaissance de ce sujet comme champ d’étude, suivi en 1978 par la création du « Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel français », et en 1983 de la « Cellule du patrimoine industriel ».

Et depuis, je ne sais si notre pays a rattrapé son retard, en tout cas, en 2017, les sites industriels comme les manufactures anciennes, forges, salines, chocolateries, centrales nucléaires, raffineries de pétrole, ateliers d’articles de luxe, hauts- fourneaux, qui seraient près de 900, sur les 43 000 monuments historiques que conterait l’hexagone, ont accueillis près de 15 millions de visiteurs, incluant également les 5 000 et plus entreprises s’ouvrant au public, le plus souvent des TPE-PME, et ce dans tous secteurs.

 L’ancien côtoie donc le présent, garant souvent d’une pérennité sur un territoire bien déterminé, avec pour les acteurs d’aujourd’hui, une visibilité et une reconnaissance non négligeable venus d’ailleurs, notamment en termes d’achats de produits dérivés, 2,5 fois supérieurs aux achats sans visites, sans omettre pour autant la population locale, pas toujours au fait de son propre patrimoine.

Mais cela, les régions l’ont finalement bien comprises, puisque maintenant il est de bon ton de proposer des parcours touristiques différents ou complémentaires (voir documents ci-dessous), incluant justement des sites industriels. Et comme cette année, je l’ai déjà dit, nous resterons plutôt en France, c’est peut-être le bon moment pour y découvrir d’autres pépites de nos régions.

Et pour cela, je vous conseille de vous rendre sur les sites internet de différents acteurs (voir ci-dessous), très au fait de ces nouvelles réalités, et à même surtout de vous aider à choisir des sites d’intérêts, ou à vous informer au mieux de ce que représente vraiment le tourisme industriel.

Mais, avant de clôturer ce dossier, et au cas où vous aurez l’occasion malgré tout de partir en Europe, sachez qu’un parcours à l’échelle du continent existe, il s’appelle même « La Route européenne du patrimoine industriel » (https://www.coe.int/fr/web/cultural-routes/european-route-of-industrial-heritage), représentant près de 1 800 sites, sous la forme de 14 itinéraires thématiques mettant en lumière les différentes époques de l’industrialisation européenne.

Excellentes visites, de bonnes vacances,  et n’hésitez pas à me faire parvenir des photos, afin de les publier par la suite.

Jacques Samela

 

Sources :

. Wikipedia

. www.cilac.com

. www.patrimoine-vivant.com

. https://www.usinenouvelle.com/editorial/en-images-ces-sites-industriels-francais-inscrits-au-patrimoine-mondial-de-l-unesco.N863560

. https://www.coe.int/fr/web/cultural-routes/european-route-of-industrial-heritage

. https://www.entreprises.gouv.fr/tourisme/tourisme-industriel

A découvrir

. https://www.detoursenfrance.fr/patrimoine/patrimoine-industriel

. https://www.plusbeauxdetours.com/categorie/tourisme-industriel/

. www.entrepriseetdecouverte.fr

A se procurer :

. https://www.routard.com/evenements-en-voyage/cid138535-la-visite-d-entreprise-en-france-avec-le-routard.html

A lire :

. Au cœur du patrimoine industriel français de Marie-Hélène Chaplain

. Architectures et paysages industriels, l’invention d’un patrimoine de Jean-François Belhoste et Paul Smith

A ne pas manquer :

. Journées européennes du Patrimoine 2020 (09 & 10 septembre 2020), avec comme thème, "Patrimoine et éducation : Apprendre pour la vie !". www.culture.gouv.fr

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2020/07/la-france-une-autre-histoire.html

 

 

 

 

 

 

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LU, et plus qu'approuvé

Publié le par Jacques SAMELA.

LU, et plus qu'approuvé
LU, et plus qu'approuvé

Il est petit, carré, détenteur de 4 oreilles, de 52 dents, et de 24 points, vous voyez de qui je veux parler ? Non ?

Et pourtant, il est quasi certain que vous en avez eu au moins une fois dans votre vie en votre possession.

Le matin pour certains, pour le pique-nique, mais surtout pour le goûter, avec un grand verre de lait par exemple, avec du beurre dessus (du vécu), ou tout simplement. Toujours pas, allez, un petit effort.

Non, vous ne voyez vraiment pas. Vous donnez votre langue au chat alors ?

Il s’agit en fait du dénommé « Petit Beurre » de LU, créé en 1886 par l’entreprise Lefevre-Utile, créée elle en 1846 par Jean-Romain Lefèvre, et rejoint quelques années plus tard par celle qui deviendra sa femme, Pauline Isabelle Utile.

Photo J.S (2020)

Photo J.S (2020)

Pâtisserie artisanale à ses débuts, fabricant de biscuits dits « façons de Reims », elle sera rachetée en 1882 par leur fils, Louis Lefèvre-Utile, avec comme idée majeure, d’en industrialiser la production.

Production qui accompagnera en 1886 la création de ce qui deviendra le produit phare de la maison, vous le savez désormais, le célèbre « Petit Beurre », mais aussi la création de la société LU, avec son beau-frère, Ernest Lefièvre, et dont la mécanisation poussée, pour l’époque, appuyée par plus d’une centaine d’ouvriers, assurera rapidement une fabrication de 3 tonnes de biscuits par jour, dont plus d’un tiers dédié à celui-ci.

Qui, imaginé et inspiré des biscuits anglais, que Louis découvrit durant ses nombreux voyages de l’autre côté de la Manche, il sera élaboré avec l’aide d’une entreprise anglaise (T&T Vicars), avec dès le début, l’idée de marquer les esprits avec une forme et des traits devenus reconnaissables aujourd’hui, comme les dents entourant le biscuit, représentant les 52 semaine de l’année, les 4 gros coins, les 4 saisons, les 24 trous, la journée de 24 heures, et pour finir son épaisseur, 7 cm, rappelant les 7 jours de la semaine. Il fallait y penser.

Par la suite la nouvelle forme, ainsi que son nom, seront déposées au tribunal de commerce de la ville de Nantes en 1888.

Photos J.S (2020)
Photos J.S (2020)

Photos J.S (2020)

Mais manifestement jamais rassasiés, et afin également de se démarquer de la concurrence, les deux dirigeants, friands de publicité, feront appel aux plus grands artistes du moment pour illustrer leurs affiches (Firmin Bouisset pour le Petit Ecolier, ou encore Alfons Mucha*), mais aussi créeront de nouveaux biscuits pour des événements de prestige, comme pour la visite du star Alexandre III en 1892, avec le « Neva, biscuit russe », la 2ème expédition en Antarctique de Jean-Baptiste Charcot en 1908, représenté elle par gaufrette « Iceberg », ou encore la confection de vignettes pour rendre hommage à la traversée de la Manche par Louis Blériot en 1909.

Photos J.S (2020)
Photos J.S (2020)

Photos J.S (2020)

Et cette période, plutôt inspirante, sera aussi le moment où, abandonnant la vente en vrac, leurs produits seront présentés dans des boites en fer blanc, avec l’avantage d’assurer une plus longue conservation, et donc une saveur et un croustillant assuré dans le temps.

Qui plus est, ces nouvelles boites leur assureront aussi des supports plus qu’idéaux pour leurs nouvelles réclames, mais aussi et surtout pour accueillir les 200 variétés de biscuits fabriqués par l’entreprise, dont la fameuse « Paille d’Or », imaginé en 1905, fruit également d’une fabrication annuelle de 6 000 tonnes de biscuits, soit 20 tonnes par jour, assuré en cela par plus d’une centaine d’ouvriers en 1913.

Phoros J.S (2020)
Phoros J.S (2020)

Phoros J.S (2020)

Seulement voilà, la 1ere guerre mondiale viendra freiner leurs désirs d’expansion, avec une activité ralentie dès le début des hostilités, dû au manque de matières premières, de main d’œuvre, mais aussi au détournement de la production, dédié là à la conception de pain, au profit de l’approvisionnement des troupes sur le front.

Situation qui durera même plus longtemps, puisqu’en 1922, année du décès de la fondatrice, les activités peineront à retrouver celles d’avant-guerre, et ce même si l’entreprise entrepris un nouveau cap, laissant définitivement le côté artisanal du début, pour rejoindre celui de la modernité, avec notamment la génération suivante, en l’occurrence, Michel, aidé de son fils Patrick, considérés depuis comme les dirigeants ayant assurée la mutation la plus flagrante du groupe familial.

Et cette période durera jusqu’au début de la 2ème guerre mondiale.

Ensuite, cela sera donc au tour du fils (Patrick), de se retrouver en première ligne, avec notamment le lancement en 1951 de la 1ère ligne de fabrication en continue, complétée par la suite, et en près de 15 ans, par douze autres.

Et, suivant l’intérêt familial pour la publicité, il apposera en 1957 sur l’ensemble des boites de biscuits de sa production, le logo toujours d’actualité aujourd’hui, dessiné par Raymond Loewy, connu entre autres pour être l’auteur du logo de Coca Cola et de celui du groupe pétrolier Shell, avec pour celui-ci l’attribution de l’Eurostar for packaging (https://www.du-grand-art.fr/arts-decoratifs/moderne/streamline/artistes/raymond-loewy/).

Photos J.S (2020)
Photos J.S (2020)

Photos J.S (2020)

Mais avec lui se terminera également l’aventure familiale, après le rachat de l’entreprise par ce qui deviendra par la suite, et au gré de fusions diverses, Danone, suivi de l’américain Kraft Foods, devenu désormais Mondelez International.

Et aujourd’hui, ce sont plus de cinq millions de biscuits LU qui sont vendus chaque année, avec comme têtes de gondoles, Granola, Prince, Belvita, le Petit Ecolier, et bien évidemment le Petit Beurre, représentant encore près de 3 % des ventes, et donc de la production, qui, malgré son appartenance à un groupe international, demeure encore en France.

Et pour rappel, LU était en 2012 la marque préférée des français.

*https://grandpalais-immersif.fr/agenda/evenement/eternel-mucha 

Jacques Samela

 

Sources :

. https://fr.wikipedia.org/wiki/LU_(biscuiterie)

. https://www.bible-marques.fr/lu.html

. https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2808379-20200627-video-comment-lu-devenue-celebrissime-marque-biscuits

. https://www.pourleco.com/consommation/lorigine-des-petits-lu-lhistoire-economique-dun-couple

. https://www.bfmtv.com/economie/consommation/vous-ignoriez-certainement-le-sens-cache-de-la-forme-du-petit-beurre-de-lu_AN-201710230136.html

 

Photo J.S

Photo J.S

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