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Agences de notation, la réponse française

Publié le par Jacques SAMELA.

Agences de notation, la réponse française
Agences de notation, la réponse française

Et alors que la France vient de voir sa note de solvabilité baissée par l’agence Fitch Ratings (www.fitchratings.com), passant pour le coup de AA à AA-, soit du 3ème au 4ème rang de confiance, due sans aucun doute au contexte social actuel (https://www.lafinancepourtous.com/2023/05/04/que-signifie-la-degradation-de-la-note-souveraine-de-la-france-par-une-agence-de-notation/), il faut rappeler que deux autres sociétés complètent le tableau, en l’occurrence Moody’s (www.moodys.com), et Standard & Poors (www.spglobal.com), représentant à elles trois 85 % du marché dit du « Credit Ratings » ou de la notation financière.

Vu et lu dans Les Echos du 20/03/19

Vu et lu dans Les Echos du 20/03/19

De nature privée, américaines, leurs résultats souvent craints, mais aussi parfois décriés, car selon leurs détracteurs, juges et parties, ne prenant en considération qu’un instant donné, ce que reproche justement aujourd’hui le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, estimant lui que l’appréciation de l’agence en question relève d’une vue pessimiste de la situation, sans reconnaître en cela les réformes engagées et en cours de mise en place. L’avenir jugera.

Mais effectivement, n’ont-elles pas démontrées par le passé qu’elles pouvaient se tromper, voire occulter certains chiffres ? Je pense aux notamment à la crise dite des subprimes en 2008 (https://www.lexpress.fr/economie/les-agences-de-notation-rattrapees-par-les-subprimes_1484732.html), qu’elles n’ont pas vu ou voulu voir venir, voire plus récent, avec l’absence d’informations de leurs parts quant aux dysfonctionnements au sein du groupe Orpéa, dont le livre intitulé « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet fait écho.

La concurrence serait-elle donc biaisée ? Car, qu’en est-il du secteur dans son intégralité, les 15 % restant, et notamment en France ?

Eh bien, deux acteurs semblent sortir du lot, avec chacun sa spécialité, puisque l’un est plutôt axé vers les start-ups en devenir, il s’agit de Early Metrics (www.earlymetrics.com), et l’autre, Qivalio (www.ethifinance.com), assez similaire aux trois leaders que vous connaissez à présent.

Une présentation s’impose donc, et fidèle à mon mode de fonctionnement, je commencerai donc par la société Early Metrics.

Vu et lu dans Les Echos 11/12/18

Vu et lu dans Les Echos 11/12/18

Créée en 2014 par deux anciens du cabinet de conseil PWC, sa spécialité est donc axée sur la notation des startups / PME innovantes, et elle en est le leader en Europe.

Son modèle, mesurer le potentiel de croissance de jeunes pousses pour le compte de groupes souhaitant investir ou tout simplement s’informer sur les tendances à venir dans leur secteur d’activité, avec depuis sa création, près de 300 clients, grands groupes, investisseurs, institutionnels, ayant à ce jour utilisés ses services, et ce auprès de plus de 3 500 startups européennes.

Sa méthodologie elle, consiste à évaluer par une analyse dite de backtesting (https://fr.wikipedia.org/wiki/Backtesting) le management, le projet, ainsi que le marché de toute les startups innovantes susceptibles d’intéresser ses clients, et de leur démontrer au final qu’elles sont capables de répondre à leur désiderata, soit d’être solvable dans un futur proche, et être la pépite sur laquelle ils peuvent parier financièrement. Et tout cela dans un esprit de transparence, notamment en ne souhaitant afficher aucuns liens avec les entreprises qu’elle note, désireuse en cela de conserver sa totale indépendance.

Mais au fait me direz-vous, comment cela se déroule-t-il ?

En fait, après s’être référée à des données publiques, comme par exemple des informations financières, elle s’appuie sur les 3 critères déjà présentés ci-dessus pour y révéler le potentiel de l’entreprise en cours de notation, organisant même un entretien de 2 heures avec les fondateurs afin d’approfondir avec eux l’étude en cours, rajoutant pour le coup 27 nouveaux critères.

Et au final, une note sur 100 est attribuée, complétée par un suivi de près de 3 ans, permettant sur un temps assez long, d’évaluer le potentiel et la pérennité du projet en cours, avec comme résultat depuis le début, que les start-ups classées au plus haut dans leurs études, auraient connu une croissance de 161 % de leur chiffre d’affaires, de 138 % de la taille de leurs équipes, et levé 120 % de leur objectif initial de financement.

Résultats qui devraient sans aucun doute lui apporter de nouveaux clients, conforter son positionnement de leader de la notation de startups et de PME innovantes en Europe, et peut-être s’ouvrir d’autres marchés encore plus importants, comme les Etats-Unis, la Chine, faisant que les « Big Three » se sentiront un peu concurrencés sur leurs plates-bandes, notamment si Early Metrics décide de décliner son savoir-faire à la notation dans un sens large du terme. Sa direction y pense-t-elle ? Certainement, mais je n’ai actuellement pas d’informations à vous fournir.

Par-contre, concernant le second protagoniste du sujet, j’en ai.

En effet, tout commence donc en 2004 avec la création de la société Spread Research, unique agence française de notation à l’époque à être homologuée par les autorités européennes, les autres étant vous le savez désormais nos trois sociétés américaines, mais aussi la canadienne DBRS (www.dbrsmorningstar.com), ou l’allemande Scope Ratings (www.scoperatings.com).

Vu et lu dans Le Monde du 11/10/17 et du 20/03/19
Vu et lu dans Le Monde du 11/10/17 et du 20/03/19

Vu et lu dans Le Monde du 11/10/17 et du 20/03/19

Non dépourvue d’ambitions, malgré sa taille, il fut quand même décidé en 2017 de s’associer avec la société Ethifinance (www.ethifinance.com) afin de créer la 1ère offre européenne intégrée de notation financière et extra-financière sous l’appellation Qivalio, confirmant en cela la volonté de rester la seule agence française à être agréée auprès de l’Autorité européenne des marchés financiers (www.esma.europa.eu), avec à la clé, des offres diverses que l’on retrouvent auprès de marques du groupe que sont Spread Research pour la partie inhérente à la recherche crédit indépendante, Qivalio Rating en tant qu’agence de notation financière, Qivalio Ratings pour la modélisation des risques, et Ethifinance comme agence de notation et de conseil extra financiers.

Soit une large palette de prestations haut de gamme, l’amenant à répondre au mieux à ses clients, français (40 %) et autres européens (60 %), plus que satisfait, occasionnant depuis 2018 une progression de son chiffre d’affaires de 25 %. Certainement la rançon de son succès.

Mais ne souhaitant pas rester immobile, ayant même plutôt l’ambition de devenir un des leaders européen de la profession, le groupe entreprend des actions de rachats ciblées, afin notamment de répondre à une demande de plus en plus pressante sur le dispositif de notation ESG (Environnemental, Social & Gouvernance) de la part des entreprises, grandes, moyennes et petites, souhaitant anticiper au mieux l’avènement des enjeux de transformations environnementales et sociétales, en cours de généralisations dans le monde économique.

Soit de nouvelles perspectives pour continuer à gagner des parts de marchés dans ce monde si concurrentiel de la notation, avec espérons-le, une part encore plus grande prise par nos leaders français. 

Jacques Samela

 

Sources :

. https://earlymetrics.com/fr/

. https://www.finyear.com/Backtesting-de-notation-de-startups-Early-Metrics-predit-avec-precision-le-parcours-des-startups-des-leurs-debuts_a49049.html

. https://www.lemagit.fr/actualites/252464288/Early-Metrics-une-agence-de-notation-de-start-ups-pour-grands-groupes-en-recherche-dinnovation

. https://www.ethifinance.com/fr/presentation

. https://www.lefigaro.fr/economie/le-rendez-vous-des-pme/qivalio-l-entreprise-qui-va-au-dela-de-l-expertise-financiere-20211209

. https://www.ethifinance.com/fr/actualites/actu/78/l-agence-de-notation-francaise-qivalio-rachete-l-espagnole-axesor-les-echos

. https://www.next-finance.net/Qivalio-premiere-agence-de

 

A lire :

. https://www.economie.gouv.fr/facileco/agences-notation-role-crise-reforme#

.https://www.fimarkets.com/pages/agences_notation.php#:~:text=Les%20principales%20agences%20pr%C3%A9sentes%20sur,seules%20environ%2085%25%20du%20march%C3%A9.

. https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/l-agence-fitch-degrade-la-note-de-la-france-qu-est-ce-que-ca-change-960731.html

. https://www.bfmtv.com/economie/tout-comprendre-les-consequences-de-l-abaissement-de-la-note-de-la-france-par-l-agence-fitch_AD-202304290211.html

. https://neuroprofiler.com/article-les-notations-esg/

Vu et lu dans Les Echos du 18/04/23

Vu et lu dans Les Echos du 18/04/23

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Le CNRS, par de-là les frontières de la connaissance

Publié le par Jacques SAMELA.

Le CNRS, par de-là les frontières de la connaissance
Le CNRS, par de-là les frontières de la connaissance

Centre National de la Recherche Scientifique, telle est la signification exacte de cet acteur incontournable de la recherche française (https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/FR/T033/la_position_scientifique_de_la_france_dans_le_monde_a_travers_ses_publications/), créé le 19 octobre 1939 par un décret du président de l’époque, Albert Lebrun (1871-1950).

Organisme public de recherche et de l’Innovation, il est ce que l’on appelle un Etablissement public à caractère scientifique et technologique (EPST), et, est dirigé depuis sa création par des scientifiques, dont la notoriété a plus que passé les frontières, reconnu en cela par l’excellence de ses travaux de recherche scientifiques, allant de la biologie à la chimie, des mathématiques à la physique, de l’écologie à l’étude de la terre et de l’univers, de l’homme et de la société, jusqu’aux  sciences de l’information.

Vu et lu dans Le Parisien Week-End du 25/11/22

Vu et lu dans Le Parisien Week-End du 25/11/22

Et sur plus de 30 000 agents, près de 95 % justement sont des scientifiques, répartis dans plus de 1 100 laboratoires de recherche, en France comme à l’étranger, recueillant près de 90 % de ses moyens financiers sur le budget global de l’organisme, soit 3,8 milliards d’Euros.

Vu et lu dans Les Echos du 01/07/20

Vu et lu dans Les Echos du 01/07/20

En 1982, et plus précisément lors de la signature du décret du 24 novembre, l’Etat français confie une mission nationale fondamentale, soit celle de faire progresser la connaissance et être utile à la société, en identifiant, en effectuant, ou en faisant effectuer, seul ou avec des partenaires, toute recherche présentant un intérêt pour la science, ainsi que pour le progrès technologique, social et culturel de la France.

Et cette mission, elle se décline aujourd’hui en cinq axes, que sont tout d’abord de faire de la recherche scientifique (la base), à même justement de présenter un intérêt pour l’avancement de la science, qu’elle soit multidisciplinaire, tournée vers le long terme, et ouverte sur l’inconnu, ensuite, que les résultats obtenus soient valorisés à leurs justes mesures, que les connaissances acquises soient partagées entre la communauté scientifique, les médias, ou encore le grand public, mais aussi que l’ensemble soit transmis par la formation « à et par la recherche », au profit des centaines de futurs chercheurs, doctorants et post-doctorants se retrouvant au sein des différents laboratoires, amenés notamment à participer à la réalisation d’évaluations et  d’expertises au sein des dix instituts thématiques, couvrant plus de 200 métiers, des sciences du vivant aux sciences chimiques, humaines et sociales, informatiques, et j’en passe.

Et comme cela ne suffisait pas, en 1992 fut créé une société anonyme affiliée appelée CNRS Innovation (www.cnrsinnovation.com), avec comme but, de devenir le trait d’union entre la recherche et l’industrie, ce qui à l’époque n’était pas l’évidence même, étant encore très loin de ce qui se passe à présent en France.

Vu et lu dans Les Echos du 25/03/22
Vu et lu dans Les Echos du 25/03/22

Vu et lu dans Les Echos du 25/03/22

Et aujourd’hui, après 30 ans d’expérience et d’actions, cette structure, grâce notamment à la mise en place d’un programme de prématuration (https://www.ins2i.cnrs.fr/fr/le-programme-de-prematuration) en 2015, chargé de détecter et soutenir des projets de recherche innovants et prometteurs, a pu finaliser au 1er janvier 2022, 123 projets, dont 55 ont fait l’objet d’un transfert vers le monde socio-économique, avec la création de 33 start-up (https://www.cnrs.fr/fr/le-cnrs-est-aussi-un-vivier-start), la mise en place de 18 transferts à un industriel, et la création de 4 plateformes technologiques.

Vu et lu dans Les Echos du 11/05/22

Vu et lu dans Les Echos du 11/05/22

Et alors qu’une trentaine de projets poursuivraient encore leur développement scientifique, une trentaine également n’auraient pas aboutis, dont 17 pour cause d’échec technique.

Ce qui est somme toute peu, quant on connait son positionnement de leader scientifique mondial, publiant près de 50 000 articles scientifiques reconnus chaque année, disposant d’un portefeuille de plus de 5 800 familles de brevets, lui assurant en France la place de 6ème déposant, tout en créant près de 100 start-up par an, avec comme le rappelle son dirigeant, Antoine Petit, la vocation de repousser et de dépasser les frontières de la connaissance, tout en promouvant et favorisant la diversité et le foisonnement des activités.

Vu et lu dans Les Echos du 13/09/21

Vu et lu dans Les Echos du 13/09/21

Et comme l’interdisciplinarité est inscrite dans son ADN, il faut savoir aussi que le CNRS, par le biais de sa filiale (www.cnrsformation.cnrs.fr), créée en 1984, qui au-delà de sa contribution à l’innovation industrielle, sous formes de contrats de collaboration, de prestations de service, ou la création de structures communes, propose également des formations auprès des entreprises, et donc de ses salariés, afin qu’elles puissent notamment bénéficier des savoirs et du savoir-faire issus de ses laboratoires, mais aussi de répondre à leurs besoins spécifiques et ciblés, dans tous les domaines que touchent donc cet acteur incontournable.

Ce qui représente quand même près de 300 formations courtes, avec si cela vous tente, de pouvoir en bénéficier, afin pourquoi pas d’acquérir de nouvelles compétences, renforcer son parcours professionnel, ou s’adapter aux évolutions technologiques, sociales en cours, toujours plus rapides, mais pas toujours facile à aborder et à comprendre.

Renseignez-vous, vous y trouverez peut-être votre bonheur.

En tout cas, que ce soit votre avenir proche, ou celui de la France, le CNRS continuera donc sa mission, soit, celle de préparer les mondes de demain, et faire que notre pays n’en soit pas exclu.

D’où le souhait de lui en donner les moyens, humains bien sûr, mais surtout financiers, qui comme vous le savez, est le nerf de la guerre économique. Ne l’oublions pas.

Jacques Samela

 

Sources :

. www.cnrs.fr

. www.cnrsinnovation.com

. https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/80-ans-cnrs-cnrs-batit-nouveaux-mondes-depuis-80-ans-78000/

 

Vu et lu dans Les Echos du 08/09/22

Vu et lu dans Les Echos du 08/09/22

Le CNRS, par de-là les frontières de la connaissance
Le CNRS, par de-là les frontières de la connaissance

Intelligence artificielle de confiance : biais et explicabilité en IA

Mardi 21 mars 2023
De 11h à 12h

S'inscrire

https://cnrsformationentreprises.clickmeeting.com/intelligence-artificielle-de-confiance-biais-et-explicabilite-en-i-a-/register

Attention les places sont limitées.
 

Nous vous invitons à vous inscrire à notre nouveau webinaire : « Intelligence artificielle de confiance : biais et explicabilité en IA ». Ce webinaire sera animé par Laurent Risser, ingénieur de recherche CNRS en mathématiques appliquées, et Jean-Michel Loubes, professeur des universités en statistiques.

Les systèmes d'IA modernes, tels que ceux basés sur des réseaux de neurones, sont actuellement au cœur de nombreuses innovations. Ils sont cependant peu explicables et potentiellement sensibles à des biais de discrimination. Afin d'assurer la confiance des utilisateurs dans l'IA, l'Union Européenne régule l'utilisation de l'IA à travers notamment le RGPD et le nouveau projet de législation sur l'intelligence artificielle (AI Act). Ce webinaire propose un aperçu de l'impact que pourront bientôt avoir ces régulations sur la mise en conformité de systèmes de prise de décisions automatique et présente différents types de solutions pour mesurer le bon fonctionnement de ces systèmes.

Ce webinaire est ouvert et accessible à tous.


Au programme du webinaire :

  • Mise en évidence des biais de discrimination qui peuvent apparaitre lors de l’utilisation d’une solution d’IA
  • Sensibilisation au nouvel encadrement juridique des décisions algorithmiques par des systèmes d’IA
  • Aperçu de solutions pour détecter, quantifier et limiter les biais
  • Aperçu de solutions pour expliquer les décisions algorithmiques

Laurent Risser est Ingénieur de Recherche CNRS à l'Institut de Mathématiques de Toulouse (IMT). Membre de la chaire « Droit et Confiance des algorithmes en Intelligence Artificielle » de l'Institut 3IA ANITI ainsi que du bureau national de l'agence française Maths-Industrie (UAR CNRS AMIES), il a publié 37 communications dans des revues scientifiques internationales et a encadré plus de 40 étudiants en master/ingénieur. Ses recherches actuelles portent sur les applications de l'IA équitable et explicable en télédétection, imagerie médicale, traitement automatique du langage et ressources humaines.


Jean-Michel Loubes est Professeur à l’Université de Toulouse Paul Sabatier et membre de l’Institut de Mathématiques de Toulouse (IMT). Son expertise porte sur la statistique en grande dimension, l’apprentissage automatique et la modélisation aléatoire. Depuis 2019, il est porteur scientifique du programme intégratif de l’institut 3IA ANITI dédié à la certification des systèmes critiques et y dirige la chaire « Fiabilité et robustesse des méthodes d’apprentissage automatique ». Il a encadré plus de 22 thèses et publié plus de 80 articles dans des revues internationales en mathématiques et en sciences des données. Il s’intéresse actuellement au développement de méthodes mathématiques pour l’explicabilité et la robustesse des algorithmes d’apprentissage automatique.


NB : Si ce webinaire vous intéresse mais que vous ne pouvez pas y participer, vous pouvez vous y inscrire pour recevoir le replay.


CNRS Formation Entreprises fait partie de la Direction des Relations avec les Entreprises du CNRS.

 

 

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Le port de Gennevilliers, certainement pas celui de l’angoisse*

Publié le par Jacques SAMELA.

Le port de Gennevilliers, certainement pas celui de l’angoisse*
Le port de Gennevilliers, certainement pas celui de l’angoisse*

Que les villes du Havre, de Rouen, ou de Marseille, aient un port de commerce, vous deviez certainement vous en douter, je dirai même plus, vous le saviez.

Mais que la ville de Gennevilliers, en région parisienne, en ait un aussi, d’une taille non négligeable qui plus est, cela doit par-contre vous étonner, non ?

Et pourtant, c’est vrai, et il représente même un acteur grandissant dans la transition écologique en cours, j’y reviendrai.

Vu et lu dans Le Parisien Eco du 03/02/20

Vu et lu dans Le Parisien Eco du 03/02/20

Tout d’abord son histoire, qui remonte déjà au siècle dernier, et plus précisément durant la 1ère guerre mondiale, en 1917, où Fulgence Bienvenue, le père du métropolitain de Paris, et Louis Suquet, compagnon de route de celui-ci durant les travaux du métro parisien, furent chargés par le conseil municipal de la ville Gennevilliers de dresser leurs plans afin de sonder la faisabilité de l’idée. Transmis en 1919, ils furent adoptés en 1920.

Alors pourquoi Gennevilliers plutôt que la ville de Clichy la Garenne, autre possibilité envisagée ?

Tout simplement pour des raisons de faible urbanisation, car à la différence de sa concurrente, la presqu’île de Gennevilliers était encore très agricole, avec un terrain plus que nécessaire, mais également, elle était proche des voies ferrées existantes de l’époque, et qu’en plus, elle était accessible aux bateaux provenant de la basse seine, l’autre versant étant difficile d’accès pour les gros navires, en raison de la hauteur des ponts jalonnant le parcours.

Cependant, ce n’est que 5 ans plus tard, après le lancement de l’avis d’enquête pour l’acquisition des terrains, que les 1ers travaux de sondages géologiques commencèrent, avec en 1928, la construction des deux premières darses** de l’enceinte portuaire en devenir.

Terminées en 1931, la 2ème guerre mondiale stoppa nette la suite de la construction du site, ne reprenant qu’en 1946, avec la mise en service et le creusement de la 3ème darse, destinée elle au trafic des combustibles liquides.

Cependant, au-delà de l’arrêt total des travaux dus à la guerre et de ses conséquences, un point positif demeure malgré tout, c’est celui d’avoir réglé ce problème des ponts (voir plus haut), puisque détruits intégralement, ils furent reconstruits cette fois en augmentant significativement la hauteur entre l’eau et leurs tabliers, occasionnant donc le libre passage aux bateaux de fort tonnage, et une future montée en capacité du site, et donc du trafic, qui avant-guerre était de 45 000 tonnes, passant en l’espace de 10 ans à 450 000 tonnes.

Et un site, qui en 1955 vit la mise en service de deux autres bassins, en 1957 celle de l’un des plus grands et moderne silo à grains d’Europe, d’une capacité de 2 300 tonnes, complétant en cela les 3 hectares de magasins et d’entrepôts, soit 32 000 m2 en 1958.

Ensuite, entre 1960 et 1963, un 5ème et 6ème bassin sont mis en service, occasionnant pour le coup un trafic en hausse à 1 350 000 tonnes, et 9 000 000 tonnes début des années 70, composé en grande majorité d’hydrocarbures, de matériaux de construction, de produits industriels et agricoles, de charbon et de véhicules en tout genre.

Années qui verront justement asseoir la notoriété et l’importance du port, devenant même le 1er port pétrolier de France.

Vu et lu dans Les Echos du 13/04/22

Vu et lu dans Les Echos du 13/04/22

Mais aussi 1er port de France à développer des écosystèmes dits vertueux, comme la possibilité pour les entreprises de s’approvisionner en énergies renouvelables (bornes électriques, stations GNV), de se fédérer pour mettre en commun la valorisation de leurs déchets, pour partager leurs ressources ainsi que leurs infrastructures. Elles seraient près de 300 sur le site, représentant près de 10 000 personnes y travaillant, donc très loin d’être négligeable.

Vus et lus dans Les Echos du 07/07//22, du 07/11/22, et du 13 & 14/12/22
Vus et lus dans Les Echos du 07/07//22, du 07/11/22, et du 13 & 14/12/22
Vus et lus dans Les Echos du 07/07//22, du 07/11/22, et du 13 & 14/12/22
Vus et lus dans Les Echos du 07/07//22, du 07/11/22, et du 13 & 14/12/22

Vus et lus dans Les Echos du 07/07//22, du 07/11/22, et du 13 & 14/12/22

Comme sa superficie également,  qui sur une étendue de plus de 400 hectares, lui permet d’accueillir bon an mal an près de 20 millions de tonnes de marchandises en transit, avec plus de 350 000 conteneurs, acheminés par camions ou par péniches, avec sur ce sujet, l’idée d’accroître la part modale des modes de transports alternatifs à 25 %, en partie actée aujourd’hui, avec notamment le rapprochement entre Ports de Paris, son gestionnaire, et les grands ports maritimes que sont Le Havre et Rouen, créant à l’occasion HAROPA PORT (www.haropaport.com), et devenant pour le coup le 5ème acteur de ce type en Europe, avec près de 120 millions de tonnes de trafics maritimes et fluviaux, 160 000 emplois directs et indirects, et tout cela en générant 7,3 milliards de richesse.

Et pour la petite info, sachez que l’ensemble représente 13 % de l’approvisionnement en marchandises de la région Ile de France.

Pourcentage qui devrait certainement augmenter, car de nombreux acteurs, que vous connaissez bien, que sont Monoprix, Ikea, ou encore Franprix, notamment pour l’ensemble de ses 300 magasins intra-muros (Paris), devraient continuer à être livrés par voie fluviale, répondant en cela, et depuis quelque temps déjà, à cette obligation qui devient la notre aujourd’hui désormais, soit de réduire au maximum l’empreinte carbone du transport logistique dans son ensemble, et plus particulièrement routier, avec également comme appoint, le ferroviaire (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2020/10/le-fret-ferroviaire-enfin-un-nouveau-depart.html), qui depuis 2019, est utilisé pour y acheminer, de province, du matériel pour les grands projets actuels que sont le prolongement du RER E vers l’Ouest, et bien entendu le Grand Paris, avec pour se faire, l’aménagement le long de la route principale du port de voies ferrées.

Ce que j’espère, c’est qu’après le déchargement de ces convois, l’ensemble est acheminé, pour la grande majorité, par barge, et non par camion ?

Vu et lu dans Le Journal du dimanche du 20/03/22 et Les Echos du 10/05/21 et du 15/12/22
Vu et lu dans Le Journal du dimanche du 20/03/22 et Les Echos du 10/05/21 et du 15/12/22

Vu et lu dans Le Journal du dimanche du 20/03/22 et Les Echos du 10/05/21 et du 15/12/22

Mais, si ce sujet (l’ensemble et celui juste au-dessus)  vous importe au plus au point, sachez que vous pouvez vous rendre compte vous-même, en visitant l’ensemble du site (https://www.gennevilliers-tourisme.com/croisiere-au-port-de-gennevilliers.html#:~:text=Horaires%20d'ouverture%20%3A%20lundi%2014h,de%20vie%20Port%20de%20Gennevilliers.&text=Pour%20chaque%20croisi%C3%A8re%20il%20ne,places%20disponibles%20sur%20le%20bateau.), comprenant le port de Gennevilliers, mais aussi celui de Bonneuil/Marne, alors pas en barge je vous rassure, mais en bateau, vous permettant justement, pendant près d’une heure, de vous faire une idée précise de son étendue, de son importance, et certainement de son rôle à jouer pour le futur, notre futur, que nous espérons vertueux en termes de préservation de notre environnement proche, mais aussi lointain. Vous m’en direz des nouvelles.

*https://www.cinematheque.fr/film/46113.html  

**Bassin généralement de forme rectangulaire où les cargos peuvent accoster (www.linternaute.fr).

Jacques Samela

 

Sources :

 . Wikipedia

. www.haropaprts.com

. https://www.latribune.fr/supplement/la-tribune-now/en-dotant-le-grand-paris-d-une-facade-maritime-haropa-port-accelere-la-relance-economique-verte-de-l-axe-seine-894116.html

. http://communaute-portuaire-de-gennevilliers.fr/

. https://www.ville-gennevilliers.fr/505/cadre-de-vie/economie-et-commerces/s-implanter-ou-se-developper/le-port-de-paris.htm

. https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/apres-la-tempete-le-port-de-gennevilliers-reprend-son-essor-25-08-2020-8372970.php

 

A lire :

. https://actu.fr/ile-de-france/bonneuil-sur-marne_94011/saviez-vous-que-les-magasins-franprix-de-paris-etaient-livres-depuis-la-seine_46572822.html#:~:text=Bonneuil%2Dsur%2DMarne-,Saviez%2Dvous%20que%20les%20magasins%20Franprix%20de%20Paris%20%C3%A9taient%20livr%C3%A9s,de%20Bonneuil%2Dsur%2DMarne.

 

 

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Industrie & Territoires : Le lin, il coche presque toutes les cases

Publié le par Jacques SAMELA.

Industrie & Territoires : Le lin, il coche presque toutes les cases
Industrie & Territoires : Le lin, il coche presque toutes les cases

Beau mois de juin, change l’herbe en beau foin. Vous connaissiez ? Avril et mai plutôt, non ?

Alors, même si cela concerne le lin, qui n’est pas vraiment du foin, c’est également à cette période que pour lui tout devient crucial.

En effet, après la phase des semis, qui se déroulent le plus souvent entre la mi-mars et la mi-avril, il faut 100 jours avant que n’arrive la floraison, en juin donc, parant pour l’occasion les champs d’une délicate couleur bleue, avant d’atteindre, en juillet, sa pleine maturité, moment où l’arrachage intervient, et non la cueillette ou le fauchage, afin de déposer les tiges au sol, dit en andains, permettant de mettre en œuvre le rouissage, soit la transformation de la plante en fibre, dû à l’apport conjugué de la pluie, du soleil, et d’une humidité inférieur à 15 %, pour pouvoir passer à l’étape suivante, qui s’appelle le teillage, consistant lui à transformer la paille de lin rouillie ramassée, tout en séparant les fibres de bois de celles du lin.

Suivent d’autres étapes toutes aussi importantes, mais ne souhaitant pas me tromper sur les termes utilisés, ainsi que leurs sens véritables, voici le lien qui vous expliquera, mieux que moi donc, les étapes complètes de la culture du lin (https://www.terredelin.com/internet/l-art-du-lin/culture-du-lin/culture-du-lin-1152.aspx).

Sinon, tout en vous ayant laissé quelques minutes de lecture assidue, avez-vous découvert que le lin coche la plupart des cases inhérentes à la transition écologique en cours, et que la France, avec plus de 75 000 hectares cultivés, pour plus de 100 000 tonnes ramassées chaque année, représente près de 80 % de la production mondiale, et se retrouve donc à la première place ? Eh bien oui.

Vu et lu dans Les Echos du 23/06/21
Vu et lu dans Les Echos du 23/06/21

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Donc, matière naturelle végétale, le lin est essentiellement cultivé  dans des zones tempérées proche de la mer, d’où ce positionnement de choix de la France, mais aussi de la Belgique et des Pays-Bas, représentant, de la Normandie, en passant par l’Ile de France, jusqu’à la région des Hauts de France des conditions idéales pour sa culture, tellement idéales qu’en 10 ans, les surfaces consacrées à sa culture ont augmentées de plus de 130 %.

Vus et lus dans Le Parisien Weekend n° 23889 du 02/07/21, et Les Echos du 23/11/21
Vus et lus dans Le Parisien Weekend n° 23889 du 02/07/21, et Les Echos du 23/11/21

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Rien ne se jetant, tout étant  utile, recyclé, biodégradable, le lin est également économe en eau, avec seulement 700 mm d’utilisé sur l’ensemble du cycle complet, alors que le coton, en utilise lui 3 800 litres pour 1 kg recueilli, qu’il n’a aucun besoin d’irrigation, ni de pesticides, dû notamment à la résistance de sa fibre, peu sujette à l’attaque de micro-organismes ou autres insectes. Sans oublier qu’un hectare de lin cultivé retient chaque année près de 4 tonnes de CO2.

Vu et lu dans Télérama n° 3679 du 15/07/20
Vu et lu dans Télérama n° 3679 du 15/07/20
Vu et lu dans Télérama n° 3679 du 15/07/20

Vu et lu dans Télérama n° 3679 du 15/07/20

Cependant, et  avant de continuer, une question me vient, quant à la pérennité de ce modèle dans l’avenir, eu égard aux épisodes de chaleur que nous venons de vivre, qui risquent de devenir récurrents, et du manque éventuel de pluie à la période critique de son exploitation ? Est-ce un sujet d’étude de la part des liniculteurs (près de 7 000 en France), ou juste une crainte personnelle ?

En tout cas, en attendant une éventuelle réponse de leur part, le lin, très loin derrière le coton (encore lui, et on va le revoir), puisqu’il ne représente que près de 3 % de la production mondiale de fibres naturelles, contre 75 % pour le coton, a pourtant de quoi pour s’imposer face à ce monstre, car au-delà de son utilisation dans le textile (chaussures en toile, rubans, tissus, pantalons, chemises, sacs, etc…), chasse gardée du coton, et ce même si sa légèreté, sa résistance, son côté absorbant, jusqu’à 20 % d’humidité,  apportant en cela une fraîcheur naturelle aux vêtements sans les déformer, sont plus qu’appréciés, les égyptiens l’utilisant déjà à leur époque pour créer les bandelettes entourant leurs momies, une utilisation plus industrielle s’affirme de jour en jour, avec une récurrence depuis pas mal d’années dans des secteurs comme celui de l’automobile (composants et isolants), de la hi-tech (casques audios), du sport (skis, vélos, raquettes, planches de surf), intervenant également dans la fabrication des billets de banque ou des papiers à cigarettes.

Vus et lus dans Pleine Vie de Juillet 2021, et Galvano Organo n° 900 de juin 2022
Vus et lus dans Pleine Vie de Juillet 2021, et Galvano Organo n° 900 de juin 2022

Vus et lus dans Pleine Vie de Juillet 2021, et Galvano Organo n° 900 de juin 2022

Vus et lus dans Gala n° 1422 du 10/09/20, Ca M'intéresse de novembre 2021, et Télérama n° 3725 du 02/06/21

Vus et lus dans Gala n° 1422 du 10/09/20, Ca M'intéresse de novembre 2021, et Télérama n° 3725 du 02/06/21

Alors, comme vous le savez désormais, la France représente donc le potentiel le plus important  dans l’exploitation du lin, mais, en raison de la crise de l’industrie du textile, sa transformation fût à partir des années 80 délocalisée en Chine ou en Inde, avant de commencer à revenir dans l’Hexagone, ou en Europe récemment, occasionnant pendant de nombreuses années des milliers de km parcourus, ce qui aujourd’hui est en total porte à faux de ce qui est préconisé, voire proclamé haut et fort, sachant qu’en plus, à la recherche de cadences et de productivisme acharnés (un peu de notre faute aussi), ces pays tiers utilisèrent sans freins des sources d’énergies sales comme le charbon, ainsi que des produits chimiques, qui au-delà de leurs côtés plus que nocifs pour la planète, altérèrent le plus souvent le produit final, le rendant moins durable, se froissant et s’abimant très vite. Moins cher oui, mais au détriment de la qualité.

Vus et lus dans Version Femina et La Tribune du 03/07/21
Vus et lus dans Version Femina et La Tribune du 03/07/21

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Vu et lu dans Dunkerque News de juillet 2021
Vu et lu dans Dunkerque News de juillet 2021

Vu et lu dans Dunkerque News de juillet 2021

Mais bon, cela est peut-être du passé, car désormais, l’idée principale est de rapatrier définitivement cette étape dite de filature, afin bien évidemment d’éviter tous les désagréments vu ci-dessus, ainsi que les conséquences environnementales des allers retours des matières premières, mais aussi de recréer une filière productive et complète, perdue au fil du temps, permettant  en cela de consolider la filière en question, et de pérenniser des emplois, amenés à répondre dans l’avenir à la demande croissante d’une gamme de produits à base de lin fabriqué en France.

Vu et lu dans Le Parisien Eco du 06/04/21
Vu et lu dans Le Parisien Eco du 06/04/21

Vu et lu dans Le Parisien Eco du 06/04/21

Vu et lu dans Le Parisien Eco du 06/04/21
Vu et lu dans Le Parisien Eco du 06/04/21

Vu et lu dans Le Parisien Eco du 06/04/21

Par contre, une problématique demeure, c’est celle du coût d’achat, un peu comme le bio en fait, car oui, produire en France c’est privilégier les circuits plus courts, l’emploi, la filière, mais malheureusement au détriment du client final que nous sommes, habitué à des prix on ne peut plus bas, peu enclin ou sans possibilités de changer ses habitudes, surtout aujourd’hui avec une inflation élevée, empêchant donc les plus faibles, financièrement j’entends, d’envisager se procurer des vêtements fabriqués en France.

 Alors, est-ce possible d’allier le produire en France et le souhait d’acquisition de chacun, sans freins, garant d’une pérennisation d’une filière en devenir, et donc en besoin de demandes continues ? Tel sera le challenge pour son avenir.

Et si nous le pouvons, nous ferons le nécessaire pour l’appuyer. Ce que je fais à présent déjà.

Jacques Samela

 

Sources :

. http://www.usrtl-ifl.fr/

. https://www.lemahieu.com/blog/la-france-1er-pays-producteur-de-lin-au-monde/#:~:text=Et%20bien%20parce%20que%20la,producteur%20de%20lin%20au%20monde.

. https://www.wedressfair.fr/matieres/lin

. https://www.thegoodgoods.fr/mode/lin-vieille-matiere-futur/

. https://www.lesechos.fr/weekend/mode-beaute/le-lin-fibre-ecoresponsable-lance-une-opa-sur-la-mode-1313381

. https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/normandie-leader-mondial-production-lin-on-vous-explique-1651200.html

. https://www.lelin-cotenature.fr/nouveaux-usages/dans-le-sport

. https://www.jeccomposites.com/news/kairos-environnement-met-a-leau-le-premier-voilier-a-foil-en-lin/

 

A découvrir :

. http://www.terredelin.com  


. http://www.festal.coop


. www.lelin-cotenature.fr


. http://www.mastersoflinen.com/fre/outils


. http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/R3112A16.pdf


. http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/textiles/09-lin-recolte.html


. https://linfibredeprintemps.wordpress.com/le-teillage/

 

A voir :

. https://www.arte.tv/fr/videos/107710-034-A/le-lin-avenir-du-textile-francais/

 

Vu et lu dans Ca M'intéresse de novembre 2021
Vu et lu dans Ca M'intéresse de novembre 2021
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K-Way, le chemin du retour (Episode 8 et fin)

Publié le par Jacques SAMELA.

K-Way, le chemin du retour (Episode 8 et fin)
K-Way, le chemin du retour (Episode 8 et fin)

Diego Armando Maradona l’utilisait à chaque début de saison, afin de perdre le poids superflu de ses étés.

Moi-même, mais pas au même niveau, quoique la catégorie intitulée cadets nationaux (USC Chantilly), pour ceux qui connaissent, étaient quand même d’un sacré niveau, je l’utilisai, cependant moins pour perdre du poids que pour me protéger de la pluie, ce pour quoi il a été créé, mais avec pour moi deux problématiques incontournables, soit qu’après chaque entraînement, quelque fois sous la pluie, j’étais trempé autant à l’intérieur qu’à l’extérieur (rappelez-vous le sketch de Dany Boon sur le sujet), et ma difficulté récurrente à replier dans les règles le vêtement en question, afin de le mettre dans la pochette dédiée, assortie d’un gros élastique noir.

Manifestement pratique, mais pour moi, plutôt gênant, notamment en courant, car se balançant dans tous les sens.

Vu et lu dans Les Echos du 11/07/16
Vu et lu dans Les Echos du 11/07/16

Vu et lu dans Les Echos du 11/07/16

Mais bon, ce fut mon ressenti, car quand son créateur, en 1965, Léon-Claude Duhamel, fils d’entrepreneur de la confection l’imagina, attablé au Café de la Paix à Paris, et qu’il vit une femme et ses enfants vêtus d’un blouson de nylon rouge, à rebours de l’utilisation massive des impers gris, il échafauda de fait ce qui deviendra le K-Way original, qu’il appellera « En-cas » (de pluie), avec justement comme idée de protéger tout à chacun de la pluie.

Idée, qui un an plus tard, avec l’aide de l’agence de communication Havas, deviendra un véritable succès, adoptant donc l’appellation K-Way, association de la 1ère appellation, en changeant le mot cas de « en cas » en la lettre K, et du terme, plus tendance, évoquant notamment « l’american way of life », way. Il se vendra à la suite de ce changement près de 250 000 exemplaires.

Par la suite, volant de succès en succès, la marque devient dans les années 70 et ce jusque dans les années 80 une véritable icône de la mode vestimentaire, notamment vis-à-vis des jeunes, après que Sophie Marceau, dans le film « La Boum » porta un exemplaire bleu marine, mais aussi après que la marque s’associe avec l’équipe de France de ski alpin, avec à la suite, la création d’une gamme de vêtements de sports d’hiver.

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 22/09/17
Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 22/09/17

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 22/09/17

Cependant, après des dissensions au sein des propriétaires de la marque, la famille Duhamel, laissant Léon-Claude seul aux manettes, une vente bloquée, par l’Etat français, au groupe Blue Bell, propriétaire de la marque Wrangler, et pour finir une implantation ratée de la marque aux USA, les ventes commencent à baisser à partir de 1988.

Aussi fortement, qu’en 1991, la marque est au bord de la faillite, et ne voit son salut que grâce à son rachat par le groupe italien Pirelli. Ensuite, c’est un enchainement de coups rudes, comme l’incendie de son usine, située dans le Pas de calais, de décisions causées par une urgence financière critique, son chiffre d’affaires passant de 500 millions de francs en 1992, à 100 millions en 1996, avec la délocalisation définitive au Portugal et dans divers pays d’Afrique du Nord de la fabrication, et le manque à gagner d’une tentative de vendre des vêtements plus élaborés, cassée par une concurrence asiatique en pleine expansion.

Au final, en 1996, c’est une banque italienne, la Sopaf, qui rachètera la marque.

Par la suite, et après plusieurs années d’hibernation plus ou moins voulues, c’est encore de l’Italie que viendra son salut, avec son rachat en 2004 par la société Basic Net (www.basic.net), propriétaire de marques sportives comme Kappa ou Superga, qui, flairant certainement un potentiel unique pour s’ouvrir le marché français, décida de se lancer dans ce challenge.

Vu et lu Le Parisien Eco du 06/11/2017

Vu et lu Le Parisien Eco du 06/11/2017

Et très rapidement, grâce à une montée en gamme de la marque renaissante, une diversification plus mode, avec des collaborations prestigieuses avec Philippe Starck, ou Marc Jacobs, des points de vente en propre furent ouverts, avec dès 2013, un retour en force dans l’Hexagone, avec l’ouverture de cinq boutiques, dont une à Lille (2014), terre de ses débuts.

Et comme ce retour ne passa pas inaperçu, le chiffre d’affaires cette année atteindra près de 1,5 millions d’Euros, aidé en cela par de nouveaux produits, comme la doudoune réversible.

Vu et lu dans Challenges n° 683 du 28/01/21
Vu et lu dans Challenges n° 683 du 28/01/21
Vu et lu dans Challenges n° 683 du 28/01/21

Vu et lu dans Challenges n° 683 du 28/01/21

Bon, par-contre, la contrepartie de ce renouveau, c’est que désormais les vêtements, souvent élaborés en collaboration avec des marques de renom comme Fendi, Versace, Saint Laurent, ou encore Comme des Garçons, sont proposés à des prix bien loin de ceux d’antan, et que les modèles originaux de la marque, que sont « le Claude », ou « Le Léon », saviez-vous qu’ils s’appelaient ainsi, moi non, sont loin, voire pour certains produits d’aujourd’hui, très loin de ce que nous connaissions nous à l’époque.

Pour vous donner une idée, le modèle de base, pour les 4-6 ans, se vendait à 15 Francs, soit, si mes calculs sont bons, à 2,28 Euros. J’aurai finalement dû garder le mien, tant pis. Et vous ?

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.k-way.fr/content/6-l-histoire-k-way

. https://fr.wikipedia.org/wiki/K-way

. https://www.vogue.fr/mode/article/veste-impermeable-kway-comme-des-garcons-collaboration

 

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 01/10/21

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 01/10/21

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Le Parfait, finalement OUI (Episode 7)

Publié le par Jacques SAMELA.

Le Parfait, finalement OUI (Episode 7)
Le Parfait, finalement OUI (Episode 7)

Ne pensant pas être aussi parfait que le sujet du jour, je vais donc éviter de m’étendre sur ma personne, par-contre, dans sa catégorie, le sujet du jour donc, soit la mise en bocaux en verre d’aliments (cuits de préférence) de toutes sortes, la marque française « Le Parfait », est ce que l’on peut considérer un leader incontesté en la matière, et ce même si quelques concurrents, appelés « Le Meilleur », « Le Pratique », ou encore « Triumph », cherchèrent à lui rogner quelques parts de marché.

Bon, c’était dans les années 30, et à cette époque, la confection de bocaux alimentaires était considérée comme un devoir national, encouragée par les autorités, agrémentée même par des cours, organisés dans les communes de France.

Et aujourd’hui, après plus de 90 ans d’existence, sa création datant de 1930, à Reims, aux Verreries mécaniques champenoises (VMC), la marque est désormais partie intégrante du groupe allemand Berlin Packaging (www.berlinpackaging.eu), soit le plus grand « Hybrid Packaging Supplier » au monde des récipients en verre, plastique, métal et fermetures, lui assurant pour le coup une aisance financière non négligeable, synonyme également d’une nouvelle jeunesse, mais surtout la possibilité de développer de nouveaux produits, innovants, comme l’élaboration de leurs nouveaux bocaux portant un numéro de série gravé au laser, assurant une traçabilité optimum, ce qui aujourd’hui devient une condition sine qua non pour fidéliser une clientèle à la recherche d’une qualité elle-même optimum, ou encore les nouvelles rondelles à deux oreilles, plus facile à tirer, et en caoutchouc 100 % naturel.

Mais au fait, et avant de continuer plus en avant ce sujet, connaissiez-vous le fin du fin concernant l’intérêt et l’importance du verre dans la préservation des aliments ? Non ? Alors, un petit retour en arrière.

En effet, découvert il y a plus de 5 000 ans en Mésopotamie (La Mésopotamie (du grec Μεσοποταμία / Mesopotamía, de μέσος / mésos, « entre, au milieu de », et ποταμός / potamós, « fleuves », littéralement le pays « entre les fleuves ») est une région historique du Moyen-Orient située entre le Tigre et l'Euphrate. Elle correspond pour sa plus grande part à l'Irak actuel. Wikipedia), on l’utilisait déjà pour conserver les aliments en 1 500 avant JC, et c’est un inventeur français, du nom de Nicolas Appert (1749 – 1841) qui découvrit à la fin du 18ème siècle le procédé, innovant pour l’époque, de la conserve alimentaire, balayant les autres procédés utilisés à l’époque comme le salage, le fumage, le vinaigre, ou encore le sucre, avec comme résultat, de permettre aux aliments de se conserver beaucoup plus longtemps. C’est ce que l’on appelle l’appertisation* ou le traitement thermique.

Et depuis, ce mode de conservation est devenue l’air de rien le préféré des français, plébiscitant en cela la résistance du verre, son étanchéité, l’assurance de la préservation des saveurs, son côté esthétique, ainsi que ses valeurs d’authenticité, rappelant pour certains de nous « le fait maison » de nos grands-parents, , ce qui est loin d’être anodin désormais, avec cette quête de manger différemment, tout en sachant d’où viennent les aliments, sans oublier également, qu’étant recyclable à 100 %, et à l’infini (https://www.paprec.com/fr/solutions/les-matieres-que-nous-valorisons/verre/#:~:text=En%20France%2C%20le%20verre%20est,%25%20et%20%C3%A0%20l'infini.), il rejoint en cela les nouveaux usages en vigueur, qui consiste à recycler l’ensemble de nos déchets.

Mais rejoindre est inexact, anticipe serait plus adéquat, car finalement, le recyclage du verre en France date de 1974, et aujourd’hui, près de 2 millions de tonnes de verre d’emballages sont donc recyclé dans l’Hexagone.

Et comme il est également considéré comme le plus sain des conditionnements, finalement l’appellation « Le Parfait » est vraiment ce qui le caractérise le plus.

Tellement, que même à l’étranger, les bocaux de la marque tiennent le haut du pavé avec des fidèles parmi les fidèles en Angleterre, en Espagne, au Portugal, au Japon, aux USA, mais par-contre, avec une fabrication en France, désormais en Auvergne, à Puy-Guillaume, petite commune de 300 habitants, où se créer chaque jours des centaines de bocaux, en sept étapes quand même, des modèles historiques, déclinés en sept dimensions, rejoints depuis par des confituriers, des terrines à visser, des pots de miel, etc...  En 2021, ce furent plus de 90 millions de bocaux et d’accessoires qui furent vendus.

Et si après la création de vos conserves, ils vous restent quelques bocaux, ne les jetez-pas encore, car certains les utilisent également en vase, lampe, bocal à bonbons, voire même en terrarium. Pour les modèles, je vous engage à vous rendre sur les réseaux sociaux, la marque y est plus que présente, avec plus de 100 000 membres d’une communauté très active.

Donc, si vous avez un petit potager, ou pas, que vous souhaitez enfin vous y mettre cette année, je n’en voie qu’un, et il est vraiment « Parfait ». C’est ce que disent en tout cas ses aficionados.

*Définition de l’appertisation : C’est une méthode de conservation des aliments dans un récipient clos de façon hermétique après les avoir stérilisés grâce à la chaleur. Le processus de stérilisation détruit d’éventuels bactéries, germes, spores, toxines et micro-organismes pathogènes présents dans les aliments. www.econo-ecolo.org

Jacques Samela

 

Sources :

. https://www.leparfait.fr/produits-le-parfait?gclid=EAIaIQobChMIuMrsnOOd-QIVRAKLCh1XAQX8EAAYASAAEgII3PD_BwE

. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Parfait

. https://www.usinenouvelle.com/article/les-emblematiques-bocaux-le-parfait-desormais-chez-berlin-packaging.N1594862

. https://www.femmeactuelle.fr/cuisine/news-cuisine/zoom-sur-les-bocaux-le-parfait-2105069

. https://www.leparfait.fr/actualite/mettez-vous-a-la-page_216

 

www.leparfait.fr

www.leparfait.fr

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La Redoute, renaissance d’un leader (retour et Episode 6)

Publié le par Jacques SAMELA.

La Redoute, renaissance d’un leader (retour et Episode 6)
La Redoute, renaissance d’un leader (retour et Episode 6)

Les moins de 30 ans ne connaissent certainement pas l’importance que pouvait avoir La Redoute (www.laredoute.fr) pour les familles françaises à l’époque, et notamment son catalogue, de 1 300 pages, envoyé deux fois par an, permettant aux habitants des campagnes, de bénéficier de produits semblables à ce qu’ils pourraient trouver dans les grandes villes. Mais au final, c’est toute la France qui en bénéficiera.

En effet, leader d’un secteur appelé vente par correspondance ou VPC, ses concurrents s’appelaient alors Les Trois Suisses, Quelle, ou encore Blancheporte. Aujourd’hui, avec l’avènement du numérique, on parle bien évidemment d’e-commerce ou de VAD pour vente à distance.

Donc, l’air de rien, on peut dire que ces vépécistes sont bien les ancêtres des géants du e-commerce, qui aujourd’hui nous livrent en deux trois mouvements toutes commandes.

Car c’est vrai qu’à l’époque, il fallait attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour être livré, ce qui justement porta préjudice  à l’ensemble de la profession, dépassé par l’avènement d’internet, mais aussi par les cadors du prêt-à-porter que sont Zara, H&M, Mango, obligeant justement La Redoute, créée en 1837 à Roubaix, à fermer en 2014, La Martinoire, son entrepôt de 160 000 mètres carrés, répartis sur cinq étages, et où l’essentiel des taches étaient effectuées à la main par 1 380 salariés.

Ce n’est qu’après un an et demi que les nouveaux dirigeants de l’entreprise, Nathalie Balla et Eric Courteille, ayant racheté à Kering, ex groupe Pinault Printemps Redoute (PPR) l’ensemble pour un Euro symbolique, accompagné quand même d’une recapitalisation de 500  millions d’Euros, que le nouvel entrepôt de 42 000 m2, appelé Quai 30, ouvrit ses portes à Wattrelos (Haut de France), entièrement automatisé, permettant enfin au groupe d’espérer concurrencer les nouveaux leaders du secteur.

Entre-temps, ce sont quand même 1 178 postes qui furent supprimés, après de longues tractations et assurances de la part des nouveaux dirigeants quant à la solvabilité de leur projet pour relancer la maison, avec notamment à la clé pour les salariés restant, la possibilité d’entrer dans le capital d’un fonds commun de placement d’entreprise inédit, leur permettant de détenir aujourd’hui 16 % du holding New R, soit 1 574 salariés.

Perdant encore malgré tout 50 millions d’Euros par an, ce n’est que vers la fin 2016 que les dirigeants se rendent compte, plus que satisfaits, que leur entreprise se rapproche de l’équilibre, avec même une estimation pour 2021 d’un chiffre d’affaires d’un milliards d’Euros.

Ensuite, ayant très rapidement privilégié la digitalisation, avec plus de 300 millions d’Euros d’investissements, souhaitant en cela se rapprocher des cadences actuelles dans le monde du e-commerce, le groupe a décidé de se concentrer aujourd’hui sur la mode et la décoration, avec pour cette seconde activité, l’ambition d’étendre l’offre à l’étranger, notamment la Russie et la Grande-Bretagne, ses principaux marchés mais sans pour autant oublier l’ensemble de son terrain de jeu, soit 26 pays en tout.

Et avec son nouvel outil, lui permettant de traiter 300 000 articles contre 160 000 précédemment, et donc de livrer dès le lendemain de toutes commandes, il est clair que son avenir est plus que porteur.

Avenir qui n’a pas échappé au groupe Les Galeries Lafayette (www.galerieslafayette.com), en quête de visibilité sur la toile, avec l’acquisition en août 2017 par ce dernier de 51 % du capital avant d’en obtenir l’intégralité plus tard, donnant l’occasion aux deux  instigateurs de cette opération, de créer le premier acteur français de l’habillement, susceptible de répondre aux alliances se nouant aujourd’hui entre les distributeurs et les acteurs du net, et censé compléter leurs spécificités, soit la mode haut de gamme pour les Galeries Lafayette, et la mode grand public ainsi que le secteur de la maison pour La Redoute, avec notamment la marque AM-PM .

Et comme Les Galeries veulent également accélérer à l’international, ayant déjà sept magasins hors de France, l’apport de La Redoute, avec ses 30 % d’activité à l’étranger, pourra justement lui permettre de s’ouvrir encore plus vers des marchés plus que porteurs pour une marque incontournable pour les touristes étrangers visitant Paris, avec la possibilité de s’inviter directement chez eux cette fois-ci, tout en fidélisant une nouvelle clientèle.

Quant à la Redoute, employant aujourd’hui 1 700 salariés, ayant ré-ouvert trois magasins à Paris, après en avoir fermé 14 ainsi que 600 points de retrait au moment de sa chute vertigineuse, et possédant trois emplacements de choix dans les grands magasins des Galeries Lafayette, cette alliance, franco-française de surcroît, lui permettra de soutenir un marché en forte hausse dans l’hexagone, très concurrentiel, tout en représentant une réponse de notoriété face aux grands de ce secteur.

Donc Mesdames et Messieurs, nous qui sommes les enfants des clientes et des clients d’autrefois, reprenons le flambeau, afin que cette maison plus que centenaire retrouve une nouvelle jeunesse, avant d’attendre et d’atteindre sereinement l’année 2037, l’année de son bicentenaire.

Jacques Samela

 

Sources :

. L’Express n° 3429 du 22/03/17

. Les Echos du 02/05/17, du 01/09/17, et du 18/09/17

. L’Usine Nouvelle n° 3514 du 04/05/17

. Management n° 254 de juillet/août 2017

. Le Monde du 01/09/17

. Le Parisien Weekend du 13/10/17

 

Aujourd’hui :

. https://www.laredoute-corporate.com/identite/faits-et-chiffres/

. https://fashionunited.fr/actualite/business/les-galeries-lafayette-montent-au-capital-de-la-redoute/2022031029160

. https://carrieres.groupegalerieslafayette.com/la-redoute/

. https://www.leparisien.fr/guide-shopping/pratique/ou-trouver-les-catalogues-la-redoute-08-01-2022-5N7HBX3HWVG7TMQ3EINUGSSHG4.php

 

 

 

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Pastilles Vichy, 2,5 grammes de fraîcheur (Episode 5)

Publié le par Jacques SAMELA.

Pastilles Vichy, 2,5 grammes de fraîcheur (Episode 5)
Pastilles Vichy, 2,5 grammes de fraîcheur (Episode 5)

Alors que nous connaissons à nouveau des chaleurs estivales suffocantes, avec une recherche permanente de fraîcheur, je ne saurai trop vous conseiller (si ce n’est déjà fait ?) de vous munir de pastilles dites de Vichy, qui après leurs dégustations, toutes boissons ingurgitées vous sembleront toutes droites sorties du frigo. Bon, pas longtemps, mais sur le coup, vraiment rafraîchissant.

Pour ma part, je n’ai pas attendu pour les déguster, puisqu’à chaque période de vacances estivales, gamin, je me faisais acheter par mes parents un paquet, ou une boite, c’était selon, devenant pour moi au fil des ans une habitude, qui perdure encore aujourd’hui, même si de temps en temps, je me laisse tenter à d’autres moments.

Vu dans le Parisien Weekend du 24/12/21

Vu dans le Parisien Weekend du 24/12/21

Par-contre, il faut savoir que son utilisation d’origine n’avait rien à voir avec le bien-être de nos papilles, mais plutôt à venir à bout de troubles digestifs d’un certain Jean-Pierre-Joseph d’Arcet, chimiste de métier, célèbre pour ses découvertes sur les savons et membre de l’Académie des sciences, qui pour répondre à des ballonnements récurrents, eu l’idée de mélanger du carbonate de soude avec du sel, afin de fabriquer, après maintes tentatives, et sur le même principe de la magnésie, utilisé à l’époque pour traiter la constipation, des pastilles de carbonate de soude, des pastilles qui, même si le résultat était plus que probant, réduisant rapidement les aigreurs d’estomacs, avaient malgré tout un gros défaut, une saveur plus que particulière.

Saveur, qui ne l’empêchera cependant pas de les avaler régulièrement, mais saveur, qui changera quand même à partir de son 1er passage dans la ville de Vichy en 1824.

En effet, y découvrant les vertus digestives de l’eau de Vichy, que des milliers de curistes connaissaient et appréciaient depuis longtemps, venant là se soigner pour des problèmes de foie, de vésicule biliaire, d’estomac, voire d’intestins, il testera dans son laboratoire le bicarbonate de soude prélevé à la fontaine dite de la Grande-grille, où coule une eau de source de 39 °C, en y intégrant d’autres ingrédients, comme du sucre, de la gomme, et de l’huile essentielle de menthe, avec comme résultat de rendre cette fois-ci les nouvelles pastilles plaisantes au goût. Il avait enfin trouvé la recette lui permettant d’allier l’utile à l’agréable. En tout cas, c’était son avis.

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 24/12/21
Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 24/12/21

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 24/12/21

Avis qu’il s’empressera de tester à son retour à Vichy un an plus tard, où il proposera à l’ensemble des pharmaciens de la ville, et notamment à celui de l’établissement thermal, Pierre Batilliat, sa nouvelle recette, afin pensais-t-il, de convertir et de répondre à l’ensemble des curistes, à l’affut de remèdes miracles à leurs bobos.

Et le succès ne se fit pas attendre, au contraire. Tant et si bien que confiseurs, épiciers, droguistes, parfumeurs, et même les religieuses de l’hôpital de la ville souhaitèrent en proposer également.

Ce qui fut loin de plaire aux concessionnaires de l’établissement thermal, les frères Brosson, qui, quelques peu irrités par cette concurrence nombreuse, décidèrent pour se démarquer, de donner une forme octogonale à leurs pastilles, avec au recto l’appellation Vichy, et au verso, établissement thermal.

Et comme l’impératrice Eugénie, curiste invétérée, et grande consommatrice de ces petites pastilles mentholées, défendit avec force auprès de son époux, l’empereur Napoléon III, le dossier demandant la reconnaissance officielle de cette nouvelle présentation, le décret impérial établi en 1862, reconnut de fait la nouvelle forme des pastilles, considérées donc comme « originale ».

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 24/12/21

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 24/12/21

Par la suite, après le succès exceptionnel du pavillon de la Compagnie fermière durant l’Exposition universelle de 1899, exploitant l’établissement thermal, il fut décidé de construire un site de production de 1 300 mètres carrés, entièrement mécanique, remplaçant de fait la petite usine artisanale du début, ayant fait plus que son temps, appuyant en cela le dépôt du brevet en 1860, qui lui acta la production industrielle de sels minéraux de Vichy.

Entre-temps, en 1837 ces pastilles, dites alcalines, entrèrent aussi dans la pharmacopée française, appelé le Codex.

Et aujourd’hui, à presque 200 ans de sa création, la pastille Vichy reste toujours aussi populaire, et pas seulement de la part de curistes en attente de bien-être, mais bien par un nombre grandissant de consommateurs, car, près de 1,4 millions de pastilles sont mangées chaque jour, déclinées non plus essentiellement à la menthe, mais également au citron, à l’anis, à l’orange, auprès de la confiserie Moinet (www.moinetfils.fr), l’un des seuls fabricants accrédités avec le groupe Mondelez, celui de Carambar ( https://www.carambarco.com/marques/vichy/), sans oublier celle plus récente, sans sucre.

Et pour ceux que cela intéresse, sachez également que ces « bonbons » sont depuis l’origine sans colorants (pas mal), qu’ils pèsent chacun 2,5 grammes, et que pour conserver leur goût, il est préférable d’acheter ceux présentés dans les boites d’origine, celles en métal. A vous de vous faire votre propre idée.

Mais attention quand même, point trop n’en faut comme on dit, car c’est quand même une confiserie à base de glucose. Bonne dégustation.

Jacques Samela

 

Sources :

. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pastille_de_Vichy

. https://www.carambarco.com/marques/vichy/

. https://www.valgourmand.com/blog/pastille-vichy-n2

. https://chokomag.com/815/bien-etre/pastille-vichy-histoire-bonbon/

. https://www.bible-marques.fr/vichy.html

 

A découvrir :

.  https://www.ville-vichy.fr/actualites/dix-facons-de-preparer-la-pastille-vichy

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Le Coq Sportif (retour et Episode 4)

Publié le par Jacques SAMELA.

Le Coq Sportif (retour et Episode 4)
Le Coq Sportif (retour et Episode 4)

Le Coq Sportif : le retour

Publié le 3 juillet 2014 

Yannick Noah remportant Roland Garros en 1983, vous vous en souvenez certainement. L’Italie remportant le Mondial 82, et l’Argentine ceux de 78 et 86 également. Mais par-contre, saviez-vous que leur équipementier s’appelait « Le Coq Sportif », marque française jouissant d’une grande notoriété auprès des consommateurs français au même titre que les grands d’aujourd’hui ?

Créé en 1882 par Emile Camusset à Romilly/Seine près de Troyes (Aube), spécialisé dans la bonneterie, c’est sous l’impulsion de son fils qu’il se met à fabriquer à son compte des articles de sport (maillots, chaussettes et chaussures). Et, comme le fondateur apprécie plus particulièrement le cyclisme et le football, c’est tout naturellement vers ces sports qu’ils se tournent pour proposer leurs premières collections.

Le Coq Sportif deviendra une véritable marque vers la fin des années 40, au même moment que deux autres futurs grands noms du sport que sont Adidas et Puma, et avec pour la 1ère fois l’apparition en 1948 de l’image du coq gaulois sur les vêtements.

Son premier grand contrat, le groupe le signera avec l’organisation du Tour de France en 1951. Il équipera 12 équipes nationales, et le tour passera dans la commune où est né le groupe cette même année. Ensuite, en 1955, c’est l’équipe de France de football qui disputera pour la 1ère fois un match avec un maillot bleu de la marque, mais aussi l’équipe de Stade de Reims de Raymond Kopa qui remportera lui le championnat de France de football avec également un maillot de la même marque, lui donnant pour le coup son premier titre majeur, suivi par bien d’autres aussi prestigieux comme le titre de champion de France des verts de St Etienne en 1976, le grand chelem de l’équipe de France de rugby en 1977, ou encore la victoire de l’Ajax d’Amsterdam en coupe d’Europe des champions en 1972.

Cependant, malgré une taille honorable avec près de 500 employés, une notoriété ayant largement dépassé les frontières, le groupe doit faire face à la concurrence asiatique et à l’augmentation du prix des matières premières due au choc pétrolier de 1973, avec pour conséquence, de devenir une filiale du groupe Adidas en 1974, à l’origine d’une opération financière réunissant banques et actionnaires pour le sauver, remplaçant là une gestion restée à l’échelle familiale depuis sa création.

Mais, au lieu de continuer à grandir auprès de ce groupe, la marque disparaît peu à peu du marché des articles de sport, avec comme conséquence, une délocalisation et une fermeture de son site historique en 1988.

Il faudra attendre 2005 et la relance de la marque par Robert Louis Dreyfus, ancien propriétaire du groupe Adidas et de l’Olympique de Marseille, avec comme ambassadeurs, des anciennes et nouvelles gloires du sport comme Yannick Noah, Jean-Pierre Rives, Sébastien Loeb ou encore Frédéric Michalak.

Cinq ans après, le groupe décide de rouvrir son site historique, réalisant une partie de sa production en France, après un exil forcé de plus de 20 ans. Et, avec ce retour aux sources, l’accent est mis sur la qualité et le savoir-faire du « Made in France », avec pour récompense son grand retour sur le Tour de France en 2012, ainsi qu’un contrat avec l’organisateur, en l’occurrence Amaury Sport Organisation (ASO), pour la fourniture des maillots de toutes les épreuves cyclistes organisées par celui-ci.

En 2014, sur les conseils de Yannick Noah, son fils fut également un pivot de la marque pendant plusieurs années, le tennisman français Richard Gasquet devient le nouvel ambassadeur de la marque dans ce sport, et, avec la signature d’un contrat avec Yannick Agnel, grand vainqueur des Jeux Olympiques de Londres avec 2 médailles d’or et une médaille d’argent, la marque s’ouvre un nouveau marché prometteur qu’est la natation.

Et justement, afin de poursuivre une diversification et un retour gagnant, Le Coq Sportif lance une nouvelle collection de sportwear, tout en étudiant la possibilité d’élaborer des bagages, des lunettes, des maillots de bain ainsi que des sous-vêtements, car aujourd’hui encore, 80 % de son activité se situe dans les chaussures de sport.

Et, en ce mois de coupe du monde au Brésil, souhaitant rendre hommage à des joueurs célèbres sous le mode humoristique, la marque propose une série de tee-shirt aux couleurs des grandes équipes nationales, en faisant la part belle aux coupes de cheveux les plus improbables de ces joueurs mythiques que sont Socrates, Maradona, Cruyf ou encore Valderrama.

Par contre, à quand l’équipe de France de football jouant avec l’équipement du groupe ? Pas pour l’instant, et peut être jamais, car vu que l’actuel équipementier (Nike) a du déboursé plus de 40 millions d’Euros pour la vêtir, il faudrait je pense mettre beaucoup d’argent, ce que ne pourrait pas faire aujourd’hui le groupe. Mais il est vrai que cela irait dans le sens d’une certaine idée de la France qui gagne avec ses valeurs, avec également le coq gaulois pour emblème. Rêvons un peu pour les prochaines compétitions.

Jacques Samela

Sources :

. Wikipedia

. Article du 12 juin dans metronews.

. Article du 07 février dans le magazine du Parisien.

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2014/07/le-coq-sportif-le-retour.html

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VQR, en maturation perpétuelle (Episode 3)

Publié le par Jacques SAMELA.

VQR, en maturation perpétuelle (Episode 3)
VQR, en maturation perpétuelle (Episode 3)

« The Laughing Cow » dans les pays anglo-saxons, « Gülen Nek » en Turquie, « Con Bo Cui » au Vietnam, et chez nous, vous la connaissez sous l’appellation « La Vache qui rit » ou VQR.

Photo J.S

Photo J.S

Alors, j’imagine sans trop me tromper, que vous l’avez goûté au moins une fois dans votre vie, voire vous l’avez dégusté sans retenue à l’école, aux goûters, en colonie de vacances, en pique-nique ou en voyage. Rien que d’en parler, cela me met l’eau à la bouche, et comme j’en ai chez moi, un petit retour en arrière s’impose.

Mais bon, avant cela, quelques minutes de votre temps pour découvrir la genèse de ce petit triangle de saveur fromagère.

Donc, tout commença en 1865 à Orgelet dans le Jura, où s’établit comme maître affineur un certain Jules Bel. Son activité, acheter des meules « blanches » de fromages à pâte dure, appelées »fruitières », afin de les faire vieillir.

En 1897, dans une situation bien installée, il confia ses affaires à ses deux fils, Henri et Léon, et la maison Bel devint « Bel frères ». Quelques années plus tard, c’est Henri qui quittera la maison familiale, laissant les manettes à Léon, qui changera le nom en « Léon Bel, Gruyère en gros ».

Ensuite, un événement mondial et une invention venant de la Suisse voisine déclencheront le processus vers ce que nous connaissons donc aujourd’hui.

En effet, mobilisé durant la 1ère guerre mondiale aux escadrons du « Train », notamment sur la partie consacrée au ravitaillement en viande fraiche des soldats du front, Léon découvrit sur les wagons les dessins, plutôt humoristiques, des insignes identifiant les différentes unités, et particulièrement celle créée par Benjamin Rabier (1864-1939), illustrateur renommé de l’époque, qui après une demande express d’un commandant, élabora l’image d’un bœuf souriant, baptisé très rapidement par les poilus « La Wachkyrie », en référence au modèle hilare représenté, mais surtout aux Walkyries, divinités servant Odin dans la mythologie nordique, très appréciées des allemands.

Le Parisien Weekend n° 23822 du 02/04/21

Le Parisien Weekend n° 23822 du 02/04/21

Le Parisien Weekend n° 23822 du 02/04/21
Le Parisien Weekend n° 23822 du 02/04/21

Le Parisien Weekend n° 23822 du 02/04/21

Et au même moment, en 1917, trois frères suisses (Emile, Otto et Gottfried Graf) importèrent en France la technique de fabrication du fromage fondu, élaboré quelques années plus tôt de l’autre côté des Alpes, suisse, par un certain Gerber. Bon, économique, pâte gouteuse, conditionnée dans des boites métalliques supportant les longs voyages et les climats chauds, les frères en pressentirent rapidement le succès.

Ce qui fut le cas également de Léon, qui après sa démobilisation en 1919 et son retour aux manettes de son entreprise, en proie à des difficultés, à la limite de la faillite, sut percevoir dans ce fromage le potentiel pour se relancer, invitant Emile Graf afin qu’il lui présente cette nouveauté, mais surtout qu’il lui apprenne ce procédé prometteur.

Et en 1921, suffisamment sûr de lui, il déposera la marque « La Vache qui rit », traduction francisé de ce que les poilus mentionnaient (voir plus haut), avec comme idée également, d’y associer ce dessin, vu durant sa mobilisation, représentant un bœuf hilare, qui comme vous le savez maintenant, quoique modifié, deviendra l’image d’Epinal du groupe, qui lui, en 1922, deviendra la « Société Anonyme des Fromageries Bel », qu’il dirigera jusqu’en 1937, avant de le transmettre à son gendre, Robert Fievet.

Mais avant cette cession, Léon Bel, définitivement relancé, sut grâce à la création d’une nouvelle usine en 1926, moderniser sa production, tout en améliorant au passage les conditions de travail de ses ouvriers, peaufiner l’aspect visuel de son logo, en rajoutant, après une idée de sa femme, des boucles d’oreilles en forme de boite de VQR, et créer au sein de son entreprise, un bureau de la publicité composé de 12 personnes, lui permettant de gérer sur place et sous sa coupe, les actions de communication, car il avait également compris depuis longtemps l’importance de cette activité naissante pour les ventes de ses produits.

Le Parisien Weekend n° 23822 du 02/04/21

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Et en effet, il fut vraiment précurseur en ce domaine, car il participa aux premiers balbutiements de la publicité radiophonique, il organisa de grands concours avec la possibilité d’y gagner des lots de choix, en 1936, le premier prix en était une Peugeot 401, et il soutint également des événements sportifs comme les Six Jours de Paris, et la Caravane du Tour de France dès 1933. Plus tard, c’est dans la rue, le métro, à l’arrière des bus, dans la presse, les cinémas, que l’on retrouvera l’effigie si reconnaissable de La Vache qui rit, mais aussi dans la panoplie des écoliers des années 50, élaborant avec l’apport de grands illustrateurs de l’époque, des protège-cahiers et des buvards.

Le Parisien Weekend n° 23822 du 02/04/21
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Photos J.S
Photos J.S

Photos J.S

Et donc, avec cette nouvelle usine, qui lui permit de passer à une production de 120 000 boîtes de VQR par jour, étant également passé de la boite en métal d’origine à une boite en carton où était présentées les désormais célèbres portions individuelles, elle lui permit surtout de répondre aux demandes de plus en plus pressantes venant de divers pays européens, dont les consommateurs découvraient avec plaisir, notamment les enfants, ce que pouvait apporter ce petit fromage facile à tartiner.

Et après la seconde guerre mondiale, le groupe Bel, sous l’égide cette fois-ci du gendre de Léon, apporta quelques changements primordiaux pour sa diffusion croissante dans une Europe en quête de produits à même de répondre aux besoins alimentaires du moment, pour petits et grands, en augmentant le taux de matières grasses à 40 % en 1948, et 50 % en 1955.

Mais pas seulement en Europe, rappelez-vous des appellations diverses de La Vache qui rit vu au début de ce sujet. Dans le monde entier elle est connue et appréciée, mais pas de la même manière par contre, car enrichie en vitamine D et en lipides dans les pays dits en voie de développements, elle est dégustée allégée ou aromatisée au cheddar aux Etats-Unis et au Canada, au goût barbecue au Maroc, et même à la fraise en Asie. En tout, elle est distribuée dans près de 140 pays, et 125 portions seraient consommées chaque seconde dans le monde, élaborées aujourd’hui par 13 usines du groupe. Il est loin le temps du petit affineur de gruyères.

Cependant, afin justement de retrouver le goût d’antan, le groupe Bel a décidé d’abandonner le lait en poudre sur son premier marché, qui reste la France, avec une famille sur trois consommant encore ce petit fromage, pour revenir au lait non transformé, produit qui plus est dans l’Hexagone. Petit clin d’œil en arrière, alors qu’il vient quand même de fêter (2021) son premier centenaire. Bonne idée.

Vu et lu dans Challenges n° 721 du 02/12/21
Vu et lu dans Challenges n° 721 du 02/12/21

Vu et lu dans Challenges n° 721 du 02/12/21

Bon, tout en espérant ne pas avoir été trop long, et pourtant il y a encore de quoi dire (voir documents en présentation), vous aurez peut-être envie d’une petite tartine après avoir lu ce sujet, et si vous voulez en savoir encore plus, n’hésitez-pas à vous arrêter à « La Maison de La vache qui rit » à Lons Le Saunier, berceau du groupe, vous y retrouverez tout ce que la petite fille de Léon, en 2009, a souhaité représenter de cette saga familiale, toujours dans le giron du groupe à hauteur de 71 % du capital. Bonne visite à ceux qui s’y rendront, et bonne dégustation à ceux qui vont se faire une petite tartine. Pas d’heure pour cela.

Jacques Samela

Sources :

. https://www.lamaisondelavachequirit.com/

. https://www.jura-tourism.com/patrimoine-culturel/maison-de-la-vache-qui-rit/

. https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-04-15/la-vache-qui-rit-fete-ses-100-ans-et-cest-le-fromage-le-plus-consomme-du-monde-f618ec60-3b84-4217-b59d-476df6f0568e

. https://www.agro-media.fr/actualite/mais-alors-pourquoi-la-vache-qui-rit-rit-3501.html

 

A lire :

. https://www.alliancy.fr/bel-transformation-data-marketing?ct=YTo1OntzOjY6InNvdXJjZSI7YToyOntpOjA7czo1OiJlbWFpbCI7aToxO2k6MTEzNjt9czo1OiJlbWFpbCI7aToxMTM2O3M6NDoic3RhdCI7czoyMjoiNjJhMmViNzY0NWQxYjY5MDE5MTY5NSI7czo0OiJsZWFkIjtzOjU6IjE1MTU2IjtzOjc6ImNoYW5uZWwiO2E6MTp7czo1OiJlbWFpbCI7aToxMTM2O319&utm_source=Email&utm_medium=Newsletter&utm_campaign=NewsletterAlliancy&utm_content=20220610

 

Vu et lu dans Les Echos du 03/05/22

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