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Le rendez-vous de l'Europe 2 : Compétitivité, l'Euro, Euronext, Menaces & Ingérences, son Parlement, une opinion

Publié le par Jacques SAMELA.

Photo J.S

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Compétitivité : l’UE doit agir rapidement pour rivaliser

https://www.ecoreseau.fr/actualites/competitivite-lue-doit-agir-rapidement-pour-rivaliser-2024-04-17-104325?utm_campaign=Matinale%20Jeudi%20-%2020240418&utm_medium=email&utm_source=brevo

Le 17 avril 2024

L’ancien Premier ministre italien Enrico Letta appelle l’Union européenne à agir sans délai pour combler son retard en matière de compétitivité par rapport aux États-Unis.

A travers son insistance sur la nécessité de créer un marché intérieur robuste pour les services financiers, Enrico Letta met alors en garde contre les conséquences de l’augmentation des prix de l’énergie et de la concurrence étrangère soutenue par des subventions massives et des réglementations allégées.

L’Union européenne semble ainsi confrontée à un défi urgent, selon Enrico Letta, actuellement président de l’Institut Jacques Delors. Alors que les États-Unis et la Chine bénéficient d’un avantage compétitif, l’Europe doit donc d’après lui agir rapidement pour ne pas être hors course. Notons également que cette mise en garde intervient alors que l’UE se prépare à un sommet crucial à Bruxelles cette semaine.

Ainsi, la montée en flèche des prix de l’énergie en Europe, à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, exacerbe les difficultés de l’industrie européenne déjà confrontée à une concurrence féroce. Letta souligne dans ce contexte, l’urgence d’agir, déclarant qu’« il n’y a pas de temps à perdre ».

Quels investissements ?

De plus, parmi les préoccupations d’Enrico Letta figurent les technologies d’avenir telles que les panneaux solaires, les batteries, les puces électroniques et l’intelligence artificielle. Ainsi, l’Europe devrait davantage miser sur elles pour rester compétitive. Le Vieux Continent, pour assoir sa compétitivité, devra également investir massivement dans la transition écologique et numérique, qui nécessite actuellement plus de 620 milliards d’euros supplémentaires par an.

Pour mobiliser de tels fonds, Letta insiste sur la nécessité de parachever un marché unique des services financiers. Actuellement, des réglementations nationales divergentes entravent grandement les efforts pour exploiter pleinement un marché de 450 millions d’habitants, ce qui fragmente ainsi l’épargne et l’investissement européens.

Promouvoir les capitaux européens

L’absence de levées de fonds à grande échelle désavantage alors les start-up européennes, les incitant donc à chercher du financement aux États-Unis, où les marchés financiers sont plus puissants et attractifs. Face à cela, Letta propose alors la construction d’une Union de l’épargne et de l’investissement pour retenir les capitaux européens et promouvoir la croissance locale.

De même dans le domaine de la défense, l’Europe est confrontée à des défis similaires. La fragmentation du marché nuit à sa capacité à mobiliser les ressources nécessaires pour renforcer ses forces militaires. Letta le souligne : « Environ 80% de ce que nous avons dépensé pour soutenir militairement l’Ukraine est allé vers des fournisseurs non européens. C’est de la folie. » D’après lui, l’urgence repose sur le fait de renforcer la filière européenne dans ce domaine.

Enrico Letta met alors en garde contre le risque que l’Europe soit laissée pour compte dans la course à la compétitivité mondiale. Selon lui, l’UE doit agir rapidement et de manière décisive pour créer un environnement favorable à la croissance économique et à l’innovation, et ce, afin de rivaliser avec les géants économiques tels que les États-Unis et la Chine déjà bien avancés dans la course…

Vu et lu dans Les Echos du 02/02/24
Vu et lu dans Les Echos du 02/02/24

Vu et lu dans Les Echos du 02/02/24

 

En 25 ans d’existence, l’euro a balayé les critiques

https://www.ecoreseau.fr/actualites/economie-societe/en-25-ans-dexistence-leuro-a-balaye-les-critiques-2024-03-26-103368?utm_campaign=Matinale+Mercredi+-+20240327&utm_medium=email&utm_source=brevo

Le 26 mars 2024

 

Une analyse signée Éric Pichet, professeur et directeur du Mastère Spécialisé Patrimoine et Immobilier à Kedge Business School, et publiée par The Conversation.

25 ans après son lancement officiel en 1999, l’euro est un adulte en pleine forme et le nombre de pays de la zone euro n’a cessé de croître depuis sa création, passant de 11 en 1999 à 20 avec l’entrée de la Croatie le 1er janvier 2023. Selon les termes mêmes du traité de Maastricht, la zone euro doit d’ailleurs poursuivre son élargissement à moyen terme à tous les pays de l’Union européenne (UE) qui n’ont pas souscrit explicitement une clause d’« opt out » (désengagement) comme le Danemark.

Au-delà du cercle officiel de ses quelque 330 millions d’usagers équivalent à la population des États-Unis (340 millions) et incluant 4 micro-États officiellement autorisés à l’utiliser (Andorre, Monaco, Saint-Marin et Le Vatican), l’euro étend son influence à des pays ou régions qui en ont fait unilatéralement leur monnaie, comme le Monténégro ou le Kosovo, ou qui indexent volontairement leur devise sur la monnaie commune.

Succès planétaire, il est accepté comme moyen de paiement dans de nombreux territoires et même… par les taxis de Genève.

Prophéties erronées

Au sein même de la zone euro, les virulentes critiques des partis eurosceptiques qui estimaient que la monnaie était une forme d’abdication de la souveraineté nationale se sont progressivement estompées. La hausse régulière du taux d’adhésion de la population, qui se situe à près de 80 % aujourd’hui, les ont en effet progressivement contraints à abandonner une posture radicale car trop coûteuse électoralement.

Pour mesurer le succès de l’euro, il faut également se souvenir des pronostics apocalyptiques de nombre d’économistes monétaires anglo-saxons qui affirmaient que le projet ne verrait jamais le jour et que, dans l’hypothèse peu probable de son lancement, la monnaie exploserait à la première grande crise.

Au premier rang des sceptiques, l’économiste américain Milton Friedman expliquait en 1997, soit deux ans avant sa naissance, que, contrairement aux États-Unis, les fragmentations du droit du travail et des protections sociales nationales très disparates brideraient la libre circulation des hommes et des capitaux nécessaires au mécanisme d’ajustement d’une zone monétaire optimale.

Sur un territoire connaissant de fortes divergences de cycles économiques, par exemple entre pays industriels et touristiques, la politique monétaire de la future banque centrale s’apparenterait donc, comme l’expliquait alors Rudiger Dornbusch, professeur au MIT, à « tirer sur une cible mouvante dans le brouillard ».

Dernier argument de taille des eurosceptiques : en cas de crise grave localisée dans un seul pays, le carcan de la monnaie unique interdirait toute dévaluation de la monnaie, se traduisant nécessairement par un violent ajustement interne sous forme d’une chute brutale des revenus et du pouvoir d’achat insupportables pour la population.

La Grèce toujours dans le club
 

C’est exactement ce qui s’est produit en Grèce au cours de la longue crise financière de 2008-2015. Le pays a effectivement frôlé la sortie de l’euro lors du référendum national du 5 juillet 2015 par lequel les citoyens grecs ont refusé à une large majorité (60 %) les conditions du plan de sauvegarde imposé par la Banque centrale européenne (BCE), la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI).

Découvrant dès le lendemain l’impossibilité de retirer des billets aux distributeurs, les députés grecs ont finalement approuvé en catastrophe, le 13 juillet 2015, un plan de rigueur encore plus douloureux pour rester dans l’euro.

Depuis 2019 les drames de l’hyperinflation dans deux pays proches, au Liban qui a fait basculer 80 % du pays dans la grande pauvreté et dans une moindre mesure en Turquie, ont achevé de convaincre les Européens de la protection d’une monnaie forte.

Si les habitants de la zone euro ont très vite pris conscience des avantages pratiques de la monnaie unique avec la disparition des frais de transaction et du risque de change d’Helsinki à Lisbonne, les entreprises ont pu de leur côté comparer les prix et mettre en place rapidement des plans stratégiques servant un vaste marché unique. Quant aux marchés financiers, ils ont gagné en stabilité et en profondeur au fil de leur intégration, symbolisée par l’émergence de la bourse paneuropéenne Euronext en 2000.

Le rôle clé de la BCE

Si l’euro est une indéniable réussite, le mérite en revient d’abord à la Banque centrale européenne (BCE) qui a su gérer deux crises économiques d’une ampleur jamais vue depuis 1929. Face aux deux cataclysmes économiques de 2008 et 2020, elle a dû, comme les autres grandes banques centrales, réviser de fond en comble une doctrine multiséculaire depuis la création de la banque d’Angleterre en 1694 en appliquant pour la première fois de son histoire, une politique monétaire dite non conventionnelle.

Mêlant taux d’intérêt nuls, voire négatifs, et émission massive de monnaie qui a multiplié la taille de son bilan, cette politique audacieuse a permis d’éviter deux dépressions économiques durables.

Tout au plus peut-on reprocher à l’actuelle présidente de la BCE, Christine Lagarde, et ses collègues de Francfort d’avoir tardé, contrairement à la Réserve fédérale américaine (Fed), beaucoup plus réactive, à remonter les taux quand l’inflation a resurgi brutalement en 2021. La BCE, alors soucieuse d’éviter une rechute de l’économie, avait sous-estimé la composante monétaire de l’inflation pour l’attribuer essentiellement aux chocs externes et aux goulets d’étranglement logistiques liés au Covid-19 et à la guerre en Ukraine.

Loin de l’affaiblir, les crises de sa jeunesse ont donc renforcé le pouvoir de la BCE, car après la crise des subprimes de 2008, il est apparu clairement que la stabilité financière impliquait une meilleure supervision des mastodontes de la finance qu’étaient devenues les grandes banques. Les États membres de l’Union européenne ont ainsi confié en 2014 à la BCE la supervision des 130 plus grandes banques européennes dites systémiques (qui risquaient d’ébranler la stabilité financière de la zone) maintenant le reste des quelque 8 300 banques de la zone euro sous le contrôle du superviseur national (l’ Autorité de contrôle prudentiel et de résolution en France).

Construction inachevée

Si l’Europe a évité les conséquences des faillites de la Silicon Valley Bank aux États-Unis et du Credit Suisse en 2023, il reste encore à parfaire l’union bancaire par un véritable système européen d’assurance des dépôts, aujourd’hui bloqué par l’Allemagne qui refuse toujours une solidarité financière avec les pays du Sud du continent.

Mais le point noir de la zone euro reste incontestablement le renforcement du pilier budgétaire de l’union monétaire. Pour faire partie du club de l’euro, chaque pays devait satisfaire à 5 critères de convergence : un déficit public inférieur à 3 % du PIB, une dette publique inférieure à 60 % du PIB, une inflation faible, des taux d’intérêt à long terme modérés et une stabilité de son taux de change par rapport aux autres devises européennes.

Une fois dans le club, le Pacte de stabilité et de croissance mis en place en 1997 était censé discipliner les États membres en assurant un minimum de discipline budgétaire pour éviter qu’un pays trop dépensier n’emprunte excessivement, entraînant une hausse des taux d’intérêt à long terme préjudiciable aux autres pays membres ou générant une méfiance vis-à-vis de la monnaie.

Or, les grandes crises de 2008 et de 2020 ont nécessité des politiques de soutien à l’activité via une hausse spectaculaire des déficits et de la dette. Ces politiques contra-cycliques ont conduit à une divergence entre les pays dits « frugaux » du Nord et les cigales – parmi lesquelles on peut classer la France. Cette divergence s’est en effet accentuée à partir de mars 2020 quand la Commission européenne a invoqué les circonstances exceptionnelles prévues par le traité pour suspendre les effets du Pacte jusqu’à la fin 2023.

Néanmoins, l’euro dispose aujourd’hui d’une assise suffisante pour envisager ses futures évolutions comme la mise en place d’un e-euro ou euro numérique. Ce nouveau moyen de paiement, instantané et gratuit pour les particuliers et les entreprises, rapide et sécurisé, serait directement émis par le Système européen de banques centrales de la zone euro, mais géré par des fournisseurs de services de paiement rémunérés par les commerçants via des commissions très faibles. Il devrait voir le jour à l’horizon 2026-2027.


Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence creative commons. Lire larticle original.

https://theconversation.com/en-25-ans-dexistence-leuro-a-balaye-les-critiques-222788

 

 

Vus et lus dans Les Echos du 15/02/24 et La tribune du dimanche du 07/04/24
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Vus et lus dans Les Echos du 28/03/24
Vus et lus dans Les Echos du 28/03/24

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Vu et lu dans Les Echos du 27/03/24
Vu et lu dans Les Echos du 27/03/24

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Le rendez-vous de l'Europe 1 : Ceta, Accords, Championne, Inflation, Elections (Ne nous abstenons pas)

Publié le par Jacques SAMELA.

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Rejet du CETA par le Sénat : opportunisme politique ou triomphe du dogmatisme ?

https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/rejet-du-ceta-par-le-senat-opportunisme-politique-ou-triomphe-du-dogmatisme-993566.html?xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20240326&M_BT=6363555962

Le 26 mars 2024

 

OPINION. Le refus du Sénat français d'adopter le projet de loi portant ratification de l'Accord économique et commercial global (CETA) conclu entre l'Union européenne et le Canada témoigne d'un certain dilettantisme de la classe politique française actuelle. Par Antoine Comont, chercheur en droit international économique (*).

Le 21 mars 2024, après que les sénateurs communistes aient profité de leur niche parlementaire pour inscrire à l'ordre du jour de la Chambre haute le projet de loi portant ratification du CETA, les sénateurs ont très largement rejeté cet accord commercial pourtant en application provisoire depuis le 21 septembre 2017.

Avec un paysage politique encore marqué par les manifestations agricoles du mois de février, il faut souligner que le Momentum choisi par les sénateurs communistes n'est pas anodin. Cependant, il devient impossible de cacher l'incompétence et le dogmatisme dont ont fait preuve les sénateurs de gauche comme de droite.

La genèse du CETA

Le rejet de l'accord par Les Républicains a de quoi surprendre. Si le Président du groupe LR au sénat Bruno Retailleau s'est d'ores et déjà félicité de ce vote, il convient de rappeler que le CETA n'aurait jamais été conclu ni même négocié, si l'ancien Président de la République Nicolas Sarkozy n'en avait pas été à l'origine.

Sous l'impulsion de la France et du Québec, les discussions sur le CETA ont débuté en 2008 après l'échec de plusieurs tentatives de négociations. Il est difficile de croire alors que Bruno Retailleau, membre du comité de campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection de 2012, « chargé de la compétitivité et des PME » était opposé à cet accord dont il convient de souligner l'approche novatrice sur la question de l'inclusivité des PME dans les échanges commerciaux internationaux.

Le CETA et la question agricole

Force est de reconnaître que l'un des objectifs majeurs du Canada dans ces négociations était d'obtenir un accès préférentiel au marché européen en particulier pour les produits agricoles qui bénéficiaient encore de droits de douane importants ou de contingents tarifaires (quotas).

Pour rappel, l'UE accorde dans le cadre de l'OMC, des quotas ou volume de produits qui peuvent être exporter en Europe avec des droits de douane moindres. Dès que ces quotas sont dépassés, les droits de douane augmentent considérablement de sorte à priver ces exportations de tout intérêt économique. Dans le cadre de l'AECG, l'UE s'est engagée à augmenter ses quotas pour le Canada notamment sur certains produits comme le bœuf, le porc ou la volaille. Ces quotas ont augmenté progressivement depuis le 27 septembre 2017 et il est prévu justement que la période de transition s'achève à la fin de l'année 2024.

  • La psychose infondée d'un marché européen envahi de bœufs canadiens hormonés

Depuis les années 1990, l'UE et les pays d'Amérique du Nord (Canada et États-Unis) en première ligne sont impliqués dans un différend concernant le commerce de viande hormonée que l'UE a prohibé. La situation s'est figée en 1998 quand l'UE a consenti l'augmentation des quotas de viandes non hormonées au profit du Canada et des États-Unis pour compenser les effets de l'interdiction de la commercialisation de la viande hormonée. Cette interdiction est toujours applicable et la conclusion du CETA n'a pas été de nature à remettre en cause cette mesure. Il est ainsi tout simplement inexact de croire que le marché européen serait susceptible d'être envahi par des viandes traitées aux hormones dès lors que ces dernières sont interdites depuis 1998.

  • La sous-utilisation des quotas par le Canada

Les données économiques ne mentent pas. Alors que le taux d'utilisation des quotas de produits agricoles par l'UE avoisine les 100%, le Canada regrette le fait que ses producteurs n'exploitent que très peu les quotas accordés par l'UE, en particulier sur les produits agricoles. Cette sous-utilisation s'explique par le fait que les producteurs canadiens ne parviennent pas à se mettre en conformité avec les règles sanitaires, phytosanitaires et environnementales européennes.

Si l'on admet que ces exigences requièrent des investissements importants, les perspectives économiques que leur offre le marché européen ne sont certainement pas suffisantes pour que les producteurs canadiens aient un véritable intérêt à se mettre en conformité avec ces dernières. Force est alors de constater que les producteurs agricoles canadiens ont pour l'instant renoncé à utiliser les quotas attribués par l'UE. Encore une fois, la perspective d'une concurrence déloyale où des exportations canadiennes viendraient asphyxier nos producteurs européens semble décidément bien loin.

  • L'incongruité de l'argument relatif à l'absence de contrôle aux frontières

Depuis les manifestations agricoles de février, l'argument selon lequel les produits importés ne seraient pas soumis aux normes sanitaires, phytosanitaires et environnementales qui pèsent pourtant sur les producteurs européens est omniprésent. C'est incontestablement un signe de mauvaise foi ou preuve du dogmatisme qui gouverne les détracteurs de ces accords de libre-échange. Comment est-il possible de croire que les États européens sont suffisamment crédules pour autoriser l'importation de produits, notamment agricoles, sans que ces derniers soient conformes aux standards de production européens ? Premièrement, il convient d'admettre qu'indépendamment des normes applicables dans l'État d'origine, les producteurs étrangers peuvent prendre l'initiative de se conformer aux normes européennes afin de pénétrer le marché intérieur. Deuxièmement, il ne faut pas oublier que les autorités douanières des États membres ont pour mission de contrôler la qualité des produits importés.

Si l'essentiel des normes peut faire l'objet d'un contrôle en douane, certaines peuvent nécessiter un contrôle avant expédition voire un contrôle du site de production en tant que tel. Même si des mécanismes de facilitation des échanges et de coopération douanière existent, un des objectifs du CETA était justement de pouvoir permettre aux autorités européennes d'aller conduire des contrôles au Canada afin d'assurer l'effectivité de ses normes sanitaires, phytosanitaires ou environnementales. Il est ainsi contradictoire et contreproductif de contester cet accord sur la simple croyance qu'il facilitera l'importation de produits canadiens incompatibles avec les normes européennes.

Un accord qui se voulait soucieux de son impact environnemental

Tout comme « il ne faut pas se faire plus royaliste que le roi » (La Monarchie selon la Charte (1816), François René de Chateaubriand) le CETA ne saurait être défini comme un modèle de vertu pour l'environnement. S'il est évident que le commerce international participe très largement à la production de gaz à effet de serre mondiale, il est aussi possible de considérer que le libre-échange peut avoir un impact positif sur la transition énergétique (gestion durable des biens publics mondiaux, transferts de technologies vertes à destination des pays en développement, investissements internationaux pour le développement durable...).

Le CETA avait d'ailleurs le mérite d'apporter une approche innovante sur la conciliation entre commerce et environnement. S'il a permis l'intensification de discussions bilatérales sur divers sujets (accord sur l'hydrogène vert, accord sur la gestion des ressources en haute mer, mise en place des mécanismes d'ajustement carbone aux frontières...), force est de reconnaître à l'instar des sénateurs socialistes que les résultats sont pour l'instant décevants. En revanche, il n'a jamais non plus permis de contester les mesures environnementales prises par l'une ou l'autre des parties, le droit des États à réguler reconnu dans plusieurs dispositions. L'apport de cet accord à la protection de l'environnement reste somme toute relatif. À défaut de meilleurs accords, il est certainement l'un des moins mauvais de tous.

et les conséquences d'un potentiel rejet

Ce texte adopté de justesse en 2019 par l'Assemblée nationale devra donc retourner devant cette dernière afin d'être voté de nouveau en seconde lecture. Compte tenu de la majorité relative du gouvernement à l'Assemblée nationale, un rejet définitif du projet de loi portant ratification du CETA par les députés est de plus en plus probable. Lors de la signature du CETA, le Conseil de l'UE avait adopté une décision visant à prévoir la dénonciation l'application provisoire du CETA par la Commission dans l'éventualité où un État lui notifie son « impossibilité de procéder à la ratification de l'accord ». Pour rappel, le Parlement chypriote a déjà formellement rejeté le CETA depuis le 18 août 2020, mais le Président de Chypre s'est abstenu de notifier à la Commission le refus de son Parlement.

L'hypothèse du rejet de l'accord par le Parlement français ravive les questions juridiques et politiques qui étaient demeurées en suspens après la signature du CETA. Les modalités dans lesquelles la dénonciation de l'accord au Canada devrait intervenir sont particulièrement obscures et imprécises, notamment parce que l'UE n'a jamais été confrontée à cette difficulté. Une chose est certaine en revanche, le chemin politique du CETA vers l'entrée en vigueur définitive s'annonçait déjà semé d'embûches, il en est encore pourtant qu'au début de ses péripéties et de nombreux rebondissements sont attendus de Paris à Bruxelles en passant par Nicosie ou Namur.

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(*) Chercheur associé à la Chaire de recherche sur les nouveaux enjeux de la mondialisation économique (Université Laval) et au Centre de recherche et documentation européennes et internationales (Université de Bordeaux). Chargé d'enseignement en droit international, droit européen et droit public.

 

Vu et lu dans Les Echos du 12/03/24
Vu et lu dans Les Echos du 12/03/24

Vu et lu dans Les Echos du 12/03/24

Agroalimentaire : les accords de libre-échange bénéficient aux exportateurs, selon la Commission européenne  

https://www.lemoci.com/agroalimentaire-les-accords-de-libre-echange-beneficient-aux-exportateurs-selon-la-commission-europeenne/

Le 28/02/24

 

Accusés de tous les maux par les agriculteurs européens, les traités de libre-échange conclus par l’Union européenne (UE) constituent pourtant autant d’opportunités à l’international pour Bruxelles. Selon un rapport de la Commission européenne, la mise en œuvre des accords récemment conclus ou en cours de négociation devrait rapporter 4,4 milliards d’euros supplémentaires à l’horizon 2032.

Ils font couler beaucoup d’encre et de salive en ces temps de gronde parmi les agriculteurs, mais quel est l’impact réel des accords de libre-échange sur la balance commerciale de l’Union européenne en matière agroalimentaire. Cette dernière croule-t-elle sous les importations en provenance de pays concurrents ? Ces traités proposent-ils vraiment des débouchés aux agriculteurs du Vieux continent ?

Telles sont, notamment, les questions auxquelles tente de répondre une récente étude du Centre commun de recherche de la Commission. Cette dernière évalue l’incidence potentielle de dix accords de libre-échange, récemment conclus ou en cours de négociation (voir la liste ci-après).

*L’étude de la Commission porte sur les accords avec l’Australie, le Chili, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay), le Mexique, la Nouvelle-Zélande, les Philippines et la Thaïlande.

Selon les calculs de la Commission, leur entrée en vigueur entrainerait une augmentation des exportations agroalimentaires comprise entre 3,1 et 4,4 milliards d’euros (EUR) d‘ici à 2032. Ces traités offriraient de nouvelles perspectives commerciales aux produits laitiers avec des ventes internationales en hausse de 780 millions d’euros (M EUR), au vin et autres boissons (+ 654 M EUR) ainsi qu’aux produits agroalimentaires transformés.

Une concurrence accrue des partenaires dans la viande, le riz et le sucre

Du côté des importations, la hausse de leur valeur serait comprise entre 3,1 et 4,1 Md EUR. Cette augmentation a priori équilibrée des flux commerciaux devrait permettre une légère augmentation de la balance commerciale globale de l’UE.

L’étude reconnaît en revanche que les secteurs de la viande bovine, la viande ovine, la volaille, le riz et le sucre auront à faire face à une concurrence accrue de la part des dix partenaires avec lesquels Bruxelles a conclu des accords de libre-échange. Sauf que pour la Commission, il s’agit là d’un argument de plus en faveur de ce type d’accord car selon elle, cela « valide l’approche actuelle de l’UE consistant à protéger systématiquement les secteurs sensibles au moyen de contingents tarifaires soigneusement calibrés ».

Par ailleurs, les accords conclus par le Royaume-Uni avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les pays membres de l’accord global et progressiste pour le partenariat transpacifique (CPTPP) permettront à ces partenaires commerciaux de prendre des parts de marché aux producteurs européens sur le marché britannique. La concurrence se ferait particulièrement sentir dans la viande bovine, le vin, les produits transformés, les produits laitiers et la viande ovine. L’étude précise toutefois que le recul des parts de marché européennes sur le marché britannique serait compensé par l’incidence positive des 10 accords commerciaux étudiés.

Le précédent du CETA

Ces derniers représentent une faible part de marché des exportations agroalimentaires européennes (6,6 % soit 12,6 Md EUR) à l’horizon 2032, Australie en tête, suivie par les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay), les Philippines et le Mexique. Environ 10 % des exportations de produits laitiers de l’UE sont expédiés vers les 10 partenaires des ALE. Pour la plupart des autres catégories de produits, ce pourcentage se situe entre 5 % et 9 %.

Enfin, alors qu’il avait donné lieu à des débats houleux avant l’entrée en vigueur de son volet commercial en 2017, le CETA (Comprehensive Economic Trade Agreement) affiche un bilan positif selon une récente déclaration du comité mixte UE-Canada, l’instance qui sert de cadre à la poursuite des négociations entre les deux pays sur le traité. Le commerce bilatéral entre l’UE et le Canada a crû de 50 %.

L’an dernier, le cinquième rapport du comité français de suivi des filières agricoles sensibles sur cet accord de libre-échange UE-Canada soulignait que le déferlement de viandes bovines sur le marché européen n’a pas eu lieu. En revanche, en cinq ans, les exportations agricoles françaises ont bondi de 36,8 % alors que les exportations canadiennes des principaux produits agricoles sensibles vers la France restaient limitées voire nulles.

Sophie Creusillet

https://www.batiactu.com/edito/economie-ce-que-pensent-entreprises-francaises-politiques-68119.php?MD5email=8843226679e17408c0597aaee1b4b186&utm_source=news_actu&utm_medium=edito&utm_content=article

 

Vu et lu dans Les Echos du 26/02/24
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Agroalimentaire : l’Union européenne a enregistré un excédent commercial record en 2023  

https://www.lemoci.com/agroalimentaire-lunion-europeenne-a-enregistre-un-excedent-commercial-record-en-2023/

 

Par sophie.creusillet@lemoci.com

 

Dans le sillage de 2022, les produits agricoles et agroalimentaires de l’Union européenne (UE) ont réalisé l’an dernier de bonnes performances à l’international avec une balance commerciale excédentaire de plus de 70 milliards d’euros, un niveau record.

Premier négociant de produits agroalimentaires au monde, l’UE a exporté en 2023 pour 228,6 milliards d’euros (Md EUR), selon les dernières statistiques publiées par la Commission, tandis que ses importations se sont élevées à 158,6 Md EUR. A +70,1 Md EUR, son solde commercial a progressé de 12,8 Md EUR, soit 22 %.

Cette bonne performance s’explique essentiellement par le maintien des prix élevés des produits exportés alors que ceux des importations se sont orientés à la baisse. A l’import, l’UE continue d’enregistrer un déficit commercial dans certaines catégories de produits telles que les oléagineux et les protéagineux, les fruits et noix, le café, le thé, le cacao et les épices.

Forte hausse des exportations à destination de l’Ukraine

Premier client de l’agriculture et de l’agroalimentaire européens, le Royaume-Uni représente 22 % de ses exportations, soit 51,3 Mds EUR. Les Etats-Unis restent la deuxième destination, même si les exportations de l’UE y ont légèrement diminué, en particulier pour les spiritueux et les liqueurs. La Chine arrive en troisième position, absorbant 6 % de la valeur totale des exportations. Toutefois, celles de viande porcine y ont diminué de 29 % en 2023.  Les ventes à la Turquie ont augmenté de 7 % et celles à l’Ukraine de 18 %.

Les préparations céréalières, les produits laitiers et le vin constituent toujours les trois piliers des ventes à l’international mais ne représentent « que » 30 % du total des exportations de produits agroalimentaires de l’UE, signe de leur diversité.

Les exportations de préparations de fruits, de noix et de légumes ont enregistré la plus forte augmentation de valeur en 2023, avec + 1,3 Md EUR (+ 12 %) par rapport à 2022. Elle est suivie par les exportations de préparations céréalières et de produits de mouture (+ 1,2 Md EUR, + 5 %) et de confiserie et chocolat (+ 1,2 Md EUR, + 12 %).

Des importations en baisse de 7 % en valeur

Conséquence de l’évolution de l’évolution des prix des produits importés, en 2023, les importations agroalimentaires ont fléchi de 7 %, atteignant 158,6 Md EURLe Brésil est resté le premier fournisseur avec 11 % du total des importations agroalimentaires européennes, suivi par le Royaume-Uni et l’Ukraine, qui fournit 7 % des importations, soit 11,8 Md EUR.

L’évolution des importations en provenance d’Ukraine en 2023 a été contrastée entre les produits, mais dans l’ensemble, le niveau des importations est revenu au niveau de 2021 vers la fin de l’année.

Augmentation des importations de légumes

Dans l’ensemble, les trois principales origines des importations de l’UE représentaient 28 % du total des importations, tandis que l’UE a importé 1 Md EUR ou plus depuis 30 pays. Parmi eux, on note les fortes hausses des achats à la Turquie (18 %) et l’Egypte (41 %). A contrario, les importations en provenance d’Argentine, de Chine et d’Indonésie ont dévissé de respectivement – 33 %, – 15 % et – 19 %.

En 2023, l’UE a continué d’importer principalement trois catégories de produits représentant 40 % du total des importations agroalimentaires de l’UE : « fruits et noix »« graines oléagineuses et protéagineuses » et « café, thé, cacao et épices ». Ces catégories représentent entre 21 et 22 Md EUR, soit 13 % à 14 % des importations de l’UE. Les hausses les plus importantes de la valeur des importations en 2023 ont concerné les produits du tabac (+ 27 %) et les légumes (+ 16 %).

Alors qu’une gronde des agriculteurs a récemment traversé l’Europe, ces données montrent que l’UE est toujours la plus grande puissance agricole au monde.

 

Vu et lu dans Les Echos du 26/03/24

Vu et lu dans Les Echos du 26/03/24

La baisse de l’inflation dans la zone euro défie les prévisions, alimentant les espoirs d’une baisse des taux

https://www.euractiv.fr/section/economie/news/la-baisse-de-linflation-dans-la-zone-euro-defie-les-previsions-alimentant-les-espoirs-dune-baisse-des-taux/?utm_source=Euractiv&utm_campaign=f18c639a10-EMAIL_CAMPAIGN_2023_11_03_09_29_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_-340ef6fac4-%5BLIST_EMAIL_ID%5D

Le 03 avr. 2024 

 

L’inflation dans la zone euro a dépassé les attentes des analystes mercredi (3 avril), avec des prix affichés qui sont retombés à leur niveau le plus bas depuis trois ans et l’inflation sous-jacente qui était au plus bas depuis deux ans en mars, renforçant les espoirs de réduction des taux avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine.

Dans une estimation rapide publiée mercredi (3 avril), l’office statistique de l’UE, Eurostat, a indiqué que le taux d’inflation de la zone euro était passé de 2,6 % en février à 2,4 % en mars, soit le taux le plus bas enregistré depuis juillet 2021, à l’exception du taux de novembre 2023, qui s’élevait également à 2,4 %.

La semaine dernière, les économistes interrogés par Reuters s’attendaient à ce que l’inflation reste à 2,6 %.

L’inflation sous-jacente, qui fournit une meilleure estimation des pressions sous-jacentes sur les prix en excluant les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, a diminué de 0,2 % pour atteindre 2,9 %, soit la huitième baisse mensuelle consécutive et le taux sous-jacent le plus bas enregistré depuis février 2022.

Ces données interviennent alors que les quatre plus grandes économies de l’UE – l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne – ont enregistré des taux d’inflation inférieurs aux prévisions pour le mois de mars au cours de la semaine écoulée.

Carsten Brzeski, économiste en chef de la zone euro chez ING, a suggéré que les données pourraient être interprétées comme « une victoire très tardive pour l’équipe temporaire » – une référence aux économistes qui considèrent l’inflation élevée de la zone euro comme un phénomène temporaire, plutôt que permanent.

« Je pense que c’est une bonne chose pour la BCE », a déclaré M. Brzeski à Euractiv. « Il semble que l’inflation soit en train de s’estomper ».

La BCE a relevé ses taux à dix reprises consécutives entre juillet 2022 et septembre 2023 après la flambée des prix qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, faisant passer son taux directeur d’un niveau négatif de 0,5 % à un niveau record de 4 %.

La Banque centrale a maintenu les taux d’intérêt à 4 % lors de ses quatre réunions précédentes, alors que l’inflation se rapprochait du taux cible de 2 % de la BCE après avoir atteint un pic de 10,6 % en octobre 2022.

Réduire ou ne pas réduire les taux ?

Malgré la forte baisse des pressions inflationnistes, les analystes s’attendent généralement à ce que la BCE maintienne ses taux à leur niveau record actuel lors de sa réunion de jeudi (11 avril).

En effet, les 77 économistes interrogés par Reuters la semaine dernière ont tous prédit que la BCE maintiendrait ses taux la semaine prochaine. Toutefois, 88 % des personnes interrogées s’attendent à ce que la BCE réduise ses taux en juin.

Ces projections ont été corroborées à plusieurs reprises ces derniers mois par les responsables de la BCE, qui soutiennent que la banque devrait attendre que les données sur les négociations salariales soient publiées en mai avant d’abaisser les taux.

 

L’inflation de la zone euro au niveau le plus bas depuis 2 ans

En février, le taux d’inflation sous-jacente de la zone euro est tombé à son niveau le plus bas depuis près de deux ans, renforçant l’espoir que la crise de l’inflation en Europe se soit définitivement apaisée et que la Banque centrale européenne réduise enfin ses taux d’intérêt dans le courant de l’année.

« Il serait surprenant que la BCE réduise ses taux dès le mois d’avril », a confié à Euractiv Sander Tordoir, analyste principal au Centre for European Reform (CER).

« Le Conseil des gouverneurs [l’organe de la BCE qui fixe les taux] a clairement indiqué qu’il voulait attendre les données sur les salaires du mois de mai », a-t-il souligné.

Selon l’analyste, « le souci de se prémunir contre une ré-accélération de l’inflation dominera probablement toute publication de données indiquant une accélération de la désinflation ».

M. Brzeski a fait remarquer que la BCE pourrait envisager de « d’annoncer à l’avance » une baisse des taux, comme elle l’avait fait en juin 2022, lorsqu’elle avait déclaré qu’elle commencerait à relever ses taux le mois suivant.

« Je pense qu’aujourd’hui, avec les données qui arrivent, la BCE sera sous pression », a-t-il déclaré. « Donc [annoncer à l’avance] pourrait être un bon moyen de s’en sortir ».

Deux mois « ne feront pas la différence »

La politique monétaire restrictive de la BCE a fait l’objet de critiques croissantes au cours des derniers mois, de nombreux experts estimant que l’incapacité de la banque à réduire ses taux exacerbe les performances économiques médiocres de la zone euro.

Lors de sa réunion du mois dernier, la BCE a ramené de 0,8 % à 0,6 % ses prévisions de croissance de la zone euro pour 2024.

Cinq des principaux instituts de recherche économique allemands ont également revu à la baisse les prévisions de croissance du pays pour 2024, les ramenant de 1,3 % à seulement 0,1 %, décrivant l’économie allemande – la plus importante de la zone euro – comme étant « malade ».

Lors d’un événement organisé par le CER à Bruxelles la semaine dernière, Jeromin Zettelmeyer, directeur du think tank Bruegel, a souligné que la BCE disposait déjà de données montrant que la croissance des salaires dans la zone euro avait chuté au cours du dernier trimestre de l’année dernière.

Il a également noté que la décision de la BCE d’attendre « un deuxième point de données » sur les salaires au premier trimestre de cette année reflète un « biais conservateur » qui engendre des risques de « stagnation séculaire » – ou une faible croissance permanente – dans la zone euro.

Carsten Brzeski, d’ING, a toutefois émis des réserves quant à l’analyse de M. Zettelmeyer.

« Je pense qu’une bonne politique monétaire ne repose pas sur une seule observation de données », a déclaré M. Brzeski. « Tirer toute une tendance d’une seule observation est un peu tiré par les cheveux ».

Que les taux soient réduits en avril ou en juin ne fera pas la « différence entre une croissance vigoureuse et une stagnation », a-t-il ajouté.

« La BCE ne peut pas se permettre de se tromper », a souligné M. Brzeski. « Elle n’a qu’une seule mission, celle de faire baisser l’inflation ».

 

Vu et lu dans L'Echo (Belgique) du 15/05/14

Vu et lu dans L'Echo (Belgique) du 15/05/14

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Sus aux moustiques

Publié le par Jacques SAMELA.

Sus aux moustiques
Sus aux moustiques

Journée thématique « Moustiques vecteurs : comment répondre aux enjeux actuels ? » (Paris)

https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/219666/journee-thematique-moustiques-vecteurs-comment-repondre-aux-enjeux-actuels-paris/

L’ Anses organise une journée thématique sur les moustiques vecteurs en collaboration scientifique avec le Muséum national d’Histoire naturelle, jeudi 25 avril 2024 à 9h.

Avec des épidémies de dengue, de chikungunya ou de Zika dans les territoires ultramarins et un nombre croissant de cas dans l’Hexagone, les moustiques vecteurs d’agents pathogènes s’imposent comme un enjeu majeur de santé publique pour l’ensemble des territoires français.

Se pose alors la question : comment répondre aux enjeux actuels ?

L’événement se tiendra en présentiel, à l’espace Van Gogh, 62 quai de la Rapée, 75012 Paris, ou en distanciel.

 

Plus d’infos :

https://www.anses.fr/fr/content/moustiques-vecteurs-enjeux-actuels

 

Vu et lu dans Les Echos du 03/07/23

Vu et lu dans Les Echos du 03/07/23

 

Du rang d’inconnu au top 10 des produits anti-moustiques en 4 ans : ASTELIA se pique au jeu de la croissance avec Bpifrance

https://www.lemoci.com/guides-expertises/du-rang-dinconnu-au-top-10-des-produits-anti-moustiques-en-4-ans-astelia-se-pique-au-jeu-de-la-croissance-avec-bpifrance/

 

Fondé en 2019 par cinq professionnels de la parfumerie et de la dermo-cosmétique, ASTELIA est un laboratoire industriel qui s’est fixé pour mission de réconcilier le monde médical avec celui de la parfumerie, en proposant des solutions hydroalcooliques et des produits de protection anti-moustiques aussi efficaces que plaisants sur le plan sensoriel. Au cœur de leur succès, le soutien essentiel de Bpifrance, qui les a accompagnés à chaque étape de leur croissance.

Deux années de recherche et développement pour répondre à des enjeux de santé publique

Produit phare d’ASTELIA, l’anti-moustique Bodyguard est une solution brevetée ayant nécessité deux années de R&D en collaboration avec des laboratoires indépendants spécialisés, des médecins épidémiologistes, des entomologistes mais également des parfumeurs. « Loin d’être anodine, la question de la lutte contre les moustiques revêt des enjeux essentiels de santé publique », souligne Stéphanie Venier Dargent, co-fondatrice du laboratoire. Avec le réchauffement climatique, la prolifération du moustique tigre, responsable de maladies vectorielles telles que la dengue et le chikungunya, est en augmentation.

En 2020, les maladies transmises par les moustiques ont causé 600 000 décès, faisant de ces derniers la première cause de mortalité humaine. « Pendant la pandémie de COVID-19, une épidémie de dengue a frappé l’île de La Réunion » poursuit la co-fondatrice. « 70% du centre de réanimation de l’hôpital était alors occupé par des patients souffrant de la dingue, et non du Covid ». Une situation qui a conforté le laboratoire dans son ambition de s’attaquer à ce problème sanitaire.

Une phase de décollage à l’international soutenue par Bpifrance pendant la crise du Covid

ASTELIA a été créé pendant la pandémie de COVID-19, une époque marquée par une demande massive de solution hydroalcoolique. C’est sur ce créneau que le laboratoire a entamé son développement international, avec une solution parfumée et respectueuse de la peau grâce à sa composition à base d’alcool végétal. Plusieurs centaines de milliers de tonnes de solution hydroalcoolique ont été produites à cette période, l’Asie étant le premier marché ciblé par ASTELIA sur la scène internationale. « Bpifrance a été un véritable accélérateur dans cette phase de développement à l’international grâce à ses dispositifs de financement à l’export, notamment l’assurance prospection et le prêt croissance internationale, qui finance les investissements immatériels et le besoin en fonds de roulement pour mener à bien le développement export ».

L’aide à l’innovation : un soutien crucial en phase d’étude de faisabilité

Le chiffre d’affaires engrangé sur les ventes de solution hydroalcoolique a servi de tremplin au développement de l’anti-moustiques, ce dernier impliquant des phases de tests particulièrement coûteuses dont les tests d’innocuité, ainsi que l’obtention de l’inévitable AMM (Autorisation de mise sur le marché). « Sans le dispositif de soutien à l’innovation de Bpifrance, notre produit n’aurait certainement pas vu le jour » affirme Stéphanie Venier Dargent.

Assurance prospection et Accélérateur Afrique pour affiner la stratégie à l’export

Au-delà des mécanismes de financement de Bpifrance, incarnés par l’assurance prospection et le prêt croissance international, ASTELIA a également bénéficié d’un accompagnement plus stratégique via le programme Accélérateur Afrique. Ce programme d’accompagnement s’adresse aux dirigeants de PME et ETI françaises qui souhaitent s’implanter en Afrique pour leur permettre de définir une stratégie de développement et un modèle de croissance sur le continent africain, mais également de renforcer leur réseau et de développer des opportunités commerciales grâce à une prospection ciblée et des rendez-vous business.

« Notre expérience du secteur nous avait permis dès le départ de définir un modèle stratégique très clair sur le territoire français » explique la co-fondatrice. « En revanche, la feuille de route sur la partie export était plus difficile à concevoir ». D’instinct, les problèmes sanitaires causés par le moustique en Afrique avaient conduit ASTELIA à viser ce continent. Mais après une étude menée en collaboration avec un consultant Bpifrance, le laboratoire s’est aperçu qu’un ajustement stratégique serait nécessaire, « sans pour autant abandonner le continent africain, territoire qui nous tient à cœur et où notre présence peut véritablement s’avérer utile » précise Stéphanie Venier Dargent.
Plus facilement pénétrables et disposant d’un plus fort potentiel, les Etats-Unis et l’Amérique latine ont été remis au centre du viseur, « des marchés que nous n’avions pas forcément envisagés, et sur lesquels nous porterons nos efforts après avoir confirmé notre présence en France et en Europe. »   

En attendant, ASTELIA poursuit son développement porté par Bpifrance. Avec 3 millions d’euros attendus en 2024, le laboratoire espère tripler son chiffre d’affaires, comme l’année précédente, et se hisser rapidement du top 10 au top 3 des fabricants d’anti-moustiques. Une croissance express et une belle réussite pour ce laboratoire parti de zéro en pleine crise du Covid.

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2021/06/qista-l-anti-moustiques-a-la-francaise.html

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Aristide Briand, l’initiateur de l’idée européenne

Publié le par Jacques SAMELA.

Aristide Briand, l’initiateur de l’idée européenne
Aristide Briand, l’initiateur de l’idée européenne

Il n’a pas à proprement parlé participé à la création de l’UE que nous connaissons aujourd’hui, et j’espère demain, mais il fût certainement un de ses précurseurs, au même titre que Victor Hugo (https://www.taurillon.org/victor-hugo-le-grand-pere-de-la-construction-europeenne), qui lui le 21 août 1849, durant le Congrès de la Paix (https://www.taurillon.org/Victor-Hugo-au-Congres-de-la-Paix-de-1849-son-discours,02448), présenta dans son discours d’ouverture, son rêve de créer les « Etats Unis d’Europe ».

Mais pour en revenir à Aristide Briand, partisan lui d’une « Fédération européenne », il commença sa vie à Nantes en 1862, dans une famille de cafetiers d’origine paysanne.

Ensuite, après des études somme toute normales jusqu’à l’obtention de son bac, il entreprit des études de droit et devint clerc de notaire.

Très tôt intéressé par la politique, il l’accostera par le biais du journalisme en débutant comme simple rédacteur dans un journal appelé la Démocratie de l’Ouest, puis en devenant directeur politique d’un autre appelé lui l’Ouest Républicain.

Plutôt à la gauche de l’échiquier politique français, il militera tout d’abord dans les rangs du syndicalisme révolutionnaire, rejoignant par la suite les radicaux-socialistes, et en 1901 le Parti socialiste français de Jean Jaurès, dont il est très proche, comme secrétaire général, et ensuite en 1902 comme député.

Devenu entre-temps avocat à la cour de Pontoise (95), il se fera définitivement connaître comme journaliste dans un feuillet anticlérical appelé La Lanterne, mais aussi et surtout en collaborant dès sa création en 1904, au journal l’Humanité.

Photo J.S

Photo J.S

Mais la politique deviendra au fil des années une activité plus qu’importante, avec en 1906 son 1er poste de ministre, celui de l’instruction publique et des cultes, lui permettant de mettre en application la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGISCTA000006085397#:~:text=La%20R%C3%A9publique%20assure%20la%20libert%C3%A9,int%C3%A9r%C3%AAt%20de%20l'ordre%20public.&text=La%20R%C3%A9publique%20ne%20reconna%C3%AEt%2C%20ne%20salarie%20ni%20ne%20subventionne%20aucun%20culte.), à laquelle il participa pleinement comme rapporteur, apprécié, tant par son pragmatisme que par son talent de négociateur, permettant à cet projet de loi de faire finalement se rejoindre deux antagonistes diamétralement opposés qu’étaient la République laïque, et une partie non négligeable du clergé français, suivant à la lettre près le Vatican, totalement opposé.

Et après cette 1ère fonction, il deviendra tout au long de sa carrière politique, 25 fois ministre, dont 17 fois aux affaires étrangères, et sera onze fois président du conseil, notamment durant les périodes critiques que furent les batailles de la Marne et de Verdun, soit entre octobre 1915 et mars 1917.

Et c’est justement cette guerre, qu’il vécut au plus près des décisions, démontrant là ses capacités à répondre aux problématiques du moment, qui lui fera emboiter le pas du pacifisme (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacifisme) ambiant, partisan qu’il était d’une politique de paix et de collaboration internationale.

Mais loin d’un pacifisme englobant une doctrine de non-violence, ses actions eurent plutôt pour but au début de ce positionnement de rapprocher l’Allemagne et la France afin de créer une réelle entente, aboutissant notamment par les accords dits de Locarno en 1925 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacifisme), et de l’entrée de l’Allemagne dans la SDN ou  Société des Nations (https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_des_Nations) en 1926, qui je le rappelle est un peu considéré comme l’annonciatrice de l’ONU, occasionnant pour lui l’obtention du prix Nobel de la paix, en commun avec son homologue allemand, Gustav Stresemann, et suivi en 1928 de l’élaboration d’un traité multilatéral établissant la guerre hors-la-loi, appelé pacte « Briand-Kellogg », pensé avec le secrétaire d’Etat américain Frank Billings Kellogg.

Ensuite, voulant élargir son souhait d’une politique similaire à l’échelle européenne, il reprit en 1929 l’idée d’un certain comte et diplomate autrichien, Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur du mouvement « Pan-Europa » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_paneurop%C3%A9enne_internationale), en suggérant donc la création d’une fédération européenne, dont la compétence s’exercerait essentiellement en matière économique, sans porter atteinte à la souveraineté nationale de chacun, serait composée d’un comité politique permanent, avec une gouvernance confiée à tour de rôle aux états membres, et le tout en créant un marché commun, assortie même d’une union européenne de défense, soit une idée qu’il proposa durant un discours à la tribune de la SDN en 1929.

Photo J.S

Photo J.S

Et ce n’est donc malheureusement qu’après la seconde guerre mondiale, et ses 50 millions de morts et plus, que reviendra cette idée chère à ces deux hommes illustres, avec la signature en 1957 du traité de Rome et donc de la création de la Communauté Economique Européenne (CEE), imaginées par ceux que nous appelons aujourd’hui les pères fondateurs (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2018/09/le-rendez-vous-de-l-europe-les-peres-fondateurs.html).

Alors, la question à laquelle je n’ai pas de réponse aujourd’hui, mais en existe-t-il une vraiment, se sont-ils inspirés de ces idées, ou est-ce seulement en raison de leurs vécus communs durant les guerres passées ?

Peut-être les deux en fait, car finalement celles d’Aristide Briand, plus complètes et plus politiques que celles de Victor Hugo, ressemblent assez fortement à ce qui à été mis en place, avec notamment celle consistant à réconcilier les nations européennes plutôt que d’encourager un équilibre précaire des puissances.

Alors, d’aucuns à l’époque lui reprochèrent son soit disant pacifisme idéaliste, récoltant même un surnom, le « pèlerin de la paix », mais même si la paix en Europe était effectivement pour lui un but, si ce n’est le but de sa vie, il n’était certainement pas celui de la capitulation face à ses adversaires, ce que d’aucuns aujourd’hui souhaiteraient nous proposer en abandonnant cette maxime jamais démentie, qui est celle de rester uni pour peser dans le monde qui nous entoure, en nous vendant un retour à un passé de nations dites souveraines, libres (soit disant) de décider par elles-mêmes, mais certainement bien démunies face à ce monde qui se profile.

Photo J.S

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Donc, à quelques semaines des élections européennes, attention à bien choisir ceux qui comme Aristide Briand, Victor Hugo avant lui, et bien évidemment les pères fondateurs, souhaitent perpétuer l’idée de départ, et faire que l’UE reste ce continent où la paix règne entre ses nations adhérentes, mais aussi qu’elle se fasse respecter en dehors de ses frontières, et ce à tous niveaux.

Allez voter, allons voter, l’abstentionnisme n’est pas (plus) une option, notre avenir, et pas seulement européen en dépend.

Jacques Samela

 

Sources :

. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aristide_Briand

. https://www.senat.fr/connaitre-le-senat/lhistoire-du-senat/dossiers-dhistoire/20e-anniversaire-de-labolition-de-la-peine-de-mort/les-grands-noms-de-labolition-aristide-briand-1862-1932.html

. https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/index.php/fr/aristide-briand

. https://francearchives.gouv.fr/fr/pages_histoire/39022

. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/5-septembre-1929-aristide-briand-appelle-les-peuples-a-se-desarmer

. Aristide BRIAND : fragment d'un discours à la SDN sur le désarmement

. https://www.taurillon.org/victor-hugo-le-grand-pere-de-la-construction-europeenne#:~:text=Il%20consid%C3%A9rait%20ainsi%20le%20continent,%C3%A0%20l'Europe%20des%20rois%20.

. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/un-ete-avec-victor-hugo/le-reve-europeen-2655140?at_medium=Adwords&at_campaign=france_inter_search_dynamic_podcasts&gad_source=1&gclid=EAIaIQobChMIybCIsaKPhQMVo0hBAh1pMQ9REAMYASAAEgKWTPD_BwE

. https://www.senat.fr/connaitre-le-senat/lhistoire-du-senat/dossiers-dhistoire/bicentenaire-de-la-naissance-de-victor-hugo/le-visionnaire-universaliste-1.htm

Publié dans Portrait français.

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Les pôles de Compétitivité (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

Les pôles de Compétitivité (suite)
Les pôles de Compétitivité (suite)

UNE NOUVELLE MARQUE POUR ÉTENDRE LES VALEURS DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

https://www.entreprises.gouv.fr/fr/actualites/nouvelle-marque-poles-competitivite

Le 15/04/24

 

Alors que les pôles de compétitivité célèbreront prochainement leurs 20 ans, la Direction générale des Entreprises dévoile une nouvelle marque modernisée pour ces acteurs essentiels de l’innovation dans les territoires.

Les pôles animent les écosystèmes économiques et industriels depuis 2005. Réunissant plus de 18 000 adhérents, ils accompagnent les entreprises dans leur développement notamment en facilitant les projets de Recherche et développement (R&D) collaborative. Si leur cœur de métier est resté le même depuis leur création, leur expertise et les services qu’ils offrent à leurs membres se sont considérablement étoffés : mise en relation avec des investisseurs, veille technologique, accompagnement à l’Europe et à l’international, modernisation technologique, transition écologique et transition numérique, etc.

LES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ, DES ACTEURS UNIQUES AU CŒUR DES TERRITOIRES

La phase 5 de la politique des pôles de compétitivité, initiée en 2023, réaffirme à la fois leur positionnement au cœur des écosystèmes territoriaux, leur dimension européenne et leur excellence au service des transitions écologique et numérique et de la souveraineté économique. Autant de valeurs qui définissent les pôles de compétitivité et font leur spécificité.

Une étude conduite par la Direction générale des Entreprises et la mission d’Appui au patrimoine immatériel de l’État (APIE) en amont de la phase 5 avait confirmé ce positionnement unique, porteur de nombreuses valeurs pour les adhérents et bien identifié par les acteurs de l’écosystème, mais qui méritait d’être modernisé pour porter au-delà des frontières nationales et réaffirmé alors que de nouveaux acteurs ont émergé depuis 20 ans.

LANCEMENT D’UNE NOUVELLE MARQUE « PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ »

La Direction générale des Entreprises, en collaboration étroite avec les conseils régionaux et l’Association française des pôles de compétitivité, a déposé une marque collective « Pôles de compétitivité » après que les pôles ont plébiscité le nouveau logo lors d’un vote.

La nouvelle marque « Pôles de compétitivité » traduit et réaffirme le positionnement unique dans l’écosystème et la proposition de valeur des pôles, à savoir faire de l’accompagnement des projets d’innovation et de croissance un levier de développement des entreprises et d’écosystèmes performants. La signature, « Innovation Collaborative, Croissance Collective », incarne la vision singulière des pôles.

USAGE DE LA MARQUE COLLECTIVE « PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ »

Les pôles de compétitivité s’engagent à utiliser la marque pour communiquer sur leurs actions dans le respect du règlement d’usage (conditions d’utilisation et protection de la marque) de la charte d’usage et de la charte graphique. D’autres émetteurs peuvent mobiliser la marque pour diffuser les actions des pôles (Association française des pôles de compétitivité, conseils régionaux, etc.) et pour communiquer sur les projets validés par un pôle (adhérents des pôles).

Un kit complet est remis par la Direction générale des Entreprises à chaque pôle de compétitivité lauréat de l’appel à candidatures.

Pour en savoir plus et télécharger les chartes et le règlement : cliquez ici

https://www.entreprises.gouv.fr/fr/innovation/poles-de-competitivite/la-politique-des-poles-de-competitivite


http://competitiviteinfrance.overblog.com/le-dossier-du-mois-les-poles-de-competitivite

 

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La naissance des grands magasins (à voir)

Publié le par Jacques SAMELA.

Publié dans Agenda

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Devialet, Inodesign, La Vitre, OVH Cloud, Sigfox, Technicolor, The Sandbox (suites)

Publié le par Jacques SAMELA.

Devialet, Inodesign, La Vitre, OVH Cloud, Sigfox, Technicolor, The Sandbox (suites)
Devialet, Inodesign, La Vitre, OVH Cloud, Sigfox, Technicolor, The Sandbox (suites)
Vu et lu dans Les Echos du 11/10/23

Vu et lu dans Les Echos du 11/10/23

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2015/07/devialet-une-pepite-francaise-a-l-ecoute.html

 

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INODESIGN, UN SOUS-TRAITANT ATYPIQUE QUI SÉDUIT LES INVESTISSEURS

https://vipress.net/inodesign-un-sous-traitant-atypique-qui-seduit-les-investisseurs/

Le 12 Mar 2024 

 

Prônant un modèle industriel à la fois compétitif et durable face à l’Asie, ouvrant la voie d’une possible souveraineté électronique française, le groupe nordiste vient de réaliser une levée de fonds de 3 millions d’euros, après celle de 5M€ obtenue en octobre 2021.

Déjà auteur d’une levée de fonds de 5 millions d’euros en octobre 2021, Inodesign Group, sous-traitant spécialisé dans la conception et la production sur mesure de cartes électroniques et de cordons électriques pour tous les secteurs de l’industrie et du numérique, vient de récidiver avec un tour de table qui lui a permis de récolter 3 M€ supplémentaires.

Cette levée de fonds a été menée avec Finorpa, fonds régional des Hauts-de-France, au côté du partenaire historique d’Inodesign, IRD Invest, qui lui renouvelle sa confiance avec son fonds Nord Croissance, après avoir accompagné Inodesign en 2017 via le fonds d’investissement Nord Création.

Inodesign entend mettre à profit cette levée de fonds pour accélérer son développement et réaliser de nouveaux investissements face aux nouveaux défis qu’elle doit relever, en particulier dans les domaines de l’IA, des technologies vertes et du véhicule électrique.

Fondé en 2012 par Mickaël Coronado et basé à Croix, entre Lille et Roubaix, Inodesign Group réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 8 M€ pour environ 70 collaborateurs. Créé par Mickaël Coronado, ingénieur électronique spécialisé en FPGA passé, entre autres, chez Nortek à Villeneuve d’Ascq, le groupe assure proposer « des solutions innovantes et agiles en inventant un nouveau modèle industriel à la fois compétitif et durable face à l’Asie, ouvrant la voie d’une possible souveraineté électronique française ».

Dès le début de l’aventure, son fondateur s’attache à « compresser le temps de réalisation d’un produit électronique en intégrant toutes les étapes de conception à la fabrication en interne ». Après des débuts prometteurs grâce à ce modèle en circuit court, très réactif, qui a notamment séduit OVHCloud, client historique du sous-traitant nordiste, Inodesign voit son développement s’accélérer avec le besoin de réindustrialisation des marques dans l’Hexagone.

« L’électronique occupe désormais une place centrale dans le paysage industriel français et la transformation numérique de nos sociétés, et pour reconstruire notre souveraineté électronique en France, nous nous devons de créer des offres adaptées et pertinentes dans un monde où nous pilotons nos entreprises à la vitesse de la lumière, constate Mickael Coronado, fondateur et CEO d’Inodesign GroupJ’ai fondé Inodesign sur des bases radicalement différentes des standards établis, des bases qui impliquent une extrême adaptabilité à tout facteur de changement, un modèle ‘scalable’ et réplicable. Mais surtout, j’ai voulu faire une industrie qui ait du sens, ancrée dans le tissu local socialement, culturellement, économiquement.

Un modèle innovant, en parti inspiré du meilleur des industries chinoises, hybridé avec nos valeurs françaises et notre force d’innovation, un modèle qui mute de façon structurée au gré des besoins sur une ossature pertinente sur le plan industriel et économique mais qui fait évoluer toujours vers le haut notre développement technologique et nos axes RH, écologiques et éthiques. Finalement, un business model qui a fait ses preuves en termes de rentabilité, de productivité et de résilience : malgré la crise du Covid, nous avons multiplié par dix notre chiffre d’affaires ces cinq dernières années et avons doublé notre taille. »

Bref, un sous-traitant que l’on peut qualifier d’atypique, comme en témoigne son concept de « télétravail ouvrier », une innovation RH unique dans le monde de l’industrie pour laquelle Inodesign a été récompensé en 2022 et qui permet à plusieurs de ses salariés de pouvoir produire à domicile, par exemple pour l’assemblage de cordons. Un concept vecteur d’inclusion et d’accès à l’emploi inventé avant même que la France des cadres ne découvre réellement le télétravail lors des confinements, et inspiré de l’époque où, à Roubaix, les tisserands fabriquaient le textile à domicile.

Déjà labellisé Vitrine de l’Industrie du Futur (l’entreprise est l’une des 24 vitrines des Hauts de France), “Inodesign espère également être accompagné par le nouveau plan France 2030 pour développer toujours plus d’innovation, spécialement dans les technologies vertes”, conclut Mickael Coronado.

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2022/05/inodesign-le-click-collect-de-l-electronique-francaise.html

 

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Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n° 3729 d'avril 2024

Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n° 3729 d'avril 2024

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2023/03/la-vitre-ouverture-a-toute-discussion.html

 

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OVHcloud inaugure son tout premier ordinateur quantique avec la startup Quandela

https://www.maddyness.com/2024/03/18/ovhcloud-inaugure-son-tout-premier-ordinateur-quantique-avec-la-startup-quandela/?mtm_campaign=maddynews&mtm_source=newsletter

 

Un an après avoir commandé son premier ordinateur quantique auprès de Quandela, OVHcloud l'inaugure ce lundi 18 mars dans le Nord. Un acte symbolique dans un secteur où la France nourrit de fortes ambitions.

OVHcloud s’engage pour de bon dans la révolution de l’informatique quantique. En effet, le spécialiste tricolore du cloud a inauguré ce lundi 18 mars à Croix (Hauts-de-France) son premier ordinateur quantique, baptisé MosaiQ, en présence notamment de Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de Marina Ferrari, Secrétaire d’État chargée du Numérique, et de Michel Paulin, le patron d’OVHcloud.

«Avec l’inauguration de cet ordinateur, le calcul quantique sera plus accessible et plus proche : nos entreprises doivent se saisir de MosaiQ pour accélérer leurs calculs et exploiter tout son potentiel», estime Marina Ferrari. «C’est une étape majeure pour développer l’utilisation de nos technologies au cœur de la communauté européenne du quantique et de la recherche. Cela confirme tant nos ambitions que notre engagement pour la démocratisation de l’accès au calcul quantique pour l’industrie, la recherche et la communauté académique, indispensable pour construire un écosystème européen fort», se réjouit de son côté Niccolo Somaschi, co-fondateur et CEO de Quandela.

Une machine commandée il y a un an

Cet ordinateur quantique, qui doit permettre d’offrir de nouvelles possibilités à OVHcloud pour réaliser des calculs complexes, est le fruit du travail de Quandela. Spécialisée dans la photonique quantique, la startup a noué un partenariat avec l'entreprise nordiste en 2022 pour que cette dernière héberge dans le cloud le logiciel open source Perceval qui permet de tester des cas d’usage en simulant un ordinateur quantique photonique.

Il ne s’agissait que de la première étape de la collaboration entre Quandela et OVHcloud puisque le groupe tricolore a décidé en mars 2023 d’acquérir son tout premier ordinateur quantique auprès de la jeune pousse française. La machine a été livrée à l'entreprise d’Octave Klaba au dernier trimestre 2023, où elle était depuis en cours de paramétrage. «Le groupe vise à utiliser la puissance de calcul de cet ordinateur quantique pour ses efforts en recherche et développement en vue de développer de nouvelles techniques en matière de sécurité mais aussi tester de nouveaux concepts et poser les fondamentaux des technologies européennes de demain pour les acteurs industriels», indique OVHcloud.

Pour Quandela, cette première livraison à un acteur industriel était essentielle pour changer de dimension. La société veut en effet faire monter rapidement en régime son usine, la première du genre en Europe, qui a été inaugurée en juin dernier à Massy (Essonne). Pour accélérer l’industrialisation de ses ordinateurs quantiques, Quandela a d’ailleurs obtenu 50 millions d’euros supplémentaires, dont 10 millions dans le cadre du plan France 2030, en novembre 2023. Une opération qui est intervenue deux ans après un tour de table de 15 millions d’euros. Avec Pasqal, qui a réalisé une levée de fonds de 100 millions d’euros en janvier 2023, Quandela s’impose ainsi comme l’un des fers de lance français de l’informatique quantique. Un statut renforcé par l’inauguration de son premier ordinateur quantique livré à OVHcloud.

 

Vu et lu dans Les Echos du 26/10/24

Vu et lu dans Les Echos du 26/10/24

OVHCloud s’envole en Bourse après 2 annonces phares

Le géant du cloud français, OVHCLOUD, a vu son action bondir de 5,47% à 11,18 EUR à la Bourse de Paris, tiré par l’annonce de l’ouverture de 3 nouveaux data centers à Paris et d’un partenariat stratégique avec l’entreprise américaine OneNeck. Cette collaboration, centrée initialement sur le marché américain, verra OneNeck intégrer l’infrastructure d’OVH à son offre, avec un accent particulier sur les services de cloud privé et de récupération de données post-catastrophes.

 

Vu et lu dans Forbes n° 24
Vu et lu dans Forbes n° 24

Vu et lu dans Forbes n° 24

Vu et lu dans Forbes n° 24
Vu et lu dans Forbes n° 24

Vu et lu dans Forbes n° 24

http://competitiviteinfrance.overblog.com/l-entreprise-du-mois-ovh-une-r%C3%A9ussite-fran%C3%A7aise

 

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Vu et lu dans Les Echos du 24/07/23

Vu et lu dans Les Echos du 24/07/23

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2015/03/sigfox-l-envol-du-papillon.html

 

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Vus et lus dans Les Echos du 04/10/23
Vus et lus dans Les Echos du 04/10/23

Vus et lus dans Les Echos du 04/10/23

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2016/07/technicolor-un-fringant-centenaire.html

 

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Vu et lu dans Les Echos du 27/02/24

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Laval Virtual 2024 (rappel & présentation)

Publié le par Jacques SAMELA.

Laval Virtual 2024 (rappel & présentation)
Laval Virtual 2024 (rappel & présentation)

Laval Virtual, certainement pas une illusion

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2019/03/laval-virtual-certainement-pas-une-illusion.html

Publié le 18 mars 2019

 

Las Vegas à son CES (lire « La petite histoire du CES » du 07 janvier dernier), Paris son Viva Technology (16 & 18 mai 2019), et Laval, en Mayenne, son Laval Virtual (www.laval-virtual.com), salon international de la réalité virtuelle et des techniques immersives, dont la 21ème édition aura lieu du 20 au 24 mars prochain.

Créé en 1999 sous l'impulsion du maire de la ville de l'époque et ancien ministre de la recherche sous le gouvernement Raffarin, alors 1er ministre du président Jacques Chirac, François d'Aubert, le concept émane lui de Bernard Taravel, co-créateur du Futuroscope, Guy Le Bras, directeur du GART (www.gart.org), et de Simon Richir, directeur de l'Institut des Arts et Métiers Paris Tech – Laval (www.laval.ensam.eu), avec comme idée de donner une autre image à cette région plutôt agricole, en réunissant pour la première fois en France des acteurs de la réalité virtuelle, qu’ils soient de l'enseignement, du monde de la recherche, de l'entreprise, et bien évidemment du grand public.

Et dès le début, le succès fut au rendez-vous, avec près de 8 000 participants, et une présence remarqué d'universités japonaises.

Aujourd'hui, la réalité virtuelle n'est plus la seule discipline proposée, car rejointe depuis par la réalité augmentéela 3D interactivela robotiquel'intelligence artificiellel'internet des objets, et toutes les technologies innovantes et convergentes, devenant en cela le plus grand événement professionnel dédié aux mondes virtuels en devenir. 

Et ce ne sont pas les 300 et plus exposants, répartis sur 9 000 m2 qui diront le contraire, attendant cette année pas loin de 10 000 visiteurs, professionnels, et rejoint par un public d'aficionados toujours plus nombreux chaque année, permettant à cet événement devenu désormais incontournable, d'atteindre les 20 000 visiteurs de l'édition précédente, voire de la dépasser. 

Et pour cela, les organisateurs ont cette année organisé un tour d'Europe en camping-car pour faire connaître l'événement, visitant onze pays en trois mois, y rencontrant notamment près de cent entreprises, avec comme but de promouvoir ces nouveaux usages, incontournable aujourd'hui hui pour rejoindre le mouvement de ce que l'on appelle l'usine du futur ou 4.0.

Mais c'est aussi durant l'évènement que se joue sa réputation, avec cette année près de 200 conférenciers intervenant sur trois thématiques phares que seront tout d'abord celle consacrée aux activités sectorielles comme les domaines de la construction, de la santé, de la défense, du retail ou encore de l'industrie 4.0, appelées VRticals, ensuite celle consacrée aux problématiques dites transverses comme la formation, la production de contenus VR/AR, ou encore le storytelling, appelées TranVRsals, et pour finir, celle permettant des passerelles entre la recherche et l'industrie et appelée ConVERgence. 

Une nouvelle formule sera également mise en place pour les Laval Virtual Awards, avec six grandes catégories que seront la VR/AR for productivityla VR/ AR for Learning and Trainingla VR/AR for Safety and improvement of Work Environmentla VR/AR for Marketing & Salesla VR/AR for Data Visualisation & Decision-Making, et pour finir, la VR/AR for a cause, permettant de résoudre des problématiques industrielles et humaines, et dont les vainqueurs seront choisis par un jury d'experts internationaux.

Ensuite, et pour la deuxième année consécutive, reviendra le Festival ‘Art et de Réalité Virtuelle appelé Recto VRso, et dont la thématique traitera de l'illusion réelle et de l'illusion virtuelle, mais aussi pour la première fois, la mise en place d’une Job Fair, permettant aux entreprises présentes de rencontrer et de recruter leurs futurs collaborateurs.

Et justement, comme l'idée d'origine était de permettre de nouvelles débouchées à la région, on peut dire que cette initiative est une parfaite réussite, car si d'autres salons similaires existent, ils n'égalent en rien celui-ci, mais surtout, grâce à la mise en place de formations dédiées au sein des établissements scolaires de la région, une nouvelle génération d'étudiants a pu répondre aux nouveaux besoins des entreprises du crus et d'ailleurs, voire de créer un nouveau microcosme d'entreprises entièrement dédiées à ces nouveaux usages, avec dès 2017, la création d'un espace de rencontres high-tech de 3 200 m2 appelé le Laval Virtual Center (www.Lavalvirtualcenter.com), déjà considéré comme le premier hub international sur la RV/RA, s’appuyant sur le principe de l’ideation*, et dont l'objectif est d'accompagner au plus près l'avènement de ce monde nouveau, en proposant notamment des services dans le domaine de la veille technologique, permettant une information sur les tendances du moment, des formations continues adressées entrepreneurs, afin de les aider à comprendre le fonctionnement de ces nouveaux outils, pour par la suite les utiliser à bon escient pour leur entreprise, permettant en cela de conforter le positionnement actuel du marché français, soit le troisième au plan mondial, avec comme possibilité d'en atteindre la première place dans les prochaines années, j'en prends le pari.

*L'idéation est le processus créatif de production et communication de nouvelles idées (Wikipédia).

Jacques Samela

Sources :

 www.laval-virtual.com

www.mtom-mag.com

www.vrroom.buzz

. Wikipedia

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2019/03/laval-virtual-certainement-pas-une-illusion.html

 

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Du 10 au 12 avril 2024

https://laval-virtual.com/

 

Laval Virtual, 1er événement dédié aux technologies immersives (réalité virtuelle, réalité augmentée, spatial computing…) rassemble depuis 1999 toute la communauté XR en Europe.


Professionnels, startupeurs, universitaires, artistes, étudiants et précurseurs de l’industrie des technologies immersives se retrouvent en un même lieu, faisant du salon un écosystème pluridisciplinaire offrant des opportunités de réseautage exceptionnelles.


Au programme : espace d’exposition, conférences B2B, compétitions, tech-talks, soirées de networking (LV Party et LV Awards)…

 

DÉCOUVRIR LA 25E ÉDITION

https://www.youtube.com/watch?v=QtIsbX5W2eQ

 

 

Publié dans Agenda

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Le CNRS au top

Publié le par Jacques SAMELA.

Le CNRS au top
Le CNRS au top

Le CNRS dans le Top 100 mondial des innovateurs 2024 

https://www.controles-essais-mesures.fr/management/0021271-le-cnrs-dans-le-top-100-mondial-des-innovateurs-2024/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=notre_info_matinale_le_cnrs_dans_le_top_100_mondial_des_innovateurs_2024&utm_term=2024-04-08

Le  01 avril 2024

Le CNRS fait partie des 100 meilleurs innovateurs mondiaux en 2024 selon le classement Clarivate. L’établissement figure à la 90e place, confirmant son rôle d’acteur-clé en matière d’innovation à l’échelle internationale. Le CNRS est l’un des rares organismes de recherche à se distinguer dans ce palmarès international.

Le Top 100 Global Innovators de Clarivate récompense chaque année les organisations privées et publiques qui font preuve d’une excellence constante en matière d’innovation et qui se situent au sommet de l’écosystème mondial de l’innovation. Pour constituer son palmarès, Clarivate mesure la qualité des idées brevetées, la puissance de leur contribution et leur effet sur leur domaine de compétence.

« La présence et le maintien du CNRS dans le Top 100 Global Innovators 2024 sont une reconnaissance de son rôle moteur dans le paysage de l’innovation mondiale, reposant sur la richesse et l’excellence des travaux en recherche fondamentale des personnels des laboratoires sous sa tutelle. Protéger nos résultats de recherche est un socle stratégique pour sécuriser les investissements des start-up et de nos partenaires industriels qui transformeront ces travaux en des produits commercialisés. L’un des rôles du CNRS est d’impulser, de faciliter et d’accompagner l’émergence de ces innovations issues des laboratoires », déclare Jean-Luc Moullet, directeur général délégué à l’innovation du CNRS.

L’innovation au CNRS, c’est :

  • Plus de 9 000 familles de brevets dont un tiers co-déposées avec des industriels
  • Une 6e position du classement des déposants (palmarès Inpi 2022)
  • Près de 100 startups issues des laboratoires sous tutelle CNRS créées chaque année
  • Plus de 1 400 entreprises en activité issues des laboratoires sous tutelle CNRS
  • 270 laboratoires communs CNRS / entreprises

La politique d’innovation du CNRS s’appuie sur une stratégie de propriété intellectuelle volontaire avec une évaluation des marchés potentiels, associée à une gestion des portefeuilles d’actifs rigoureuse.

Des programmes d’accompagnement des personnels de recherche pour dérisquer les technologies en devenir (prématuration), créer des start-up (Rise) ou assurer leur développement (Rise+ ou RiseUp) ont par ailleurs été développés au sein de l’organisme de recherche.

Le développement d’une relation forte entre recherche et entreprises est, en outre, une préoccupation majeure au sein du CNRS.

 

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Le CNRS : de la recherche fondamentale à la Deeptech

https://www.ledauphine.com/paroles-de-partenaires/2024/01/29/le-cnrs-de-la-recherche-fondamentale-a-la-deeptech?utm_source=adobe&utm_medium=newsletter&utm_campaign=LDL_direct_entreprises

Le 29/01/24

 

Multidisciplinaire par essence, le CNRS investit tous les champs de la connaissance scientifique. Avec plus de 1 100 laboratoires en France et à l’international, le CNRS est un acteur majeur de la recherche et de l’innovation, il est aussi l’employeur de plus de 33 000 personnes. Au cœur de l’innovation et de l’écosystème du sillon alpin, le CNRS Alpes regroupe 70 unités et 2300 agents.

Aux côtés de l’univers académique (enseignement supérieur et recherche publique), les industriels sont des partenaires essentiels du CNRS.

Cette coopération s’incarne, notamment, dans des projets de recherche communs, des brevets, des structures de recherche publiques-privées y compris à l’international et la création de start-up. Autant de réalisations concrètes qui font du CNRS un acteur majeur de l’écosystème français de l’innovation.

Zoom sur une start-up grenobloise issue d’un laboratoire CNRS

Issue des recherches du CERMAV (Centre de recherche sur les macromolécules végétales – CNRS), la start-up FunCell, créée en 2020 et accompagnée par la SATT Linksium développe des additifs biosourcés pour rendre les papiers et cartons plus solides et fonctionnels.

FunCell propose des macromolécules issues de matières naturelles, de type hémicellulose, pour améliorer les interactions entre les fibres cellulosiques. Ce produit, le BioWet, simplement ajouté dans une pâte à papier, procure aux produits finis une meilleure résistance mécanique à l'état sec et humide ou bien permet d’ajouter des qualités hydrophobes, fongicides ou encore bactéricides.

Concrètement, grâce à ces additifs, un carton de livraison pourra être plus léger mais tout aussi résistant avec une bonne tenue à l’état humide, une barquette de frites fera barrage au gras… Ces performances sont obtenues grâce à une alternative biosourcée aux additifs pétrochimiques actuellement utilisés.

Suite à une levée de fonds récente, FunCell a investi dans une première ligne pilote opérationnelle fin 2023. Un exemple parmi tant d’autres d’une création de start-up issues de résultats de recherches fondamentales d’un laboratoire du CNRS.

Interview

Jean-Luc Moullet, directeur général délégué à l’innovation au CNRS.

En quoi le CNRS est-il moteur dans l’écosystème innovation ?

Jean-Luc Moullet. « Le CNRS fait de la recherche fondamentale au service de la société. C’est-à-dire qu’il assure le transfert des résultats de recherche vers le monde économique, pour faire profiter les entreprises et la société dans son ensemble des richesses qui existent dans nos laboratoires. Pour mener à bien cette mission, le CNRS assure la protection des résultats de recherche, fait de la recherche avec les entreprises et accompagne la création de start-up. »

Comment cet accompagnement de création de start-up issues de la recherche se fait-il ?

« Nous avons la chance de pouvoir puiser dans un terreau fertile au CNRS, avec des résultats de science formidables dans toutes les thématiques. Nous accompagnons plus spécifiquement les premières étapes du développement des technologies et de la création de société. Le taux de survie de ces start-up qui se créent à partir de résultats de recherche est supérieur à celui des jeunes pousses traditionnelles. »

Quels liens existent aujourd’hui entre recherche et entreprises ?

« Pour le CNRS, entretenir des liens avec le monde économique est essentiel et historique.  Enrichissant pour chacune des parties, nous proposons un large éventail de collaborations de recherche pour innover avec toutes les entreprises - tous secteurs et toutes tailles confondues. Nous avons lancé le recrutement et la formation d’un réseau de 100 ingénieurs transferts – des business developer - pour booster ces collaborations. »

 Contenu conçu et proposé par EBRA inspirations avec CNRS

 

http://competitiviteinfrance.overblog.com/2023/02/le-cnrs-par-de-la-les-frontieres-de-la-connaissance.html

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La propulsion vélique (suite)

Publié le par Jacques SAMELA.

La propulsion vélique (suite)
La propulsion vélique (suite)
Vu et lu dans Les Echos du 10/07/23
Vu et lu dans Les Echos du 10/07/23

Vu et lu dans Les Echos du 10/07/23

Airbus renouvelle sa flotte transatlantique avec des navires à plus faibles émissions

https://www.jeccomposites.com/news/airbus-renouvelle-sa-flotte-transatlantique-avec-des-navires-a-plus-faibles-emissions/

 

Airbus renouvelle sa flotte transatlantique avec des navires à plus faibles émissions.

Airbus renouvelle l'ensemble de la flotte de navires affrétés pour transporter des sous-ensembles d'avions entre les sites de production en Europe et aux États-Unis avec trois rouliers modernes à faibles émissions, assistés par un système de propulsion vélique.

Airbus a sélectionné l'armateur Louis Dreyfus Armateurs pour construire, dérivé et exploiter ces nouveaux navires hautement performants qui entreront en service à partir de 2026.

La nouvelle flotte devrait permettre de réduire les émissions moyennes de CO2 des voyages transatlantiques de 68 000 à 33 000 tonnes d'ici 2030. Cela contribuera à l'engagement d'Airbus de réduire ses émissions industrielles jusqu'à 63 % dans le monde d'ici la fin de la décennie – en prenant 2015 comme année de référence – conformément à la trajectoire de 1,5 °C de l'Accord de Paris.

« Le renouvellement de notre flotte maritime est une étape majeure dans la réduction de notre impact environnemental », a déclaré Nicolas Chrétien, responsable du développement durable et de l'environnement chez Airbus. « La dernière génération de navires proposée par Louis Dreyfus Armateurs est plus économe en carburant que ses précédentes et utilise des technologies de pointes telles que la propulsion vélique. Cela démontre notre détermination à ouvrir la voie à la décarbonisation de notre secteur en innovant non seulement dans le domaine de l'aviation, mais aussi dans toutes nos activités industrielles.

« Nous sommes très heureux d'avoir été sélectionnés par Airbus pour développer cette flotte à haute technologie et émissions faibles, et d'ainsi poursuivre notre partenariat de longue date », a déclaré Edouard Louis-Dreyfus, Président de Louis Dreyfus Armateurs. « Ce nouveau projet, fixant des objectifs élevés, reflète notre ambition en matière de décarbonation de notre industrie. Nous sommes fiers d'accompagner nos clients dans leur transition énergétique, en allant même au-delà de leurs attentes, en proposant des solutions innovantes et en accompagnant durablement le changement. »

Airbus va renouveler progressivement les navires affrétés qui transportent des sous-ensembles d'avions à travers l'Atlantique entre Saint-Nazaire, en France, et sa ligne d'assemblage final d'avions monocouloirs de Mobile, en Alabama.

Les nouveaux navires seront propulsés grâce à l'association de six rotors composite Flettner – de grands cylindres rotatifs qui génèrent une portance grâce au vent, ce qui propulse le navire vers l'avant – et de deux moteurs bi-carburant fonctionnant au diesel maritime et à l'e-méthanol. En outre, un logiciel de routage optimisera le voyage des navires à travers l'Atlantique, en maximisant la propulsion vélique et en minimisant la traînée due à des conditions océaniques défavorables.

Le renouvellement de la flotte répond également à l'ambition d'Airbus d'augmenter la cadence de production de la famille A320 à 75 appareils par mois d'ici 2026. Chaque nouveau navire transatlantique aura la capacité de transporteur environ soixante-dix conteneurs de 40 pieds (12,2 mètres) et six sous-ensembles d'avions monocouloirs (ailes, fuselage, mâts réacteur, empennages horizontaux et verticaux) contre trois à quatre sous-ensembles sur les cargos actuels.

PLUS D'INFORMATION : www.airbus.com

https://www.ecoreseau.fr/la-planete-et-nous-ezzedine-el-mestiri/decarboner-le-transport-maritime-2023-10-11-98611?utm_campaign=Matinale%20Jeudi%20-%2020231012&utm_medium=email&utm_source=brevo

 

Vus et lus dans Les Echos du 02/12/23 et dans La Tribune du Dimanche du 24/03/24
Vus et lus dans Les Echos du 02/12/23 et dans La Tribune du Dimanche du 24/03/24
Vus et lus dans Les Echos du 02/12/23 et dans La Tribune du Dimanche du 24/03/24

Vus et lus dans Les Echos du 02/12/23 et dans La Tribune du Dimanche du 24/03/24

Vu et lu dans Les Echos du 22/02/24

Vu et lu dans Les Echos du 22/02/24

 

Canopée déploie ses ailes

https://www.jeccomposites.com/news/canopee-deploie-ses-ailes/

 

Canopée est une première mondiale. Premier navire industriel hybride vélique et thermique, il bat pavillon français. Développé pour répondre notamment aux besoins logistiques d’ArianeGroup, ce navire nouvelle génération assurera le transport des pièces du lanceur Ariane 6 des ports Européens vers le port de Pariacabo à Kourou en Guyane pour les 15 prochaines années. Ariane 6 est un programme géré et financé par l’Agence spatiale européenne (ESA). En tant que maître d’oeuvre et autorité de conception du lanceur, ArianeGroup en assure le développement et la production avec ses partenaires industriels, ainsi que la commercialisation via sa filiale Arianespace.

Canopée ouvre la voie pour un transport maritime plus responsable

Une préoccupation commune face à un enjeu de taille
Le secteur du transport maritime est responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre. 90% des biens consommés dans le monde sont transportés par la mer, une tendance qui s’est accentuée ces dernières années avec une augmentation de 250% du volume de marchandises transportées en 40 ans. Les armateurs de navires étudient différentes solutions techniques pour décarboner le secteur. À ce jour, même si de nombreuses solutions sont imaginées, peu sont mises en oeuvre ; nous en sommes aux balbutiements.

Une véritable avancée pour un transport maritime plus responsable
C’est dans ce contexte que Canopée, premier navire industriel hybride équipé d’ailes affalables a été imaginé. La combinaison d’une propulsion diesel et d’une assistance vélique sur un cargo de cette taille (121 m de long et 22 m de large) marque une véritable avancée dans la stratégie de décarbonation du transport maritime industriel. Avec ses quatre ailes, le navire ambitionne une réduction annuelle moyenne de sa consommation de combustible de l’ordre de 30% et donc de son bilan CO2 associé.

Une approche opportuniste qui répond aux enjeux commerciaux
L’assistance vélique permet l’utilisation du vent : ressource naturelle et illimitée comme levier de réduction de l’empreinte environnementale du navire et ainsi contribue au développement d’un transport maritime plus responsable. Cette approche « opportuniste » et non « restrictive » répond aux enjeux environnementaux sans les opposer aux enjeux commerciaux car ce mode d’utilisation n’affecte pas les performances du navire.

Canopée : une somme d’expertises au service d’un but commun

« Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin »
Ce proverbe « seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin » illustre parfaitement l’intelligence collective avec laquelle a été menée ce projet. L’aventure Canopée est avant tout la mise en commun de besoins, de visions, d’expertises et de volontés de changement au service d’un objectif commun : faire bouger les lignes pour préserver notre environnement.

Chronologie d’une aventure commune :
Ce projet d’envergure a été mené en l’espace de 6 ans

L’impulsion

Cette aventure a commencé en 2018 suite à l’appel d’offres lancé par ArianeGroup. C’est dans le cadre du projet Ariane 6 et avec une volonté marquée de trouver une solution logistique compétitive et respectueuse de l’environnement que le groupe aérospatial franco-allemand a ouvert une consultation afin de trouver un opérateur commercial/affréteur capable de répondre à cette attente.

L’idée novatrice
Le cabinet d’architecture navale VPLP Design, connu du monde de la plaisance et de la course au large, et l’entreprise Zéphyr et Borée, pionnière du transport de fret à la voile moderne, décident de proposer un navire roulier innovant utilisant des ailes pour diminuer la consommation de carburant fossile : le concept est né !

Jifmar Offshore Services, connu pour la réalisation de projets sur mesure et innovants a mis son savoir-faire au service de cette vision. Pour concrétiser ce concept, il a apporté son expertise d’armateur, son expérience dans la gestion de flotte, et la solidité financière nécessaire à un tel projet.

La concrétisation
Jifmar Offshore Services & Zéphyr & Borée se sont associées pour mener ce projet pionnier en donnant naissance à la co-entreprise Alizés. C’est ainsi, qu’ils ont décroché l’appel d’offres d’ArianeGroup en 2019. Aujourd’hui, Alizés opère commercialement (affréteur) le navire et est responsable des opérations logistiques pour le compte d’ArianeGroup.

Jifmar Offshore Services est un armateur qui propose des solutions maritimes industrielles intégrées. Avec une flotte de plus de 45 navires, le groupe opère dans les secteurs de la défense, de l’énergie, des télécommunications, de l’aquaculture et du génie civil. Jifmar Guyane, propriétaire de ce navire hybride s’inscrit pleinement dans la stratégie de décarbonation et d’innovation du groupe. Cette stratégie repose sur l’identification et l’utilisation de l’énergie la plus adaptée selon les conditions d’exploitation de chaque navire.

Zéphyr & Borée conçoit et commercialise des solutions de transport maritime décarbonées en combinant la propulsion par le vent, la réduction de vitesse et l’utilisation de carburants alternatifs. Elle figure parmi les pionniers du transport de fret à la voile moderne. Le navire Canopée illustre parfaitement la volonté de l’entreprise Zéphyr & Borée d’agir concrètement pour faire évoluer le modèle énergétique des navires afin de décarboner le transport maritime.

 

Jean-Michel Berud, Président d’Alizés et Président de Jifmar Offshore Services : « Notre groupe se différencie en mettant son expertise et son savoir-faire au service de projets innovants et sur mesure. L’innovation fait partie de l’ADN de Jifmar et Canopée est pour nous un projet emblématique. Il nous permet de nous challenger et de réaffirmer notre position de pionnier tout en oeuvrant pour une des valeurs chères à notre groupe à savoir la décarbonation et plus globalement le respect de notre environnement. Nous sommes fiers d’être acteur de cette avancée vers un monde maritime plus responsable. ».

Nils Joyeux, Directeur-Général d’Alizés et Président de Zéphyr & Borée
« Pour parvenir à la réduction de Gaz à effets de serre (GES) dans le transport maritime, il existe uniquement trois solutions : réduire la vitesse des navires, recourir à des carburants de synthèse et utiliser la propulsion par le vent. Nous sommes convaincus que cette dernière solution peut jouer un rôle majeur dans la décarbonation du transport maritime. Nous nous employons depuis 7 ans à développer des projets de navires à propulsion vélique comme le Canopée, afin de démontrer la pertinence de cette solution et encourager l’ensemble de la filière à l’utiliser. Nous sommes très fiers de réaliser cette première mondiale aux cotés de nos partenaires. ».

La réalisation
Pour ce projet d’envergure, les équipes de l’armateur Jifmar Guyane et d’Alizés ont choisi de faire appel au savoir-faire des hollandais en confiant la construction du navire au chantier naval Neptune Marine Projects B.V, reconnu pour sa fiabilité et son savoir-faire en matière de projets innovants.

La conception de Canopée est le fruit d’un travail commun entre les équipes de Jifmar, d’Alizés et celles de Neptune Marine Projects B.V. En se basant sur l’avant-projet réalisé par le cabinet d’architecture VPLP Design, Neptune assisté par son bureau d’étude Groot Ship Design a réalisé la conception détaillée et la construction du navire.

Les expertises combinées de ces acteurs ont permis de lancer de front la conception détaillée du navire (fin 2020) et sa construction (pose de quille en février 2021) jusqu’à sa livraison fin 2022.

Décembre 2022 : une première étape a été franchie
Malgré un contexte mondial compliqué, ce navire a été livré conformément à son planning en décembre 2022.

C’est le 27 décembre 2022, que ce cargo hybride a effectué sa toute première rotation vers Kourou. L’objectif de cette première traversée était également d’effectuer une série d’essais en mer visant à qualifier les infrastructures portuaires et la future route maritime du Canopée.

Juillet 2023 : une nouvelle étape de franchie
La dernière étape pour parachever la construction de ce navire a eu lieu en juillet 2023 avec la pose des ailes.

Canopée a été équipé de ses 4 Oceanwings® : des ailes composites verticales automatisées, affalables et brevetées. Avec une hauteur de 37 m de haut et d’une surface de 363 m2 chacune, ces ailes permettent au Canopée d’être le navire le plus avancé au monde en matière d’hybridation de propulsion par le vent puisqu’il a été entièrement conçu et optimisé en ce sens. Les ailes se composent de deux volets, un avant et un arrière. Ces ailes permettent deux réglages principaux. A la fois l’angle d’incidence des ailes, qui s’orientent par rapport au vent et tournent sur 360 degrés. Ainsi que le volet arrière, capable de pivoter autour du mât secondaire afin de créer une cambrure par rapport au volet avant, ce qui génère une puissance nettement supérieure à des voiles classiques ou des ailes munies d’un seul élément par exemple.

Créée en 2018, AYRO est une start-up industrielle française dont le siège est basé à Paris et l’usine est localisée dans la zone portuaire de Blainville-sur-Orne à Caen, bénéficiant d’un accès direct à la mer. AYRO est une entreprise qui réunit plus de 50 femmes et hommes passionnés avec des expertises variées.

Marc Van Peteghem, Co-fondateur d’AYRO et de VPLP Design « Cette toute première livraison d’Oceanwings 363 est une étape importante pour AYRO qui nous permet d’être pionnier dans les systèmes de propulsion éolienne pour les navires de commerce utilisant la technologie des segments d’aile. Après cinq années de recherche et développement intenses, je suis heureux de cette première installation qui devrait en appeler d’autres ! ».

Romain Grandsart, Directeur général d’AYRO « Le lancement de Canopée marque un tournant pour le shipping. L’urgence climatique ne fait plus aucun doute, Oceanwings® est une solution mature, performante et adaptée aux contraintes des navigants et aux conditions météorologiques rencontrées par les navires, qui permet pour la première fois une réelle hybridation automatisée de la propulsion des navires avec des réductions de consommation de carburant jusqu’à 50%. »

Août 2023 : Canopée déploie ses ailes
Après une phase d’essais, d’abord à quai puis en mer, les performances et les aspects techniques des ailes ont pu être testés et validés. Le navire est fin prêt pour entamer ses rotations des ports européens vers Kourou en Guyane.

Pendant 6 ans, cette aventure a mobilisé une centaine de personnes. Désormais, c’est un nouveau chapitre qui va commencer et qui mobilisera 2 équipages de plus d’une dizaine de personnes pour effectuer les transports logistiques d’ArianeGroup sur deux continents en Europe et en Amérique du Sud. ArianeGroup en s’engageant sur un contrat de 15 ans a apporté la visibilité nécessaire et a permis le financement d’une telle innovation. Le groupe aérospatial est le client unique de Canopée, mais avec son accord, l’armateur a la possibilité de réaliser des transports pour d’autres clients afin d’optimiser l’utilisation du bateau en fonction du planning Ariane 6.

MORE INFORMATIONwww.ayro.fr

Vu et lu dans 20Minutes du 13/09/23

Vu et lu dans 20Minutes du 13/09/23

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