La journée de l'Europe
http://competitiviteinfrance.overblog.com/2018/05/la-journee-de-l-europe.html
Publié le 9 mai 2018 par Jacques SAMELA.
.La Journée de l'Europe est une fête célébrée le 9 mai dans les États membres de l'Union européenne pour commémorer la Déclaration Schuman du 9 mai 1950.
Ce discours, prononcé avant la naissance de la Communauté économique européenne, est considéré comme le texte fondateur de l’Union européenne.
La Journée de l'Europe a été instituée en 1985 par le Conseil européen lors de sa réunion à Milan.
Elle symbolise aussi la paix entre la France et l'Allemagne], qui toutes deux décidèrent de coordonner l'ensemble de leur production de charbon et d'acier sous l'égide d'une Haute Autorité, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe.
.Pour plus d'informations, n'hésitez pas à lire ou à relire le dossier du 06 au 09 mars 2017, intitulé : L'Union Européenne, ma petite histoire, et si vous avez le temps, l'ensemble des sujets (nombreux) sur l'UE hier, aujourd'hui, et demain.
. Autres :
www.newpactforeurope.eu
www.pulseofeurope.eu
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A voir
Le 9 mai, les Etats membres de l'Union européenne célèbrent la Journée de l'Europe qui commémore la Déclaration Schuman du 9 mai 1950, un discours considéré comme le texte fondateur de l'Union. Dans la perspective des élections européennes du 9 juin prochain, France Télévisions se mobilise tout au long d'une grande soirée spéciale.
https://programmetv.ouest-france.fr/divers/emission-politique/soiree-speciale-europe-m317003042/premiere-partie-c317003030/
Garante de la paix entre ses membres depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Union européenne n'a cessé de s'élargir au fil de son histoire. Alors que le conflit en Ukraine marque le retour de la guerre sur le continent européen, quels sont les enjeux auxquels l'Union doit faire face ? Reportages, experts et journalistes évoquent le sujet.
https://programmetv.ouest-france.fr/divers/emission-politique/soiree-speciale-europe-m317003042/deuxieme-partie-c317003070/
Nous, les Européens
Présenté par Eléonore Gay / Le jeudi à 00h
"Nous, les Européens" est un magazine hebdomadaire de 26 minutes consacré à l'Europe, présenté par Eléonore Gay et diffusé sur France 2 le jeudi en troisième partie de la soirée info, et rediffusé sur France 3 le dimanche à 10h35.
A travers ses reportages et ses chroniques, "Nous les Européens" parle d’Europe, mais surtout des personnes qui font l’Europe, et de toutes les initiatives positives qui y fleurissent : face à des enjeux communs aux 500 millions d'Européens, l'émission montre les solutions inventées par nos voisins pour y répondre, et cherche à savoir comment nous pourrions nous en inspirer.
Chaque numéro est thématisé autour d'un pays européen avec un reportage de 15 minutes sur une initiative particulièrement inspirante, un invité en plateau pour savoir si le modèle présenté est applicable à la France, et une chronique sur l'actualité de la semaine en Europe.
La rédaction invite les téléspectateurs à réagir à l'émission en direct #NousLesEuropéens et Twitter : @NLE FTV
Dans les classements internationaux, l’Europe est encore l’endroit où l’on vit mieux sur la planète. Il est bon d’en être fier, il est temps de le faire savoir.
Le magazine est disponible ici en direct ou en replay après sa diffusion pour voir et revoir les précédentes émissions à volonté.
https://www.france.tv/france-2/nous-les-europeens/
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Vus et lus dans Les Echos du 19 & du 20 mars 2024
Vu et lu dans Les Echos 31/01/24
Les personnalités historiques de l’Union européenne
https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/les-personnalites-historiques-de-l-union-europeenne/
Publié le 02.05.2023
L’histoire européenne est naturellement liée à l’action des hommes et femmes à l’origine de l’idée européenne et de ses concrétisations. Les principales personnalités de la construction européenne sont par conséquent les “Pères fondateurs”, qui ont bâti l’Europe sous sa forme moderne, mais aussi les “continuateurs”, qui ont approfondi le projet vers une union politique sans équivalent dans le monde.
Les “Pères fondateurs”
Idée ancienne pensée par Jean-Jacques Rousseau, Emmanuel Kant ou encore Victor Hugo, la construction européenne a réellement débuté à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Elle est le fruit du travail et de la vision de plusieurs personnalités, surnommées par la suite “Pères fondateurs de l’Europe”.
Sur le plan idéologique, l’idée européenne doit beaucoup à l’Italien Altiero Spinelli. Communiste engagé contre le fascisme, il est emprisonné par Mussolini durant la guerre et conçoit alors le Mouvement fédéraliste européen. Il participera, dans les années 1940 et 1950, aux congrès fondateurs de l’Europe. Il est aujourd’hui encore la figure historique de la conception fédéraliste de l’Europe.
Avec Altiero Spinelli, plusieurs autres personnalités jouent un rôle majeur, pendant les années 1940 et 1950, dans les prémisses de la construction européenne. C’est notamment le cas de Jean Monnet et Robert Schuman. Le premier, en 1945, est commissaire au Plan et élabore l’idée d’une mise en commun des productions française et allemande de charbon et d’acier, destinée à prévenir d’un autre conflit armé entre les deux pays. Alors ministre des Affaires étrangères, Robert Schuman suit Jean Monnet dans ce projet. A cet égard, le discours prononcé le 9 mai 1950 par Schuman passera à la postérité comme le véritable coup d’envoi de la construction européenne et est aujourd’hui encore célébré comme la Fête de l’Europe. Jean Monnet donnera en outre son nom à une “méthode”, celle des “petits pas”, pour susciter une unité de fait entre les Etats européens.
Après la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), entrée en vigueur en 1952, les Européens échouent à mettre sur pied une Europe de la défense, rejetée par les Français en 1954. La construction européenne est néanmoins rapidement relancée, dès 1955 lors de la conférence de Messine (Italie), où le Luxembourgeois Joseph Bech jouera un rôle majeur. Si bien qu’en 1957, la Communauté économique européenne (CEE) ainsi que la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) voient le jour. A cet égard, le Belge Paul-Henri Spaak, ancien Premier ministre, premier président de l’assemblée de la CECA et futur secrétaire général de l’Otan, en est l’un des principaux artisans en étant à la tête d’un comité d’experts chargé d’élaborer un marché commun européen.
Et aux côtés de ces “Pères fondateurs”, l’action menée par certains dirigeants européens est évidemment à noter. Celle du Britannique Winston Churchill d’abord, qui invite, en 1946, les Européens à “reconstituer [une] famille” pour mettre un terme à la guerre, et qui se prononce en faveur d’une union militaire - mais sans souhaiter que son propre pays en fasse partie. Celle du général de Gaulle et de l’Allemand Konrad Adenauer ensuite, qui ont constitué le premier “couple franco-allemand” et ont rendu la réconciliation entre leur deux pays possible dans le cadre européen. Une amitié franco-allemande nouvelle symbolisée par le traité de l’Elysée, signé par les deux hommes en 1963. Elu président en 1958, le général de Gaulle ne sera toutefois pas un interlocuteur facile pour ses homologues européens, refusant l’entrée du Royaume-Uni et défendant une conception très intergouvernementale de l’Europe et, par conséquent, tout à fait opposée au fédéralisme.
Les “continuateurs”
Passées les premières années de la construction européenne - celles des “Pères fondateurs” - d’autres personnalités politiques ont poursuivi, consolidé et fait évoluer le projet européen.
Au sein des institutions européennes, il est d’abord possible de citer l’Allemand Walter Hallstein, premier président de la Commission européenne de 1957 à 1967. C’est sous sa direction que sont lancés le marché unique et la Politique agricole commune (PAC) et c’est à lui que revient la charge de surmonter la crise de la Chaise vide initiée par le général de Gaulle justement liée à la PAC. A partir de 1985, un autre président de la Commission entrera dans l’histoire européenne : le Français Jacques Delors. Ancien ministre de l’Economie, il sera l’un des grands instigateurs de l’approfondissement politique de l’Europe, avec l’adoption de l’Acte unique en 1986, puis du traité de Maastricht en 1992. Parmi les évolutions défendues par Jacques Delors figurent notamment le passage à la monnaie unique et la création du programme Erasmus.
De la même manière, au Parlement européen, plusieurs personnalités vont contribuer à la montée en puissance de l’institution, dont les membres sont élus au suffrage universel à partir de 1979. C’est le cas particulièrement de la Française Simone Veil, qui la première occupera la présidence de l’institution. Elle mettra en avant les valeurs qui doivent, selon elle, être celles de l’Europe : la paix, les droits de l’homme, la solidarité. Lors de cette première mandature siège également la Française Louise Weiss, journaliste et fondatrice, en 1918, de la revue “L’Europe nouvelle”. En 1979, en tant que doyenne de l’institution, c’est à elle que revient l’honneur de prononcer le premier discours de la nouvelle législature.
Au sein des Etats membres, logiquement, plusieurs dirigeants ont, au cours des décennies, joué un rôle majeur dans l’enracinement et l’approfondissement de la construction européenne. En France, les présidents Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, Européens convaincus, font partie de ces personnalités. Ils entretiendront à cet égard d’étroites relations avec leurs homologues allemands, respectivement Helmut Schmidt et Helmut Kohl. Le “couple” Giscard-Schmidt sera ainsi à l’initiative, au cours des années 1970, d’une plus étroite collaboration en Europe pour limiter l’instabilité monétaire. Tandis que le “couple” Mitterrand-Kohl sera celui de la réunification allemande et de la mise en route de la monnaie unique.
Ailleurs en Europe, certaines personnalités sont également passées à la postérité pour avoir entériné l’adhésion de leur pays à la Communauté économique européenne, devenue Union européenne en 1995. C’est le cas du Britannique Edward Heath, qui achève en 1972 un processus initié par ses prédécesseurs, ou encore de l’Espagnol Felipe Gonzalez Marquez, qui conduit l’intégration de son pays en 1986.
Les acteurs d’aujourd’hui
Plus proches de nous dans le temps, d’autres figures poursuivent le travail engagé autour du projet européen. La carrière politique de ces personnalités est, pour la plupart d’entre eux, encore en cours. Et s’il est difficile de prédire quelle sera leur poids dans l’Histoire, leurs fonctions et leurs accomplissements leurs permettent d’ores et déjà de figurer parmi les principaux acteurs de la construction européenne.
Actuelle présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen fait partie de cette liste. Tout comme Martin Schulz, premier eurodéputé à effectuer deux mandats à la tête du Parlement européen et qui a fortement contribué à la médiatisation croissante de l’institution. Lui ont succédé Antonio Tajani, David Sassoli et Roberta Metsola. Enfin, parmi les dirigeants européens de ces dernières années, il ne fait nul doute qu’Angela Merkel, chancelière de 2005 à 2021, aura également contribué à façonner l’Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui. Bouleversée par la pandémie de Covid-19, la présidence allemande du Conseil du deuxième semestre 2020 aura marqué un virage idéologique complet ainsi qu’une avancée notable pour l’UE. Au bilan de ces 6 mois : mutualisation des dettes via la création d’un plan de relance européen de 750 milliards, augmentation des ambitions sur le plan climatique, négociations réussies avec le Royaume-Uni pour sa sortie de l’UE, entre autres. Des réalisations auxquelles le couple franco-allemand formé avec son homologue français Emmanuel Macron n’est pas étranger.
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Le Brexit a été un désastre. Et maintenant les Anglais paient la note
https://lespresso.it/c/economia/2024/4/26/la-brexit-e-stata-un-disastro-e-ora-gli-inglesi-pagano-il-conto/50677
par Eugenio Occorsio 26 avril 2024
Prix en flèche, PIB en baisse, chômage. Et la question douanière est dans le chaos. Le « congé » montre tous ses dégâts. Et en Écosse, les efforts en faveur du retour en Europe pourraient reprendre
Sadiq Khan, maire de Londres, est quelqu'un qui, dirait-on en Italie, y met son visage. Depuis le podium du prestigieux Mansion House Dinner 2024, devant un demi-gouvernement conservateur à commencer par le Premier ministre Rishi Sunak et les caméras de la BBC, il a annoncé : « Le Brexit est un désastre pour le Royaume-Uni. Deux millions d'emplois ont été perdus, dont la moitié dans la finance et la construction (les deux fondements de l'économie britannique, ndlr)."
Ce n'est pas fini : « Le Brexit est la première cause de l'inflation (atteignant 12 % en 2022, soit deux points de plus que l'Europe et trois que l'Amérique, ndlr). Donc de la crise du coût de la vie, qui ne s'arrête pas car l'inflation baisse plus lentement qu'ailleurs." Cela ne pourrait pas être plus clair que cela. David Cameron, qui en tant que Premier ministre a lancé le référendum en juin 2016 et est aujourd'hui ministre des Affaires étrangères, a quitté la salle prématurément. "Le Brexit est un facteur négatif sur le commerce britannique et contribue à une baisse de l'offre de main-d'œuvre, facteurs qui pèsent sur les perspectives de croissance à long terme du Royaume-Uni", a statué la BCE dans un rapport.
Londres est l'épicentre de la crise : selon un rapport de Cambridge Econometrics, 290 000 emplois ont été perdus dans la ville, l'économie a diminué de 30 milliards, le Londonien moyen gagne 3 400 livres de moins par an. Pour l’ensemble du pays, la perte de revenus s’élève à 2 000 livres et le coût du découplage de l’UE à 140 milliards.
La perte du marché européen est cruciale : « L'exportation de services financiers vers l'UE – confirme Ben Laidler, « stratège » d'eToro, une communauté d'investisseurs comptant 34 millions de membres – s'est effondrée de 15% et le flux d'investissements vers le pays a chuté de 10%. La Grande-Bretagne n'est plus la porte d'entrée de l'Europe. » Selon une enquête de la Chambre de commerce britannique menée auprès de 1 100 entreprises, 77 % de celles qui font du commerce avec l’UE déclarent que le Brexit ne les a pas aidées à développer leur activité.
L'Office pour la responsabilité budgétaire calcule également une baisse de 15 % du commerce extérieur en général et une réduction de 4 % de la productivité. De sombres perspectives également à moyen terme, malgré les protestations du gouvernement. « L'aspect le plus irritant est que la campagne du "leave" était basée sur la libération des contraintes imposées par Bruxelles et sur la rationalisation de la bureaucratie, mais rien de tout cela n'a été vu, en fait les contraintes, si possible, sont pires qu'avant », commente Lorenzo Codogno, ancien économiste en chef du Trésor et aujourd'hui responsable de LC Macro Advisors à Londres.
« La Grande-Bretagne n'a pas eu de chance – reconnaît Codogno – car dans la phase cruciale de réorganisation, entre le référendum et l'entrée en vigueur du "détachement", elle s'est heurtée à la pandémie, à l'inflation avec des hausses de taux et aux guerres. Maintenir la clarté pour une « réinitialisation » aussi importante n’est pas facile. » Brunello Rosa, professeur à la London School of Economics, souligne : « Penser agir seul a été une très grave erreur géopolitique. Le monde est à nouveau divisé en blocs.
L’identité change par rapport à la guerre froide : outre les États-Unis, il y a la Chine et il y a l’Union européenne. Vous pouvez avoir toute la tradition, la force intrinsèque et les armoiries que vous souhaitez, mais même si votre nom est le Royaume-Uni, vous êtes destiné à jouer un rôle secondaire. » Le syndrome d'isolement accable même la Banque d'Angleterre, l'institution de Threadneedle Street créée en 1694 et surchargée de citations et de respect : « La banque a dû faire appel – explique Rosa – à un consultant du calibre de Ben Bernanke, également ancien patron de la Fed. En tant que prix Nobel, pour avoir révisé le processus de prévision, c'est-à-dire les prévisions d'inflation qui sont à la base des décisions monétaires depuis 1992 (l'année de la célèbre attaque spéculative fomentée par George Soros qui a submergé la lire et la livre sterling, ndlr), lorsque le la monnaie fluctue librement sur les marchés et doit donc être régie selon des critères différents. C’est la même chose que le dollar et l’euro, sauf que la livre sterling est l’expression d’une économie plus petite et plus isolée. »
La livre sterling est la première victime du Brexit, et a perdu plus de 14 % depuis le référendum. "Le sentiment des investisseurs à l'égard de la devise reste négatif", déclare Michael Hall de Spectrum Markets. En outre, Bloomberg confirme que « l'économie de l'UE croît en moyenne de 2,3% de plus que celle du Royaume-Uni, et depuis 2016, le PIB de l'UE a augmenté de 24%, contre 6% à Londres. Quant au PIB par habitant, au cours des huit dernières années, en Europe, il a augmenté de 19 % de plus qu'au Royaume-Uni. »
Pourtant, un contre-référendum serait encore plus déstabilisateur. Le leader travailliste Nick Thomas-Symonds, probable vainqueur des élections de fin d'année, a prévenu : "Pas de retour au marché unique ni à l'union douanière". Pendant ce temps, l'image emblématique du chaos est la frontière « maritime » devant le port de Liverpool pour les exportations de produits manufacturés vers l'Irlande : un poste de douane flottant a été créé pour éviter d'inonder celui de Belfast (et ne pas répéter les files de camions à Douvres et Calais) gardant fluide le passage terrestre vers l'Eire, comme l'établit l'accord du « Vendredi saint » de 1998 qui a mis fin à la guerre civile, intouchable maintenant que le parti Sinn Féin a remporté les élections en Irlande du Nord et en République d'Irlande. Un accident suffirait à rouvrir une page très douloureuse, ou tout simplement à conduire à la réunification de l'Irlande sous l'égide de l'UE. L’élan pro-européen pourrait alors se réveiller également en Écosse : le Brexit aurait eu pour effet paradoxal de transformer la Grande-Bretagne en Petite Angleterre.
Vu et lu dans L'Echo (Belgique) du 15/05/14