Le rendez-vous de l'Europe : Géopolitique, Destin, Guerre, Stratégie, Souverainetés, Elections

Publié le par Jacques SAMELA.

Le rendez-vous de l'Europe : Géopolitique, Destin, Guerre, Stratégie, Souverainetés, Elections
Vus et lus dans Les Echos du 27/12/23 et du 08/01/24
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LA COMMISSION EUROPÉENNE PUBLIE UNE STRATÉGIE POUR L’INDUSTRIE DE DÉFENSE EUROPÉENNE

https://vipress.net/la-commission-europeenne-publie-une-strategie-pour-lindustrie-de-defense-europeenne/

Posté par Pascal Coutance | 11 Mar 2024 | 

 

La toute première Stratégie industrielle de défense européenne (EDIS) a été présentée la semaine dernière. Elle est censée offrir une vision claire et à long terme de ce qu’il faut accomplir pour parfaire la préparation de l’industrie de la défense dans l’Union européenne et ainsi faire face aux nouvelles menaces.

La Commission européenne a présenté, la semaine dernière, la toute première Stratégie industrielle européenne de défense (EDIS, European Defence Industrial Strategy) au niveau de l’UE et a proposé un ensemble de nouvelles actions visant à soutenir la compétitivité et l’état de préparation de son industrie de la défense via la création du Programme européen pour l’investissement de défense (EDIP, European Defence Industry Programme) qui bénéficiera d’une enveloppe budgétaire de 1,5 milliard d’euros.

« La guerre d’agression injustifiée menée par la Russie contre l’Ukraine a marqué la résurgence d’un conflit de forte intensité sur notre continent. C’est la raison pour laquelle la toute première Stratégie industrielle de défense européenne a été présentée. Elle offre une vision claire et à long terme de ce qu’il faut accomplir pour parfaire la préparation de l’industrie de la défense dans l’Union européenne. Nous devons faire en sorte que nos systèmes et équipements de défense soient prêts lorsqu’ils sont nécessaires et dans les quantités nécessaires », a justifié la Commission européenne dans un communiqué.

L’EDIS définit plusieurs nouvelles actions pour atteindre cet objectif :

  • Encourager les pays de l’UE à investir plus, mieux, ensemble et dans des équipements européens, grâce à de nouveaux programmes permettant d’acheter et de travailler plus facilement ensemble au niveau européen ;
  • Rendre l’industrie européenne de la défense plus forte, plus réactive et plus innovante. Des mesures seront également prises pour soutenir la recherche, stimuler les investissements et œuvrer à la résolution de problèmes tout au long des chaînes d’approvisionnement. Dans ce contexte, un bureau pour l’innovation en matière de défense sera créé à Kiev ;
  • Financer les opérations visant à parfaire la préparation de l’industrie de la défense, au moyen d’un nouveau Programme européen pour l’industrie de la défense (EDIP) doté d’un budget de 1,5 milliard d’euros sur la période 2025-2027, et examiner les besoins en matière de défense pour le prochain budget à long terme de l’UE ;
  • Faire équipe avec les partenaires du monde entier, l’Ukraine et l’OTAN principalement.

La stratégie fixe également un certain nombre d’objectifs. D’ici à 2030, les pays de l’UE devraient :

  • Acquérir au moins 40 % des équipements de défense de manière collaborative ;
  • Dépenser au moins 50% de leur budget (60% d’ici 2035) consacré aux achats d’équipements de défense à des produits fabriqués en Europe ;
  • Réaliser au moins 35 % des échanges commerciaux de produits liés à la défense entre eux plutôt qu’avec d’autres pays, ce qui contribuera à rendre l’UE plus sûre et plus résiliente.

« Aujourd’hui, l’Union européenne démontre une fois de plus sa ferme détermination et son engagement à intensifier sa défense et son soutien à l’Ukraine. Avec notre nouvelle stratégie industrielle de défense, l’Union définit une vision claire pour améliorer notre préparation industrielle de défense. Et avec le Programme pour l’industrie européenne de la défense, la Commission présente immédiatement un instrument ambitieux pour commencer à mettre en œuvre concrètement cette stratégie. Avec le retour d’un conflit de haute intensité sur notre continent, l’Europe ne peut plus attendre pour renforcer la capacité de sa base technologique et industrielle de défense européenne à produire plus, et plus rapidement », a précisé Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.

« La France salue la publication d’une stratégie pour l’industrie de défense européenne. EDIS renforce les efforts pour construire une industrie de défense européenne plus réactive et plus résiliente », a pour sa part indiqué la DGA dans un communiqué.

Vus et lus dans Les Echos du 09/01/24 et du 26/02/24
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Comment l’Europe protège-t-elle son industrie face à la Chine ?

https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/comment-leurope-protege-t-elle-son-industrie-face-a-la-chine-132231/

Posté le 12 mars 2024 

 

La concurrence chinoise dans le secteur industriel représente un défi majeur pour l'Europe. Alors que l’UE élabore ses stratégies pour une industrie « Net-Zero », la Chine maintient sa détermination à défendre sa compétitivité sur la scène mondiale.

En 2019, la Chine est devenue le premier déposant mondial de brevets, dépassant les États-Unis et le Japon. Les initiatives stratégiques lancées par le gouvernement chinois telles que « Made in China 2025 » ou son plan de développement de l’intelligence artificielle pour 2030 démontrent l’engagement continu de la Chine pour l’innovation et la croissance technologique. De plus, les « Nouvelles routes de la soie », visant à relier économiquement la Chine à l’Europe, en intégrant les espaces d’Asie Centrale par un vaste réseau de corridors routiers, ferroviaires et maritimes, faciliteront les exportations du pays et l’aideront à trouver de nouveaux marchés.

La menace chinoise pour l’UE

Face à cette concurrence accrue, l’Europe se trouve confrontée à plusieurs défis. À court terme, la baisse des prix des biens manufacturés en provenance de Chine, alimentée par des surcapacités industrielles et des investissements massifs, exerce une pression sur ses entreprises. En particulier, le secteur du solaire demande des mesures d’urgence face à l’importation de panneaux chinois à prix cassés. Plus largement, la montée en gamme de l’industrie chinoise menace de réduire la part de marché des produits européens, notamment dans des secteurs clés tels que les véhicules électriques et les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle et les biotechnologies.

Face à cette menace jugée illégale pour sa compétitivité industrielle, l’Europe n’hésite pas à enquêter. En octobre 2023, la Commission européenne a ainsi officiellement ouvert une enquête concernant les subventions chinoises à l’exportation de véhicules électriques à batterie (VEB). « L’enquête déterminera tout d’abord si les chaînes de valeur des VEB produites en Chine bénéficient de subventions illégales et si ces subventions causent ou menacent de causer un préjudice économique aux constructeurs de l’UE », fait savoir la Commission. Si tel était le cas, elle pourrait mettre en place « des droits antisubventions sur les importations de véhicules électriques ». Une nouvelle enquête pourrait bientôt être lancée pour concurrence déloyale contre les fabricants chinois de panneaux solaires.

Industrie « zéro net » : protéger et développer l’industrie européenne

Pour protéger et développer son industrie, l’Europe veut investir massivement dans la recherche, l’innovation et le développement de technologies de pointe. Dans cette optique, le Conseil et le Parlement européen ont récemment conclu un accord provisoire sur le règlement pour une industrie « zéro net ». Ce règlement vise à stimuler la production en Europe des technologies bas carbone nécessaires à la réalisation des objectifs climatiques de l’UE. L’objectif est de couvrir 40 % des besoins de déploiement de l’Union d’ici à 2030 par des technologies produites sur son territoire.

Pour y parvenir, le règlement offre un cadre réglementaire simplifié et compte offrir des conditions souples et sécurisées aux investisseurs. Les projets identifiés comme présentant un plus grand potentiel de décarbonation bénéficieront de procédures accélérées d’octroi de permis de construction ou d’expansion.

Un nouveau paquet sur la sécurité économique

Fin janvier 2024, la Commission européenne a également adopté un paquet de mesures sur la sécurité économique, conformément à la stratégie européenne en matière de sécurité économique présentée en juin 2023. Ce paquet, critiqué pour son côté trop « vague », a tout de même fait réagir la Chine. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin a appelé l’Europe à ne pas prendre de mesures « anti-mondialisation », rapporte RTBF.

Et pour cause, ce paquet compte filtrer les investissements étrangers sur les technologies clés sensibles, comme l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs avancés, l’industrie quantique et les biotechnologies. Le paquet compte aussi mieux recenser les risques potentiels pour la sécurité liés aux investissements sortants de l’UE.

Dans un contexte de tensions géopolitiques renforcées, l’UE compte aussi rendre plus efficaces les contrôles d’exportations de biens à double usage, c’est-à-dire civils et militaires. La législation invite aussi le Conseil européen à recommander des mesures spécifiques visant à « renforcer la sécurité autour de la recherche » dans l’ensemble de l’Union. Alors que la Chine multiplie les partenariats, l’Europe compte aussi renforcer sa coopération internationale, ses partenariats stratégiques et ses accords commerciaux internationaux avec le plus large éventail possible de pays.

Enfin, l’Europe travaille à un règlement relatif à « l’interdiction sur le marché de l’Union des produits issus du travail forcé ». Proposé par la Commission européenne en septembre 2022, il a pour objectif d’interdire la commercialisation de tous les produits issus du travail forcé. Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), environ 27,6 millions de personnes seraient forcées à travailler contre leur gré, dont 15,1 millions dans la région Asie-Pacifique. Le Conseil a adopté sa position le 24 janvier. Les parlementaires souhaitent que le règlement sur les produits issus du travail forcé soit adopté avant les élections européennes de juin prochain.

 

Vu et lu dans Les Echos du 23/02/24
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Vu et lu dans L'Echo (Belgique) du 15/05/14

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