Numworks, 1 + 1 égale trois ?

Publié le par Jacques SAMELA.

Numworks, 1 + 1 égale trois ?
Numworks, 1 + 1 égale trois ?

Dans le monde de la calculatrice, si chère à nos lycéens d’hier (vous ?) et d’aujourd’hui (vos enfants ?), de deux acteurs phares, il passe enfin à trois, avec l’arrivée sur ce marché de la jeune société française du nom de Numworks (www.numworks.com).

En effet, partagé et occupé depuis près de trois décennies par les incontournables que sont Casio le japonais, et Texas Instruments l’américain, le monde de la calculatrice scientifique se voit enfin offrir une troisième réponse aux besoins de nos étudiants.

Alors, qui est ce nouvel acteur, et d’où vient-il ?

A l’origine, Romain Goyet, diplômé de Polytechnique et de Télécom Paristech, qui après un passage chez Apple en 2007, créa une start-up du nom d‘ Applidium, dont la spécificité consistait à développer des applications mobiles. Connue par les spécialistes pour avoir réalisée des travaux sur le lecteur multimédia open source VLC, disponible sur l’App Store dès 2010, elle s’illustra notamment en craquant le logiciel de reconnaissance vocale Siri, dévoilant même sur son site internet le mode d’emploi. Elle a été racheté depuis par la société Fabernovel.

Il attendra par la suite plusieurs années, dont près de deux ans de travaux pour concevoir sa calculatrice, avant de la présenter pour la première fois en août 2017, soit quelques jours avant la rentrée scolaire, judicieux.

Ayant entre-temps gagné la 5ème édition du concours d’innovation numérique avec ce projet, il obtint l’aide financière de plusieurs acteurs, dont la société Kima Venture, fonds d’investissment de Xavier Niel (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2017/09/xavier-niel-l-oncle-d-amerique-de-la-french-tech.html), et Fred Potter, le fondateur de la société Netatmo (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2016/01/netatmo-dans-l-univers-de-la-maison-intelligente.html), manifestement le plus investi, donnant notamment l’accès à Numworks, aux usines où sont fabriqués ses propres produits.

Quant au produit lui-même, visant pour l’instant un public lycéen, la calculatrice reprend judicieusement les codes des smartphones et des consoles de jeux, offrant une navigation fluide et intuitive, appréciée des jeunes générations, proposant également au passage un design simple et épuré, et une légèreté exceptionnelle, lui octroyant la place de la calculatrice la plus fine et la plus légère au monde (167 grammes pour 10 millimètres d’épaisseur). Mais surtout, elle est la première à intégrer une application Python*, le langage dit star des développeurs, et dont l’apprentissage est désormais obligatoire au lycée.

Dotée d’un écran à cristaux liquides et donc non tactile, elle évite toutes connexions, et peut être utilisable durant les examens. Par-contre, des mises à jour peuvent être faites via un PC et un câble USB.

Conscient par-contre de la difficulté, en tout cas au début, à inquiéter ses concurrents, le fondateur de la société a cherché très rapidement à se démarquer, en s’appuyant sur une communauté d’utilisateurs (étudiants, geeks), tout en écoutant les recommandations des professeurs durant des ateliers organisés pour les imprégner de ce nouvel outil, lui permettant en retour de faire évoluer sa calculatrice.

Ce qui manifestement est apprécié, puisque certains de ces professeurs ont créés d’eux-mêmes et bénévolement, des ressources pédagogiques disponibles directement sur le site internet de la société, gratuitement, permettant aux élèves de s’entrainer sur des points précis, recommandant chaudement l’utilisation de cette nouvelle calculatrice, conforme aux programmes de l’Education Nationale pour toutes les sections générales, technologiques et professionnelles, autorisée aux examens avec des libellés en français, et déjà référencée par des établissements de renom comme le lycée Henri IV à Paris, le lycée du Parc à Lyon, le lycée français de San Francisco, ou encore les lycées en réseau d’éducation prioritaire.

Et pour ceux qui souhaitent l’acheter pour cette rentrée 2019, vous peut-être, moi j’y pense également pour l’un de mes enfants, elle est surtout disponible sur le site internet de la société ainsi que chez quelques acteurs du web, à un prix similaire à ses concurrents, mais avec la possibilité de se retourner rapidement vers celui-ci (le site donc), afin d’y trouver des réponses quant à sa mise en route, ce qui je crois, n’est pas le cas de ses concurrents, mais aussi par la suite, dans le cadre de son maniement, de pouvoir faire des propositions pertinentes afin d’améliorer son utilisation, qui, après validation de la dite communauté (voir plus haut), pourraient être intégrées rapidement.

Et afin justement que nos chères têtes (ni blondes, ni brunes), mais plutôt pleines, fassent et passent d’excellentes années de lycée, avec du bon matériel, faites donc votre choix en connaissance de cause, en totale concurrence bien sûr, même si l’idée de privilégier ce nouvel acteur, français, ne me paraît pas incongrue aujourd’hui, à l’heure du « Made in France ». A vous de voir, et Excellente Rentrée à Vous Tous.

*Python (en anglais : [ˈpaɪ.θɑːn]) est un langage de programmation interprété, multi-paradigme et multiplateformes. Il favorise la programmation impérative structurée, fonctionnelle et orientée objet. Il est doté d'un typage dynamique fort, d'une gestion automatique de la mémoire par ramasse-miettes et d'un système de gestion d'exceptions ; il est ainsi similaire à Perl, Ruby, Scheme, Smalltalk et Tcl.

Le langage Python est placé sous une licence libre proche de la licence BSD et fonctionne sur la plupart des plates-formes informatiques, des smartphones aux ordinateurs centraux, de Windows à Unix avec notamment GNU/Linux en passant par macOS, ou encore Android, iOS, et peut aussi être traduit en Java ou .NET. Il est conçu pour optimiser la productivité des programmeurs en offrant des outils de haut niveau et une syntaxe simple à utiliser.

Il est également apprécié par certains pédagogues qui y trouvent un langage où la syntaxe, clairement séparée des mécanismes de bas niveau, permet une initiation aisée aux concepts de base de la programmation (Wikipedia)

Jacques Samela

 

Sources :

. Wikipedia

. Les Echos du 19/08/19

. https://pi.ac3j.fr/numworks/

. https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/innovation-la-calculatrice-francaise-numworks-s-impose-en-cette-rentree-5947774 /

. https://www.maddyness.com/2019/05/22/appliness-numworks-e-dutainement-citoyen-emoface/

. http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/08/29/32001-20170829ARTFIG00052-le-francais-numworks-veut-concurrencer-casio-et-texas-instrument-avec-ses-calculatrices.php

. http://licencek.com/wp-content/uploads/2017/08/CP-Numworks-Final-FR.pdf

 

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