Le tourisme : Une richesse nationale.

Publié le par Jacques SAMELA.

Avec plus de 80 millions de visiteurs en 2012, la France reste toujours la première destination touristique mondiale. Cela représente près de 7 % du PIB, plus de 2 millions d’emplois directs et indirects, et plus de 70 milliards d’Euros de recettes, la plaçant à la 3ème place derrière les Etats-Unis et l’Espagne.

Le secteur du tourisme est donc devenu l’un des contributeurs majeurs de l’économie française, au même titre que l’aéronautique, l’agroalimentaire ou le secteur du luxe.

Cependant, afin d’attirer encore plus de touristes, notamment en provenance des pays émergents tels que la Chine, l’Inde ou l’Amérique Latine, la France se doit de rester compétitive, car aujourd’hui le tourisme est devenu un secteur industriel à part entière, et la concurrence est rude. D’où l’idée, d’en faire une priorité nationale, car même si elle attire toujours autant de visiteurs, elle demeure sous la menace de nouvelles destinations tant européennes que mondiales. D’où la mise en œuvre de mesures afin d’accompagner ce souhait, et donc de préserver cette richesse nationale.

La création de l’entité « Atout France » (www.atout-france.fr), organisme chargé de promouvoir la marque France à l’étranger, mais également d’adapter l’offre française à la demande touristique toujours plus exigeante, en est justement une réponse concrète, mais ensuite, et afin d’améliorer la qualité de l’offre en matière d’accueil, d’hébergement, de formation, voire de la consolider, la création d’une filière de l’industrie touristique fédérant l’ensemble des acteurs du secteur, serait une autre réponse forte à l’augmentation des flux touristiques pressentis pour les années à venir à l’échelle mondiale, et permettrait justement à l’hexagone de ne pas s’endormir sur les lauriers de la notoriété, car le seul patrimoine ancien ne pourra pas faire revenir les 15 % de touristes qui, quand ils viennent en France ne restent que quelques jours, alors que l’on sait que 80 % des visiteurs étrangers disent justement vouloir revenir après un premier voyage. D’où le souhait également de renforcer l’attrait des destinations en dehors du trio habituel que sont l’Ile de France (25 % de visites), la région Paca (28 %) et la région Rhône-Alpes (11 %), avec la mise en place de « contrats de destinations » ayant pour but de fédérer les différents acteurs (opérateurs et collectivités) d’un même territoire sur des thèmes porteurs comme l’œnologie, le patrimoine ou la gastronomie, permettant la découverte d’une autre France, comme par exemple la ville d’Albi, primé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010.

Mais, avant que cela ne devienne une réalité, il ne faut pas négliger le potentiel actuel, reconnu de par le monde, avec les valeurs sures que sont par exemple la ville de Paris, qui avec plus de 15 millions de visiteurs se place en troisième position derrière les villes de Bangkok et Londres, et devant Singapour et New YorkGlobal Destination Cities Index » / http://insights.mastercards.com), la Tour Eiffel (7 millions de visiteurs), Notre Dame de Paris (13 millions de pèlerins), le Musée du Louvre (8,8 millions), le château de Versailles (10 millions), ou encore les Champs Elysées, les châteaux de la Loire, le pont du Gard. Et que dire des plages, qui cette année, avec un record d’obtention du label « Pavillon bleu » (144 contre 136 l’an dernier), seront certainement synonyme d’une fréquentation plus nombreuses de la clientèle nord-européenne réputée très exigeante sur la propreté, plaçant la France à la 3ème place sur les 46 pays du monde impliqués dans ce classement chaque année, ou encore des sports d’hiver, dont la France est redevenue cette année la 1ère destination au monde avec 77 milliards d’Euros de recettes.

Seulement, pour accompagner ce potentiel, il faut de la main d’œuvre, et avec plus de 50 000 emplois vacants, on est loin du compte. D’où des actions à mener sur les opportunités professionnelles, ainsi que sur l’attractivité des métiers du secteur, souvent considérés peu intéressants car souvent saisonniers, peu rémunérateurs ou difficiles, et qui entraine donc des difficultés de recrutement. Un travail d’information est donc à mener, notamment vers les jeunes de 15 à 25 ans, au moment notamment de leur orientation et des choix de leur cursus scolaire, afin bien sûr de répondre à leurs attentes, mais aussi par la suite aux besoins réels des entreprises du secteur, et donc de l’emploi en général.

Alors, même si le déclin touristique de la France, annoncé par le Forum économique mondial (www.weforum.org), n’est pas pour demain, des efforts restent à faire, afin justement de rester compétitifs.

Pour en savoir plus : www.artisanat-commerce-tourisme.gouv.f

www.dgcis.redressement-productif.gouv.fr

Le tourisme : Une richesse nationale.
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