Atos, le mousquetaire du numérique

Publié le par Jacques SAMELA.

Atos, le mousquetaire du numérique
Atos, le mousquetaire du numérique

Loin d’être une start-up, de nationalité française, et pourtant, leader international dans le domaine de la transformation digitale.

En effet, avec un chiffre d’affaires approchant les 13 milliards d’Euros, et 120 000 salariés dans 73 pays, le groupe Atos (www.atos.net), peut être considéré comme un acteur de poids dans l’avènement du monde numérique de demain.

Et pourtant, sa naissance date du siècle dernier, avec la création en 1962 de la société Cegos Informatique, devenant après sa fusion en 1972 avec la société Sliga, Sligos, SSII dans le domaine des solutions de paiements, participant notamment à la mise en place de la carte bleue, et enfin Atos en 1997, après cette fois-ci avoir fusionné avec les sociétés Axime et SGI.

En 2000, Atos acquiert Origin, filiale du groupe informatique Philips, pour devenir Atos Origin, et en 2011, suite à l’acquisition cette fois-ci de Siemens IT Solutions and Services, retrouve l’appellation précédente, Atos, signifiant désormais, Atos Origin to SIS.

Ensuite, et ce jusqu’à aujourd’hui, le groupe signe un partenariat stratégique en 2011 avec Microsoft, afin de proposer aux administrations et organisations publiques françaises les produits « Office 365 », lance en 2014 une OPA sur la société informatique Bull d’un montant de 620 millions d’Euros, et acquiert ensuite pour plus de 800 millions d’Euros, une partie de l’activité d’outsourcing informatique du groupe d’origine américaine Xerox, lui permettant d’annoncer des résultats records en 2016, avec un C.A. de 11,17 millions d’Euros, en hausse de 9,7 % par rapport à 2015, et de faire son entrée au CAC 40 en mars 2017. Par-contre, son offre d’acquisition de 4,3 milliards d’Euros pour acquérir le leader de la sécurité numérique Gemalto (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2014/09/gemalto-leader-mondial-et-francais.html), est rejetée au profit de Thales.

Cependant, ce coup d’arrêt n’est qu’une péripétie dans l’activité du groupe, car depuis 2016, et le lancement de produits novateurs dans les domaines du big data, de la cybersécurité et des systèmes critiques, des partenariats prestigieux ont été actés, comme par exemple avec le groupe américain dell, afin de développer des solutions et des services informatiques, devenant en cela l’une des plus importantes relations de partenariat de sa filiale Dell EMC dans le monde, avec le CIO en devenant le partenaire informatique mondial des Jeux Olympiques et Paralympiques, avec Google Cloud, dans le domaine de l’IA, avec à la clé l’ouverture d’un lab R&D sur le site de son siège social à Bezons, après ceux de Dallas et de Londres, ou encore l’acquisition de l’entreprise américaine Syntel (www.atos-syntel.net) pour 3,4 milliards de dollars, détenant notamment plusieurs centres offshore en Inde.

Mais, loin de s’arrêter à cela, le groupe, dont le chiffre d’affaires en 2018 a donc atteint 12,26 milliards d’Euros, continue à se poser comme un des acteurs phares sur un certain nombre d’activités d’avenir, comme par exemple les supercalculateurs, avec l’élaboration en 2016 de Bull Sequana, soit le plus puissant au monde de la génération exascale.

Ensuite, c’est sa gamme de boitiers cryptographiques de hautes performances « Trustway proteccio » qui reçut la certification Secret OTAN, suivi du lancement en 2016 du programme Atos Quantum, dont le but est de repousser les limites dans le domaine de la recherche en informatique quantique, et très récemment, le choix de la DGA sur le groupe, associé à Cap Gemini, pour la phase II du projet Artemis (architecture de traitement et d’exploitation massive de l’information multisources), destiné à la mise en place d’une plate-forme sécurisée de big data et d’IA, censé révolutionner la façon dont les armées françaises traiteront dans l’avenir leurs données.

Donc, au vu de ces informations, c’est bien à un futur grand dans le domaine des ESN (entreprise de service numérique) auquel nous devons nous attendre pour le futur, avec à sa tête, Thierry Breton, un président dont le pedigree ferait certainement envie à l’ensemble de ses concurrents, pour la plupart américains, ayant dirigé par le passé des groupes de renom comme Thomson (1997-2002) et France Telecom (2002-2005), avant de devenir Ministre de l’économie, des finances et de l’industrie (2005-2007), et d’obtenir par deux fois (2010 et 2017) sa place dans le classement des 100 patrons les plus performants au monde, élaboré chaque année par la Harvard Business Review.

Mais, souhaitant éviter de faire du surplace en s’appuyant essentiellement sur ses acquis, le groupe vient de présenter durant l’évènement « Vivatech » un nouveau serveur informatique utilisant des algorithmes d’intelligence artificielle, censés répondre aux besoins de plus en plus croissants des objets connectés. Largement concurrencé par HP Enterprise, Lenovo ou Dell, il compte malgré tout mettre 4 milliards d’Euros sur le sujet, souhaitant justement se placer comme une nouvelle alternative, mettant en exergue ses réussites.

Jacques Samela

 

Sources :

. Wikipedia

. Le monde informatique

 

 

 

Vus et lus dans Les Echos du 06/08/18, du 07/05/19, du 17/05/19, et Les défis du CEA n° 230 de septembre 2018
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La DGA retient Atos/Cap Gemini et Thales/Sopra Steria en compétition pour le projet Artemis

24/05/2019 / VIPress.net

La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié la deuxième phase du projet Artemis (architecture de traitement et d’exploitation massive de l’information multi-sources). Destiné à mettre au point la future plate-forme sécurisée de big data et d’intelligence artificielle, Artemis a pour ambition de révolutionner la façon dont les armées traiteront leurs données.

Ce projet est établi dans le cadre d’un partenariat d’innovation lancé en 2017 avec trois entreprises. Pour cette deuxième phase, la société Atos associée à Cap Gemini et le groupement Thales / Sopra Steria ont été retenus. Dans 30 mois, l’un de ces deux acteurs industriels devrait être sélectionné pour déployer, améliorer et soutenir la plate-forme Artemis.

Mis au cœur de la transformation numérique du ministère des Armées, le projet Artemis vise à mutualiser sur un espace réservé au ministère la masse de données numériques qu’il produit ; faciliter leur gestion, administration et exploitation ; accélérer les développements d’applications basées sur ces données. À terme, une version publique sera ouverte à la communauté scientifique et industrielle. Elle permettra de tester rapidement des réponses à une problématique métier ; offrir des kits de développement avec des composants, des règles et des données non sensibles.

Cet ensemble permettra de prototyper très rapidement des solutions logicielles et d’évaluer leurs performances. Les concepts retenus pourront alors être facilement portés sur l’espace privé du ministère des Armées, où seront stockées et traitées, de manière sécurisée, les données réelles.

Comme pendant la phase initiale du projet, les partenaires sélectionnés sont incités à s’appuyer sur des laboratoires académiques, des start-ups et des PME qui innovent dans le monde des applications numériques civiles et de l’intelligence artificielle.

Pour les départager, six expérimentations concrètes utilisant les solutions Artemis ont été contractuellement commandées à chaque partenaire sur les questions opérationnelles suivantes : le suivi d’une flotte, le partage de connaissance, la maintenance, l’état de santé des militaires, l’analyse des réseaux, et le traitement de données hétérogènes. Ces expérimentations pourront être complétées par d’autres sujets jugés prioritaires.

Dès cet été, les développements incrémentaux pour le socle commun aux versions publique et privée de la plate-forme vont débuter. Ils permettront d’assurer, à la fois, la parfaite adéquation au besoin et une montée en puissance progressive. Des déploiements pilotes auront lieu dès 2020. La version V1 homologuée de la plate-forme Artemis est attendue pour 2021.

Thales et Sopra Steria soutenus par un écosystème de 80 sociétés, laboratoires et PME innovantes

La numérisation croissante de l’engagement des forces françaises concerne les services de soutien et de maintenance logistique, comme les agents de renseignement, l’analyse prédictive, le déploiement des systèmes d’information et de communication, la cybersécurité ou encore l’entrainement et la simulation. En partenariat avec Sopra Steria, Thales se réjouit d’avoir été retenu par la DGA pour la mise en œuvre de la deuxième phase du partenariat innovant Artemis.

Celle-ci consiste en l’amélioration des capacités de la plateforme, sa résilience et son adéquation à des usages plus nombreux et plus exigeants. Cette phase de maturation de la solution permettra de la tester notamment dans les domaines de la cybersécurité, du renseignement, du traitement d’image, de la maintenance et de la santé du soldat. Ce démonstrateur opérationnel comprend l’intégration de données massives, le développement de traitements spécifiques et une interface utilisateur novatrice pour présenter les résultats des traitements, progressivement déployé sur de nombreux sites opérationnels.

A terme, cette plateforme s’adressera aux besoins interministériels de traitement de l’exploitation de données de masses, problématiques partagés par les douanes, la justice et à sécurité intérieure. Elle sera également disponible pour les autres services de l’administration.

Soutenu par un écosystème de 80 sociétés, laboratoires et PME innovantes, Thales et Sopra Steria accompagnent les ambitions du ministère des Armées pour que les opérateurs puissent prendre la bonne décision à chaque moment décisif de leur mission. Thales compte ainsi démontrer son expertise dans les hautes technologies, et particulièrement dans le Big Data, l’Intelligence Artificielle Comme La Cybersécurité.

Atos, Cap Gemini et le CEA sélectionnés pour livrer un démonstrateur de plateforme Big Data à la DGA

Dans le cadre de la deuxième phase du projet Artemis, Atos est également sélectionné avec ses partenaires stratégiques – Capgemini et le CEA – pour livrer un démonstrateur de plateforme Big Data à la Direction Générale de l’Armement (DGA). Le projet a pour objectif de doter à terme le Ministère des Armées d’une « infostructure » souveraine de stockage et traitement massif de données. Artemis vise à doter la France d’une capacité de traitement des données de masse pour lui permettre d’agir de façon autonome dans les domaines du renseignement, du commandement des opérations et dans l’espace numérique.

Dans le cadre du consortium, Atos, leader du consortium, conçoit la plateforme de souveraineté. Elle comprend l’infrastructure matérielle de calcul haute performance (avec ses serveurs BullSequana) ; l’infostructure, c’est-à-dire un environnement de développement collaboratif des applications ou forge logicielle ; ainsi que les différents aspects de sécurité. Cap Gemini apporte sa capacité à développer et mettre en œuvre l’intelligence artificielle à l’échelle en intégrant des partenaires innovants.

Le groupe sera également en charge de la réalisation de l’ « usine logicielle » qui permettra aux utilisateurs d’Artemis de développer leurs propres produits. Le CEA participe à plusieurs cas d’usage ainsi qu’à la sécurisation de l’infostructure. Le CEA apporte son expertise et ses compétences scientifiques, particulièrement dans les domaines du calcul intensif et de la cybersécurité, ainsi que dans celui de l’analyse sémantique des textes et des images.

Le consortium s’appuie également sur un ensemble de partenaires académiques (l’ENS Paris-Saclay et l’UTC Compiègne), d’ETI (Bertin Technologies) et de start-up.

Vus et lus dans l'Usine Nouvelle du 25/04/19
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Publié dans L'entreprise du mois

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