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l'entreprise du mois

Starburst, l'ambition d'un visionnaire

Publié le par Jacques SAMELA.

Starburst, l'ambition d'un visionnaire
Starburst, l'ambition d'un visionnaire

Au départ, un homme pressé et féru d’aéronautique, François Chopard, ingénieur diplômé de Supélec, ayant débuté sa carrière chez Airbus, avant de passer deux ans dans les laboratoires de l’US Air Force, et d’embrasser pendant près de 20 ans les domaines du conseil en stratégie, l’innovation, l’entrepreneuriat et le développement d’entreprise. A l’arrivée, le premier incubateur d’entreprises mondial entièrement dédié au secteur aéronautique et spatial intitulé « Starburst Accelerator » (www.starburst.aero).

Créé à l’origine pour inciter les grands acteurs du secteur aéronautique à rencontrer des startups susceptibles de répondre à leurs problématiques ainsi qu’à leurs besoins du moment.

Ces pépites, tout d’abord sélectionnées et choisies en fonction de leur aptitude à répondre aux solutions recherchées, elles bénéficient de deux ans d’incubation au sein de la structure, avec comme souhait au final, de trouver des investisseurs pour accompagner leur croissance.

Tandis que ceux, en attente donc de ces réponses, considérés comme partenaires, ils paient une cotisation annuelle pouvant aller de 100 000 dollars à plus, leur permettant de participer aux comités de sélection, tout en leur assurant une priorité sur les technologies misent en évidence et développées par la suite.

Et comme partenaires, s’entends des acteurs de renom comme Airbus, Boeing, Air France, Safran, Thalès, la NASA ou encore le CNES. J’en oublie certainement.

Quant à son mode de fonctionnement et de financement, unique en son genre, il est basé sur ce que l’on appelle un modèle ouvert, différent d’une entité similaire, intitulée « Airbus Bizlab », émanant elle directement du constructeur aéronautique, et considéré comme son concurrent direct, mais ne l’empêchant par pour autant d’être l’un de ses principaux partenaires.

Et depuis me direz-vous ?

Des bureaux à Los Angeles, San Francisco, Montréal, Munich et Singapour, en attente de l’ouverture de ceux de Tel Aviv en Israël et Sao Paulo au Brésil, un écosystème enrichi de plus de 4 000 startups, des comités de sélection réguliers de par le monde, ayant permis l’incubation de plus de 200 startups, sans oublier en 2016, la levée de fonds et la création de son fonds de capital-risque intitulé "Starburst Venture", avec l’apport de de la société singapourienne Léonie Hill Capital (www.leoniehillcapital.com), pour un montant de 200 millions de dollars, et plus récemment, la labellisation "French Tech Seed", lui conférant le statut d'apporteur d'affaires pour ce nouveau fonds de pré-amorçage de jeunes pousses technologiques géré par Bpifrance à hauteur de 400 millions d'Euros, ainsi que le lancement aux Etats-Unis, d'un nouvel accélérateur essentiellement dédié aux startups dans le domaine spatial, avec l'apport entre autres de la NASA, de l'US Air Force, de Loockheed Martin, ainsi que de l'accélérateur américain Techstars.

Et, comme son aura commence à gagner d’autres sphères que celles de l’aéronautique, l’incubateur gagna l’an dernier l’appel d’offres du Ministère de la défense, consistant à installer et à animer pendant trois ans et pour plus de trois million d’Euros (4,8 millions d’Euros), «  l’Innovation Défense Lab ou ID Lab », c’est son nom, la future vitrine R&D de la politique pro-innovation de la défense, avec comme idée principale, d’anticiper très en amont les technologies de demain ou disruptives (Deeptech) au profit des armées, cherchant notamment à provoquer la rupture à tous les points de vue, mais aussi à modifier un mécanisme jugé quelque peu freiné par des modus operandi porté par la DGA (Direction Générale de l’Armement), ayant largement fait leurs preuves, mais qui aujourd’hui, à l’ère de cette accélération technologique exceptionnelle que nous vivons, et afin de rester dans la course face à une concurrence nouvelle, multiple, et plus vive que jamais, oblige à ne négliger aucunes sources d’innovations pour préserver une compétitivité primordiale, à même de garantir une indépendance dans les choix de demain.

Composée d’acteurs de tous horizons, cette nouvelle structure aura donc pour but d’accompagner la nouvelle Agence de l’Innovation de la Défense (www.defense.gouv.fr/aid), dont le budget global est de 758 millions d’Euros, avec la mise en place d’un espace dédié et tout équipé pour l’organisation de séances de travail, de conférences et de mini-salons, tout en proposant des prestations intellectuelles, des études de marchés ou des accompagnement spécifiques pour initier des projets depuis l’idéation jusqu’au prototypage.

Cependant, il faudra prendre en compte le ressentiment de certaines des équipes de la DGA, percevant cette nouvelle structure comme une atteinte à leurs savoir-faire, alors que l’idée, ou en tout cas celle de la ministre de la défense, tout en y facilitant la coopération, est plutôt de bénéficier d’idées nouvelles, hors cadres, permettant, et c’est bien la finalité, aux armées françaises de se trouver dans des conditions optimum pour répondre aux problématiques futures avec des programmes, des équipements et des systèmes militaires de haute technicité.

Mais, déjà loin de ces querelles franco-françaises, se donnant l’occasion de prouver à ses détracteurs de lever leurs doutes d’ici la fin du contrat, l’incubateur continue lui son internationalisation, en annonçant récemment qu’il rejoindra d’ici la fin de l’année l’écosystème d’innovation de Hub71 (www.hub71ad.com) à Abu Dhabi, dirigé par fond souverain Mubadala, en collaboration avec Microsoft, le SoftBank Vision Fund, et Abu Dhabi Global Market, afin de créer selon les partenaires, un écosystème mondial de renom.

Et il est fort à parier que le Salon du Bourget (http://competitiviteinfrance.overblog.com/le-dossier-du-mois-le-salon-du-bourget), qui ouvrira ses portes le 17 juin prochain, jouera pleinement le rôle de terrain de jeu idéal pour Starburst, afin notamment de nouer de nouveaux contacts, tout en lui permettant de peaufiner ceux déjà établis.

Les rendez-vous sont certainement déjà pris depuis longtemps, mais ne le sachant pas particulièrement, car n’étant pas dans le secret, je suivrai avec attention la suite des évènements et des annonces dans la presse, pour comme d’habitude, vous en faire part.

Jacques Samela

 

Sources :

. www.starburst.aero

. Wikipedia

. Industrie & Technologies du 29/11/16

. Le Figaro du 29/11/16

. www.journaldunet.com du 10/02/17

. Challenges n° 554 du 22/02/18

. www.opex360.com du 28/09/18

. www.frenchweb.fr du 07/05/19

Vu et lu dans Challenges n° 554 du 22/02/18
Vu et lu dans Challenges n° 554 du 22/02/18

Vu et lu dans Challenges n° 554 du 22/02/18

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Atos, le mousquetaire du numérique

Publié le par Jacques SAMELA.

Atos, le mousquetaire du numérique
Atos, le mousquetaire du numérique

Loin d’être une start-up, de nationalité française, et pourtant, leader international dans le domaine de la transformation digitale.

En effet, avec un chiffre d’affaires approchant les 13 milliards d’Euros, et 120 000 salariés dans 73 pays, le groupe Atos (www.atos.net), peut être considéré comme un acteur de poids dans l’avènement du monde numérique de demain.

Et pourtant, sa naissance date du siècle dernier, avec la création en 1962 de la société Cegos Informatique, devenant après sa fusion en 1972 avec la société Sliga, Sligos, SSII dans le domaine des solutions de paiements, participant notamment à la mise en place de la carte bleue, et enfin Atos en 1997, après cette fois-ci avoir fusionné avec les sociétés Axime et SGI.

En 2000, Atos acquiert Origin, filiale du groupe informatique Philips, pour devenir Atos Origin, et en 2011, suite à l’acquisition cette fois-ci de Siemens IT Solutions and Services, retrouve l’appellation précédente, Atos, signifiant désormais, Atos Origin to SIS.

Ensuite, et ce jusqu’à aujourd’hui, le groupe signe un partenariat stratégique en 2011 avec Microsoft, afin de proposer aux administrations et organisations publiques françaises les produits « Office 365 », lance en 2014 une OPA sur la société informatique Bull d’un montant de 620 millions d’Euros, et acquiert ensuite pour plus de 800 millions d’Euros, une partie de l’activité d’outsourcing informatique du groupe d’origine américaine Xerox, lui permettant d’annoncer des résultats records en 2016, avec un C.A. de 11,17 millions d’Euros, en hausse de 9,7 % par rapport à 2015, et de faire son entrée au CAC 40 en mars 2017. Par-contre, son offre d’acquisition de 4,3 milliards d’Euros pour acquérir le leader de la sécurité numérique Gemalto (http://competitiviteinfrance.overblog.com/2014/09/gemalto-leader-mondial-et-francais.html), est rejetée au profit de Thales.

Cependant, ce coup d’arrêt n’est qu’une péripétie dans l’activité du groupe, car depuis 2016, et le lancement de produits novateurs dans les domaines du big data, de la cybersécurité et des systèmes critiques, des partenariats prestigieux ont été actés, comme par exemple avec le groupe américain dell, afin de développer des solutions et des services informatiques, devenant en cela l’une des plus importantes relations de partenariat de sa filiale Dell EMC dans le monde, avec le CIO en devenant le partenaire informatique mondial des Jeux Olympiques et Paralympiques, avec Google Cloud, dans le domaine de l’IA, avec à la clé l’ouverture d’un lab R&D sur le site de son siège social à Bezons, après ceux de Dallas et de Londres, ou encore l’acquisition de l’entreprise américaine Syntel (www.atos-syntel.net) pour 3,4 milliards de dollars, détenant notamment plusieurs centres offshore en Inde.

Mais, loin de s’arrêter à cela, le groupe, dont le chiffre d’affaires en 2018 a donc atteint 12,26 milliards d’Euros, continue à se poser comme un des acteurs phares sur un certain nombre d’activités d’avenir, comme par exemple les supercalculateurs, avec l’élaboration en 2016 de Bull Sequana, soit le plus puissant au monde de la génération exascale.

Ensuite, c’est sa gamme de boitiers cryptographiques de hautes performances « Trustway proteccio » qui reçut la certification Secret OTAN, suivi du lancement en 2016 du programme Atos Quantum, dont le but est de repousser les limites dans le domaine de la recherche en informatique quantique, et très récemment, le choix de la DGA sur le groupe, associé à Cap Gemini, pour la phase II du projet Artemis (architecture de traitement et d’exploitation massive de l’information multisources), destiné à la mise en place d’une plate-forme sécurisée de big data et d’IA, censé révolutionner la façon dont les armées françaises traiteront dans l’avenir leurs données.

Donc, au vu de ces informations, c’est bien à un futur grand dans le domaine des ESN (entreprise de service numérique) auquel nous devons nous attendre pour le futur, avec à sa tête, Thierry Breton, un président dont le pedigree ferait certainement envie à l’ensemble de ses concurrents, pour la plupart américains, ayant dirigé par le passé des groupes de renom comme Thomson (1997-2002) et France Telecom (2002-2005), avant de devenir Ministre de l’économie, des finances et de l’industrie (2005-2007), et d’obtenir par deux fois (2010 et 2017) sa place dans le classement des 100 patrons les plus performants au monde, élaboré chaque année par la Harvard Business Review.

Mais, souhaitant éviter de faire du surplace en s’appuyant essentiellement sur ses acquis, le groupe vient de présenter durant l’évènement « Vivatech » un nouveau serveur informatique utilisant des algorithmes d’intelligence artificielle, censés répondre aux besoins de plus en plus croissants des objets connectés. Largement concurrencé par HP Enterprise, Lenovo ou Dell, il compte malgré tout mettre 4 milliards d’Euros sur le sujet, souhaitant justement se placer comme une nouvelle alternative, mettant en exergue ses réussites.

Jacques Samela

 

Sources :

. Wikipedia

. Le monde informatique

 

 

 

Vus et lus dans Les Echos du 06/08/18, du 07/05/19, du 17/05/19, et Les défis du CEA n° 230 de septembre 2018
Vus et lus dans Les Echos du 06/08/18, du 07/05/19, du 17/05/19, et Les défis du CEA n° 230 de septembre 2018
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La DGA retient Atos/Cap Gemini et Thales/Sopra Steria en compétition pour le projet Artemis

24/05/2019 / VIPress.net

La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié la deuxième phase du projet Artemis (architecture de traitement et d’exploitation massive de l’information multi-sources). Destiné à mettre au point la future plate-forme sécurisée de big data et d’intelligence artificielle, Artemis a pour ambition de révolutionner la façon dont les armées traiteront leurs données.

Ce projet est établi dans le cadre d’un partenariat d’innovation lancé en 2017 avec trois entreprises. Pour cette deuxième phase, la société Atos associée à Cap Gemini et le groupement Thales / Sopra Steria ont été retenus. Dans 30 mois, l’un de ces deux acteurs industriels devrait être sélectionné pour déployer, améliorer et soutenir la plate-forme Artemis.

Mis au cœur de la transformation numérique du ministère des Armées, le projet Artemis vise à mutualiser sur un espace réservé au ministère la masse de données numériques qu’il produit ; faciliter leur gestion, administration et exploitation ; accélérer les développements d’applications basées sur ces données. À terme, une version publique sera ouverte à la communauté scientifique et industrielle. Elle permettra de tester rapidement des réponses à une problématique métier ; offrir des kits de développement avec des composants, des règles et des données non sensibles.

Cet ensemble permettra de prototyper très rapidement des solutions logicielles et d’évaluer leurs performances. Les concepts retenus pourront alors être facilement portés sur l’espace privé du ministère des Armées, où seront stockées et traitées, de manière sécurisée, les données réelles.

Comme pendant la phase initiale du projet, les partenaires sélectionnés sont incités à s’appuyer sur des laboratoires académiques, des start-ups et des PME qui innovent dans le monde des applications numériques civiles et de l’intelligence artificielle.

Pour les départager, six expérimentations concrètes utilisant les solutions Artemis ont été contractuellement commandées à chaque partenaire sur les questions opérationnelles suivantes : le suivi d’une flotte, le partage de connaissance, la maintenance, l’état de santé des militaires, l’analyse des réseaux, et le traitement de données hétérogènes. Ces expérimentations pourront être complétées par d’autres sujets jugés prioritaires.

Dès cet été, les développements incrémentaux pour le socle commun aux versions publique et privée de la plate-forme vont débuter. Ils permettront d’assurer, à la fois, la parfaite adéquation au besoin et une montée en puissance progressive. Des déploiements pilotes auront lieu dès 2020. La version V1 homologuée de la plate-forme Artemis est attendue pour 2021.

Thales et Sopra Steria soutenus par un écosystème de 80 sociétés, laboratoires et PME innovantes

La numérisation croissante de l’engagement des forces françaises concerne les services de soutien et de maintenance logistique, comme les agents de renseignement, l’analyse prédictive, le déploiement des systèmes d’information et de communication, la cybersécurité ou encore l’entrainement et la simulation. En partenariat avec Sopra Steria, Thales se réjouit d’avoir été retenu par la DGA pour la mise en œuvre de la deuxième phase du partenariat innovant Artemis.

Celle-ci consiste en l’amélioration des capacités de la plateforme, sa résilience et son adéquation à des usages plus nombreux et plus exigeants. Cette phase de maturation de la solution permettra de la tester notamment dans les domaines de la cybersécurité, du renseignement, du traitement d’image, de la maintenance et de la santé du soldat. Ce démonstrateur opérationnel comprend l’intégration de données massives, le développement de traitements spécifiques et une interface utilisateur novatrice pour présenter les résultats des traitements, progressivement déployé sur de nombreux sites opérationnels.

A terme, cette plateforme s’adressera aux besoins interministériels de traitement de l’exploitation de données de masses, problématiques partagés par les douanes, la justice et à sécurité intérieure. Elle sera également disponible pour les autres services de l’administration.

Soutenu par un écosystème de 80 sociétés, laboratoires et PME innovantes, Thales et Sopra Steria accompagnent les ambitions du ministère des Armées pour que les opérateurs puissent prendre la bonne décision à chaque moment décisif de leur mission. Thales compte ainsi démontrer son expertise dans les hautes technologies, et particulièrement dans le Big Data, l’Intelligence Artificielle Comme La Cybersécurité.

Atos, Cap Gemini et le CEA sélectionnés pour livrer un démonstrateur de plateforme Big Data à la DGA

Dans le cadre de la deuxième phase du projet Artemis, Atos est également sélectionné avec ses partenaires stratégiques – Capgemini et le CEA – pour livrer un démonstrateur de plateforme Big Data à la Direction Générale de l’Armement (DGA). Le projet a pour objectif de doter à terme le Ministère des Armées d’une « infostructure » souveraine de stockage et traitement massif de données. Artemis vise à doter la France d’une capacité de traitement des données de masse pour lui permettre d’agir de façon autonome dans les domaines du renseignement, du commandement des opérations et dans l’espace numérique.

Dans le cadre du consortium, Atos, leader du consortium, conçoit la plateforme de souveraineté. Elle comprend l’infrastructure matérielle de calcul haute performance (avec ses serveurs BullSequana) ; l’infostructure, c’est-à-dire un environnement de développement collaboratif des applications ou forge logicielle ; ainsi que les différents aspects de sécurité. Cap Gemini apporte sa capacité à développer et mettre en œuvre l’intelligence artificielle à l’échelle en intégrant des partenaires innovants.

Le groupe sera également en charge de la réalisation de l’ « usine logicielle » qui permettra aux utilisateurs d’Artemis de développer leurs propres produits. Le CEA participe à plusieurs cas d’usage ainsi qu’à la sécurisation de l’infostructure. Le CEA apporte son expertise et ses compétences scientifiques, particulièrement dans les domaines du calcul intensif et de la cybersécurité, ainsi que dans celui de l’analyse sémantique des textes et des images.

Le consortium s’appuie également sur un ensemble de partenaires académiques (l’ENS Paris-Saclay et l’UTC Compiègne), d’ETI (Bertin Technologies) et de start-up.

Vus et lus dans l'Usine Nouvelle du 25/04/19
Vus et lus dans l'Usine Nouvelle du 25/04/19
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Withings, reconnexion française

Publié le par Jacques SAMELA.

Withings, reconnexion française
Withings, reconnexion française

Il y a un an, elle était encore finlandaise, aujourd’hui, elle est de nouveau française.

En effet, cédée au groupe Nokia en 2016 pour la somme de 170 millions d’Euros, Withings (www.withings.com) s’appelait il y a encore quelques mois Nokia Technologies France, et vendait ses produits sous la marque Nokia Health.

Et pourtant, cette pépite fût bel et bien créée en France en 2008 par trois ingénieurs, dont Eric Carreel, actuel nouveau dirigeant, à l’origine du rachat récent, Cédric Hutchings, et Fred Potter.

Son monde, les objets connectés, avec un fort penchant vers la santé, et ce dès le début, car dès 2009, la société développa un pèse-personne, mesurant bien évidemment le poids, mais aussi les masses corporelles et grasses, ainsi que le rythme cardiaque, suivi très rapidement par un tensiomètre, et le Smart Baby Monitor en 2011, consacré lui à la surveillance de bébé, complété par le Smart baby Scale, balance communicante évolutive.

Ensuite, ce seront Aura (2014), système intelligent placé sous le matelas, dont l’objectif est de suivre le sommeil, tout en améliorant sa qualité, Pulse Ox (2014), tracker d’activité surveillant également le sommeil, mais aussi le taux d’oxygène dans le sang ou le rythme cardiaque, et dont le modèle appelé Go (2016) obtiendra en 2016 au CES de las Vegas le prix du meilleur suivi de l’activité physique, coaching et pratique sportive, Home (2014), dispositif vidéo connectée mesurant la qualité de l’environnement, et une série de montre connectées, Activité Pop (2014), considérée comme la première pièce d’horlogerie connectée, complétée un an plus tard par le modèle intitulée Activité Steel (2015).

Et aujourd’hui, avec la nouvelle donne, de nouveaux produits voient le jour, comme la montre connectée Withings Move, dont la particularité, tout en devenant pour Withings, la première la première marque française à fabriquer une montre connectée dans l’hexagone, et plus particulièrement dans sa manufacture située à Issy les Moulineaux en région parisienne, est d’être personnalisable à souhait, avec un large choix de couleurs de bracelets, de boitiers, d’aiguilles d’activités, de divers motifs pour l’impression du cadran, offrant au final plus de 5 800 combinaisons possibles, dont le design pourra se réinventer au gré des tendances.

Montre, qui sera décliné également en version avec mesure de l’ECG, permettant au moyen d’un électrocardiogramme de détecter des fibrillations auriculaires, dysfonctionnements du rythme cardiaque qui touchent un million de personnes, et qui sont souvent à l’origine d’un tiers des AVC. Elle s’appellera tout simplement Move ECG et devrait être disponible d’ici peu.

Suivi par le tensiomètre BPM Core, présenté durant le CES de Las Vegas de cette année, et considéré comme le plus sophistiqué au monde, intégrant également un ECG, ainsi qu’un stéthoscope digital, permettant lui de détecter des valvulopathies, s’adressant tout particulièrement aux personnes atteintes d’hypertension artérielle, leur donnant l’occasion de suivre au long cours leur tension, et d’informer directement leur médecin en cas d’anomalie.

Et c’est avec près de 200 employés, dont plus de 150 en France, une vingtaine aux Etats-Unis, ainsi qu’à Hong-Kong, et dont une bonne part, collaborateurs de la 1ère période, reprennent avec plaisir et envie leurs anciennes méthodes de travail, que Eric Carrel compte suivre cette dynamique désormais lancée à toute vitesse que représente la santé connectée, mais avec un credo dont il fait sienne, se rappeler chaque jour que ses produits, tout innovants qu’ils soient, s’adressent à des êtres humains, à la recherche de produits intelligents, mais surtout répondent à leurs besoins d’améliorer leur santé d’une manière pérenne, alliant donc ce style que chacun pourra choisir par cette personnalisation mise en œuvre (voir plus haut), mais aussi avec un confort d’utilisation, à même d’allonger leur utilisation au-delà d’un phénomène de mode.

Et comme la France se positionne comme l’un des pays les plus innovants dans les domaines de la santé connectée, il y a fort à parier que Withings, malgré cet intermède de deux ans, mais avec sa nouvelle stratégie, retrouvera  son positionnement qui était le sien à sa création, devenant également le fer de lance, notamment à l’international, d’un Made in France décomplexé et déjà reconnu.

Jacques Samela

 

Sources :

. Wikipedia

. 20 minutes du 07/01/19

. Les Echos du 07/01/19

. www.actualitesjeuxvideo.fr

. www.montres-de-luxe.com

Vus et lus dans Les Echos du 18/09/18 et Le Figaro du 04/04/19
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Withings assemble sa montre e-santé en France

 09/04/2019 / VIPress.net

Withings, le spécialiste français des objets de santé connectée, inaugure son service de personnalisation avec le lancement de Withings Move et devient la première marque à fabriquer une montre connectée “Made in France” dans sa manufacture à Issy les Moulineaux.

Cet atelier de fabrication, nommé ainsi en référence à la Manufacture de tabac qui opérait en ces lieux jusqu’en 1984, accorde une bonne place à l’artisanat horloger, l’ingénierie mécanique, électronique et industrielle, le contrôle de la qualité ainsi que les compétences liées au logiciel embarqué.

C’est toute la chaîne de fabrication d’un produit qui prend place dans la Manufacture, depuis l’impression des cadrans personnalisés à la réalisation des tests qualité (mouvements des aiguilles, étanchéité, robustesse de l’assemblage, connexion Bluetooth, inspection cosmétique) en passant par l’assemblage des composants (cadran, aiguilles, boitier, carte électronique, verre, bracelet) et à l’intégration du logiciel qui donne vie au produit.

Eric Carreel, qui a fondé puis vendu Withings à Nokia avant de racheter l’entreprise, souhaitait construire une véritable chaîne de fabrication pour réunir l’expertise de ses équipes autour d’un seul atelier : « En installant notre Manufacture en France nous nous offrons une flexibilité incroyable et plaçons notre expertise au plus près de nos utilisateurs.

Avec une promesse forte de livrer en 2 à 3 jours ouvrés un modèle totalement personnalisé, il n’était pas envisageable de procéder autrement », assure le fondateur de l’entreprise.

Depuis le 2 avril, ce nouveau service de personnalisation offre plus 5800 combinaisons possibles. Offrant toute l’expertise Withings en termes de suivi d’activité et de sommeil au prix de 79,95€, pour une autonomie de 18 mois, la Withings Move est aujourd’hui l’une des montres connectées les plus personnalisables du marché. Elle se connecte à l’application Health Mate pour iOS et Android permettant ainsi l’accès à ses données de santé, à des clés de coaching, à des rappels d’activités planifiées et à la gestion de ses objectifs.

https://www.alliancy.fr/a-laffiche/industrie/2019/04/02/move-sassemble-dans-la-1ere-manufacture-francaise-de-withings?utm_source=Newsletter_hebdo&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter10avril2019

Vu et lu dans Challenges n° 578 du 20/09/18
Vu et lu dans Challenges n° 578 du 20/09/18

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Vu et lu dans Challenges n° 603 du 28/03/19
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La Redoute, renaissance d'un leader

Publié le par Jacques SAMELA.

La Redoute, renaissance d'un leader
La Redoute, renaissance d'un leader

Les moins de 30 ans ne connaissent certainement pas l’importance que pouvait avoir La Redoute (www.laredoute.fr) pour les familles françaises à l’époque, et notamment son catalogue, de 1 300 pages, envoyé deux fois par an, permettant aux habitants des campagnes, de bénéficier de produits semblables à ce qu’ils pourraient trouver dans les grandes villes. Mais au final, c’est toute la France qui en bénéficiera.

En effet, leader d’un secteur appelé vente par correspondance ou VPC, ses concurrents s’appelaient alors Les Trois Suisses, Quelle, ou encore Blancheporte. Aujourd’hui, avec l’avènement du numérique, on parle bien évidemment d’e-commerce ou de VAD pour vente à distance.

Donc, l’air de rien, on peut dire que ces vépécistes sont bien les ancêtres des géants du e-commerce, qui aujourd'hui nous livrent en deux trois mouvements toutes commandes.

Car c’est vrai qu’à l’époque, il fallait attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour être livré, ce qui justement porta préjudice  à l’ensemble de la profession, dépassé par l’avènement d’internet, mais aussi par les cadors du prêt-à-porter que sont Zara, H&M, Mango, obligeant justement La redoute, créée en 1837 à Roubaix, à fermer en 2014, La Martinoire, son entrepôt de 160 000 mètres carrés, répartis sur cinq étages, et où l’essentiel des taches étaient effectuées à la main par 1 380 salariés.

Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 13/10/17 et Management n° 254 de juillet/août 2017
Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 13/10/17 et Management n° 254 de juillet/août 2017
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Vu et lu dans Le Parisien Weekend du 13/10/17 et Management n° 254 de juillet/août 2017

Ce n’est qu’après un an et demi que les nouveaux dirigeants de l’entreprise, Nathalie balla et Eric Courteille, ayant racheté à Kering, ex groupe Pinault Printemps Redoute (PPR) l’ensemble pour un Euro symbolique, accompagné quand même d’une recapitalisation de 500  millions d’Euros, que le nouvel entrepôt de 42 000 m2, appelé Quai 30, ouvrit ses portes à Wattrelos (Haut de France), entièrement automatisé, permettant enfin au groupe d’espérer concurrencer les nouveaux leaders du secteur.

Entre-temps, ce sont quand même 1 178 postes qui furent supprimés, après de longues tractations et assurances de la part des nouveaux dirigeants quant à la solvabilité de leur projet pour relancer la maison, avec notamment à la clé pour les salariés restant, la possibilité d’entrer dans le capital d’un fonds commun de placement d’entreprise inédit, leur permettant de détenir aujourd’hui 16 % du holding New R, soit 1 574 salariés.

Perdant encore malgré tout 50 millions d’Euros par an, ce n’est que vers la fin 2016 que les dirigeants se rendent compte, plus que satisfaits, que leur entreprise se rapproche de l’équilibre, avec même une estimation pour 2021 d’un chiffre d’affaires d’un milliards d’Euros.

Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n°3514 du 14/05/17
Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n°3514 du 14/05/17
Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n°3514 du 14/05/17

Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n°3514 du 14/05/17

Ensuite, ayant très rapidement privilégié la digitalisation, avec plus de 300 millions d’Euros d’investissements, souhaitant en cela se rapprocher des cadences actuelles dans le monde du e-commerce, le groupe a décidé de se concentrer aujourd’hui sur la mode et la décoration, avec pour cette seconde activité, l’ambition d’étendre l’offre à l’étranger, notamment la Russie et la Grande-Bretagne, ses principaux marchés mais sans pour autant oublier l’ensemble de son terrain de jeu, soit 26 pays en tout.

Et avec son nouvel outil, lui permettant de traiter 300 000 articles contre 160 000 précédemment, et donc de livrer dès le lendemain de toutes commandes, il est clair que son avenir est plus que porteur.

Vu et lu dans l'Express n° 3429 du 22/03/17
Vu et lu dans l'Express n° 3429 du 22/03/17
Vu et lu dans l'Express n° 3429 du 22/03/17

Vu et lu dans l'Express n° 3429 du 22/03/17

Avenir qui n’a pas échappé au groupe Les Galeries Lafayette (www.galerieslafayette.com), en quête de visibilité sur la toile, avec l’acquisition en août 2017 par ce dernier de 51 % du capital avant d’en obtenir l’intégralité plus tard, donnant l’occasion aux deux  instigateurs de cette opération, de créer le premier acteur français de l’habillement, susceptible de répondre aux alliances se nouant aujourd’hui entre les distributeurs et les acteurs du net, et censé compléter leurs spécificités, soit la mode haut de gamme pour Les Galeries Lafayette, et la mode grand public ainsi que le secteur de la maison pour La Redoute, avec notamment la marque AM-PM .

Et comme Les Galeries veulent également accélérer à l’international, ayant déjà sept magasins hors de France, l’apport de La Redoute, avec ses 30 % d’activité à l’étranger, pourra justement lui permettre de s’ouvrir encore plus vers des marchés plus que porteurs pour une marque incontournable pour les touristes étrangers visitant Paris, avec la possibilité de s’inviter directement chez eux cette fois-ci, tout en fidélisant une nouvelle clientèle.

Vus et lus dans Le Monde et Les Echos du 01/09/17
Vus et lus dans Le Monde et Les Echos du 01/09/17
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Vus et lus dans Le Monde et Les Echos du 01/09/17

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Quant à la Redoute, employant aujourd’hui 1 700 salariés, ayant ré-ouvert trois magasins à Paris, après en avoir fermé 14 ainsi que 600 points de retrait au moment de sa chute vertigineuse, et possédant trois emplacements de choix dans les grands magasins des Galeries Lafayette, cette alliance, franco-française de surcroît, lui permettra de soutenir un marché en forte hausse dans l’hexagone, très concurrentiel, tout en représentant une réponse de notoriété face aux grands de ce secteur.

Donc Mesdames et Messieurs, nous qui sommes les enfants des clientes et des clients d’autrefois, reprenons le flambeau, afin que cette maison plus que centenaire retrouve une nouvelle jeunesse, avant d’attendre et d’atteindre sereinement 2037, l’année de son bicentenaire.

Jacques Samela

 

Sources :

. L’Express n° 3429 du 22/03/17

. Les Echos du 02/05/17, du 01/09/17, et du 18/09/17

. L’Usine Nouvelle n° 3514 du 04/05/17

. Management n° 254 de juillet/août 2017

. Le Monde du 01/09/17

. Le Parisien Weekend du 13/10/17

 

Vus et lus dans Les Echos du 02/05/17, du 05/07/17, et du 26/03/18
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La Redoute revoit la traçabilité de certains flux par Catherine Moal

le 21 novembre 2018 / Alliancy.fr

Dans le cadre de sa stratégie de croissance, La Redoute fait le choix de la solution EDI de Comarch afin d’acquérir une meilleure traçabilité des commandes de produits auprès de ses fournisseurs, depuis leur passage sur le site par le client jusqu’à l’expédition et la facturation.

Pour remplacer un système devenu obsolète qui pouvait engendrer erreurs ou anomalies, La Redoute a revu sa solution EDI afin d’assurer la fiabilité et la qualité des informations échangées lors des processus de commandes de produits auprès d’une trentaine de ses fournisseurs.

 Il s’agit principalement de ses fournisseurs d’objets volumineux (canapés, meubles, matelas…) ou fabriqués à la demande, avec lesquels l’enseigne compte différents niveaux d’échanges qui vont du passage de la commande sur le site, à la commande de l’objet et son suivi, en passant par l’expédition (assurée par Relais Colis) jusqu’à la facturation. « Ce sont des flux invisibles que nous devions mieux tracer du fait de leur valeur marchande conséquente », explique Ambroise Gressier, directeur de l’organisation et des systèmes d’information de La Redoute.

La DSI de La Redoute compte 200 personnes

La solution Comarch EDI qui a été adoptée, certifiée GS1 et partie intégrante de la Comarch Retail Suite*, offre aujourd’hui à La Redoute une meilleure traçabilité des commandes LDF (livraison direct fournisseur). Lancé fin 2017, le projet inclut, en plus de la migration technique, la connexion de nouveaux partenaires, dont 16 d’entre eux sont connectés en Full EDI et 13 autres en Web EDI (sans travail d’intégration). Les messages envoyés sont notamment ORDER / ORDCHG / ORDRSP et DESADV et viendra ensuite le message Invoic.

 55 000 documents échangés mensuellement

La volumétrie est pour l’instant de plus de 55 000 documents échangés mensuellement. Déployé totalement depuis cet automne en France, en Belgique et en Suisse, le projet, suivi par six personnes de la DSI en interne, devrait prochainement prendre de l’ampleur à l’international dans les mois à venir, avec l’intégration d’autres pays où La Redoute opère (Grande-Bretagne, Portugal, Espagne et Italie).

 « Le déploiement de la solution chez nos fournisseurs n’a pas été aussi facile que nous le pensions au départ, reconnaît Ambroise Gressier. Les entreprises de différentes tailles avec qui nous travaillons, n’ont pas tous le même niveau de maturité informatique car ce n’est pas leur métier. Il a fallu nous adapter, les former et les accompagner différemment. »

Aujourd’hui, cette traçabilité des commandes, qui recentralise l’ensemble des informations, permet au groupe d’avoir une visibilité accrue sur ses flux. « La Redoute peut ainsi mieux répondre aux exigences de ses clients en termes de transparence et d’expérience…. Dorénavant, on peut suivre en continu leurs commandes et les tenir informés », précise le dirigeant, avec des conséquences significatives sur l’activité de l’entreprise.

LaRedoute.fr est le premier site d’achats d’habillement et de décoration de la maison en France, avec en moyenne plus de 9 millions de visiteurs uniques par mois. Internet représente plus de 85 % du chiffre d’affaires France de la marque, également présente sur les applications mobiles et les réseaux sociaux. Avec plus de 10 millions de clients actifs dans le monde, La Redoute est présente dans plus de 20 pays.

 

Vus et lus dans Les Echos du 19/05/18 et du 05/12/18
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Vente par correspondance: 3Suisses racheté par ShopInvest, spécialiste de la vente en ligne

26/11/2018 / Frenchweb.fr

L’ex-star de la vente par correspondance 3Suisses, qui compte aujourd’hui une quarantaine de salariés, a été racheté par le groupe de commerce en ligne ShopInvest, a-t-on appris auprès d’une de ses co-dirigeantes, confirmant une information du Journal du Dimanche. ShopInvest, dirigé par Karine Schrenzel et Olivier Gensburger, couple dans la vie comme dans les affaires, a racheté l’entreprise à Domoti, un spécialiste lillois de la vente par correspondance de produits pour seniors début novembre, a précisé Karine Schrenzel, co-actionnaire.

«On reprend la société dans son ensemble : une marque patrimoniale, un fichier de huit millions de clients, des fournisseurs et des partenaires qui nous font confiance, et une quarantaine de personnes qui travaillent dans le Nord pour la logistique et le catalogue», a déclaré à l’AFP Karine Schrenzel, co-dirigeante de ShopInvest. «Nous allons recruter sur Paris plutôt sur des domaines que sont le marketing et la technique», a-t-elle ajouté, refusant de dévoiler le montant du rachat.

Un plan de relance avec 20 collaborateurs supplémentaires à Paris 

Le chiffre d’affaires des 3Suisses, qui possède deux sites logistiques dans le Nord, est aujourd’hui de 120 millions d’euros, bien loin du milliard que la marque enregistrait encore en 2005, selon le JDD. «Nous faisons le pari d’une relance avec 20 recrutements dédiés à Paris», a indiqué Olivier Gensburger au JDD. ShopInvest, qui réalise de son côté un chiffre d’affaires annuel de 35 millions d’euros, gère dix sites centrés sur la mode et la décoration, dont MenCorner, Bijourama, LemonCurve ou DeclikDeco. Il emploie une cinquantaine de personnes.

«3Suisses a une base de 8 millions de clientes et communique avec 2 millions d’entre elles», a indiqué Olivier Gensburger au JDD. «Nous nous donnons un an pour en atteindre 4 millions», a-t-il ajouté. Le spécialiste de la vente en ligne compte ainsi lancer un «plan collaboratif» sur les réseaux sociaux avec les clients pour «travailler l’offre, l’image et la communication de 3Suisses», a encore déclaré Karine Schrenzel. Selon cette dernière, ShopInvest compte «garder le catalogue de 3Suisses et un modèle très humaniste, en lien étroit avec sa clientèle, aux antipodes de l’efficacité froide d’un Amazon ou d’un dispositif place de marché comme le fait La Redoute».

 

Publié dans L'entreprise du mois

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La Banque de France, au service de l'Etat

Publié le par Jacques SAMELA.

La Banque de France, au service de l'Etat
La Banque de France, au service de l'Etat

A l’ère naissante et balbutiante de l’Euro, on pourrait penser que cette institution nationale qu’est la Banque de France, n’y a plus toute sa place, or il s’avère que son rôle est loin d’être négligeable, je vous en reparlerai plus tard, mais avant, sa création et son histoire.

Créée par le consul Napoléon Bonaparte le 28 nivôse an VIII, soit le 18 janvier 1800, suite à une proposition d’un financier suisse du nom de Jean-Frédéric Perregaux, fondateur lui d’une banque de dépôts appelée la « Caisse des comptes courants », et dont l’idée était de remettre au goût du jour l’émission de papier-monnaie, délaissé alors par les français, au profit des pièces d’or ou d’argent. Ces premiers billets seront imprimés à l’encre noire, sur un papier filigrané, et sur une seule face.

C’est donc par décret que la Banque de France fût finalement créée, avec un pécule de 30 millions de francs de l’époque, apporté par de riches bourgeois, ainsi que par le premier consul, témoignage de sa confiance en cette nouvelle institution.

Elle deviendra donc la seule institution bancaire en France à posséder ce droit d’émission, limité tout d’abord à Paris, avec au final une confiance retrouvée de la part des français vers les billets de banques, et un statut, celui de banque centrale.

Elle aidera même les français à se remettre au travail, après les années difficiles de la révolution, encourageant le commerce et l’industrie, facilitant les emprunts, et augmentant la quantité de monnaie en circulation.

Cependant, loin de faire l’unanimité, l’empereur Napoléon, afin d’y affirmer son autorité, y désignera un gouverneur et deux sous-gouverneurs, garant d’une mainmise de l’Etat au détriment de l’assemblée des actionnaires, initialement créé et appelé comité central, ayant dès l’origine un droit de nomination des directeurs de banque.

L’avènement de cette banque centrale permit également d’assurer une certaine stabilité monétaire, pas toujours assurée pat l’Etat, ainsi que de se soustraire aux grands banquiers quant à leur difficulté de se lancer dans de grandes opérations non rentables rapidement, préférant la sécurité d’une action collective appuyée par celle-ci et donc le gouverneur, ce qui fait qu’elle devint vite autonome, s’appuyant plutôt sur l’impératif de stabilité financière que sur des pressions gouvernementales.

Et de par le décret impérial du 16 janvier 1808, les opérations de la Banque de France seront régis par ses statuts fondamentaux, et ce jusqu’en 1936, avec l’ouverture de plus de 250 succursales dans toute la France, étendant son privilège d’émission de billets, définitivement acquise en 1865.

Elle fût par la suite nationalisée en 1936 par le gouvernement du Front populaire, estimant que le contrôle de la monnaie ne devait être du ressort d’intérêts purement privés, avant une nouvelle nationalisation en 1945, et ce malgré un rôle plutôt exemplaire durant la seconde guerre mondiale, refusant au gouvernement collaborationniste de Vichy, de céder aux allemands l’ensemble de ses réserves d’or, qui soit dit en passant, furent dès 1933 envoyées vers des succursales situées à proximité des côtes françaises (Brest, Toulon), avant l’envoi cette fois-ci, et ce jusqu’en juin 1940 vers la Banque royale du Canada, la Réserve fédérale américaine, ou encore vers Dakar et les Antilles françaises. Elles seront rapatriées intégralement en France en 1946.

Aujourd’hui donc, la Banque de France, à l’heure de l’Euro, est toujours la banque centrale nationale française, indépendante de l’état depuis 1994, elle est chargée de veiller à la bonne qualité de la monnaie en circulation, d’assurer la stabilité financière, devenant en cela une banque des banques, soit un organe de compensation, et une ultime réserve de crédit pour le système bancaire.

Et désormais, étant placée sous la tutelle de la Banque centrale européenne (BEI) depuis 1998, elle intègre le Système européen de banques centrales (SEBC), réunissant l’ensemble des banques centrales nationales (BCN) des états membres de l’UE.

Elle participe également à différentes instances internationales comme le Fonds monétaire international, où les deux composantes de la Banque mondiale que sont la banque internationale pour la reconstruction et le développement, et l’association internationale de développement, y représentant au mieux les intérêts de la France.

Sans oublier également ses trois missions que sont la stratégie monétaire, en établissant par exemple la balance des paiements de la France, en mettant en œuvre les décisions de politique monétaire de la BCE, en gérant une partie des réserves de change de la même BCE, elle fabrique et gère aussi ce que l’on appelle la monnaie fiduciaire.

Ensuite, la stabilité financière (déjà vu plus haut), avec le contrôle des banques et des assurances, en fournissant son personnel à l’Autorité de contrôle, la surveillance du système financier, ainsi que des systèmes et moyens de paiement.

Et pour finir, les services à l’économie, dont la gérance des moyens de paiement du Trésor et de quelques entreprises publiques, la collecte et la mise à disposition d’informations financières à l’adresse des entreprises, et à destination des particuliers cette fois-ci, avec le maintien de fichiers d’incidents de paiement (recensement de chèques perdus ou volés, incidents de paiements).

Sans oublier une particularité qu’elle a su garder depuis de nombreuses années, voire depuis sa création, qui est d’avoir à sa disposition un outil capable d’assurer la conception et la production de billets, figurant parmi l’une des seules rares banques centrales assurant encore l’ensemble des étapes du processus de production et de la fabrication du papier, jusqu’à l’impression des billets, avec notamment deux sites industriels, situés l’un à Vic Le Comte, pour la papeterie, et l’autre, à Chamalière, pour l’imprimerie, en cours de regroupement, permettant cette fois-ci d’avoir sur un même lieu, un outil de production de grande qualité, et le plus moderne de la zone Euro.

Alors, deux cents ans de bons et loyaux services, ne l’empêche en rien de regarder ailleurs ce qui s’y passe, notamment à l’échelle internationale, où une activité de trading est mise en œuvre depuis les années 90, afin de conforter son positionnement sur la place de Paris, mais aussi justement dans les instances européennes et mondiales, avec par exemple un bureau à New York, lui permettant notamment de dialoguer plus aisément avec la Réserve fédérale, lui conférant une place prépondérante et de piliers au G20, avec comme souhait pour le futur, que la Banque de France devienne également la banque centrale des marchés au sein de l’Eurosystème, ce qui à l’orée du Brexit, permettrait peut-être à la France, de devenir le pays phare et incontournable de la finance européenne, après Londres, et ce même si Francfort n’a pas dit son dernier mot. Réponse en 2019 ?

Mais avant cela, souhaitant sensibiliser les dirigeants des TPE et des PME à la gestion financière, la Banque de France a imaginé un jeu, actuellement à l’essai en Haute-Savoie, permettant à ceux-ci de se familiariser à la gestion et à l’analyse financière, mais justement d’un point de vue ludique, plus à même certainement de faire comprendre aux créateurs d’entreprises, les arcanes des démarches qu’ils seront amenés à réaliser, tout en leur permettant également de découvrir, mais aussi de comprendre finalement le fonctionnement d’une banque face à des situations auxquelles ils pourraient être confrontés.

Donc, si l’idée vous tente, le jeu devrait être commercialisé cet automne, et même si vous n’êtes pas entrepreneur, vous serez peut-être intéressé par le sujet au moins.

Jacques Samela

 

Sources :

. www.banque-france.fr

. Wikipédia

. www.ecomedia.com

. Les Echos du 09 juillet 2018

 

Vus et lus dans Les Echos du 09/07/18, et Le Parisien Weekend du 14/09/18
Vus et lus dans Les Echos du 09/07/18, et Le Parisien Weekend du 14/09/18
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Vus et lus dans Les Echos du 09/07/18, et Le Parisien Weekend du 14/09/18

La Banque de France se prend au jeu

20 Juil 2018 / Ecomedia.com

Pour sensibiliser les dirigeants à la gestion financière, l’établissement a imaginé un jeu. Expérimenté en Haute-Savoie, il a fait l’unanimité.

« C’est super ce jeu ! Ca ressemble vraiment à la vie de l’entreprise. A un détail près, quand même : là, le banquier dit toujours oui ! » Adrien Uguet, dirigeant du cabinet d’architectes paysagistes Uguet (Fillinge) et tout nouveau président du CJD Léman, ne tarit pas d’éloges sur le jeu développé par la Banque de France (au niveau national) et testé en avant première lors des Oséades haut-savoyardes, début juin.

Un jeu destiné à familiariser les patrons de TPE et PME avec les principes de base de la gestion et de l’analyse financière. Dans le rôle d’un dirigeant d’entreprise, chaque joueur dispose d’un plateau divisé en deux parties : d’un côté le compte de résultat, avec charges et produits ; de l’autre le bilan, avec l’actif (immobilisation, stocks, créances clients et trésorerie) et le passif (capitaux propres, emprunts, dettes, découvert).


Comprendre le langage et les attentes de son banquier
Tous les joueurs démarrent à égalité. A chaque tour, chacun d’eux pioche une carte qui lui offre une opportunité, dont il connaît le coût et les retombées potentielles (un peu comme pour les terrains et les hôtels au Monopoly) et qu’il peut saisir ou refuser : recrutement, publicité, investissement dans l’outil de production… Il pioche également une carte “événement”, qui entraîne un coût, un manque à gagner ou une recette imprévu(e) et plus ou moins conséquent(e). Comme dans la vraie, remporter la partie, c’est-à-dire présenter la meilleure situation financière, est alors un mélange de compétence, de prise de risque et de chance.

 « Ce jeu permet de voir rapidement les personnalités de chacun : les fonceurs, ceux qui sont davantage dans la réflexion, les très prudents… Et si l’on joue à plusieurs sur le même plateau, cela permet aussi de se mettre dans la position d’associés et de voir les avantages et les inconvénients de ne pas être tout seul à faire les choix »

Magaly Schleifer,
service “entreprises” de la Banque de France Haute-Savoie

 

Ludique, le jeu permet de bien rôder les novices aux concepts de base de la gestion financière. Mais il n’est pas seulement à visée pédagogiques théoriques. « Il sert aussi à mieux comprendre le langage des banquiers, expliquent Philippe Azéma et Magaly Schleifer, du service entreprises de la Banque de France Annecy, qui a piloté les tests du jeu en Haute-Savoie. En maîtrisant mieux les concepts financiers, l’entrepreneur est plus à même de comprendre ce que regarde le banquier dans son dossier et ce qu’il en attend. »

Retard dans l’accès au crédit

L’enjeu n’est pas mince car les TPE sont en retard en matière d’accès au crédit : seulement 66% d’entre elles ont accès aux crédits de trésorerie, contre 85% pour les PME et pour le crédit à l’investissement c’est 80% contre 95% indique les statistiques de la Banque de France.

« Il y a des explications objectives : les TPE sont souvent des structures plus récentes et plus fragiles financièrement. Mais il y a aussi une question d’accompagnement et de structuration : faute de DAF (directeur des affaires financières) ou de conseiller spécialisé leur dossier de demande de prêt peut être moins bien présentée, ce qui peut être pénalisant », explique Philippe Azéma, responsable du service « entreprises » à la Banque de France.

Rien d’étonnant alors que la Banque de France, qui cherche en plus à gommer son image d’organisme répressif et inaccessible au profit d’un visage de conseiller au service de l’économie locale, ait mis en place depuis 2016 un réseau de «correspondants TPE» avec des relais dans chaque département.

« Trop de dirigeants s’agacent du comportement de leur banquier, sans essayer de se mettre à sa place : avec ce jeu de la Banque de France, on perçoit mieux ses attentes et, surtout, on prend conscience de l’intérêt de bien communiquer avec lui. Il ne faut pas aller voir son banquier au dernier moment, quand il n’y a plus le choix. Mais au contraire bâtir une relation régulière et de confiance. »

Adrien Uguet, dirigeant d’entreprise (cabinet Uguet architectes paysagistes)
et président du CJD Léman

 

Commercialisation à la rentrée

Ce jeu devrait être commercialisé en France à partir de l’automne 2018, via une entreprise spécialiste des jeux de plateau. Les premières cibles sont les lieux de formation et de rencontre des dirigeants : écoles et centres de formation, associations patronales, structures de filières, réseaux d’aide à la création… Soit à des fins de formation soit pour animer des événements (le jeu à un vrai côté ludique). Plus largement le grand public ou les structures d’aide sociale (mieux gérer un budget familial) sont aussi visés.

« Ce jeu est très visuel. Au point que j’ai accroché un plateau de jeu au mur de mon bureau, pour pouvoir le regarder souvent ! C’est comme si on avait mis un décodeur entre mon banquier et moi ! »

Adrien Uguet

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Traxens, par de-là les mers et les océans

Publié le par Jacques SAMELA.

Traxens, par de-là les mers et les océans
Traxens, par de-là les mers et les océans

Comme vous le savez désormais, l’innovation se niche partout, et cette fois ci, nous allons voguer ensemble au gré des vagues des mers du globe.

En effet, je vais vous présenter une entreprise marseillaise, de nom Traxens (www.traxens.com), dont la particularité est de permettre le suivi des conteneurs de marchandises tout au long de leurs parcours maritimes.

Créée en 2012, la technologie en question, émane des travaux de recherche d’un certain Natale Guzzo, actuellement ingénieur R&D de la structure, mais auparavant au sein d’une équipe–projet de l’Inria de Lille-Nord Europe appelée Fun ou Future Ubiquitous Networks (https://team.inria.fr/fun/fr/), y terminant un internship de six mois, avant de compter sur l’un des fondateurs de Traxens, Pascal Darragon, comme cotuteurs avec la responsable de l’entité, Nathalie Mitton, de sa thèse intitulée « CIFRE », intéressé justement par cette structure innovante, à même selon lui de répondre à ces attentes quant à son projet initial.

La problématique selon eux, était de trouver un dispositif capable de rassembler, stocker, gérer, et transmettre des données dans des conditions souvent extrêmes, qui plus est, avec un coût attractif.

D’où cette idée qui finalement s’avèrera payante, puisque cela a abouti à la création de « Trax-net », réseau dit (pas par moi) maillé multisaut collaboratif, breveté doublement à l’échelle nationale (3) et internationale (2).

Alors, bien évidemment, cette innovation nécessita encore plus de 3 ans de R&D, avec à l’issue de celles-ci, un premier contrat avec le géant français et mondial du transport maritime qu’est le groupe CMA CGM (www.cma-cgm.fr), marseillais également, et qui vient de perdre récemment son fondateur, Jacques Saadé, un prix de deux millions d’Euros remporté au concours mondial de l’innovation, suivi par l’obtention d’un trophée durant le salon du Big Data 2016.

Depuis, et après avoir testé avec succès ses premières box auprès du groupe en question, la start-up a lancé depuis quelques temps une production mensuelle de 20 000 unités, répondant en cela à un carnet de commande de près de 40 millions d’Euros, tout en accueillant cette fois-ci à son capital, le groupe MSC (www.msccroisieres.fr) et ses 450 navires et plus, nouant également des partenariats avec des acteurs phares dans leur domaine d’activité que sont SNCF Logistics (4ème opérateur européen de transport logistique) afin de créer un train de fret digital, ou encore avec le groupe Daher (www.daher.com) afin cette fois-ci d’élaborer une mallette connectée appelée « Smart Containers & Shelters », pouvant suivre en temps réel et à l’aide d’un smartphone, le transport de produits nécessitant une surveillance assidue, comme par exemple du matériel militaire ou critique comme des missiles ou des radars, l’appareil étant actuellement en essai chez Thalès (www.thalesgroup.com) et MBDA (www.mbda-systems.com), pourvoyeurs justement de ce genre de produits.

Et avec un marché potentiel de plus de 35 millions de conteneurs maritimes, soit l’équivalent de ceux qui naviguent aujourd’hui, assuré déjà d’atteindre rien qu’avec ses deux principaux partenaires (voir plus haut), 20 % de parts de marché, représentant un parc de près de 4 millions de boites, dont 100 000 ont déjà été commandées par la CMA CGM, afin de digitaliser des conteneurs réfrigérés, l’horizon est plus que prometteur.

Et comme l’ambition de la start-up marseillaise est d’équiper 60 % du marché d’ici cinq ans, son business model, qui consiste à commercialiser des données sous forme d’abonnement, ou à l’unité pour suivre un seul voyage, l’y aidera certainement, passant d’un chiffre d’affaires de 800 000 Euros en 2016 à près de 600 millions à la fin de cet objectif.

Surtout qu’après le secteur maritime, le ferroviaire, d’autres activités comme le suivi des engins de chantier, le transport routier, voire aérien, peuvent être des pistes d’avenir.

Ce qui fait que si tout se passe comme les dirigeants le souhaitent, elle pourrait très rapidement passe de l’état de start-up à celui d’ETI, devenant au passage le leader incontesté de cette activité innovante.

C’est bien évidemment tout le mal que l’on peut souhaiter à cette société, mais protégé par Notre Dame de la Garde, ou plus communément appelée « la Bonne Mère » à Marseille, on peut penser que sa croissance se fera sous de bons auspices.

Jacques Samela

 

Sources :

. Les Echos du 24/02/15, 26/07/16, 28/06/17, et du 19/06/18

. https://www.inria.fr/centre/lille/actualites/traxens-invente-les-smart-containers / 18/03/16

. Le journal des entreprises du 01/04/16

. Voxlog du 20/06/16

 

 

Vus et lus dans Les Echos du 26/07/16 et du 19/06/18
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Vu et lu dans Géo
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SeaBubbles, au-delà des océans

Publié le par Jacques SAMELA.

SeaBubbles, au-delà des océans
SeaBubbles, au-delà des océans

Jules Verne (1828-1905) l’a certainement rêvé, SeaBubbles (www.seabubbles.frest en train de le réaliser, enfin surtout son concepteur, le navigateur Alain Thébault, épaulé en cela par le suédois Anders Bringdal, windsurfeur émérite, et reconnu comme le premier à avoir parcouru 500 m à plus de 50 nœuds (92,60 km/h), ainsi que par Philippe Perrier du groupe Dassault, l’un des concepteurs du Rafale.

Quant à Alain Thébault, il est surtout connu pour avoir conquis les océans en battant plusieurs records du monde de vitesse au commande de son hydroptère, élaboré conjointement avec le célèbre navigateur Eric Tabarly (1931-1998), dont le principe rejoint celui de l’hydroglisseur, qui, pour ceux qui ne le savent pas, comme moi, mais maintenant oui, quand une certaine vitesse est atteinte, la portance* engendrée par ces ailes immergées soulève le bateau, d’où son appellation de voilier volant, la coque ne touchant pas l’eau, permettant également à d’autres compétiteurs d’arriver en tête de courses prestigieuses comme le Vendée Globe.

Partant donc d’une ambition, qui est celle de désengorger les grandes métropoles avec un fleuve, est donc né dans la tête de cet homme, dont l’eau, avant de l’apprivoiser, lui donnait quelques frayeurs, l’élaboration de taxis volants au-dessus de l’eau.

Alors comme vous le verrez sur les documents ci-dessous, l’engin en question comporte 4 places, un compromis pour certains entre une Fiat 500 et un petit bateau, à vous de vous faire votre idée, il est propulsé par un moteur et des batteries électriques, qui sont-elles alimentées par des panneaux solaires, idée reprise par le concepteur, quand se trouvant à Hawaii en 2015, il croisa l’avion solaire piloté par Bertrand Piccard, Solar Impulse.

A l’origine pourvu de 4 foils**, on revient là au principe de l’hydroptère, il n’en n’intègre plus que 3 (un à l’avant, deux à l’arrière), lui permettant un gain en termes de consommation et d’autonomie, car le contact avec l’onde est plus limité qu’avant.

Sa vitesse de croisière peut atteindre les 50 km /h, et il est doté de commandes de vol électriques, digne d’un avion Airbus, à la différence quand même, qu’il peut avec un simple iPad, se piloter aisément, ce qui n’est pas encore le cas pour les avions, mais un jour peut-être ?

Et justement, cette vitesse de croisière fut l’un des point d’achoppement entre la ville de Paris et Alain Thébault, car étant limité entre 12 et 18 km/h sur la Seine afin d’éviter des remous importants, mais aussi pour des questions environnementales, il était hors de question pour la municipalité de Paris de sursoir à cette règle, même si lui, fin connaisseur et ne se laissant pas intimidé, estimait que ses engins, volant sans bruit, sans émission, sans sillage, et donc sans vague, n’étaient pas concernés, et qu’en plus cette réglementation en vigueur, était loin d’être respectée par les bâtiments des administrations. Sans parler de ce qu’il appelle lui les lourdeurs administratives.

Ce qui fait qu’il partit faire ses essais sur le lac Léman à Genève, ou encore dans la baie de Monaco (voir photos). Mais, passé cet écueil, 6 mois quand même, c’est avec la capacité cette fois-ci de naviguer à la vitesse autorisée que de nouveaux essais viennent d’avoir lieu à Paris, avant une présentation officielle au salon Vivatech de Paris qui vient de clôturer ses portes.

Mais, en attendant que les essais soient concluants, Alain Thébault est déjà dans l’après, avec l’idée de concevoir cette fois-ci des versions à dix ou douze places, ouvrant la voie à la création de navettes fluviales, censées répondre à une demande toujours plus forte de transports publics, allié en plus avec une connotation on ne peut plus écoresponsable, ce qui deviendra certainement dans les années à venir une condition sinéquanone pour répondre aux besoins pressants des grandes métropoles.

Ce qui ne manque pas, quand on sait qu’au-delà de Paris, d’autres grandes villes, avec un fleuve ou proche de la mer, sont à l’écoute, comme Lyon et Bordeaux en France, ou encore Londres, San Francisco, Dubaï, Genève, Tokyo, Melbourne, Bangkok, et j’en oublie, mais le potentiel est énorme l’air de rien.

Donc, c’est avec impatience que nous attendrons la généralisation de son utilisation à Paris, ainsi que dans le monde entier, démontrant encore une fois ce que l’esprit français peut apporter.

*La portance : Force qui permet à un avion ou à un bateau de s’élever et de se maintenir en l’air.

**Foil : Aile profilée qui se déplace dans l’eau, tout en transmettant une force de portance (voir ci-dessus) à son support, généralement un bateau (voiliers, catamarans).

Jacques Samela

 

Sources :

. http://www.lepoint.fr/innovation/alain-thebault-le-francais-que-le-monde-entier-s-arrache-21-07-2016-2055848_1928.php

. Frenchweb du 31/05/17

. L’Express du 14/06/17

. Industrie & Technologies du 16/06/17

. Les Echos du 23/08/17

. Le Monde du 16/11/17

. VSD n° 2124

. Le Parisien Eco du 22/05/18

 

Vu et lu dans L'Express du 14/06/17
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Vu et lu dans VSD n° 2124
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Vu et lu dans Ville Rail & Transports d'août 2017
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Vu et lu dans Management de décembre 2017
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Vus et lus dans Bus & Car du 19/01/18, et Industrie & technologies n° 1001 de septembre 2017
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Soitec, une réponse française et européenne

Publié le par Jacques SAMELA.

Soitec, une réponse française et européenne
Soitec, une réponse française et européenne

Je vais vous narrer cette fois-ci l'histoire d’une société que peu connaissent, leader mondial dans son domaine d’activités, et pourtant, nous utilisons  ces produits. De qui s’agit-il ?

Eh bien de Soitec (www.soitec.com), le champion mondial du silicium sur isolant, utilisé dans la plupart de nos téléphones portables, mais aussi dans les objets connectés, l’automobile, ou encore les récepteurs satellites interactifs du groupe Eutelsat (www.eutelsat.com).

Développé à l’origine par le CEA Leti (www.leti-cea.fr), qui déposa en 1991 le brevet sur le procédé Smarcut de fabrication de plaques de silicium sur isolant pour la construction de puces à hautes performances, la technologie est aussi connue, en tout cas par les spécialistes, sous l’appellation « FD-SOI » pour fully depleted silicon on insulator (silicium sur isolant complétement déplété*).

Et c’est donc en 1992 que Soitec a été créée, parce que l’on appelle un essaimage** du Leti (laboratoire d’électronique et de technologies de l’information), l’équipe de départ, dont deux chercheurs du CEA ne comprenant que 4 personnes. Aujourd’hui, elle en compte près de 1 000 dont 950 en France, et plus précisément à Bernin, son fief, près de Grenoble (Isère), considéré comme la Silicon Valley française.

Alors, même si son existence n’était pas totalement en jeu durant toutes ces années, il s’avère malgré tout que son développement ne fut pas de tout repos, dû certainement à son activité complexe, mais aussi à son entrée dans le solaire dans lequel la société y a investie près de 400 millions d’Euros, pensant que sa technologie appelée « technologie du photovoltaïque à concentration » ou CPV, apporterait une réponse majeur à la croissance de ce secteur en devenir, comme par exemple durant la mise en service en service d’une centrale solaire d’envergure en Afrique du Sud, lui permettant de générer 39 millions d’Euros de ventes sur les 9 premiers mois de l’exercice 2014-2015, freiné cependant par la perte d’un gros contrat d’environ 250 millions d’Euros en Californie, la faisant chuter en bourse de moitié en une matinée, lui démontrant également que sa technologie était considérée comme trop chère face au silicium classique, et n’ayant pas démontré encore son caractère exceptionnelle en termes d’utilisation, en tout cas c’est ce que dit le porteur du projet en question, le californien Tenaska Solar Ventures.

Ne souhaitant donc pas continuer sur cette mauvaise pente, son dirigeant actuel, Paul Boudre, décida donc en 2015, la mise en place d’une nouvelle stratégie en se recentrant sur l’électronique, son cœur de métier, plus à même d’apporter des résultats positifs en très peu de temps, ce qui ne manqua pas avec la commercialisation en 2016 d’une montre sportive du chinois Huami, équipée d’un GPS réalisé justement en FD-SOI, soit la première utilisation grand public de cette technologie.

Et sur ce créneau, ce n’est pas près de se tarir, car comme déjà indiqué ci-dessus, l’application de cette technologie, concurrencée malgré tout par l’américaine appelée FinFET (fin field-effect transistor) ou transistor à effet de champ et à grilles multiples pour les non-initiés, comme moi, et dans ce que l’on appelle la course de la loi de Moore***, est plus que pressentie pour compléter les composants radiofréquences des mobiles, les circuits de puissance dédiés au secteur automobile comme les systèmes d’assistance à la conduite, aux infrastructures informatiques pour le cloud, et bien évidemment au monde merveilleux de l’internet des objets, qui comme vous le savez envahit notre quotidien, pour le bien ou pour le mal, c’est selon.

Et de ce fait, les effets ne se sont pas fait attendre, car après une perte de 72 millions d’Euros sur l’exercice 201-2016, celui de l’an dernier enregistrait un bénéfice de 8 millions d’Euros, pour atteindre à la clôture (31/03/18) de l’exercice 2016-2017, un chiffre d’affaires consolidé de 311 millions d’Euros, soit un bond de son chiffre de 31 %, avec comme conséquence directe, la reprise des embauches, censé accompagner ce regain d’activités, sachant que son dirigeant estimant que la Chine, d’ici 2020, devrait consommer et fabriquer la moitié des circuits intégrés dans le monde, il a comme souhait justement d’y positionner sa technologie afin qu’elle en devienne un standard incontournable, d’où l’entrée récente dans son capital à hauteur de 14,5 % du fonds d’investissement chinois, NSIG (National Silicon IndustryGroup), considéré certainement comme une excellente porte d’entrée vers ce marché plus que prometteur.

Alors c’est vrai, certains pourraient se demander si il n’y a pas de danger que cette technologie échappe au final à son concepteur, rien n’est moins sûr, mais il faut savoir que Bpifrance et le CEA Investissement (nouveau venu) en détiennent également 14,5 %, mais surtout que la Chine, subissant aujourd’hui un retard technologique de deux à trois générations dans la production de puces électroniques, donc difficilement rattrapable pour plusieurs années, ne souhaite certainement pas se laisser distancer aujourd’hui dans cette fameuse course de la loi de Moore (déjà évoquée ci-dessus).

Donc finalement, c’est effectivement peut-être une opportunité primordiale pour l’avenir de Soitec, qui entend démontrer le côté innovant et accessible de sa technologie face à celle développée par le groupe américain Intel et adoptée par Samsung (voir ci-dessus), technologie qui l’air de rien intéresse également la France et l’Europe, soucieuses de garder la main sur un sujet sensible pour un grand nombre d’états, car touchant là, la problématique de la provenance des puces, et de leurs supposées portes dérobées, destinées à espionner les circuits, notamment dans des secteurs sensibles comme la défense ou l’aéronautique. Le sujet de la sécurité nationale, que l'on entend souvent dans les séries américaines, n’est pas très loin.

*Depletion : https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/geologie-depletion-7103/

**Essaimage : https://www.afecreation.fr/cid27764/definition-et-interet-de-l-essaimage.html?&pid=269

***Loi de Moore : https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/informatique-loi-moore-2447/ 

Jacques Samela

 

Sources :

. Wikipedia

. La Tribune du 20/01/15

. Les Echos du 16/06/17

. L’usine Nouvelle du 14/09/17 et du 26/04/18

Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n° 3529 du 14/09/17
Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n° 3529 du 14/09/17
Vu et lu dans l'Usine Nouvelle n° 3529 du 14/09/17
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Soitec salue la constitution d'un Comité Stratégique de Filière sous l'égide du CNI

Boursier.com, publié le mardi 29 mai 2018

Soitec, leader de la conception et de la production de matériaux semi-conducteurs innovants pour l'industrie électronique, salue la constitution d'un Comité Stratégique de Filière sous l'égide du Conseil National de l'Industrie (CNI) ainsi que le lancement du plan Nano2022 de soutien aux développements technologiques jusqu'à leur phase de pré-industrialisation.

Ces annonces, faites par le gouvernement le 28 mai, marquent la reconnaissance par la France de l'importance d'une filière électronique et microélectronique solide et innovante sur notre territoire au service de la compétitivité de l'industrie.

Soitec, l'un des 7 chefs de file industriels de Nano2022, se positionne en amont de la chaine de valeur avec ses technologies de substrats permettant la production de composants électroniques à forte valeur ajoutée. En effet, la croissance de l'industrie des semi-conducteurs est alimentée par les besoins considérables d'innovation dans des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la 5G, l'internet des objets et l'automobile qui requièrent des capteurs intelligents et du traitement de données à très faible consommation.

Nano2022 constitue le volet français d'un vaste programme européen d'intérêt commun. Au sein de cet IPCEI, Soitec coordonne les projets technologiques liés aux "Composants électroniques à haute efficacité énergétique".

Le développement et la première industrialisation de ces produits clés requièrent des investissements importants dans de nouvelles infrastructures (salles blanches, usine du futur) sur le site de Soitec en Isère.

Pour accompagner sa dynamique de croissance, Soitec prévoit, au cours des cinq prochaines années, plusieurs centaines d'embauches sur son site de Bernin, près de Grenoble. Un programme de recrutement de 200 personnes a d'ores et déjà été initié pour Bernin en 2018.

Paul Boudre, Directeur Général de Soitec, déclare : "Je suis heureux que l'engagement de la France permette d'amplifier la dynamique d'innovation et de croissance de l'écosystème grenoblois, de Soitec et de ses partenaires".

Soitec et Smart Cut sont des marques déposées de Soitec.

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Figeac Aero, l'autre leader

Publié le par Jacques SAMELA.

Figeac Aero, l'autre leader
Figeac Aero, l'autre leader

Airbus, Dassault, vous connaissez, Safran, un petit peu moins si vous n’êtes pas au fait du secteur aéronautique, mais connaissez-vous la société Figeac Aero, un des acteurs florissants de la filière aéronautique française, elle-même florissante* ?

Créé en 1989 par Jean-Claude Maillard, ingénieur mécanicien de formation, Figeac Aero (www.figeac-aero.com), est donc devenu au fil du temps un acteur incontournable de la sous-traitance aéronautique française, avec comme siège social, la ville de Figeac dans le département du Lot.

Et c’est avec seulement 18 000 € qu’il commença cette aventure, se spécialisant rapidement dans l’usinage de pièces aluminium de petites dimensions, devenant également le premier sous-traitant aéronautique à utiliser la technologie UGV ou Usinage à Grande Vitesse.

Bien lui en a pris, car en 2006 Figeac Aero est certifié ISO 9001 et EN 9100, mais est surtout retenu en 2010 par Airbus dans le top 20 mondial de ses fournisseurs dans le domaine des pièces élémentaires.

Ensuite, ce sont des décisions purement réfléchies, comme l’entrée en 2013 sur le marché d’Alternext à Paris, lui donnant des moyens financiers suffisants pour passer à la vitesse supérieure, en l’occurrence le rachat d’un site industriel dans le Kansas (Etats-Unis), l’ouverture de filiales au Mexique, au Maroc, ainsi qu’à Saint Nazaire, lui permettant notamment de se rapprocher de ses principaux clients, mais aussi des investissements conséquents dans la compétitivité de ses usines, avec comme résultat, l’installation en 2015 d’une « usine du futur », avec une automatisation poussée au maximum.

Et aujourd’hui, Figeac Aero est devenu un des leaders européens de sa catégorie, plus précisément le deuxième, avec comme but avoué, de ravir la première place à son concurrent principal Asco (www.asco.be).

Et avec une croissance annuelle moyenne de 25 %, le groupe de plus de 3 000 salariés consacrant 5 % de son chiffre d’affaires (325 millions d’Euros en 2017) à la R&D, gage d’une compétitivité assurée pour les années à venir, il est fort à parier que son autre souhait, soit de conquérir le marché américain, n’est pas très loin, surtout que récemment, il vient de faire son entrée dans le club très restreint , pour un européen du moins, des fournisseurs directs de l’avionneur américain, Boeing, en fabricant notamment des structures d’ailes du futur B777X dans son usine de Wichita au Kansas, d’où l’importance de ce rachat (voir plus haut), mais sans négliger la France, avec une part non négligeable de l’industrialisation se déroulant sur le site historique de Figeac.

Et avec les derniers très bons chiffres de l’aéronautique française, ainsi que ceux concernant la croissance du secteur à l’échelle mondiale, il est fort à parier que Figeac Aero aura toute sa place dans le listing des acteurs qui compteront dans l’avenir, surtout que son fondateur prévoit de consacrer d’ici 2020 près de 70 millions d’Euros pour sa croissance externe, sans pour autant dégrever significativement son capital, ayant une large avance, on parle de près de 150 millions d’Euros de crédit auprès des banques, lui laissant une liberté totale quant à sa stratégie pour le futur, à tel point qu’il refuse même l’entrée au capital d’une éventuel industriel plus fortuné encore, préférant mettre à contribution les managers de son groupe.

Et puis, quitte à supporter d’éventuels retournements de l’industrie aéronautique mondiale, il préfèrera toujours gérer seul la situation, à des partenaires genre fonds de pension, soucieux d’une rentabilité à court termes, et susceptibles de le lâcher en route dès les premiers soubresauts.

Mais de cela on en reparlera peut-être après 2020, car d’après le groupe lui-même, un ralentissement est prévu, avec une progression annuelle estimée entre 10 % et 15 %, alors qu’elle est actuellement vous vous en souvenez, de 25 %.

Cependant, rien n’est moins sûr, car quand on connaît les estimations de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO), qui estime que le nombre de passagers aériens devrait atteindre près de 6 milliards d’ici 2030, accompagné en cela d’un quasi doublement de la flotte mondiale, passant de près de 17 000 avions de passagers aujourd’hui, à plus de 30 000 d’ici 2034 (5 800 en 1980), on peut penser que le marché de l’aéronautique est loin de sa pente descendante, lot de tous secteurs industriels, que l’on appelle communément un retournement de cycle.

Mais étant du métier, il débuta sa carrière en 1983 chez Ratier Figeac (www.ratier-figeac.com), équipementier aéronautique créé en 1904, on peut penser qu’il sentira le vent venir, et qu’il saura en tenir compte pour éviter que son groupe en soit impacté.

*https://www.gifas.asso.fr/sites/default/files/video/gifas_rsultats_2017_planches.pdf

Jacques Samela

 

Sources :

. www.figeac-aero.com

. Sia Partners / Transport & Distribution du 26/02/16

. Challenges du 05/07/16

. Air & Cosmos du 20/10/17

. L’Usine Nouvelle du 19/03/18

 

Vus et lus dans l'Usine Nouvelle n° 3496 du 15/12/16, n° 3501 du 12/02/17, Machines Production du 26/05/17, Les Echos du 04/08/17, 09/01/18 et du 01/03/18
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Le sous-traitant Figeac Aéro s’envole vers la Chine

Publié le 19/03/2018 l’Usine Nouvelle

Le sous-traitant aéronautique Figeac Aéro, basé dans le Lot, va ouvrir une usine de pièces en aluminium en Chine. Un investissement réalisé via une société commune à 50/50 avec Shandong Nanshan Aluminium.

Début d’année frénétique pour Figeac Aéro. Il n’est pas un mois sans que le sous-traitant aéronautique du Lot (Occitanie) ne brandisse une nouvelle preuve de son surprenant dynamisme.

Après le contrat direct passé avec l'américain Boeing début janvier, la signature en février d’un accord de coopération avec des industriels saoudiens pour un site de production et l’acquisition de l’entreprise Tofer spécialisée dans les pièces mécaniques de haute technicité début mars, la PME a annoncé lundi 19 mars qu’elle préparait la création d’un centre d’usinage en Chine.

Figeac Aéro a signé avec l’entreprise chinoise Shandong Nanshan Aluminium une convention qui vise à la création d’une unité de production de pièces en aluminium.

Les deux industriels s’associent au travers d’une société commune, détenue à 50/50, au capital de 20 millions d’euros. "Elle aura vocation à produire des pièces usinées en aluminium de moyenne et grande dimension pour l'industrie aéronautique et aérospatiale", précise le sous-traitant dans son communiqué.

Belle opération pour cette PME, créée en 1989. Après la France, les Etats-Unis, la Tunisie, le Maroc, le Mexique et peut-être bientôt l’Arabie Saoudite et même la Russie, le truculent patron de Figeac Aéro, Jean-Claude Maillard, s’apprête à implanter son entreprise dans un pays où le développement de la filière aéronautique est considéré comme stratégique par les autorités.

Qui plus est avec un partenaire qui contrôle l’ensemble de la chaîne de valeur de l’aluminiumLe cap des 650 millions d'euros de chiffre d'affaires

Comment fonctionnera cette société commune ? "Shandong Nanshan Aluminium fournirait à cette nouvelle entité commune la matière première et Figeac Aéro mettrait à disposition son savoir-faire reconnu mondialement en matière d’usinage, détaille la PME.

Par ailleurs, Figeac Aéro et Shandong Nanshan Aluminium mutualiseront leurs réseaux de partenaires sur tout le territoire chinois afin d'accélérer le développement de cette nouvelle entité commune et ainsi capter des parts du marché de l’offset ainsi que du marché domestique".

Le groupe – qui emploie 3 300 salariés – ne précise pas à ce stade quand l’usine entrera en service.

Cette stratégie de captation de contrats en Chine devrait permettre à Figeac Aéro de rapidement gonfler son chiffre d’affaires, alors que l’entreprise vise un chiffre d’affaires d’au moins 650 millions d’euros pour l’exercice 2019/2020. Soit un doublement en l’espace de trois ans pour cette entreprise de bientôt trente ans qui aligne une croissance de start-up : les derniers résultats annuels de l’entreprise font état d’un chiffre d’affaires de 325 millions pour l’exercice 2016/2017.

"Cet accord permet à Figeac Aéro de s’implanter sur les marchés asiatiques à des coûts compétitifs, de promouvoir son savoir-faire en matière d’usinage et d’être en position de capter le développement prometteur de ce marché", souligne la PME.

Plus que jamais, Jean-Claude Maillard maintient le cap de sa stratégie, assise sur un pied français – pièces complexes, lignes robotisées – et des sites à bas coûts – pièces simples, activités manuelles – qui fait depuis ses débuts son succès.

 

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Repetto, 70 ans de nuances de grâce

Publié le par Jacques SAMELA.

Repetto, 70 ans de nuances de grâce
Repetto, 70 ans de nuances de grâce

A toutes celles qui (mes lectrices ?) petites filles les ont chaussés, et continuent d’en porter, à tous ceux qui (mes lecteurs) ne savent pas de quoi je parle, et auront à priori peu de chances d’en porter, quoique, on le verra plus loin, voici donc pour changer un peu des sujets finissant en tech, un sujet ou la légèreté et la féminité seront de mise, représentés par les célèbres chaussons de danse de la marque Repetto (www.repetto.fr).

Et ces chaussons, c’est sur les conseils avisés de son fils, Roland Petit (1924-2011), célèbre danseur et chorégraphe, que sa mère Rose Repetto, chef-costumière à l’Opéra de Paris, créa en 1947 ce qui allait devenir une référence dans ce monde si délicat de la danse classique.

Mais c’est en 1956 que l’histoire débuta vraiment, avec la demande particulière de Brigitte Bardot concernant la confection de petites chaussures confortables, car, danseuse au Conservatoire de Paris, elle souhaitait certainement retrouver le confort de ses chaussons de danse.

Seront ainsi créées les non moins célèbres ballerines Cendrillon, immortalisées dans « Et Dieu créa la femme », le film culte de Roger Vadim (1928-2000), grâce auquel l’actrice lança sa carrière, et donc leur notoriété, car par la suite, des milliers de jeunes femmes imiteront le style de celle qui deviendra pour tout le monde le mythe BB.

En parallèle de ce succès, et certainement grâce à celui-ci, Madame Repetto ouvrit sa première boutique au 22 rue de la Paix à Paris en 1959, où de nombreux grands noms du 6ème art comme Rudolf Noureev ou Maurice Béjart venaient se fournir en chaussons de danse, mais où aussi Serge Gainsbourg trouva chaussure à son pied et son bonheur avec le modèle lacé en agneau blanc appelé Zizi, en hommage à la danseuse et chanteuse Zizi Jeanmaire, belle-fille de la créatrice, et notamment connue pour avoir interprété la chanson intitulée « Mon truc en plumes », issu du spectacle de music-hall du même nom.

Et c’est donc porté par cette double notoriété que la maison Repetto a pu devenir cette institution française, de la danse bien sûr, mais aussi de la mode, en inventant notamment la notion de « décolleté sur le pied », summum de l’érotisme chez certains, et largement utilisé aujourd’hui dans le monde de la chaussure pour femme.

Seulement voilà, cela n’empêcha pas la quasi-faillite de la maison, sauvé in extremis par son actuel dirigeant, Jean-Marc Gaucher, ex patron de Reebok.

Et depuis, tout en gardant son positionnement incontournable dans l’univers de la danse, son incursion dans le monde de la mode et du luxe n’en devint que plus important avec en 2011, une entrée remarquée dans la maroquinerie, et en 2014, dans celui du parfum, dont on peut voir en ce moment la publicité de la nouvelle fragrance intitulé « Dance with Repetto ».

Cependant, connaissant ses limites face aux grands de la mode et du luxe, le dirigeant actuel avoue plutôt s’en inspirer que chercher à les concurrencer en direct, en s'entourant notamment de personnes ayant fait leurs gammes dans les plus grandes maisons, ou en entamant des collaborations de choix avec des personnalités comme Issey Miyake (2000), Comme des Garçons (2004), ou encore Karl Lagerfeld (2009).

Et n’ayant justement pas l’assise financière suffisante pour passer à un cran supérieur, Jean-Marc Gaucher, principal actionnaire, se pose des questions légitimes quant à l’avenir de sa maison, sachant par exemple que le prêt à porter plafonne à 3 % des ventes, que les évènements récents que sont les attentats, les intempéries, peu propices à l’achat des ballerines, ou encore les mouvements sociaux, ont pesés sur les ventes et donc sur le chiffre d’affaires, sans pour autant heureusement l’avoir ralenti dans son désir d’atteindre un seuil plus rentable encore, en élargissant notamment ses collections de chaussures, en augmentant sa ligne de maroquinerie, représentant déjà 10 % de ses ventes, sans oublier la mode féminine, qui aujourd’hui représente un vestiaire on ne peut plus complet, avec l’apport d’une ancienne directrice artistique de la créatrice de mode anglaise Vivienne Westwood.

Donc, ce n’est pas encore pour demain qu’il raccrochera les chaussons, même si son souhait est d’être un jour racheté par une maison prestigieuse française, préférant éviter un fonds d’investissement, car il compte s’appuyer encore un bon moment sur le savoir-faire de ses employés (près de 400), produisant près de 500 000 paires de ballerines par an, sur  son école de formation, créée en 2012, et dont la particularité est de faire perdurer la technique si particulière du cousu retourné pour la création des chaussons, et sur ses boutiques à l’étranger, au Japon (17), en Chine (9), ou encore aux Etats-Unis, représentant près de 60 % de son chiffre d’affaires (près de 50 millions d’Euros), tout en considérant sa marque comme une empreinte de francité développant des produits de luxe.

Et si après ce sujet, vous voulez vous acheter une paire de chaussons ou de chaussures, sachez que vous pouvez vous rendre à l’Atelier Repetto, et élaborer votre propre modèle, unique, grâce à un éventail de 252 nuances de cuir, mais aussi vous rendre à la boutique historique (voir plus haut), où sur 245 m2, vous trouverez l’ensemble des trésors de la marque.

Jacques Samela

 

Sources :

. L’usine Nouvelle n° 3548 du 13/03/17

. Les Echos du 12/07/17

. Le Parisien Weekend du 03/02/17

. Mag in France (www.maginfrance.fr)

. http://cheekmagazine.fr/mode/saint-medard-dexcideuil-comment-fabrique-t-on-une-ballerine-repetto/

 

 

 

Vus et lus dans Le Parisien Weekend du 03/02/18, et Mag'in France
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Publié dans L'entreprise du mois

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