Avant que vous ne lisiez ce qui suit, sachez que pour trouver ces informations, il fallait bien les chercher.
Comme quoi, quand elles sont négatives, elles sont relatées et répétées à foison partout, par contre, quand elles sont plus positives, moins d'intérêts à le faire.
Et après on s'étonne que les français sont moroses et ne croit pas en l'avenir ?
Attention à ce que cette course permanente au "buzz" ne nous amènent quelques surprises, et cette fois-ci vraiment négatives.
Jacques Samela
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ÉDITO - Pourquoi la note de la France a-t-elle été maintenue par Standard and Poor's ?
https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/edito-pourquoi-la-note-de-la-france-a-t-elle-ete-maintenue-par-standard-and-poor-s-7900271249
le 05/06/2023
La note financière de la France a été maintenue à AA par l'agence de notation Standard and Poor's, ce qui est un signal positif pour l'économie.
L’agence de notation Standard and Poor's n’a pas dégradé la note financière de la France.
Nous voici confirmés AA, la deuxième meilleure note du classement. C’est le même niveau que le Royaume-Uni et la Belgique, alors que l’Allemagne et toute l’Europe du Nord sont mieux classés, avec un triple A.
Pour Bruno Le Maire, il s'agit d'un signal positif, car la France venait d’être dégradée par une autre agence, moins importante certes. C'est un signal de confiance que les experts de la notation ont accordé à la politique économique française. Confiance qui doit nous servir pour emprunter avec des taux d’intérêt acceptables. C’est ça, l’enjeu de toute cette affaire : le prix de la dette.
Ce retournement est dû aux efforts de Bercy, en particulier du ministre, pour convaincre, dans les derniers jours, des intentions de Paris pour réduire son déficit à partir de 2024. Ce n’était pas gagné d’avance. Et probablement aussi à la réforme des retraites, même si c'est une réforme qui va coûter les premières années.
Un tournant dans la conduite des comptes publics
Le symbole a porté : une réforme qui passe malgré l’absence de majorité, malgré la contestation sociale. Les puissantes manifs d’opposants ont joué un rôle inattendu, celui d’illustrer la fermeté du gouvernement et du président. Dans un autre registre, les annonces de gel de crédits, une dizaine de milliards, ont porté également. Cela a donné une nouvelle direction à la politique budgétaire.
Il y a eu un tournant dans la conduite des comptes publics. La France a dépensé plus que les autres, et met plus de temps que les autres à se rétablir. Continuer à dépenser tout en réduisant le déficit, c’était le discours gouvernemental jusqu’ici, ça n’est pas possible.
Surtout si on ambitionne parallèlement de réduire les impôts. Impôts qui, rappelons-le, sont à un niveau sans précédent. La France cumule deux anomalies problématiques : l’un des déficits les plus élevés, et le taux d’imposition le plus haut de toute la zone euro. C’est bien sûr la dépense qui est en cause.
Le 19 juin commenceront les assises des Finances publiques, lors desquelles Bercy devrait détailler les économies prévues dans le budget 2024. On a connu pendant la crise covid un ministre des Finances qui disait toujours oui, le voici qui change de rôle, pour devenir "monsieur non". Et c’est tant mieux.
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Notation de la France : S&P maintient la note de Paris à AA
https://www.huffingtonpost.fr/economie/article/notation-de-la-france-s-p-maintient-la-note-de-paris-a-aa_218657.html
le 03/06/2023
Après la dégradation de la note de la France par Fitch fin avril, l’agence de notation S&P Global se prononçait à son tour ce vendredi sur la capacité du pays à rembourser sa dette.
ÉCONOMIE - Après l’abaissement de sa note par Fitch le mois dernier, la France passait à nouveau au tableau face aux agences de notation ce vendredi 2 juin. Avec au programme le verdict rendu par S&P Global, dont le monde économique se demandait si elle sanctionnerait à son tour le gouvernement pour sa gestion des finances et la récente crise sociale.
En l’occurrence, Standard and Poor’s, qui est l’une des principales agences de notation au monde avec Fitch et Moody’s, devait se prononcer sur la capacité de la France à rembourser sa dette, et donc à confirmer (ou non) le sérieux budgétaire vanté par le gouvernement.
Et force est de constater que les arguments du gouvernement ont finalement porté leurs fruits. S&P Global a finalement maintenu sa note, à « AA », invoquant les réductions prévues des déficits et la réforme récente des retraites par le gouvernement d’Emmanuel Macron.
La note AA figure parmi les plus hautes catégories de notation, signifiant une forte capacité à pouvoir rembourser ses dettes. En Europe, l’Allemagne et les Pays-Bas sont parmi les pays les mieux notés, avec le niveau « AAA », que la France a perdu en 2012.
« Fragmentation politique »
La stabilité de la note « est principalement due à la révision de la stratégie de consolidation budgétaire du gouvernement », écrit l’agence de notation, en citant comme faits positifs, outre la réforme des retraites, la fin programmée des aides énergétiques à la faveur de la baisse des prix des hydrocarbures.
« Je prends acte de la décision de l’agence Standard & Poor’s de laisser inchangée la notation de la dette française », a réagi le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, auprès du Journal du dimanche. « C’est un signal positif. Notre stratégie en matière de finances publiques est claire. Elle est ambitieuse. Et elle est crédible. »
L’agence a cependant maintenu sa perspective « négative », laissant planer le spectre d’une future baisse en cas de dérapage.
S&P prévient des « risques » relatifs à l’exécution des objectifs budgétaires gouvernementaux : « Ils incluent l’absence de majorité absolue au Parlement français depuis la mi-2022, qui pourrait compliquer la mise en œuvre des politiques, ainsi que des incertitudes au sein des économies mondiales et européennes, et des conditions de financement plus tendues ».
À l’avenir, l’agence souligne que « la fragmentation politique ajoute de l’incertitude sur la capacité du gouvernement à mettre en place des politiques favorables à la croissance économique et au rééquilibrage budgétaire ».
Après avoir atteint 4,7 % en 2022, le déficit public français devrait légèrement remonter cette année à 4,9 % avant de refluer progressivement à partir de 2024, anticipe le gouvernement dans son programme de stabilité publié ces dernières semaines, qui table sur un retour dans les clous budgétaires européens, soit sous les 3 %, en 2027.
Un premier coup porté par Fitch
Fin avril, Moody’s avait souligné dans un commentaire le « faible mandat » dont disposait désormais le gouvernement pour mener sa politique, sans pour autant réviser la note. De son côté, Fitch avait abaissé la note de la France, évoquant des « déficits budgétaires importants et des progrès modestes » concernant le remboursement de ceux-ci.
L’agence avait également pris en compte la réforme des retraites en cours en France, et en l’occurrence « l’impasse » politique à laquelle le gouvernement doit faire face. Parmi les autres critères retenus, on peut néanmoins noter le dynamisme démographique du pays par rapport, notamment, à ses voisins européens, l’épargne ou encore la stabilité des institutions, notamment au regard du poids de la France au sein de la zone euro.
Reste néanmoins à savoir si les agences de notation auront un impact sur la manière dont la France est vue par les marchés. Et donc sur les répercussions économiques réelles du signal politique envoyé par S&P.
Avant la publication de la note de S&P, le ministère de l’Économie et des Finances s’était refusé à tout commentaire auprès de l’AFP. Mercredi, Bruno Le Maire avait seulement confirmé avoir rencontré l’agence américaine afin de présenter les « arguments » français, qu’il estime « convaincants ». « Nous serons intraitables sur le rétablissement de nos finances publiques, sur la réduction des déficits et sur l’accélération de la réduction de la dette publique », s’était engagé le ministre sur France Inter, qualifiant les résultats économiques français de « solides ».
« Quelle que soit la décision de S&P, cela ne change rien à notre détermination à tenir nos objectifs de finances publiques », avait pour sa part déclaré jeudi la Première ministre Élisabeth Borne au cours d’un déplacement à Laval
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Pourquoi la dette est (vraiment) un problème
https://www.ecoreseau.fr/actualites/economie-societe/pourquoi-la-dette-est-vraiment-un-probleme-dette-2023-06-06-95128?utm_campaign=Matinale%20Mercredi%20-%2020230607&utm_medium=email&utm_source=brevo
Le 06 juin 2023
Alors que l’agence de notation Standard & Poor’s vient de confirmer la note de la France (AA), faisons un point sur la dette publique.
En cas de crise financière, notre pays paraît vulnérable et pourrait susciter l’ire des marchés. Le redressement de nos finances publiques semble tenir de l’urgence.
Un ministre de l’Économie ne peut pas dire la vérité. Il est contraint d’enjoliver la situation. Ses réactions, scrutées par les marchés et les agences, pourraient provoquer la pagaille. S’il doit surtout éviter le « ne paniquez pas », qui provoquerait aussitôt l’effet inverse, il doit laisser entendre que la trajectoire est sérieuse, qu’il n’y a pas de risque tangible, que tout est sous contrôle. On se souvient de Christine Lagarde, brillante dans l’exercice, qui réunissait les journalistes de la presse économique dans son bureau de Bercy, au cœur de la crise de 2008. Grand sourire, thé, petits gâteaux… Canal+ ira jusqu’à la parodier en interprète de « Tout va très bien, madame la Marquise ».
En cas de crise, la France est vulnérable
Bruno Le Maire doit jouer, aujourd’hui, sur cette même méthode Coué. Le 5 mai, invité de C à vous, il fanfaronna : « Standard & Poor’s envoie un signal positif en maintenant notre notation ». Tel un mauvais élève qui vient d’échapper in extremis à une punition, il poursuit : « Nous devons continuer le redressement de nos finances publiques ». Promis juré, la France va continuer de se réformer, le quinquennat d’Emmanuel Macron ne sombrera pas dans l’apathie.
Pourtant, la situation économique et financière de la France ne se prête guère aux satisfécits. Alors que les marchés redoutent une possible crise au mois d’août, ce qui accentuerait probablement la remontée des taux d’intérêt, notre dette dépasse désormais les 3 000 milliards d’euros. Et nous empruntons sur 10 ans à plus de 3 %. Il devient ainsi de plus en plus cher, lourd et prohibitif de lever de la dette.
En Europe, notre situation n’est pas bonne. Notre taux d’endettement par rapport au PIB est de 111,6 % au premier trimestre 2023. Bien au-delà de la moyenne de l’UE (84 %). Si des pays comme la Grèce (171,3 %), l’Italie (144,4 %), le Portugal (113,9) et l’Espagne (113,2 %) font moins bien que nous ; il faut noter qu’ils sont tous engagés sur une trajectoire de redressement budgétaire. Ce qui n’est toujours pas notre cas. Leurs déficits sont le fruit de dettes bien antérieures. Ainsi, ces pays du Sud de l’Europe font preuve d’une bonne capacité de désendettement (-23,3 points de pourcentage pour la Grèce, -5,5 pour l’Italie, -11,5 pour le Portugal et -5 pour l’Espagne).
Concrètement, quels sont les risques ?
On parle beaucoup de la dette. Pourtant, ce sujet ne provoque souvent que de vagues haussements d’épaules. Les fragilités de la dette française ont pourtant été clairement explicitées par un rapport éponyme de la Fondation iFRAP, daté de 2020. Agnès Verdier-Molinié, qui s’entretenait récemment avec ÉcoRéseau Business, revenait sur ce rapport qui suscita l’inquiétude de Bercy. Au point que la chercheuse fut reçue par les hommes en gris, désireux d’en savoir davantage…
Tout d’abord, il y a une opacité complète sur les détenteurs de la dette française. Malgré la demande récente d’un journaliste de TV5 Monde, Bruno Le Maire n’a pas voulu répondre à cette question pourtant stratégique. Ensuite, il y a le fait que 76 % de la dette négociable de l’État arrive à échéance d’ici à 2030.
Non seulement notre pays a fait le choix de s’endetter massivement auprès d’acteurs étrangers (au contraire du Japon ou de l’Italie par exemple) mais de surcroît, nous avons privilégié des emprunts remboursables à court terme. Cela paraissait sans doute attractif lorsque les taux étaient à zéro, mais désormais, le risque d’un « mur de la dette » pointe à l’horizon.
Le scénario catastrophe
« Mur de la dette ». L’expression fait peur. Mais elle correspond à une possibilité. Alors que la charge de la dette est déjà le deuxième budget de l’État (60,2 milliards d’euros) – davantage que le budget des Armées – il n’est pas impossible qu’elle devienne un jour le premier. Cette situation absurde, signal d’une mauvaise gestion et d’une perte de souveraineté, serait déjà un désastre en elle-même. Mais, si une crise financière survenait, il est probable que les taux grimperaient soudainement. Alors, la tenaille se refermerait sur notre pays.
L’essayiste et financier Charles Gave, dans une note récente à l’Institut des Libertés, sonnait le tocsin. « La ligne rouge va monter de 1,66 % à 3 %, 4 %, 5%, et très, très vite […] Nous sommes donc rentrés dans la période mortelle où le service de la dette se met à monter de façon exponentielle […] Traduction : nos besoins de financement (déficits intérieurs + déficits extérieurs) vont passer la barre des 10 % du PIB dans les mois qui viennent, niveau à partir duquel il est d’usage de faire appel au FMI ». Dans cette situation, la France n’aurait plus qu’à couper aveuglément dans les dépenses et dans les salaires de la fonction publique… Et si le pire n’est jamais certain, il serait criminel de ne pas chercher à l’éviter.
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Avons-nous besoin d’une note pour faire société ?
https://www.ecoreseau.fr/actualites/editorial/avons-nous-besoin-dune-note-pour-faire-societe-2023-06-04-95079?utm_campaign=Matinale%20Lundi%2020230605&utm_medium=email&utm_source=brevo
Le 04 juin 2023
Nous vivons bel et bien dans un monde régi par les chiffres. À l’ère de l’évaluation permanente, jamais la société n’a été autant mesurable et quantifiée. Doit-on s’en réjouir ?
Vous aussi peut-être avez-vous déjà noté votre chauffeur VTC, le dernier restaurant dans lequel vous avez dîné, le technicien venu réparer votre téléviseur, le film que vous avez vu la veille, le conducteur de votre trajet « BlaBlaCar », la propreté de l’hôtel ou appartement Airbnb dans lequel vous avez séjourné. Peut-être avez-vous aussi attribué une note à votre coiffeur, médecin, dentiste, boulanger, fromager. Oui, depuis quelques années (voire décennies), noter tout et n’importe quoi fait partie de notre quotidien. « Une société imprégnée par l’évaluation », constate Ismaël Halissat et Vincent Coquaz, deux journalistes auteurs de La Nouvelle guerre des étoiles.
Mais d’où nous vient cette obsession de tout noter ? D’un ensemble de facteurs : d’une petite initiative d’Amazon qui, en 1995, offre la possibilité à ses clients de noter la qualité des produits commandés, de l’explosion de la télé-réalité – l’immense succès du Loft en 2001 s’explique aussi par la possibilité qu’ont les téléspectateurs de décider du sort des candidats. Aussi, le système scolaire repose sur la notation. On note les compétences des élèves, étudiants… et les adultes, désormais, n’y échappent plus. Enfin, nous affrontons tellement de données sur Internet qu’il nous faut des repères, une synthèse, pour aboutir à ce qui pourrait faire penser à un bouche-à-oreille généralisé, mondialisé.
Aujourd’hui, et c’est peut-être le vrai basculement, quiconque s’adonne à cette pratique de notation. Avis d’experts et d’amateurs se confondent. Là où, dans le passé, le pouvoir d’évaluer restait l’apanage d’une élite, comme les maîtres d’écoles, les journalistes culturels, ou encore les critiques gastronomiques. À l’ère des réseaux sociaux, n’importe qui fréquente un restaurant devient critique culinaire, les avis ont tous la même crédibilité, et l’émetteur s’efface peu à peu. Sur Allociné, n’importe qui peut noter les films.
À se demander : à quoi servent encore les experts ? Ce besoin de tout noter, et par effet miroir, de conditionner une décision à des avis Google, démontre la désacralisation de certains statuts. Le médecin n’est plus cet homme de science à qui l’on fait confiance les yeux fermés – la pandémie covid-19 l’a bien montré – le statut de journaliste n’est plus suffisant pour rassurer sur la véracité ou non d’une information. La quantité a pris le dessus sur la qualité, on se réfère désormais à une foule d’avis, même amateurs, le nombre faisant loi. On accepte de moins en moins l’incertitude. Jusqu’à des comportements absurdes : passer des heures à rechercher le meilleur dentiste de la région pour soigner une… carie !
Je crois que cette société de la notation va trop loin. Et la Chine ne détient plus le monopole d’un système de crédit social. Trop d’entreprises s’appuient sur ces « notes » pour décider du destin d’un collaborateur : en décembre 2019, une enquête du magazine Capital (« Tous fliqués, tous notés ! ») montrait que, dans l’entreprise Orange, des primes accordées aux salariés dépendaient des notes de satisfaction émises par les clients. Chez Uber, en dessous d’une certaine note, les chauffeurs peuvent être radiés de la plate-forme. D’autant plus inquiétant qu’une note n’a rien de « rationnel ». Anecdote qui en dit long : un journaliste anglais, Oobah Butler, a créé en 2017 un restaurant, l’a inscrit sur TripAdvisor puis a demandé à ses (nombreux) amis de lui décerner des scores de 5 étoiles sur ce site. En ressort un engouement artificiel, d’autres avis réels sont venus s’ajouter se fiant simplement aux avis et photos factices… Résultat, l’établissement faisait partie des mieux notés sans avoir jamais servi le moindre repas !
« Les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d’être torturés, finissent par avouer tout ce qu’on veut leur faire dire », disait le célèbre démographe Alfred Sauvy. Ne sommes-nous pas allés trop loin ? Les chiffres doivent-ils autant guider nos choix, les décisions prises dans les plus hautes sphères de l’État ? Qu’apportaient réellement à la population lambda les bilans journaliers (presque heure par heure) du nombre de morts de la covid-19 si ce n’est une angoisse généralisée ? Doit-on se féliciter d’un taux de chômage au premier trimestre 2023 qui baisse de… 0,3 point en comparaison à la même période l’année précédente ? Cela a-t-il un sens de simuler, via des sondages à répétition, la prochaine élection présidentielle qui se déroulera dans quatre ans ? Les statistiques nous apportent tellement qu’il n’est pas là question de les remettre en cause – tellement utiles évidemment aux entreprises pour se développer – elles doivent simplement nous aider à orienter une décision, et non pas remplacer ce que nous pensons.